Labiche, Eugène - Augier, Emile (préf.). Théâtre complet d'Eugène Labiche. 1893
Labiche, Eugène - Augier, Emile (préf.). Théâtre complet d'Eugène Labiche. 1893 - 1892. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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LES DEUX TIMIDES Salon de campagne, ouvrant au fond Fur an jardin par une grande porte. Porte à gauche. Portes dans les pans cou'pés. Che- minée adroite Une pendule et des vases sans fleurs sur la che- minée.– Une table avec encrier, papier et plumes, d gauche. A droite, un guéridon. Un petit buffet après la porte de gauche. Chaises, fauteuils. SCENE PREMIERE. ANNETTE, puis CÉCILE. ANNETTE, venant du fond une bouilloire à la œain et entrant pai la gauche, 'pan coupé. Monsieur, c'est votre eau chaude. (Descendant enscène.)Il est drôle, le futur de mademoiselle, M. Anatole Gara- doux. il passe tous les matins une heure et demie,sa toilette. sesongles surtout lui prennent unteinps! il les brosse, il les rafcse, il a un tas de petits instruments. Il travaille ça comme de la bijouterie,. c'est curieux à voir! Je ne sais pas si c'est par là qu'il a séduit M.Thi- baudier, toujours est-il que le bonhomme s'est laissa LES DEUX TIMIDES. 158 prendre comme Aufait, comme il se laisse prendre par tout le monde. C'est incroyable 1 unhomme de son âge. pas plus de défense qu'un-enfant. une timidité. il n'ose jamais dire: non. Ah! quelle différence' avec sa fille Voilà une petite tète qui,avec son petit air tout doux, ne fait que ce qui lui plaît. (OnentendchanterCécile dansle jardin.)Ah! je l'entends. Elle revient de sa promenade du matin avec une botte de fleurs dans son panier et son petit volume à la main. Voilà; .mademoiselle. (Ellesdisposent ensemble îes fleursdans les vasesqu'Annettepose sur' leguéridon.)Ditesdonc, made- moiselle. il se: lève. Je viens de lui porter son eau chaude. CÉCILE, venant du jardin. A IR Je la Clef des champs (Deffts). Le bon La Fontaine Nous peint le tableau D'un robuste chêne,. D'un frêle roseau. La force inutile De l'un n'est qu'un nom; Le roseau débile Résiste et tient bon. Par peur, par fàiblesse, On voit des papas Qui. tremblent, sans.- cesse. Au moindre embarras. Mais, dans les familles, L'on peut, en ce cas; Voir des jeunes filles Qui ne tremblent pas-. Le bon La Fontaine" Etc. ÀnnetteL vite les vases de la, cheminée: ANNETTE. SCÈNE PREMIÈRE, 1S9 A.qui?, A M. Garadoux. Eh bien, qu'est-ce que ça me fait? Avez-vous remarqué ses ongles? Non. Comment vous n'avez pas remarqué' ses ongles?. Us sont longs-comme ça! Maisl'autre jour, en voulant ouvrir- sa fenêtre, il en a cassé un1. Voilà un grand malheur! Je sais bien que ça repousse. mais il a paru vivement contrarié. car, depuis" ce temps-là; il' me sonne pour ouvrir la fenêtre. Je t'ai déjà priée de ne pas me parler sans cesse de M. GaradouX. cela m'est désagréable, cela m'agacel ANNETTE, étonnée. Votrefu^r? Oh! mon futur! le mariage n'est pas encore fait! Oïi est mon père? CÉCILE, ironiquement. CÉCILE. ANNETTE. CÉCILE. ANNETTE. CÉCILE. ANNETTE. ANNETTE. CÉCILE. CIÎCILE. Elle. porte un. vase aur.lncheminAe. LES DEUX TIMIDES. 160 ANNETTE. M. Thibaudier?. il est dans son cabinet depuis une grande heure avec un particulier venu de Paris. CÉCILE, venantvivement à elle. DeParis? un jeune homme. un jeune avocat? blond. l'air doux. les yeux bleus? ANNETTE. Non. celui-là est brun. avec des moustaches et une barbe comme du cirage. CÉCILE, désappointée Ah! ANNET.TE. Je crois que c'est un commis voyageur en vins. Mon- sieur ne voulait pas le recevoir. mais il a presque forcé la porte avec ses fioles. CÉCILE. Pourquoi papa ne le renvoie-t-il pas? t ANNETTE. Monsieur?. il est bien trop timide pour cela Elleporteledeuxième vasesur la cheminée. CÉCILE. Ça, c'est bien vrai 1 SCÈNE II. LES Mêmes, THIBAUDIER. iniBAUDIER, venant du pan coupé de droite, à îa cantonade. en saluant. Monsieur, c'est moi de vous remercier. enchanté.. SCÈNE DEUXIÈME. 101 1 (Montrant deuxpetitesbouteilles d'échantillon.) Je n'en avais pas besoin. mais j'en ai pris quatre pièces. CÉCILE. Vous avez acheté du vin? ANNETTE. Votrecave est pleine. Elle remonte. THIBAUDIER. Je sais bien. Maisle moyen de refuser un monsieur bien mis. qui vient de faire quatre lieues. de ,Paris à Chatou. pour vous offrir sa marchandise. Car, enfin, il s'est dérangé, cet homme! CÉCILE. Maisc'est vous qu'il a dérangé. ANNETTE, au fond. Est-il bon, au moins, son vin? THIBAUDIER. Veux-tu goûter? ANKETTE, prenant un verre sur le buffet.t. Voyons (Elle boit et jette un cri.) Brrr! THIBAUDIER. C'est ce qu'il m'avait semblé. J'ai même osé lui dire. avec ménagement: « Votre vin me paraît un peu jeune! » J'ai cru qu'il allait se fâcher. Alors, j'en ai pris quatre pièces. ANNETTE, prenant les échantillons. Voilàde quoi faire de la salade, (On sonneà gauche.)C'est M. Garadoux qui sonne pour me faire ouvrir sa fenêtre. Elleentreà gauche, pancoupé. LES DEUX TIMIDES. 162 Comment! il n'est pas encore levé, M. Garadoux? CÉCILE. Non. Il ne parait jamais.avant dix heures.. TH.IBAU.DIER. Ça ne m'étonne pas: Tous les soirs, il: s'empare de mon journal. Dès qu'il arrive, il le monte dans sa chambre. et il le lit pour s'endormir. Eh bien. et vous.? Moi?.je le lis le lendemain. Ah! c'est un peu fort. Je t'avoue que ça me prive; et,.si tu pouvais lui en tou- cher un mot. sans que cela ait l'air de venir de moi!i CÉCILE. Soyez tranquille! jeluv parlerai! Vrai 1 tu oseras?.. Tiens J'admire ton assurance. Adix-huit ans. Moi,c'est plus THIBAUDIER, CÉCILE, pnto-ANNETTE*. THIBAUDIER. SCENE III. CÉCILE. THIBAUDIER. CÉCILE. TIIIBAUDIER. THIBAUDIER. CÉCILE, résolument. TniBAUDIER. SCÈNE TROISIÈME. 103 fort que moi. La présence d'un étranger dans ma mai- son. ça me trouble. ça m'anéantit. ANNETTE. Pauvre père! MIBACDIER. Mais cela va:bientôt finir, Dieu merci I CÉCILE. Comment? T11IBAUDIER. Oui, toutes ces demandes, ces présentations. j'en suis malade 1. Que veux-tu! j'ai passéniaviedans unbureau. à l'administration des Archives. et des Archives secrètes, encore! Nous ne recevions jamais personne. ça m'allait. Voilà pourquoi je n'aime pas à causer avec les gens que je ne connais pas. CÉCILE. Vous connaissez donc beaucoup M. Garadoux? TIIIBAUDIER. Pas du tout, mais il m'a- été recommandé par mon no- taire, que je ne connais presque pas non.plus. Il s'est pré- senté carrément. Nous avons causé pendantdeux heuresi sans que j'aie eu la peine de. placerquatre mots. Il fai- sait les demandes et les réponses. cela m'a mis tout de suite à mon aise: AI dn Piége. « Bonjour monsieur, comment vous portez-'scfas?l' Bien je le vois. Grand merci, moi de même. Maître Godard vous a. parlé:pour nous. Tant mieux! Ma joie en est extrême. Croyez, monsieur, que je serais flattô D'être admis dans votre famille. Hein?. Pas un uploads/S4/ les-deux-timides.pdf
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- Publié le Oct 15, 2022
- Catégorie Law / Droit
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