La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012 La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012

La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012 La Symphonie N° 06 du 10 au 24 mai 2012 Arts & Lettres 2 La Symphonie N°07 du 30 mai 2012 Editorial LITTERATURE Par Par Par Par Par Yves GALLEY Yves GALLEY Yves GALLEY Yves GALLEY Yves GALLEY La Symphonie N° 26 du 23 Mai 2013 Yao Sénam GALLEY Récépissé N° 0445/12/01/HAAC symphonie2012@yahoo.com Directeur de Publication Rédaction Elyas PADABADI, Josepha Ange, BROOHM Ani Directrice Commerciale Ghis AMEDEN LA COLOMBE 22 20 02 45 2000 exemplaires 90 38 36 16 / 22 43 09 59 Imprimerie Edition SYMPHO MEDIA PRODUCTION Tirage Maison de la Presse: Casier N°16 De mal en pis ! Il faut ne pas exister sur terre pour ne pas craindre pour la situation du Togo d’aujourd’hui. Le spectre d’une vraie insurrection aux issues imprévisibles flotte dans la rue et dans les esprits tous les jours. La politique est devenue aujourd’hui la matière la plus prisée des togolais, et tout le monde donne l’air de bien l’assimiler et l’applique à tout. Mais Michel DEBRE nous prévient : « La cité, la nation, où chaque jour, un grand nombre de citoyens discuterait de politique serait proche de sa ruine ». Quand la soif de plus de justice et d’alternance politique rentre en lice avec la légèreté implacable de la pratique du pouvoir d’Etat, tous les indicateurs d’une société stable et vivable virent automatiquement au rouge. La démocratie, qui consiste à mettre épisodiquement un bulletin dans une urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, serait également, d’après Pierre MENDES-FRANCE, une action continuelle du citoyen non seulement sur les affaires de l’Etat, mais sur celles de la région, de la commune, de la coopérative, de l’association, de la profession. Si le Togo doit se féliciter de cette présence vigilante des citoyens, il doit redouter l’utilisation pernicieuse des méthodes qui servent à exprimer ce droit inaliénable. Aussi devrait-il se soucier sérieusement de la gestion du pouvoir d’Etat par le régime en butte aux pressions de tous horizons et qui tombe dans ses faiblesses pour céder aux tentations de l’arbitraire et du musellement. Avant de fustiger les actes à fustiger, il faut observer que la crise togolaise découle au premier abord des mots. La démocratie, pour citer SOLLERS, c’est d’abord la parole. Il se trouve qu’au Togo, tous les acteurs de la crise parlent mal, soit pour provoquer, soit pour enflammer, avec une utilisation excessivement dangereuse des médias. Certains ministres du gouvernement, certains opposants, certains acteurs de la société civile, certains journalistes, certains citoyens, un beau petit monde qui embrase le Togo par les mots au jour le jour. Mais, c’est bien plus par les actes que nous tendons vers le chaos. Il n’existe pas de pouvoir sans responsabilité, dit-on, telle est la recette du constitutionnalisme démocratique. Sous notre altitude, c’est la problématique que pose pouvoir et responsabilité qui nous enlise dans le cul-de-sac depuis des années. Refus de dialoguer dans un état d’esprit citoyen et patriotique, marches dans les rues ponctuées de rituels vodou érigées en méthode politique, participation aux processus électoraux par le biais exclusif de communiqués dénonçant fraudes et écarts, injures ignominieuses à l’endroit de Faure et son équipe, notre opposition dite radicale ne sait plus réellement comment orienter la lutte. La contagion du radicalisme gagne les syndicats, les élèves, les étudiants et toutes les composantes de la société engendrant un intégrisme qui pollue les mentalités avec un front social perpétuellement en ébullition. Et le pouvoir, poussé dans ses derniers retranchements s’en sort avec mille et une exactions : détentions arbitraires, impunité exclusive réservée aux forces de l’ordre auteurs de bavures tragiques, conduite unilatérale du processus électoral, répression aveugle, refus d’ouvrir un dialogue sérieux… Le décès d’Etienne Yakanou dans les liens de sa détention, la fixation de la date du scrutin législatif unilatéralement, le retard dans l’organisation du procès des détenus des affaires incendies et tuerie des jeunes filles à Lomé… sont symptomatiques de la détermination du régime à faire avancer sa caravane, même si elle écrase des hommes sur son chemin. La tenue rapide du procès des quatre étudiants accusés de délit de rébellion et patati, patata, comparée avec la non traduction devant la justice des semaines après des assassins des deux élèves tombés à Dapaong en dit long sur ce qu’on doit comprendre. Trêve de critiques, la préservation de la paix sociale, gage de tout développement, impose à tous les acteurs une remise en question de ce que chacun fait du pouvoir que lui confèrent les textes et lois de la République. L’art de la remise en question demande beaucoup de courage et un certain intérêt pour sa patrie. Pour être objectif, Le pouvoir de Lomé doit se remettre en question sur tous les plans, éviter cet exercice, c’est s’assurer qu’il gouverne à merveille, et Dieu sait comme nous sommes loin de cette hypothèse. Bien plus, c’est l’opposition togolaise qui, après 23 ans de lutte continue par chercher la voie qui mène au trône que la remise en question incombe. L’opposition radicale d’aujourd’hui, moins que celle d’hier, n’est pas efficace, de par ses méthodes qui n’ont que pour effet de pousser le régime à l’extrémisme et à la défense éternelle de son plus précieux acquis : le pouvoir. Une remise en question profonde s’impose de touts parts, un autre demain passe par là. Pouvoir, et remise en question Le 10 mai 2013, l’auditorium de l’Université de Lomé a prêté son cadre pour la rentrée littéraire 2013 des Edtions Continents avec la dédicace de deux oeuvres de Steve Bodjona. Le grand public féru de la littérature n’en demandait pas mieux, la salle était tout simplement bondée. En présence du Directeur Général des Editions Continents Adzewoda Kodjo VONDOLY et de l’auteur, tour à tour, Mlle Ella BONIN et Me Joseph Kokou Koffigoh se sont illustrés par une brillante présentation des oeuvres ‘’Relever le défi du Droit’’ et ‘’De coeurs en coeurs’’. Quelques déclamations de poè- mes et une séance questions-réponses ont permis à l’assistance d’apprécier les deux oeuvres à leur juste valeur et les raisons qui ont amené l’auteur à faire confiance à une maison d’éditions locale, plus précisément, Les Editions Continents. La rédaction de la Symphonie vous fait découvrir la richesse d’une des oeuvres ‘’ De Coeurs en coeurs’’ et son auteur. L’OEUVRE Ecrit entre 2012 et 2013 par le jeune diplomate togolais Steve BODJONA, le recueil de poèmes ‘’DE COEURS EN CŒUR’’ est un ouvrage de 95 pages au contenu empreint de patriotisme, d’optimisme et d’amour, qui s’articule autour de 22 titres subdivisés en quatre parties. DE COEURS EN CŒUR, œuvre littéraire engagée, optimiste, écrite en prose, dans un style simple où le langage trahit la grande sensibilité de l’auteur, et révèle également, la foi immense qu’il a pour l’avenir du continent africain en général et du Togo en particulier. Les poèmes dont l’auteur a tenu à préciser la date et le lieu de la composition semblent avoir été fortement inspirés par la nostalgie du pays : seuls deux poèmes sur les vingt deux ont été écrits à Lomé tandis que tous convergent vers la Terre de nos Aïeux. Mais que contiennent exactement ces vers en prose aux strophes hétérométriques ? RESUMONS La première des quatre parties du recueil intitulée « AU COEUR DU CONTINENT » est composée de six poèmes dédiés à l’Afrique et à ses valeurs intemporelles. Elle est introduite par ces vers de Léopold Sédar SENGHOR : « Non, vous n’êtes pas morts gratuits. Vous êtes les témoins de l’Afrique immortelle, vous êtes les témoins du monde nouveau qui sera demain.» La première partie est contenue entre les pages 15 et 35. La seconde partie du recueil, « L’ESPOIR AU COEUR », est une dédicace aux victimes des incendies des marchés de janvier 2013 au Togo. Elle est constituée de cinq poèmes allant de la page 37 à la page 54. La troisième partie de l’ouvrage, « COEUR D’ADOLESCENT », de la page 55 à 70 , est un regard rétros- pectif de l’auteur sur sa vie d’adolescent mais également un chapelet de sages conseils offert à ses sœurs Pélagie, Josiane et Ghislaine. Enfin, la dernière partie du livre est consacrée à la richesse culturelle du terroir togolais et s’articule autour de six poèmes aux titres évocateurs tels : « Alouassio », « Bôbôbô Habôbô », « Tam-Tam » et « Intronisa- tion ». L’AUTEUR Juriste de formation, Steve BODJONA est diplômé du Cycle III, Option Diplomatie de l’Ecole Nationale d’Administration de L’(ENA) du Togo. En Février 2008, il fait son entrée au Ministère des Affaires étrangères. Depuis Octobre 2010, il est le Chargé d’affaires ad intérim de l’Ambassade du Togo au Japon. Jeune trentenaire au goût très prononcé pour la chose littéraire, il n’en est pas à son coup d’essai avec Coeurs en coeur: il est déjà auteur de plusieurs livres dont un recueil de poèmes en langue japonaise qui s’intitule Kibou no beru ( Voile d’espoir ), et «Relever le défi du droit’’, une œuvre purement pédagogique destinée aux étudiants en uploads/S4/ sympho-26pdf-pdf.pdf

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  • Publié le Aoû 19, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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