Eschyle Ordre et équilibre dans la cité ont besoin de la justice. Aéropage : -

Eschyle Ordre et équilibre dans la cité ont besoin de la justice. Aéropage : - constitué d'anciens archontes (ie riches Athéniens) -> pouvoir aristocratique - pouvoirs judiciaires, politiques et constitutionnels - MAIS réformes (dans le cadre de la démocratie) : ne juge désormais plus que les crimes de sang "Ni anarchie, ni despotisme" : défense des réformes démocratiques ? Ne défend pas une politique ou un homme politique mais envoie le message que la justice (divine notamment) est importante. Avant la pièce : meurtre d'Agamemnon par sa femme Clytemnestre. Dans la tragédie, chaque acte s'inscrit dans le destin qui nous dépasse, tout en étant de la responsabilité de l'individu. Mythe : discours portant sur une époque lointaine, sans préjuger de la vérité (ou pas). Clytemnestre : personnification de la vengeance - tue Agamemnon car a tué sa fille - tue Cassandre (fille du roi de Troie, Priam) => accomplit la justice divine MAIS en se vengeant, commet l'hybris (péché d'orgueil et de démesure). Choéphores : porteuses d'offrandes - accompagnent Electre (fille d'Agamemnon) pour déposer des offrandes sur son tombeau Oreste revient tuer sa mère pour venger son père. Aucun crime impuni ; le cas échéant, se transmet de père en fils. Electre : 2 justices - celle du juge (légale) - celle du justicier (vengeance -> perpétue le cycle de meurtres) Apollon pousse à la vengeance, sans quoi Oreste devient impie. Mais vengeance divine sur Oreste à cause du matricide. => le cycle se perpétue. Euménides : les Bienveillantes Oreste poursuivi par déesses de la vengeance, les Erinyes, à cause du matricide. Oreste purifié par Apollon mais doit être jugé par Aréopage, institué par Athéna. Erinyes deviennent les Euménides. Archaïques = images concrètes ("au ras du réel") + religion/surnaturel. Conflits entre Erinyes et Dieux : - Erinyes, filles de Gaïa, donc non soumises à Zeus - partage des pouvoirs : elles sont les vengeresses, chargées de faire respecter la loi divine et de garder mémoire des crimes commis - deviendront au final les protectrices des fruits du sol, et de la prospérité des hommes. Finalement, la justice divine : - se réalise par l'intermédiaire du tribunal humain - est le résultat d'un débat et d'un vote en conscience et non d'une justice aveugle. Eschyle intègre l'ancien droit dans le nouveau. Les Choéphores Prologue Oreste regrette de ne pas avoir été là à la mort de son père. Il vient pour le venger, et en appelle à Hermès (veilleur de la puissance paternelle). A la vue du choeur, il s'interroge sur un éventuel autre malheur. Séquence de deuil : mise en scène de la mort devant le tombeau du héros mort durant la première pièce de la trilogie. On prie le mort pour qu'il aide l'accomplissement de la vengeance. Par l'intermédiaire des chants, le choeur va doter le tertre d'une fonction différente que celle du souvenir du mort : un autel, à partir duquel le palais des Atrides doit se relever. Les enfants cherchent à inverser le cours des choses, pour rétablir l'ordre qui existait avant la mort d'Agamemnon (notamment leurs droits sur les biens familiaux). Le choeur : "Or les interprètes des rêves Ont proclamé sous la caution des dieux que sous terre les morts protestent, sont irrités, contre leurs meurtriers, déchaînent leur colère." "Le sang répandu sur le sol, comment serait-il racheté ?" "Mais à travers le sang qu'a bu la terre nourricière s'est figé le meurtre vengeur sans s'écouler ; lancinante et perçante est la ruine du coupable quand l'infection gagne et foisonne." Le choeur et Oreste accomplissent séparément les rites funèbres. Episode 1 Electre demande ce qu'il faut faire pour les libations de son père. Electre = personnage tragique (absent de l'épopée), figure du deuil. Disparaît avant l'accomplissement de la vengeance. Alors qu'elle devait apaiser le mort (suite au cauchemar de Clytemnestre), elle va au contraire le réveiller, susciter sa colère, pour s'en faire un allié. C'est le choeur qui pousse les enfants à accomplir la vengeance, déjà ordonnée par Apollon. Le tombeau est le centre de l'action : c'est là que les enfants prennent parti pour leur père et abandonnent leur mère. Il devient un "rempart" qui sépare les deux camps, le juste/injuste, le bien/mal. Le Coryphée : Que se lève contre [les coupables du meurtre] soit un esprit, soit un mortel. Electre : Est-ce un juge, un justicier que tu veux dire ? Le Coryphée : En un mot, celui qui les tuera à leur tour. Electre prie sur le tombeau de son père. Electre : "Ma vie est celle d'une esclave, et privé de ses biens Oreste est en exil, tandis que ce couple arrogant jouit sans retenue du fruit de tes épreuves." "Et pour nos ennemis, mon père, que paraisse ton vengeur que sa justice mette à mort tes meurtriers." Electre voit la boucle de cheveux déposée par Oreste. Elle craint qu'il ne l'ait amenée lui-même (signifierait mort ou ne reviendra jamais). Electre : "Si le salut nous est promis, son tronc puissant peut s'élancer du moindre germe." Oreste se montre à Electre qui ne le reconnaît pas. Oreste : "Contient ta joie, ne sois pas égarée car je connais la haine de ceux qui devaient nous aimer." "Comment ce tronc royal, desséché jusqu'à la racine pourvoira-t-il à tes autels aux jours de sacrifice ?" "Assiste-nous. De notre palais amoindri tu peux relever la puissance elle qui semble aujourd'hui abattue." Oreste annonce qu'Apollon lui a ordonné de venger son père. Il tuera Egisthe, identifié à une femme. Le Coryphée : "Voilà ce que proclame La Justice, qui exige ce qu'on lui doit. Qu'un coup mortel acquitte le coup mortel." Le Choeur : "Mon fils, les crocs puissants des flammes ne domptent pas l'esprit du mort : sa colère un jour se relève." "Ta juste plainte peut l'atteindre si ton trouble est assez large et profond." Oreste : "J'aurais voulu que sous Ilion tu meures déchiré mon père, par une lance lycienne." Ils regrettent qu'il ne soit pas mort à Troie, au combat (gloire) ou que ses meurtriers n'eut pas été tués là-bas. Le Coryphée : "Voici pourtant que vient claquer ce double coup de fouet : vos protecteurs sont enterrés et le pouvoir entre des mains souillés de sang." Oreste : "Zeus, Zeus, qui du fond des enfers déchaînes toujours la tardive ruine sur l'arrogance et les crimes des hommes." Le Coryphée : "Mais l'averse de sang qui imprègne le sol réclame un autre sang. Telle est la loi. Le meurtre appelle l'Erinye afin qu'au nom des premiers morts elle ajoute à la ruine une autre ruine." => cycle infernal de meurtres appelant des meurtres. Oreste : Oreste prend conscience pour la première fois de son désir de vengeance. Il n'est plus le bras d'Apollon ; il est maintenant mu par un désir personnel (hybris ?). "Mais elle payera le sort indigne de mon père, j'en atteste les dieux, j'en atteste mon bras, que je meurs pourvu d'abord que je la tue." Clytemnestre a coupé les mains et les pieds d'Agamemnon pour l'empêcher de se venger, pour se purifier de la souillure du meurtre. Electre : "Dieux, rendez justice à notre cause." Oreste : "Père, toi qui mourus d'une mort indigne d'un roi accorde-moi, je t'en conjure, le pouvoir de ton palais." Le Coryphée : "Désormais, puisque ta pensée s'y décide, il faut agir et tenter l'épreuve divine." Clytemnestre n'a pas rendu les honneurs funèbres à son mari et qu'elle a mutilé son cadavre -> circonstances aggravantes. Electre : "Iô – mère atroce, tu n'as reculé devant rien dans ces atroces funérailles d'un roi privé de sa cité, privé de ses lamentations tu as osé ensevelir sans une larme ton époux." Clytemnestre a rêvé d'enfanter un serpent et de lui donner le sein. Pour faire taire angoisse/remords, elle fait des offrandes à la tombe de celui qu'elle a tué. Mais le présage de la vengeance qui va s'abattre sur elle. p 36-39 : Crimes de femmes. Musique : superposition du péan (chant de victoire/célébration joyeuse) et du thrène (chant en l'honneur des morts) -> discordance de la scène, due à l'ambivalence entre deuil et vengeance, au détournement de la prière initiale. La musique se fait ensuite musique de sacrifice : Le choeur : "Puissé-je enfin chanter mon hurlement perçant sur l'homme abattu, sur la femme tuée." Le "hurlement perçant" est l'ololugmos = cri rituel pour accompagner la chute de la victime dans les sacrifices (joie et bon augure). La mise à mort de Clytemnestre/Egisthe est en fait un sacrifice (ambiguïté du geste d'Oreste). Il annoncera à la fin des Euménides la résolution de la trilogie. Episode 2 Le décor de l'action se déplace du tombeau au palais, lieu de haine et de vengeance. La réalisation de la vengeance passe par la ruse. Oreste se présente au palais, et demande l'hospitalité (un devoir chez les Grecs). Il se fait passer pour un voyageur chargé d'annoncer la mort d'Oreste (dissimulation des sentiments véritables : il se présente comme un mort, donc du côté du père uploads/S4/ fiche-lecture-eschyle.pdf

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  • Publié le Jul 03, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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