CHAQI'B Plie*. 20 cimiiii, 430* imiiw. THEITHE CONTEMPOKIIN ILLUSTRE MICHEL LÉ

CHAQI'B Plie*. 20 cimiiii, 430* imiiw. THEITHE CONTEMPOKIIN ILLUSTRE MICHEL LÉ VT FEIÉRES, ÉDITEURS, ici vivmai, s ni. OTHELLO ou LE MORE DE VENISE TRAGEDIE EN CINQ ACTES Par DUCIS REPRÉSENTÉE POUR LA PREMIÈRE FOIS, a PARIS, SUR LE TIIEATR8-FRANÇAI3, LE 2fi NOVEMBRE 1702. ftlONCÉNIGO, «loge «Je Venise. I.OHKDAN. lilt «le Uoui'tDijo., ODALUE RT, sénateur vénitien., HÊDELMONK, Elle d'Odalbcrt.. IV ICI MM.DesPiis. Monvillc. Desiuziéiu. M®* Drsgarcinj. HF.RMANCE, nourrice «THL'«lclmone OTHELLO, général des troupes vénitiennes. PÉZARE, Vénitien Plusieurs officiers et sénateurs M« Valertk. MM.Talma. Vallois. La seine est A Venise. — Le premier acte, dans la selle du sénat ; le second, le troisième cl le «|ualrièmc, dans le palais d'Othello; le cinquième dans la chambre d'Hédelmone. ACTE PREMIER. Le tbé&tre représente la salle du sénat. Les sénateurs sont sur leurs sièges; plusieurs officiers se tiennent A quelque distance. SCÈNE PREMIÈRE. MONCÉ.MGO, LES SENATEURS, PLUSIEURS OFFICIERS. MONCÈNICO. Illustres sénateurs, bannissez tus alarmes. Au bruit de son péril, Venise a pris les armes : Ces torrents imprévus de nouveaux révoltés, Othello dans leur cours les a tous arrêtés. Ce feu longtemps couvert, qui vient de nous surprendre, Dans Vérone allumé, s'irritait sous sa cendre ; Mais, perdu dans les airs, ce feu sans aliment, N’aura produit pour nous que l'effroi d'un moment. Contre ces révoltés, oui, le ciel se déclare ; Et bientôt la victoire SCÈNE II. MONCÉNIGO, PÉZARE, sénateurs, etc. MONCENICO. Est-ce vous, cher Pézare? Digne ami d'Othello, c'est à vous de conter Par quels traits sa valeur vient encor d’éclater. Le salut de Venise est son heureux ouvrage. PEZARE. Que vos veux n’étaient-ils témoins de son courage ! Les rebelles entraient, et, pour les reixjusser, A leurs flots menaçants il court seul s’opposer. La foudre est moins rapide. 11 s'élance, il s’écrie ; « Amis, secondez-moi, défendons la patrie. » Citoyens et soldats, tous, dans un même instant, Semblent n’ètre qu'un homme et qu’un seul nirubattaut. A ses traits, à ce teint, dont, sous un ciel sauvage, Le soleil africain colora son visage, A ses exploits surtout, nous volons sur ses pas, Fiers de suivre un héros, vainqueur dans les combats. Le chef des révoltés, dont la perte s'avance. Craint le sort du combat, Tarrête avec prudence. Digitized by Google 2 OTHELLO. imt- Il se saisit d'un poste, où tes heureux efforts Suspendent nos succès et nos premiers transports; Mais nous aurons bientôt abaissé son audace; Ceo rebelles soumis vont demander leur grâce. J» cours les observer; s’ils tentaient un combat, faurais du sang encore & donner h l'État. MONCENIGO, » Nnn. Allez, et que partout dan» Venise inquiéta De ces vils faclimjx op sache la défaite. Rejoignez Othello; *aus doute il est vainqueur; Vous recevrez le prix qu'on doit & la valeur. (Pim* art.) SCÈNE III. MONCKSflGO, LES SÊJiSTEI'RS, PLUSIEURS OE>H4£R». MliKCgMCO. Vous voyez, sépatcur*, dans quels troubles nous sommes, Et dans du gT||ji(i périls il uuiis faut «le grapds hommes. Im'ilitotjjuj servir la patrie en danger. C'est aux père* du peuple à lus encourager. SCÈNE IV, ODALBfîpT, MONCÉMfiO, **atgum, etc. (fH)jbfrl mut fmitv* e« b«r* 4« MWKÉNwe. Qu’avez-vous, Odalbert ? quel Irnublo vous agite T L’État s’est relevé de sa terreur subite. ODUUIT. Doge, l’État n’a poiqt de part à mes douleurs. Je gémis, mais pour moi, sur mus propres malheurs ! Hédelmone. ma tille O peine inattendue ! MON* EN ICO. Quoi ! pleurez-vous sa mort? Quoi ! l’auriez-ifous perdue? ODALBERT. Oh ! ce n’est point sa mort qui m’accable à vos yeux. Non... j’en prétends justice... Un monstre audacieux, I n lâche, un corrupteur, un traître l’a séduite. II vient de l'entraîner avec lui dans sa fuite. D’un hymen clandestin les détestables nœuds, Au mépris de mes droits, les ont unis tous deux. MONC.VMC.il. Je frémis comme vous. Ce sénat équitable Ne peut trop se hâter de punir le coupable» Sur sa tête à l'instant, prompts à venger vos droits, Nous allons tous lever le fer sanglant des lois. Quel est-il? nommez-leî SCÈNE V. ODALBERT, MONCÉNICO, OTHELLO, JÉSATTOiu, btc. ODiLJJF.RT, »n montrinl OiIi«I]q qui f*lf* brunu**»0|. Vous voyez le perfide. Uniliin fofii un nouitnanl da utprlit.) MONCENICO. Ciel ! Othello! ODàLUERT- C’est lui. (A Oibilla.) Crains ma vengeance avide. (à M»o«*nlgo.) Mais avant de punir ce coupable étranger, Cet ami, cet ingrat qui vient de in 'outrager, Ce barbare Africain qui, séduisant ma tille, A mis les pleurs, la mort, l’horreur dans ma famille, Noble Moncénigo, ma tille est en ces lieux ; Commandez à l’instant qu’on l’amène à mes yeux. MONCÉNIGO, » d«ns «MaUn. Allez, c’est Odalbert, son père, qui l'ordonne : Qu'ici, sans différer, l’on conduise Hédelmone. (tcidlDi olfiritri MrHlI.) OBAUBBT. Doge, vous êtes père, et vous avez un fils Qui, jeune et vertueux, à vos ordres soumis. Vivant loin de ces murs, n’a jamais pu s’instruise. Ni dans l’art des ingrats, ni dans l’art de séduire; Doge, au nom de ce iils, qui seul vous est resté, Au nom du ma vieillesse et de l'humanité ; Par ces droits paternels dont m’arma la nature. De ce vil corrupteur punissez l’imposture. (A Olbtllo.) Toi, malheureux, réponds ! Par quel art, quel secours, As-tu forcé ma fille h souffrir te» amours? Comment, comment penser qu’une lilli* innocente, Si jeune, si soumise, h ma voix si tremblante. Dont mille amants jaloux auraient brigué la foi, Ait pu jamais aimer un monstre tel que toi ! 0TREELU. Odalbert, je me tais ; je ne puis vous répondre ; Vous avez trop acquis le droit de me confondre. Si sans peine pourtant vous m’avez pardonné. Quand je fus votre ami, les lieux où je suis né, Sur T« front d’Othello, daignez, je vous conjure» Lire au moins son remords, et mm pa» votre injure, Le ciel pie lit, b*l4 s ! eu me donnant le joup, Un rieur, pour puni malheur, trop sensible ( l’amotir } Voilà tuul mou pnfait. Si j’en eusse été iiihIIri. Seigneur, c’esj prés de vous que j’aurais yuqjq ftgfffç. Mais ce climat untin que vous me reprochef N'a point dan» tu» déserts vu mes destins egehès. yuoi : eu puni U Mpcum u’est-il dupe uqHlM MWlra» U cnqjeqp dp mon lruut nuit-elle k mun retirage T Du m'Rjutelle le Mure, et j’en fuis vqgjté 1 Ce nom il# peut-être à la postérité, Mais l’amovip m'apprit trop à déilaigucr U gloire, Vous désarmer, seigneur, ah 1 telle oit Ht victoire Qu’au prix de tqut mou sang je Vinplrqis «ftMw I Puisse au moins mon aspect de plus yum tri ‘ter I Si je n'ai point d'aïeux, cnqiptè* mes cicatrice», J’oubliai vos bienfaits, songez & pie» service». Que vous m'avez aimé, qqç w »ou 4*UU cuiutup. Que ce More, en un uiof, viâut no MÙVttf l'$fcL Que me fait ta valeur? évee un cœur perfide, Avec un cœur barbare, on peut élre intrépide. Tu conçus dès longtemps ton indigne dessein ; Tu pr éparais )e fer oui me perce le sein. Sénateur», il s’agit l'honneur des familles. Si rtQ'Upm.'Caumiet moi, tous a donné dos filles, Le meme déshonneur peut couvrir votre front. Prévenez vos périls en vengeant mon affront. Ma tille ô désespoir!.... Il eut ma couliance.... Tu l’a» sédqite, ingrat ! voil^ ma récompense. HKfettCO. Othello, répondez. J’ai peine à concevoir Que vous aje$ trahi le plu» sacré devoir. Par quels moyens sur elle, assurant votre empire.... Les voici tous, seigneur, et je vais vous les dira. Pans son pafais, tranquille, Odalbert curieux Souhaitait que mon sort s’expliquât à scs yeux : Et moi, dès mon berceau, pour remplir son envie, Je lui contais, seigneur, l’histoire de nia vie, Mes travaux lus plus durs, mes combats, mes danger*» Mon vaisseau s’entrouvrant sur des bonis étrangers, La mort presque toujours & mes regards présenté. Tandis que je parlais, attentive et tremblante, Hédelmone, seigneur, écoutait mes discours; Et lorsque, réclamant ses soins ou ses secours, Quelque» devoirs ailleurs demandaient sa présence. Je la Voyais bientôt, abrégeant son absence, Revenir empressée, et, retenant ses pleurs, Reprendre, en soupirant, le til de malheurs. Un jour, jour trop fatal ! (souffrez que je poursuive) Dans un long entretien, à sa pitié naivu J’offris tout lu tableau des maux que i’ai tauflorU. « Quoi 1 dit-elle, Othello, vous étiez uuus les fers I n Vous, hélas !.... dans les fer» ! Ali ! si, sur ce rivage, « J’avais vu sur vus bras les fers de l’esclavage, « (Je le crois) quoique femme, il m’ciit été trop doux u lie prendre votre place ou de mourir pour vous. « Oh ! si jamais guerrier à ma main doit prétendre, « Diles-lui de me faire un récit aussi tendre : u 11 aura découvert lu chemin de mou cœur. » De ces mots innocents j’admirais U candeur; Et sa douleur soudain décolora se» charmes- Se» yeux, en se baissant, voulaient cacher leur* larme»; Je les vis. A ses pleurs me* pleurs ont répondu. Le secret de nos cœurs fut d’abonl entendu. Sa pitié pour mes maux seule a produit sa Ibuiune. L’aspect de sa pitié seul a touché mon à me. uploads/S4/ venice-shakespeare-ducis-othello-ou-le-more-de-venise-1859.pdf

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  • Publié le Jul 14, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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