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frenchpdf.com French .com Bénéficiez de nos offres à chaque instant et à tout endroit, le site FrenchPDF vous invite à réinventer le plaisir de la lecture et découvrir les nouveautés de vos auteurs préférés. Souhaitez-vous avoir un accès illimité aux livres gratuits en ligne ? Désirez- vous les télécharger et les ajouter à votre bibliothèque ? À votre service! French .com La nouvelle orthographe Julien Soulié frenchpdf.com © Éditions First, 2016 Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales. ISBN : 978-2-7540-8916-6 ISBN Numérique : 9782412021224 Dépôt légal : septembre 2016 Couverture et mise en page : Olivier Frenot Correction : Sandra Acina Éditions First, un département d’Édi8 12, avenue d’Italie 75 013 Paris - France Tél. : 01 44 16 09 00 Fax : 01 44 16 09 01 firstinfo@efirst.com Site Internet : www.editionsfirst.fr frenchpdf.com INTRODUCTION LA BATAILLE DE L’ORTHOGRAPHE Mars 2016 Le spectre de la « réforme » – pardon, des rectifications – de l’orthographe resurgit soudain avec acuité. Mus par une mystérieuse cause agissante, les éditeurs scolaires ont décidé, comme un seul homme, d’appliquer ces modifications dans les manuels de la rentrée de septembre 2016, en lien avec la réforme du collège. Et le psychodrame national qui devait arriver arriva ! D’un côté, les tenants d’une orthographe traditionnelle et immuable affirment que le nénuphar a un ph tout sauf neutre et que l’ognon ainsi « rectifié » pique décidément les yeux ! Les réseaux sociaux s’en mêlent (et s’emmêlent !) : on voit fleurir des mots-dièses #JeSuisCirconflexe et certains tweets ironisent sur le risque qu’il y a à confondre « se faire un petit jeûne » et « se faire un petit jeune » ! De l’autre côté, les partisans d’une orthographe modernisée arguënt que notre orthographe est rétrograde, irrégulière, pétrie de bizarreries et d’anomalies, en un mot : inadaptée au එඑංe siècle, aux nouvelles technologies et au « village planétaire » contemporain, etc. Retour en arrière Nous sommes en 1990. Sous le haut patronage de l’Académie française (par la voix de son secrétaire perpétuel, Maurice Druon), un aréopage d’éminents linguistes remet au Premier ministre Michel Rocard un rapport proposant de moderniser et de simplifier notre orthographe. Conscients du caractère hautement explosif du sujet, ces experts ont voulu des « rectifications » modestes et mesurées… Et pourtant ! Dès leur parution, la déflagration médiatique emporte tout : intellectuels, académiciens, écrivains, journalistes s’étripent, à coups de plumes enfiellées, sur la question de l’accent circonflexe ; s’entredéchirent frenchpdf.com pour un trait d’union, dans des tribunes pleines de mordacité ; s’entretuent à tire-d’L afin de savoir quel imbécile montre le plus d’imbécillité ! Durant plusieurs semaines, la bataille fait rage, jusqu’à ce que cette réforme – plutôt une « réformette » – soit remisée dans quelque carton, où elle prendra la poussière pendant un quart de siècle, avant que d’être exhumée presque comme par magie. Mais de quoi s’agit-il alors ? À dire vrai, de bien peu de chose : d’un toilettage léger de 2 400 mots (et pas toujours les plus courants) ; d’une harmonisation de quelques familles lexicales dysfonctionnelles ; d’une règle d’accord du participe passé que sans doute moins d’1 % des locuteurs maîtrisent, tant elle s’avère sophistiquée et retorse ; d’emprunts à l’orthographe folklorique et au pluriel exotique ; de quelques traits d’union enlevés dans les noms composés et ajoutés dans les nombres ; d’un accent circonflexe supprimé sur le i et le u… Le problème est que toucher à l’orthographe, c’est toucher plus largement à un bien commun – notre langue – et au rapport intime, presque viscéral, que chaque locuteur entretient avec lui. Et même si, reconnaissons- le, le Français malmène souvent sa langue et son orthographe, pour rien au monde il ne voudrait que l’on portât atteinte à ce patrimoine, fût-il ampoulé, rococo, abstrus, inconséquent ! En sorte que cette réforme timide, sous couvert de ménager les uns et les autres, ne satisfit personne et était ab ovo vouée à l’échec. Fallait-il légiférer ou attendre que l’usage tranchât ? Les réformateurs avaient-ils raison de vouloir accélérer le mouvement ? Ou ont-ils – ô sacrilège ! – profané un sanctuaire inviolable ? Vous avez à présent toutes les pièces du dossier entre les mains. À vous de vous faire votre propre opinion. frenchpdf.com PARTIE 1 LE TEXTE DE LA « RÉFORME » DE 1990 Texte des rectifications de 1990 frenchpdf.com PRINCIPES La langue française, dans ses formes orales et dans sa forme écrite, est et doit rester le bien commun de millions d’êtres humains en France et dans le monde. C’est dans l’intérêt des générations futures de toute la francophonie qu’il est nécessaire de continuer à apporter à l’orthographe des rectifications cohérentes et mesurées qui rendent son usage plus sûr, comme il a toujours été fait depuis le එඏංංe siècle et tel qu’il en est l’usage dans la plupart des pays voisins. Toute réforme du système de l’orthographe française est exclue ; nul ne saurait affirmer sans naïveté qu’on puisse aujourd’hui rendre « simple » la graphie de notre langue, pas plus que la langue elle-même. Le voudrait-on, beaucoup d’irrégularités, qui sont la marque de l’histoire, ne pourraient être supprimées sans mutiler notre expression écrite. Les présentes propositions s’appliqueront en priorité dans trois domaines : la création de mots nouveaux, en particulier dans les sciences et les techniques, la confection des dictionnaires, l’enseignement. Autant que les nouveaux besoins de notre époque, le respect et l’amour de la langue exigent que sa créativité, c’est-à-dire son aptitude à la néologie, soit entretenue et facilitée : il faut pour cela que la graphie des mots soit orientée vers plus de cohérence par des règles simples. Chacun sait la confiance qu’accordent à leurs dictionnaires non seulement écrivains, journalistes, enseignants, correcteurs d’imprimerie et autres professionnels de l’écriture, mais plus généralement tous ceux, adultes ou enfants, qui écrivent la langue française. Les lexicographes, conscients de cette responsabilité, jouent depuis quatre siècles un rôle déterminant dans l’évolution de l’orthographe : chaque nouvelle édition des dictionnaires faisant autorité enregistre de multiples modifications des graphies, qui orientent l’usage autant qu’elles le suivent. Sur de nombreux points, les présentes propositions entérinent les formes déjà données par des dictionnaires courants. Elles s’inscrivent dans cette tradition de réfection progressive permanente. Elles tiennent compte de l’évolution naturelle de frenchpdf.com l’usage en cherchant à lui donner une orientation raisonnée et elles veillent à ce que celle-ci soit harmonieuse. L’apprentissage de l’orthographe du français continuera à demander beaucoup d’efforts, même si son enseignement doit être rendu plus efficace. L’application des règles par les enfants (comme par les adultes) sera cependant facilitée puisqu’elles gagnent en cohérence et souffrent moins d’exceptions. L’orthographe bénéficiera d’un regain d’intérêt qui devrait conduire à ce qu’elle soit mieux respectée, et davantage appliquée. À l’heure où l’étude du latin et du grec ne touche plus qu’une minorité d’élèves, il paraît nécessaire de rappeler l’apport de ces langues à une connaissance approfondie de la langue française, de son histoire et de son orthographe et par conséquent leur utilité pour la formation des enseignants de français. En effet, le système graphique du français est essentiellement fondé sur l’histoire de la langue, et les présentes rectifications n’entament en rien ce caractère. Au-delà même du domaine de l’enseignement, une politique de la langue, pour être efficace, doit rechercher la plus large participation des acteurs de la vie sociale, économique, culturelle, administrative. Comme l’a déclaré le Premier ministre, il n’est pas question de légiférer en cette matière. Les édits linguistiques sont impuissants s’ils ne sont pas soutenus par une ferme volonté des institutions compétentes et s’ils ne trouvent pas dans le public un vaste écho favorable. C’est pourquoi ces propositions sont destinées à être enseignées aux enfants — les graphies rectifiées devenant la règle, les anciennes demeurant naturellement tolérées ; elles sont recommandées aux adultes, et en particulier à tous ceux qui pratiquent avec autorité, avec éclat, la langue écrite, la consignent, la codifient et la commentent. On sait bien qu’il est difficile à un adulte de modifier sa façon d’écrire. Dans les réserves qu’il peut avoir à adopter un tel changement, ou même à l’accepter dans l’usage des générations montantes, intervient un attachement esthétique, voire sentimental, à l’image familière de certains mots. L’élaboration des présentes propositions a constamment pris en considération, en même temps que les arguments proprement linguistiques, cet investissement affectif. On ne peut douter pourtant que le même attachement pourra plus tard être porté aux nouvelles graphies proposées frenchpdf.com ici, et que l’invention poétique n’y perdra aucun de ses droits, comme on l’a vu à l’occasion des innombrables modifications intervenues dans l’histoire du français. Le bon usage a uploads/S4/ la-nouvelle-orthographe.pdf
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- Publié le Jui 01, 2021
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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