Luther, Martin (1483-1546). (français). 1969-1989]Commentaire de l'épître aux G

Luther, Martin (1483-1546). (français). 1969-1989]Commentaire de l'épître aux Galates . [Tome 1]. 1995. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr. MARTIN LUTHER (EUVRES TOME XV LABOR ET FIDES GENÈVE ŒUVRES TOME XV COMMENTAIRE DE L'ÉPÎTRE AUX GALATES (TOME Ier) MARTIN LUTHER (OUVRES TOME XV Publiées sous les auspices de l'Alliance nationale des Eglises luthériennes de France et de la revue «Positions luthériennes» LABOR ET FIDES GENÈVE Le portrait de Luther ornant la page de titre est d'Etienne Lovy Tousdroits réservés LABOR ET FIDES, GenèveI969, qui publie cevolumeavecune subventionde l'Hoirie Godet. INTRODUCTION L'enseignement universitaire, sous la forme du commentaire des livres de la Bible, est une des formes capitales pour ne pas dire plus qu'a revêtues le service de Martin Luther dans l'Eglise et sous laquelle ce service a pris toute sa signification et sa portée réformatrice 1. L'Epître de saint Paul aux Galates est venue occuper très tôt sa place dans cet enseignement de Luther. Dès après les premiers cours sur les Psaumes et sur l'Epître aux Romains, elle figure à son programme et il commence à la traiter en automne de l'année I5I6. C'est ce cours, interrompu pour un temps par une épidémie de peste, que reflète le commentaire édité en I5I9 2, qui reparaît, en 1523, dans une nouvelle édition revue 3. Luther allait reprendre une seconde fois, en I53I, cet enseignement sur l'Epître aux Galates. Avec les notes qu'il avait consignées, un auditeur 4 devait reconstituer le cours. Ce dernier fut publié en I535 et réédité en I538 5. Si Luther avait déploré la trop grande concision du commentaire de I5I9, la lecture du texte de son second cours, reconstitué par son collaborateur, est loin de lui dicter une même appréciation: il ne peut s'empêcher de souligner la grande prolixité du nouveau commentaire, tout en se reconnaissant cependant la pleine paternité de son contenu, prolixité comprise. C'est ce qu'il exprime dans la Préface, qui est de sa propre main comme l'était aussi celle du précédent commentaire 6. Ce retour de Luther à l'Epître aux Galates, pour la commenter encore une fois, relève sans doute d'une estime particulière pour cet écrit paulinien mais, conformément à une exigence très profonde chez Luther, il s'agit d'une estime très étroitement liée au combat de l'Eglise dans lequel il est conduit. En disant que «l'Epître aux Galates est son épître, qu'il l'a épousée et qu'elle est sa Catherine de Bora »7, Luther n'exprime en effet rien d'autre, en dépit de l'image, que la plus intime association de son combat, et non de préférences personnelles, avec la lutte dont témoignent ces pages de saint Paul. La raison de ce nouveau commentaire n'a donc rien à voir avec le déroulement régulier d'un programme académique préétabli; ce n'est pas, non plus, une difficulté propre à ce texte, qui provoquerait Luther et motiverait dans son esprit un nouvel effort destiné à l'affronter de manière plus heureuse que la première fois 8: l'intention 1G. EBELINGa fait à ce sujet d'intéressantes remarques dans son Luther, Einführung in fein Denken chapitre ler (Tubingue, y64). 2 WA2, 436(443,43i)-6i8. 3 Les modifications intervenues dans cette édition de I523 figurent dans les notes (=H) au bas des pages de l'édition de 15 19dans IUA 2. 4Identifié, en particulier par A. Freitag (WA 40, i page 3), comme étant Georg Rôrer. Ce Rôrer (1492-1557) a, parmi les familiers de Luther, rendu de grands services au réformateur, entre autres en rétablissant le texte de cours ou de prédications d'après les notes qu'il avait prises, soit en recueillant des «propos de table», etc. 6 C'est cette édition, quelque peu remaniée, et les suivantes qui ont servi au traducteur français du XVIe siècle. 6 WA 2, 445-449. 7 WA 2, 437 (en décembre 1531), cf. 40, i, 2 et note 4. 8Voyez page 41. 8 Tome XV de Luther est d'«affermir les consciences contre les hérésies à venir» 1. Ici apparaît donc un aspect de l'action de Luther qui n'existait pas en I 5I9: la rencontre de difficultés, sur le plan de la vérité de l'Evangile, au sein même du vaste courant de réformation. Les forces adverses ne sont plus seulement celles qui viennent de Rome. Il y a un changement de front, ou, beaucoup plus justement, une extension du front de combat comme le commentaire va le manifester à tout moment: «car aujourd'hui, dit Luther, les papistes et les anabaptistes se retrouvent pour conspirer d'un même sentiment contre l'Eglise de Dieu. » 2 « Ces renards se confondent par la queue », ajoute-t-il, utilisant de vieilles images bibliques que les luttes médiévales contre l'hérésie connaissaient bien, «mais leurs têtes sont diverses. Au-dehors, ils affectent d'être de grands ennemis alors qu'au-dedans ils conçoivent, ils enseignent et ils défendent la même opinion, à l'encontre de Christ, l'unique Sauveur, qui est seul notre justice. » 3 Luther signale ainsi deux choses. Tout d'abord, la permanence du combat pour la vérité évangélique. Bien que retrouvée, «ressuscitée» sana cognitio Christi denuo ressuscitata 4 — cette vérité ne peut ni ne doit être considérée comme une acquisition qui serait désormais assurée. Et, ensuite, l'identité fondamentale de ce combat. Il s'agit toujours du même enjeu, de la même réalité et, toujours aussi, de la même contestation. C'est cet enjeu du combat, cette réalité toujours contestée, que Luther entend désigner quand il parle de l'article principal de l'enseignement chrétien, qui est proprement le thème dominant de tout le commentaire et dont la désignation la plus fréquente est celle de lajustification par la foi seule. Les développements dans lesquels apparaît la richesse de ce thème en illustrent bien le tout premier énoncé: celui de la fides Christi: la foi «de» Christ, que Luther place comme une véritable confession de foi au seuil de cet écrit: «Dans mon cœur ne règne qu'un article unique: c'est la foi de Christ 6. C'est de là que découle toute ma méditation théologique, c'est par là qu'elle passe et c'est là qu'elle débouche jour et nuit dans son flux et dans son reflux sans que, d'une sagesse si haute, si large et si profonde, je sois d'ailleurs parvenu à saisir plus que quelques fragiles et pauvres prémices, des miettes. » 6 L'insistance étonnante de Luther sur l'article principal, dans ce commentaire, correspond à l'ampleur de l'horizon dans lequel il aperçoit la contestation dont il est l'objet. Car ce n'en est pas seulement une renaissance épisodique qu'il aperçoit dans les mouvements «sectaires»', après les luttes qui s'étaient déroulées à cet égard dans les, années décisives de la Réformation: les Galates sont aussi un exemple de cette opposition. Mais on comprendrait sans doute mal la pensée de Luther si l'on se bornait à ces exemples, ou même à d'autres encore. L'opposition à l'article principal apparaît à Luther comme un aspect fondamental de l'histoire tout entière. C'est une grande fresque de l'histoire que Luther développe ainsi dans sa préface où, des origines premières dans le paradis terrestre, jusqu'à son époque que Luther voit dans la lumière des derniers temps uploads/S4/ luther-galates.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 20, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
  • Taille du fichier 19.2219MB