Histoire de la littérature moderne... par Marc- Monnier,... Source gallica.bnf.
Histoire de la littérature moderne... par Marc- Monnier,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Monnier, Marc. Histoire de la littérature moderne... par Marc-Monnier,.... 1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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A DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES AGENÈVE. PARIS, LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET G1", 56, RUE JACOB, 56. ,,',1885. HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE MODERNE. , LA REFORME, DE LUTHER A SHAKESPEARE, PAU MARC-MONNIER. A. DOYEN DE LA FACULTÉ DES LETTRES AGENÈVE. PARIS, LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET G™, 56, RUE JACOB, 56. - 1885. Typographie Firmin-Didot. —Mesnil (Enre). HISTOIRE DE XA LITTÉRATURE MODERNE. LA f RÉFORME, ILA , DE LUTHER A SHAKESPEARE, PAR MARC-MONNIER. PARIS, LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET CIB, 56, RUE JACOB, 56. 1885. @ T.II. a AYANT-PROPOS. « Mener toutes les littératures de front; mon- trer à chaque pas l'action des unes sur les autres ; suivre ainsi, non plus seulement en deçà ou au delà de telle frontière, mais partout à la fois, le mouvement de la pensée et de l'art : cela paraît ambitieux et difficile; on y arrive cependant à force de vivre dans son sujet qui, petit à petit, se dé- brouille, s'allège, s'égaie, se met à la portée des jeunes gens et des simples curieux. Ainsi est né ce livre en quatorze années d'enseignement; je l'ai écrit, parce qu'il manquait encore en France. » Telle était la préface d'un volume intitulé la Re- naissance, de Dante et Luther (1). L'auteur y par- courait l'histoire littéraire de l'Europe depuis la conception de « la Divine Comédie» jusqu'à l'a- vènement de la Réforme. C'est le règne de l'Italie qui, de Dante à l'Arioste, de Boccace à Machiavel, de Giotto à Michel-Ange a produit presque sans (1) Paris,Firmin-Didot, 1884. II AVANT-PROPOS. interruption des écrivains et des artistes supérieurs. Ramenant les esprits à l'antiquité comme à la mère de toute pensée et de toute poésie, l'Italie eut la mission de dissiper les ombres du Moyen-Age à la lumière, à la gaîté des temps jeunes où la sagesse elle-même chantait. Ce retour à l'antiquité produisit de Venise à Naples une magnifique éclosion de chefs-d'œuvre. Dans le Nord, l'intelligence en fut remuée beaucoup plus que l'imagination. On ne se contenta pas d'imiter de belles formes, on arbora des opinions militantes, on ébranla les doctrines et les dogmes; les hellénistes, en retournant chez Platon ou chez Homère, s'arrêtèrent avec une curiosité redoutable sur le texte original du Nouveau-Testament. La Re- naissance, en un mot, souleva la Réforme, qui devint l'idée maîtresse, l'âme et la vie de la période littéraire où nous allons entrer. En effet, en ce siècle et demi qui s'étend depuis l'avènement de Luther jusqu'à la publication du « Paradis perdu » la Réforme est partout dans l'Eglise, hors de l'Église, avec elle ou contre elle ; la Réforme disloque la politique et crée en Europe deux classe d'États, les catholiques et les protestants ; la Réforme détache de l'unité romaine presque tous les pays du Nord où elle allume un foyer nouveau de pensée et de science. Partout où elle triomphe, elle AVANT-PROPOS. III avance la culture générale en forçant le peuple d'ap- prendre à lire et en le mettant, par un livre, en rapport direct avec Dieu. Partout où elle combat, fût-elle piétinée et dépassée comme en France, elle remue la conscience et agite la réflexion: c'est elle qui a créé Calvin, commencé Rabelais, irrité Ronsard, dérangé Montaigne, animé d'une si belle fièvre Agrippa d'Aubigné. Partout même où elle est étouf- fée, elle laisse un devoir et un exemple: elle con- traint l'Église à se réformer elle-même, à s'armer de science, à se défendre contre l'imprimerie : d'où résultent ces trois boucliers formidables : le concile de Trente, l'ordre des jésuites et l'Index. La folie du Tasse, la prison de Campanella et de Galilée, le bûcher de Giordano Bruno sont des coups de la réaction provoquée par la Réforme. En Espagne, la répression, plus rigoureuse encore, frappe jus- qu'aux saints qui ont osé traduire des livres sacrés : c'est pourquoi les hommes de talent, exclus des sujets qui font penser, errent dans les aventures ou dans les fantaisies romanesques; le Portugais Ca- moens, doublant le cap des Tempêtes, emporte les dieux de la Renaissance jusque dans l'extrême Orient; Lope et Calderon s'agitent et s'oublient dans la comédie de cape et d'épée, tandis que Cer- vantes, abrité derrière la folie de don Quichotte, montre seul le franc parler de la sagesse, le cou- IV AVANT-PROPOS. rage et la loyauté du bon sens. Contemporainement, l'Angleterre, tourmentée et fortifiée par la nouvelle religion, produit coup sur coup Spenser, Bacon, Shakespeare. C'est donc l'intérêt religieux qui, dans ce siècle et demi, domine et pénètre la littérature aussi bien que la politique. Victorieuse ou vaincue, la Réforme agit puissamment, non seulement sur ceux qui l'ac- ceptent, mais encore sur ceux qui la repoussent et voudraient partout l'écraser. C'est pourquoi il im- porte de l'étudier, non dans sa théologie qui ne nous regarde pas, mais dans le mouvement de pen- sée et d'art qu'elle a suscité, qui l'a propagée ou combattue. A la tête de ce mouvement, nous trou- vons dès la première heure un homme d'action et de volonté qui fut en même temps un créateur de langue, un écrivain de race: Luther. T. II. i* LA RÉFORME. DE LUTHER A SHAKESPEARE. CHAPITREPREMIER. LUTHER. I. — Luther,sa vie. II. — Lesauxiliaires et lesadversaires:Mélanchthon etZwingle. III. — Lutherécrivain et poète. IV. —LaRéforme Scandinave, néerlandaise, anglaise. —Stérilité littéraire.— LeSimplicittimus. — La Bible. I. Ce qui frappe avant tout dans Luther, c'est l'Alle- mand et le plébéien. « Je suis fils d'un paysan, nous dit- il; mon père, mon grand-père, mon aïeul furent de purs paysans, mon père est allé à Mansfeld où il est devenu mineur : c'est de là que je suis. » Or les paysans de la Thuringe sont une race forte et dure, durum grnus. Le père de Luther se nommait Jean ; sa mère, Marguerite : il a gardé ces noms dans la liturgie qu'il a rédigée : « Jean, veux-tu Marguerite pour ta femme? — Mar- 2 LA RÉFORME. gnerite, veux-tu Jean pour ton mari (1) ?» La maison était pauvre : la mère portait du bois sur son dos, le père avait la main rude; pour une noix volée, le petit Martin fut un jour battu jusqu'au sang. Pas d'homme d'église au logis : celui qui veut tenir sa maison propre, disait le chef, doit laisser dehors les prêtres et les moi- - nes (2) : quant aux écoles, c'étaient alors de vraies pri- sons, des enfers où les enfants subissaient tous les sup- plices; le petit Martin reçut le fouet quinze fois dans une seule matinée : c'est lui qui le dit. A treize ans (1497) il fut envoyé à Magdebourg chez les frères de la vie commune ; en allant de Magdebourg à Eisenach, il chantait à la porte des maisons uploads/S4/ renacimiento-7.pdf
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- Publié le Mar 02, 2022
- Catégorie Law / Droit
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