Sédir, Paul (1871-1926). Sédir. Lettres magiques. 1903. 1/ Les contenus accessi
Sédir, Paul (1871-1926). Sédir. Lettres magiques. 1903. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. 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Les Miroirs magiques, br. in-18, 2eéd. Les Incantations, vol. in-18, avec schémas. La Création, théories ésotériques, br. in-S. Theosophia practica, trad. de l'allemarid de Gichtel, vol. in-8 carré, fig. en couleurs hors texte. L'Almanach du Magiste, années 1894 à 1899, br. in-18 (en collaboration avec Papus). L'Esprit de la Prière, trad. de l'anglais de William Law, br. in-8. Pensées de Gichtel, avec une notice biographique, trad. de l'allemand, br. in-8. LesPlantes magiques, vol. in-18. LaVie,les OEuvreset la Doctrine de Jacob Boehme,avec portrait, br. in-18, 2e éd. Éléments d'Hébreu, d'après Fabre d'Olivet, br. in-i 8. S^DIR LETTRES MAGIQUES PARIS ÉDITION DE L'INITIATION SOCIÉTÉ D'ÉDITIONSLITTÉRAIRESET ARTISTIQUES Librairie Paul Ollendorjf 5o, RUECHAUSSÉE-D'ANTIN, 5O 1903 ///',' ^PRÉFACE ' / /' .'£/; W- ,-'tV MONCHER SÉDIR, Suivant votre coutume, vous ouvres encore une nouvelle voie aux adaptations de l'occulte. Jusqu'à présent, nos traités indigestes et techniques ont rebuté beaucoup de lectrices, il/'allait donner à l'aridité des sujets mystiques l'adaptation littéraire que nul, mieux que vous, n'était capable de réaliser. Vous ave\ essayé, et du premier coup, vous avez réussi au delà de toute espérance dans les pages sui- vantes. Si vous ramènera l'idéalité quelques âmes de plus, vous savez que votre récompense sera assez grande pour qu'il me soit inutile de vous accabler d'éloges \uper/lus. Celui qui a fait son devoir a bien mérité du ciel et j'ai été toujours heureux de trouver en votre amitié l'appui dans les luttes et l'assistance dans l'effort commun. Il ne nous reste plus qu'à vous sou- haiter la seconde édition augmentée encore de ces « sé- duisanies lettres magiques » qui paraissent au/'our- d'hui. En attendant, croyez-moi toujours votre vieux camarade. PAPUS. PROLOGUE Mon ami Désidérius, mortily a de longues années, était un personnage fort bizarre, si l'on veut désigner de ce mot une originalité d'une logique implacable qui ne consulte qu'elle-même pour se conduire dans l'Univers. Il était né pauvre, mais son application précoce et son intelligence des affaires lui permirent de réparer assez vite cet oubli des bonnes fées ! Comme je le vis, au collège, désorienter la routine pédagogique, de même continua-t-il dans la vie à taillader les quinconces et à saccager les parterres de ce beau parc qu'est la bourgeoisie moderne. Lassant la rouerie comme le formalisme, il allait toujours au but par une combinaison d'aspect puéril, et personne ne voyait l'acuité de son regard, mais tout le monde s'exclamait : A-t-il de la chance 1 Autres inquiétudes pour les sympathies commer- ciales et les curiosités voisines : à quoi les bénéfices respectables de la maison Désidérius étaient-ils employés? On organisa des surveillances savantes pour découvrir celle d'entre les femmes de ses amis qu'il préférait ; de gais compagnons de brasserie, à qui _ 6 - la curiosité inspira des ruses de trappeur, le filèrent les soirs de pluie aux music-halls, ou les matins de ses fréquentes courses dans la banlieue : rien, pas le moindre trottin à l'horizon, point d'accorte soubrette dans son home, pas même le soupçon de ces vices esthétiques dont l'Allemagne, la France et l'Angleterre se renvoient le nom. Le hasard servit beaucoup la curiosité de nos enquê- teurs ; l'un deux menant sa famille au bassin du Luxembourg, tel, une mère cane ses petits, aperçut au coin du Pont-Neuf Désidérius les bras chargés de vieux livres, courber sa haute taille sur les boîtes des bouquinistes ; le mot de l'énigme était trouvé ; notre homme devait être quelque chercheur de chimères biscornues, collectionneur maniaque ou fantasque érudit. Sans lasser plus longtemps la patience du lecteur bénévole, je lui révélerai que Désidérius collectionnait de vieux bouquins. Quels étaient-ils? Jamais je n'ai pu le savoir. Quand les lisait-ils ? Mystère IDans quel but? Impénétrable comme une volonté providen- tielle. Les hasards du noctambulisme nous firent ren- contrer ; la première parole qu'il m'adressa fut pour rectifier une erreur de diagnostic que je venais de commettreendéchiffrantd'hypothétiques hiéroglyphes dans la main molle d'une fille; il sut piquer ma curiosité au premier mot ; son systèmedechiromancie n'était ni celui de Desbarroles ni celui de D'Arpen- tigny, et ne concordait avec les leçons d'aucun des vieux maîtres du seizième. Il avait une façon de lire — 7 — dans la main, en la regardant de haut, qui me rappe- lait celle des gypsies d'Angleterre, et je sus plus tard que son système était celui des Tantriks indous. Un curieux de choses rares, tel que moi, ne pouvait s'attacher à cette piste inexplorée; mais Désidérius, fort malin ne se laissa point prendre à la diplomatie de mes conversations ; il les ramenait toujours vers le terrain monotone des affaires, de la vie banale et des thèmes vulgaires d'où sa singulière perspicacité faisait jaillir des rapprochements inattendus et des analogies instructives. C'était là en effet le caractère de son esprit : il semblait posséder une circonvolution cérébrale nouvelle qui pénétrait le tréfonds des êtres- une loupe qui, faisant abstraction des différences, ne laissait apparaître aux yeux de l'observateur que les similitudes des objets les plus divers par l'extérieur. Il devait connaître la loi des choses, et savoir les grouper selon leur genèse intérieure ; on l'eût dit sem- blable au voyageur se reposant sur le faîte d'une montagne et prenant d'en haut une vue claire et réelle du pays dont, perdu dans la vallée, il n'avait aperçu que des aspects sans cohésion. Ce spectateur solitaire de la vie ressemblait à un lord : de haute taille, maigre, la figure rase, la peau brune et les cheveux châtains, toujours vêtu d'étoffes aux couleurs indécises, on l'eût dit descendu d'un cadre de Rembrandt. Il paraissait ensommeillé; par- lant sans éclat, riant peu, et sous son air spleenétique, cachant une endurance extraordinaire à la fatigue physique comme au travail de bureau. Je ne vis jamais chez Désidérius le signe d'une passion quelconque : — 8 — en face des maladresses ou de la mauvaise volonté, sa voix devenait plus caressante et son front plus serein : mais l'obstacle s'évanouissait toujours rapidement par une circonstance de hasard ; alors il en faisait le texte d'une petite leçon de psychologie des gens ou même des choses, car c'était là une de ses théories favorites que les événements vivent, qu'ils ont leur anatomie, leur physiologie et leur biologie, et qu'on peut lesgouvernercommeon arrive à bout d'un enfant indocile et capricieux. Vers cette époque, je m'épris d'un beau zèle pour les études historiques et archéologiques ; et je portai plus particulièrent mes recherches sur la corporation mystérieuse des Templiers. Tous les historiens uploads/S4/ lettres-magiques.pdf
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- Publié le Jui 22, 2022
- Catégorie Law / Droit
- Langue French
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