. , - , r \ TT QUE S AIS - J E ? v La téléformation J E A N - C L A U D E MAROT

. , - , r \ TT QUE S AIS - J E ? v La téléformation J E A N - C L A U D E MAROT Sociologue des organisations Consultant A N N E D A R N I G E Diplômée de Sciences politiques Chargée d'études à l'IDATE DES MÊMES AUTEURS Darnige A, Laoufi H., Macra M. G. , Marot J.-C., Le guide de la forma- tion multimédia dans le B T P , pour le compte du G F C - B T P , I D A T E , 1992. Darnige A., Macra M.-G., Marot J.-C., La formation multimédia aux « Nouvelles Techniques de Communication » pour les entreprises du B T P , I D A T E , Montpellier, 1993. Dupuy R., Gaffie B., Marot J.-C., Interactions sociotechniques au sein de groupes de formation médiatés (pour une approche psychosociale de la formation à distance), Bulletin de Psychologie, n° 379, 1987. Marot J.-C., L'innovation socio-éducative au collège multimédia de L.-C., [ D A T E , 1989. Lemesle R.-M., Marot J.-C., Le télétravail, Paris, «Que sais-je?», 1994. La formation multimédia : apprendre et former autrement, Actes de Col- loque, Montpellier, I D A T E , 1991. Darnige A., Marot J.-C., Ollivier H., Audit du programme de formation multimédia d'une entreprise publique, I D A T E , Montpellier, 1990. ISBN 2 13 047912 x F , ~ . " \ 1 Dépôt légal -KJT édition : ^^^jjléCembre I I ; ) Presses Univers re&-de-frfànce 1996 108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris Chapitre 1 HISTORIQUE ET DÉFINITIONS I. — La formation et l'enseignement en France à travers les chiffres Le champ de l'enseignement et de la formation en France peut être subdivisé en trois grands secteurs : La formation initiale : il s'agit de l'enseignement suivi par la population en âge de scolarisation. Elle comprend trois niveaux : l'enseignement primaire, l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur. Elle est sanction- née par l'acquisition de diplômes. La formation professionnelle et continue : soit il s'agit d'une formation sanctionnée par un diplôme, une unité de valeur, un certificat professionnel ou un niveau reconnu. Cette formation (apprentissage, remise à niveau, formation à des savoir-faire nouveaux, promo- tion sociale...) s'adresse aussi bien aux actifs qu'aux sans emploi. Soit il s'agit d'une formation continue en entre- prise directement liée à l'activité des salariés dans l'en- treprise et non sanctionnée par un diplôme (formations spécifiques, formations généralistes, acquisition de com- pétences nouvelles...). La formation Grand Public : elle correspond à ce que les Anglo-Saxons désignent par le concept d'éducation non formelle. Elle recouvre l'ensemble des modes d'ac- quisition de connaissance non instîtutionnels. L'objectif prioritaire de la formation informelle n'est plus d'obtenir la sanction d'une formation générale, elle est de se culti- ver ou d'acquérir une qualification spécifique. Dans cette problématique, les utilisateurs passent au premier plan et l'institution au second (Perriault, 1992)1. 1. La formation initiale. — En 1991, 454,3 GF ont été dépensés par la collectivité nationale française pour l'en- seignement initial. Ce qui représente 6,7 % du produit intérieur brut ou encore 7 963 F par habitant. 338,7 GF, soit 83 % de cette dépense, ont été affectés directement à des activités d'enseignement. L'État est le premier financeur de la formation initiale (66,6%) devant les collectivités territoriales (17,6%). Entreprises (6 %) et ménages (9 %) participent peu à cet effort. Au début des années 1990, la dépense d'éducation aug- m e n t e p l u s v i t e q u e l e P I B ( B r e t o n , 1 9 9 4 ) 2 . 2. La formation continue. A) Répartition des activités de formation. — Les activi- tés de formation de première insertion sont produites par les CFA (38,5 %), les producteurs privés (34,6 %) et l'Éducation nationale (14,2 %). La formation des chômeurs est du ressort de l'AFPA (41,9 %), du secteur privé (37,2 %) et de l'Éducation nationale (12,7 %). La formation des actifs occupés est assurée par les cen- tres de formation internes des administrations ou des entreprises (34,5 %), les producteurs privés (36,5 % dont 19,6 % pour le secteur à but non lucratif et les ASFO), par les établissements de l'Éducation nationale (15,2 %, dont 9,4 % pour l'enseignement supérieur). B) Les dépenses de formation. — La dépense consacrée aux activités de formation professionnelle continue et à 1. J. Perriault, Attitudes et comportements des inscrits en enseignement à distance, Actes du Colloque Enseignement et Formation à distance, Tunis, mai 1992. 2. T. Breton, Perspectives de développement du marché des téléservices en France, Rapport au ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de l'Aménage- ment du Territoire et au ministre des Entreprises et du Développement écono- mique, Paris, 1994. l'apprentissage s'élevait en 1990 à 100,8 milliards de francs' répartis de la façon suivante : — 18,7 milliards (19 % du coût total) pour la formation professionnelle de première insertion couvrant l'en- semble des dispositifs spécifiques mis en place par les pouvoirs publics, les partenaires sociaux et les entre- prises, pour la formation des jeunes de 16 à 25 ans sortis du cursus scolaire ; — 58,2 milliards de francs (58 % du coût total) pour la formation des actifs occupant un emploi (salariés d'entreprise et non salariés, agents de l'État, forma- tion postscolaire...) ; — 18 milliards de francs (18 % du coût total) pour la formation des chômeurs (stages de formation, contrats de travail incluant une formation...) ; — 5,8 milliards de francs (6 % du coût total) pour les activités annexes (administration et information de la formation, conseil et ingénierie, transport, héberge- ment et restauration des stagiaires). 3. La formation Grand Public. — La formation Grand Public ou non formelle n'est pas identifiée en tant que telle dans la comptabilité économique française. Néanmoins, quelques indicateurs nous permettent de penser qu'elle est en forte progression : le redémarrage de la vente de logiciels didactiques, l'augmentation du nombre d'abonnements à certaines revues scientifiques (Perriault, 1992), l'importance des ventes de C D - R O M éducatifs2. Par ailleurs, une enquête menée en 1994 par Gabriel Ashworth pour Intel montre que les principales motivations d'achat d'un micro-ordinateur à domicile sont l'éducation des enfants et le travail à distance. 1. Source DFP (Délégation à la Formation professionnelle), 1994. 2. Ainsi, la FNAC, sur la base d'une étude réalisée par ses soins en novembre 1994, affiche que 31% de ses ventes en C D - R O M sont des produits éducatifs. II.— Définitions 1. Formation présentielle et formation individualisée. A) Formation et enseignement présentiels. — L'Union européenne définit l'enseignement présentiel comme étant un enseignement « sous le contrôle permanent et immédiat d'enseignants présents avec les étudiants dans une classe ». Il s'agit d'un enseignement dans lequel l'essentiel de l'activité s'opère dans un « face-à-face » pédagogique entre un enseignant-formateur et des élèves-apprenants réunis au même moment dans un même lieu. La formation présentielle peut mettre en contact direct un formateur et un groupe d'apprenants, ou un formateur et un individu (cours particulier). Le cours particulier est une méthode traditionnelle d'individualisation de la forma- tion. L'enseignement présentiel n'exclut pas l'usage d'ou- tils (formation instrumentée) tels que : rétroprojecteur, vidéo, micro-ordinateur... pour aider l'enseignant à illus- trer son cours, permettre aux apprenants de s'exercer, etc. B) La formation individualisée. — La formation indivi- dualisée est une démarche pédagogique centrée sur l'ap- prenant. L'individualisation de la formation essaie de répondre à une double nécessité : — celle d'améliorer l'efficacité de la formation en adap- tant les moyens utilisés aux objectifs visés par l'indi- vidu et son organisation ; — celle de proposer des réponses, en termes de forma- tion, aux besoins et aux contraintes des demandeurs. Grâce à la variété des outils maintenant disponibles pour la formation, il devient plus facile d'individualiser la formation : — en fonction de ses prérequis et des objectifs de la for- mation, chaque apprenant peut se voir proposer diffé- rents cursus et parcours ; — les rythmes d'apprentissage peuvent être pris en compte et entraînent des progressions différenciées ; — chaque apprenant peut être guidé et suivi par un tuteur. 2. Formation médiatée et nouvelles technologies de for- mation. A) La formation médiatée. — La formation - ou l'ensei- gnement - médiatée est un mode de formation fondé sur l'usage d'un média qui vient, en quelque sorte, s'interpo- ser dans la communication formateur-apprenant, voire s'y substituer. Selon Blandin, le mot média - ou médium - désigne actuellement « tous les systèmes permettant d'établir des liens, de faire circuler des messages ou des informations entre des individus, en temps réel aussi bien qu'en temps différé » (Blandin, 1990). En fait, il convient de distinguer la notion de médium (étymologiquement intermédiaire et moyen de liaison) de la notion de support physique, véhicule du message : ainsi, la télévision est un médium, l'écriture ou l'im- primerie est un médium, mais le câble, les ondes hertziennes, le livre en sont respectivement les supports physiques. La chaîne fonctionnelle de uploads/Finance/ 3fcf0c2535578b18be9c187d85ebeb8ae5b92644253ec2aa19c72ad63e4ac253.pdf

  • 13
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jui 13, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 2.5409MB