Lettre sur la musique françoise . Par J. J. Rousseau Source gallica.bnf.fr / Bi

Lettre sur la musique françoise . Par J. J. Rousseau Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Rousseau, Jean-Jacques (1712-1778). Lettre sur la musique françoise . Par J. J. Rousseau. 1753. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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AVERTISSEMENT: V' ~cz~ ~Tz/z~ ~M/-g ~-J 0~~ yz~z~z/zf ~~oKM ~M~~ z/z/M- /f ~M ~~M~ CO~ ~t~C beaucoup~P/ 6* de /'aM~ avec beaucoup~Kc/?~ TZy ~<?M/K.f~M~ <2MC~Mg car C~M ~C~ g'Me/ ne me CO/zyCTZO~ en CM- CM~M ~MM que C~ /Z~MK pas le M/~j' de ne dire d'Mg des T~M/o/M. ~ÏM~/Ztï~ ~Mg les ~OM~O/Z~font CO~P~- OK~ 6' ~M~/?jD~ ~KC/?M/Z deCa~ C/'OMPOMyo~ mon J~/ZKM~ 6'je le ~/ifH avec ma ~r~/ZC~~ ordinaire, y~/M C/-fïM~ g/Z cela ~<z/g/- ~o/z/zg me femble ~/M~ que y& un pareil fujet fo~g ~yj- C~ZKMO/Zferoit !/Z~M/-MM/g~0M/' Zë&K/ cc~rj'avoue que j'âuroisfort mauvâifeopi- M/'y~o~c ~Mg ~'aM/'o~/o~f /~<2M~c~ op~- 7ZZO/Z ~'M/Z Pe~/6 ~K~ ~N7ZC/-OMt:~ C~;Z- yo/Z~ Z//Z~ ~0~-M/zc<? /CM~~ ~C/'OM LETTRE XVERTÎSSEME~TJ ca~<~j~ C~ ~M~ ~MM~M~e~ J~M/?~ avec ~&M de C~0~~o/: ~c ~< y~M LETTRE SUR LA MUSIQUE FR jVp 0 76 J?, Oûs Ibuvenez-vous Mohnéùr~ de riiiAoire de'cet enfant de Si- lé~ë d6nt bajje M. de' Fon~ nelle,&:quiétoitnëavec une dent d'or? t Tous lesSavants de FAllemagne s'épui- ferent d'abord en ïcavahtes diuertàtions~ pour ravoir comment on pouvoit naître avecune dent d'or la dernière choie dont on s'avifa fut de vérifier le fait, & il ië û-ouva que la dent n'ëtoit pas d'or. Pour éviter un iëmblable inconvénient, avant que de parler de l'excellence de notre Musqué il feroitpeut-être bon de s'af- A iureï de fon exigence 6c d'examiner d'à" bord non pas fi elle eft d'or, mais fi nous en avons une. Les Allemands les Efpagnols & les .Anglois, ont long-tems prétendu pouë- der une Mufique propre à leur langue en effet ils avoient des Opéra NatMn- naux qu'ils admiroient de très-bonne foi; & ils étoient bienperluâdës qu'il y alloit de leur gloire à lâiuer abolir ces chefs- d'<!euvresinfupportables à toutes les oreil" les? excepté les leurs. Ennn le plauirra. emporté chez eux fur la vanité, ou du moins ) ils s'en font fait une mieux en- tendue de facrifierau goût &: à la raison des préjugés qui rendent ibuvent leâ Nations ridicules~ par l'honneur même qu'elles y attachent. Nous ibmmes en France dans les&n.~ timens ou ils étoientalors mais qui nous affurera que pour avoir été plus opiniâ- tres, notre entêtement en foitmieux ibn~ dé ? Ne j[eroit~-il point à propos~ poureo, bien juger de mettre une fois la Mufiquc Fran~oifë à la coupelle de la raubn/&: de voir fi elle en foutiendra réprouve. Jen'aipasdefïein d'approfondir ici cet examen ce n'eft pas Tanaire d'une Let. tre, ni peut-être la mienne. Je voudrois feulement tâcher d'établir quelquesprin. cipes fur lefquels en attendant qu'on en ffôuve de meilleurs, les Maîtres de FArt~ bu plutôt les Philofophes purent diriger leurs recherches car~ diibit au- ttéfois un §agë cëA au Poëte à faire de la Poëflë) Ô!: au Mufieien à faire de la Mufique ;maisil n'appartient qu au Philo. fbphë de bienparler de ruhe & de l'autre. Toute Mufique ne peut être compo-. fée que de ces trois chofes mélodie ou chanta harmonie ou accompagnement, = .mouvement ou memrë. Quoique le chant tire fon principal caraaëredela mëiurë~ comme il naît imMediatëmënt dé Tharmonie., & qu'il ~ëtit teneurs raçeompagnementa fa A ij marche~'unirai ces deux parties dans un; même article, puis je parlerai de lame- fure féparément. L'harmonie ayant fon principe dans la nature, eft la même pour toutes les Na. tions, ou fi elle a quelques différences, elles font introduites par celles de la mé- lodie ainfi, c'eâ de la mélodie feule-' ment qu'il faut tirer le cara~ëre parti- culier d'une Mufique Nationnale d'au- tant plus que ce caractère étant princi- palement donné par la langue, le chant proprement dit doit reuëntir fa plus gran- de influence. On peut concevoir des langues plus propres à la Mufiqueles unes que les au- tres on en peut concevoir quine le te- roient point du tout. -Telle en pourroit être une qui ne feroit composeque de; fons mixtes,de fyllabesmuettes, fourdcs ou nazales peu de voyelles fonoreS) beaucoup de conrones & d'artieulatipns~ &: qui manqueroit encore d'autres con-; cUdons effentielles, dont je parlerai dans l'article de la mefure. Cherchons par curiofité, ce qui réfulteroit de la Muâ- que appliquée à une telle langue. Premierement, le défaut d'éclat dans le fon des voyelles obligeroit d'en don- ner beaucoup à celui des notes, & parce que la langueferoit fourde, la Mufique feroit criarde. En feconct lieu, la dureté & la fréquence des confones forceroit à exclure beaucoup de mots, à ne procé- der fur les autres que par des intona- tions élémentaires, &. la Mufique feroit infipide & monotone fa marche feroit encore lente &:ennuyeuie par la même raifon, &: quandon youdroitun peu preC fer le mouvement, fa viteffe- reffemble- toit à celle d'un corps dur &c anguleux qui roule fur le pavé. Comme une telle Mufique feroit dé- nuée de toute mélodie agréable~ on tâ- cheroit d'y fuppléër par des beautés fac- tices & peu naturelles on la chargeroit A ii~ de modulations fréquentes Se régulières j! mais froides, fans grâces 8ç fans expreC. fion. On inventeroit des fredons, des ça? dences des ports de voix 6c d'autres agrémens potiches qu'on prodigueroit dans le chant ) ôc qui ne feroient que le rendre plus ridicule fans le rendre moins plat. La MuCque avec toutecette mau~ fade parure reAscoit languiSante & fans expreuion 5e les images, dénuées de force & d'énergie, peindroient peu d'ob- jets en beaucoup de notes, comme ces écritures gothiques, dont les lignes rem~ plies de traits ôe de lettres .Rgurées~ ne contiennent que deux pu trois mots, Se qui renferment très-peu de. fens en un grand espace. L'impo~bilité d'inventer des chants agréables obligeroit les CompoCteurs à tourner tous leurs foins du côté de l'har< monie, ôc faute de beautés réeUeS) ils y introduiroient des beautés de conven- tion? <~t n'auroient.prefque d'autre mé~ tîte que la dimculté vaincue au lieu d'une bonne Munque ils imagineroient une Mufique gavante pour fuppléer au chant, ils multiplieroient les accompag. %fiens il leur en couteroit moins de pla- cer beaucoup de mauvaifes parties les unes au-deuus des autres; que d'en faire une qui eut bonne. Pour ôter Finupiditë~ ils augmeateroient la confufion ils croi- roient faire de la Munque & ils ne fe- roient que du bruit. Un autre effet qui réfulteroit du de-' &ut de mélodie lerokque les Mu~ciens n'en ayant qu'une faune idée) tmuve- roient partout une mélodie à leur ma- nière n'ayant pas de véritable chanta les parties de chant ne leur eouteroit rien à multiplier parce qu'ils donneroient hardiment ce nom à ce qui n'etL ieroic pas; même ju~u'à la Ba~-contmue, l'uninbn de laquelle ils feroient fans fa- eonréciter les Ba~s-.taiHeS) &uf~cou-~ vr-ir le uploads/S4/ lettre-sur-la-musique-franc-oise-rousseau.pdf

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  • Publié le Jan 06, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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