Le Flagrant Délit Février 2012 Vol. 5 No 4 CHEZ NOUS, VOUS VOUS DÉMARQUEREZ. ww

Le Flagrant Délit Février 2012 Vol. 5 No 4 CHEZ NOUS, VOUS VOUS DÉMARQUEREZ. www.stikeman.com STIKEMAN ELLIOTT S.E.N.C.R.L., s.r.l. AVOCATS MENTOR 2011/2012 Véronique Laliberté vlali067@uottawa.ca Vous remarquerez, en vous prome- nant dans les corridors de la fa- culté, que plusieurs étudiants portent fièrement le manteau des Law Games. Si vous les approchez afin d’obtenir plus d’information sur ces jeux, un large sourire se dessinera sur leurs lèvres. Puis, c’est avec un fort sentiment d’ap- partenance que ces derniers vous raconteront de nombreuses anec- dotes, toutes plus savoureuses les unes que les autres. Timothée Da- vidson, étudiant de deuxième année en droit civil, osera même vous dire : « Tu ne peux pas dire que tu as réellement vécu la vie universitaire en droit civil si tu n'as jamais participé aux Law Games. » Cette vision n’est pourtant pas una- nime. À cet effet, le professeur David Robitaille raconte : « Du temps où j’étais assis sur les bancs d’université, j’avais entendu dire que les Law Games étaient plus un party qu’une compétition sportive et c’est, en fait, pour cette raison que je n’y ai jamais pris part. » Il s’agit d’une opinion partagée par plusieurs étudiants qui, ayant en- tendu parler de certains potins mé- morables, en sont venus à la conclusion que les Law Games n’étaient effectivement qu’une beu- verie… Une beuverie? Je vous avoue que j’avais comme mission préalable de démentir ces percep- tions… mais, je dois plutôt me ré- soudre à les corroborer en apportant, tout de même, certaines nuances. Me Charles-Maxime Panaccio, vice-doyen aux études et profes- seur agrégé, raconte : « J’ai parti- cipé aux Law Games à mes deux premières années de licence en droit à l’Université McGill. À l’époque, l’évènement se déroulait sur une fin de semaine et bien que le “party” fut le principal élément de vente, je pense que les Law Games ont été, pour moi, un point tournant dans ma vie sociale. Je me suis lié d’amitié avec des cama- rades de mon université et des au- tres universités, des amitiés perdurent encore aujourd’hui. » Partant du principe que « tout n’est que perception » et dans l’optique de vous offrir un portrait global, je vous présente ici un descriptif de ce que sont les Law Games, un survol de mon expérience, ainsi que cer- tains témoignages de mes cama- rades. Qu’est-ce que les Law Games? Aussi appelés « JeuxRidiques », les Law Games sont une compétition principalement sportive entre les universités du Canada ayant un dé- partement de sciences juridiques. Chaque université est invitée an- nuellement à y déployer une délé- gation qui prendra part à des compétitions sportives, un concours de plaidoirie, un talent show, et la présentation d’une vidéo d’équipe. Bref, une semaine entière où l’esprit d’équipe est va- lorisé. L’origine des jeux remonte au début des années 80. À l’époque, il ne s’agissait que d’une simple com- pétition de hockey entre les diffé- rentes facultés de droit. Le concept s’est graduellement transformé d’année en année pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Encore une fois cette année, l’Université d’Ot- tawa peut être fière de sa déléga- tion composée d’une trentaine de représentants. Tout au long de la semaine, celle-ci a côtoyé une quin- zaine d’autres délégations de par- tout au Canada. Les gens avec qui nous étions en compétition le jour, nous les côtoyions de façon infor- melle le soir dans les bars, ce qui nous a permis de tisser des liens d’amitié avec les membres de diffé- rentes délégations, en plus de dé- velopper un fort sentiment d’appartenance envers notre pro- pre faculté. Personnellement, j’ai préféré me réveiller plus tôt afin de visiter Vancouver, la ville hôte, de fond en comble. J’ai aussi trouvé très grati- fiant de participer à plusieurs sports d’équipe et d’y faire d’enri- chissantes connaissances. Suite en page 2 Law Games: «Représente quoi ?» PHOTO PASCAL ROUTHIER flagrant février2012_Flagrant Décembre 2010 12-01-31 10:10 Page1 Le Flagrant délit Février 2012 Page 2 NOUVELLES Printemps arabe, Islam à la cueillette? Malika Saher msahe032@uOttawa.ca Pour beaucoup, le nom de Moha- med Bouazizi n’est sûrement pas familier. Pourtant, c’est cet homme qui, en s’immolant par le feu, a dé- clenché ce que l’on a communé- ment appelé le « Printemps arabe », en référence au « Prin- temps des Peuples » de 1848. La révolution tunisienne, désor- mais célèbre révolution du Jasmin, a entraîné la chute du domino des régimes oppresseurs voisins. Cer- tains tyrans ont été vigoureuse- ment chassés, d’autres se raccrochent coûte que coûte au pouvoir et tirent sur la foule révol- tée. Souvenons-nous que tout a com- mencé par des soulèvements non violents exigeant un partage des ri- chesses, une réelle démocratie, des emplois et de la dignité. Ces révo- lutions démocratiques, aidées par de jeunes blogueurs n’ayant pas froid aux yeux, se sont très vite mises en place. Pourtant, pour certains pays, les choses ont pris une tournure enta- chée du sang du peuple; une guerre civile a éclaté en Libye, des révoltes houleuses en Égypte, un Al-Assad n’hésitant pas à tirer sur les Sy- riens. Aujourd’hui, au lendemain du « Printemps arabe », le bilan est mitigé. Zine El-Abidine Ben Ali a été chassé par les Tunisiens, Hosni Moubarak par les Égyptiens, Mouammar Kadhafi par les Li- byens et Ali Abdallah Saleh par les Yéménites. Le départ de ces kleptocrates a en- traîné une tentative de mise en place de la démocratie. Le professeur Jabeur Fathally af- firme que « le gouvernement tuni- sien a été formé suite aux élections qui ont eu lieu au mois d’octobre. Il s’agit alors d’un gouvernement issu d’un exercice démocratique libre et transparent, mais il n’en demeure pas moins vrai qu’il s’agit d’un gou- vernement provisoire qui a pour tâche principale de rédiger une nouvelle constitution pour la Tuni- sie. Il en sera de même, en prin- cipe, pour le futur gouvernement égyptien. » La démocratie. Un grand mot re- gorgeant d’espoir de liberté et d’égalité. Le jeu de la démocratie requiert de bons joueurs, des joueurs connaissant les règles. Nous avons certes vu naître une dé- mocratie, car la voix du peuple a parlé, mais ce n’est pas une démo- cratie libérale. La plupart des gou- vernements à la tête de ces pays ne connaissant pas la séparation des pouvoirs. À l’heure qu’il est, Locke et Montesquieu doivent se retour- ner dans leurs tombes. En parlant de démocratie, le pro- fesseur Fathally affirme « c’est un long chemin, une culture qui doit être enracinée dans les esprits et dans les actes quotidiens. Les peu- ples arabes se sont libérés de la dic- tature institutionnelle, il leur reste à détruire les mentalités dictato- riales. C’est dire que la bataille de la démocratie, la vraie, vient de commencer. » Comment les islamistes sont-ils ar- rivés au pouvoir? Élus par un peu- ple en majorité analphabète ou très peu éduqué et très croyant. L’Islam a joué le rôle de bouclier social et d’identité en cette période d’insta- bilité pour en sortir grand vain- queur. Le professeur Jabeur Fathally, face à des appréhensions prématurées, tente de nuancer la situation. « Certes, il y a des craintes que ce gouvernement essaie d’aller au- delà de son mandat, lequel consiste en la rédaction d’une nouvelle constitution, mais il ne faut pas se laisser emporter par ces craintes pour “préjuger” les islamistes. Ces derniers ont été élus par le peuple. Ils ne sont pas des Dark-Vador, ils ne sont pas non plus des anges. Ils sont des citoyens qui font la poli- tique dans sa noblesse et dans ses vicissitudes ». Le professeur Fathally ajoute que « les quelques prochaines années vont être difficiles, transition et fer- veur révolutionnaire obligent, après quoi les peuples arabes vont trouver leur chemin, soit celui de la démocratie, soit celui d’une nou- velle forme de dictature. Autre- ment dit, “wait and see” comme aiment dire les Anglais. » N’ayant pas vraiment le choix, ap- pliquons ce « wait and see » en es- pérant être agréablement surpris et que 2012 soit l’année de la démo- cratie. Suite de la page 1 Ce voyage à l’autre bout du pays fut possible grâce à l’aide financière de nombreux commanditaires et de l’association étudiante, comme le mentionne notre vice-président aux affaires académique, Jean- François Landry : « Les membres de l'AEEDCO ont eu une discussion sur les dépenses pour le prochain mandat en vue de l’adoption du budget annuel. Tous les membres étaient soucieux de démocratiser les dépenses. Pour les “JeuxRi- diques”, nous avons démontré notre support à une délégation ex- traordinaire — malgré l'absence de Gabrielle Corriveau (Vice-prési- dente aux affaires sociales, elle n’a pu être présente à cause d’une chute en ski la veille du départ) — et notre encouragement était à hauteur de 2000 dollars. C'est res- pectable en considérant que 30 étudiants participaient à l'activité.» Plusieurs personnes de la déléga- tion 2012 ont tenu à vous décrire en quelques mots les Law Games : Jade Descheneaux, vice-présidente aux affaires sportives et capitaine de la uploads/S4/ le-flagrant-delit-edition-fevrier-2012.pdf

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  • Publié le Fev 10, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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