CONCOURS NATIONAL DE DISSERTATION Insécurité et violation des droits humains Su

CONCOURS NATIONAL DE DISSERTATION Insécurité et violation des droits humains Sujet : L’haïtien de nos jours, vivant dans l'insécurité sous toutes ses formes, se voit privé de ses droits fondamentaux. Établissez les liens entre ladite insécurité et la violation des droits humains. Code du participant : CNDIDH-65 Soumis le 4 septembre 2021 La vie , la sûreté , l’intégrité et la liberté ; Voilà les mots qui sonnent quand il est question de droits fondamentaux. Les droits fondamentaux sont un ensemble de droits et libertés ayant un caractère essentiel pour toute personne vivante. Et les mots récemment cités sont ceux qu’ils promeuvent et qui constituent en rétroaction ses principaux piliers. Tout ce qui remet en question l’un de ses mots est en réalité est une marque visible de l’insécurité. Rappelons nous que l’insécurité , du latin in ( privé de ) et securitas ( soucis ). Donc , toute négligence à la vie , à la sûreté , à l’intégrité et à la liberté , révèlent de l’insécurité. Haïti fait partie de ce monde où ces droits fondamentaux ont été déclarés accessibles à tout le monde , de toute origine et de tout rang , pourtant , les haïtiens vivent dans la plus profonde des insécurités. Outre le plus commun des cas : l’insécurité criminelle , les haïtiens se débattent sous d’autres formes qu’ils ne nomment pas peut être pas dans leur ignorance « Insécurité » : Toutes les violations à leurs droits fondamentaux. Dans ce cas , quels sont les types d’insécurité auxquels font face les haïtiens ? Et pour chacun d’entre eux , seront relatées les responsabilités qui n’ont pas été prises ? Quels sont les types d’insécurité auxquels font face les haïtiens ? L’insécurité criminelle L’actualité ainsi que le souci immédiat veut que l’insécurité criminelle soit des plus redoutables. Un problème né au même moment que la nation haïtienne mais qui a grandi beaucoup plus rapidement qu’elle qui de son côté , de manière inversement proportionnelle se rapetisse et se rapproche petit à petit au rang de certaines civilisations du XVIIIe siècle. Les dépositaires du monopole de l’insécurité criminelle sont les mêmes chargés et mandatés de la contrecarrer. On a semé les graines de la haine dans le cœur d’individus de même rang social , de même origine qui se voient tels des robots portant des idéaux qu’ils ne défendent pas : des idéaux appartenant à ceux qui veulent accéder à un poste étatique , ou qui veulent préserver certains intérêts qu’ils jouissent et qui n’ont aucun rapport aux vrais intérêts supposés voulus par les pions qu’ils utilisent pour les défendre. De là , chaque quartier populaire devient un site actif , une cible prioritaire quant à son utilisation pour l’accomplissement d’objectifs personnels. Les gangs pullulent partout à travers le pays. Les armes qu’ils possèdent font partie de celles utilisées dans les grandes guerres à travers le monde. Chaque jour , le sang coule. Des personnes innocentes sont massacrées. Leurs actions prennent d’autres formes suivant leur volonté immédiate : le kidnapping , devenu chose normale à un certain moment , tant qu’annoncer que quelques personnes kidnappées ne font étonner personne. L’insécurité criminelle a envoyé aux tombeaux des personnes les plus importantes pour ce pays c’est- à-dire ceux qui appartiennent à l’intelligentsia de ce pays. Citons le bâtonnier de l’ordre des avocats : Me Monferrier Dorval , la journaliste : Mme Antoinette Duclaire , l’étudiant : Grégory Saint-Hilaire et bien d’autres encore . L’insécurité criminelle est une contagion si puissante qu’elle corrompt les forces de l’ordre chargées de protéger et servir : la Police Nationale d’Haïti dont une partie a formé le fameux gang du Fantom- 509. S’en suit la désorientation su peuple qui ne sait plus à qui se fier. Dans cette malencontreuse situation , les gentils deviennent des méchants et des méchants deviennent des gentils. Simulacres pros , les gangs aiment jouer une pièce de théâtre qui leur fait du bien quand ils profitent de la naïveté des gens : la révolution. Et lorsque l’insécurité criminelle monte , la quiétude des gens est foutue dans la boue ; leurs vies , leurs sûretés , leurs intégrités ainsi que leurs libertés sont séquestrées. Et quand elle atteint son paroxysme , c’est le président de la République qui en est la victime. Quelles sont les responsabilités qui n’ont pas été prises ? Ou plutôt , comment on en est arrivé là ? Cette montée de l’insécurité criminelle est due principalement à un jeu d’intérêts. Un jeu sans aucune règle , où tous les joueurs peuvent utiliser tous les moyens possibles pour gagner , même si ceux là ont le pouvoir de faire perdre la Nation. La démonstration la plus ancienne qu’elle a faite si l’on doit se fier à l’histoire est l’assassinat de l’empereur Jean-Jacques Dessalines. Cette insécurité criminelle a toujours dépendu de trois choses : La prise du pouvoir , la conservation du pouvoir , la protection des intérêts. Les deux premiers ont toujours été les plus prisés sans enlever au dernier tout son poids dans la chose. Sortant des zenglens de Faustin Soulouque en passant par les cacos et les piquets , prenant d’autres encore et enchaînant avec les tontons macoutes , continuant avec les chimès , et arrivant au nombre incalculable de gangs qu’on a aujourd’hui dans le pays , tous ont les deux points sus cités en commun. Les chefs de l’état , prêtant le serment de protéger leurs peuples , le font sur une base contraire à leur serment , donc , font des vœux pieux … Il ne faut pas omettre tous les autres candidats à divers autres postes qui ont la mission de bien faire consommer la dose de l’insécurité criminelle à travers tout le pays. C’est devenu légal , vu que les dépositaires du pouvoir n’en ont pas marre de se faire appeler « bandits légaux ». Personne n’a osé se contredire , jugeant la voie du pouvoir comme celle du paradis ; tous les moyens leur sont donc bons pour y arriver. El le pire c’est que le système est bien arrangé pour que personne ne puisse dénoncer ce qui se passe. Nous sommes tous à genou devant l’insécurité criminelle. Les gangs sont ressourcés chaque jour en munitions , en nouvelles armes , mais la rumeur dit que l’état veut contrôler la situation. Les bandits , auraient ils le pouvoir de faire pousser des armes comme des arbres dans leurs quartiers ? Où trouvent ils l’argent pour acheter autant d’armes et d’interminables munitions ? La seule réponse possible est celle là : Il y a sans doute une complicité commensale entre l’Etat , les élites et les gangs. L’insécurité criminelle est donc le fruit de leurs dures labeurs ; fruit vénéneux qu’on nous force à manger avec d’autres mets encore plus terribles. L’insécurité alimentaire La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. Cela devrait être au XXIe siècle un problème accidentel , mais au contraire c’est devenu un problème récurrent ou même pire un perpétuel problème. Les aliments entretiennent la vie ; quelle autre chose envisager pour avoir la sûreté si on est même pas sûr de pouvoir manger quelque chose pendant une journée ? C’est quoi la liberté sociale quand les ventres sont enchaînés ? Toutes ces questions nous amènent directement à dresser un rapport sur la violation des droits fondamentaux. En extension , ce n’est pas le fruit d’une argumentation qui nou ms le fait savoir , mais c’est stipulé clairement dans l’article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme et du citoyen que tout homme doit avoir accès à une alimentation saine et équilibrée. Pourtant , pour certains haïtiens , manger est devenu un luxe. Les différents aspects du déséquilibre alimentaire comme la sous-nutrition , la malnutrition , la disette , la faim , la pénurie ont été toutes observées partout à travers le pays. Il y a des zones où la faim frappe tellement fort que les personnes mangent ce qu’on oserait jamais imaginer. L’insécurité alimentaire s’impose et les différents responsables se voient porter la charge de violeur de droits fondamentaux des haïtiens. Quelles sont les responsabilités qui n’ont pas été prises ? La responsabilité qui n’a pas été prise est celle d’un état faible et lâche. Un état qui a promis de mettre la nourriture dans les assiettes des haïtiens mais qui n’a ni la capacité ni la volonté de le réaliser. La production nationale n’existe pas. Ce qui nous pousse à dépenser d’énormes quantités d’argent dans l’importation de nos produits de consommation , quantités qui ne suffisent pas à 12.000.000 d’haïtiens. Cette insécurité alimentaire s’inscrit dans la trame des crises socio-politiques et sanitaires. L’état ne prend aucune responsabilité et perpétue dans la violation d’un droit qui est des plus basiques de notre société. L’insécurité foncière uploads/S4/ cndidh-3-laureats-nouveau-secondaire 1 .pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Nov 20, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.1233MB