Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniqu
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Ecole Nationale de Commerce et de Gestion – Fès- --------------------------------------------------------------------------------- Matière : Economie Monétaire et techniques bancaires Niveau : 2ème année Enseignant : A. EL HIRI Année universitaire : 2009-2010 CANEVAS DU PLAN DE COURS Adresse électronique : elhiriabderrazak@gmail.com 1. Objectifs 1 Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne La question centrale qui nous occupera est celle de savoir comment l’utilisation de la monnaie influe le reste de l’économie. En particulier, nous étudierons comment la monnaie, les banques, les banques centrales et le papier-monnaie sont créés et transformés sous l’impact des forces du marché et de l’Etat ; et comment ces institutions modifient en retour le fonctionnement du marché et les opérations de l’Etat. Nous analyserons d’abord le cas des monnaies naturelles telles que l’or et l’argent, ainsi que les possibilités pour l’Etat d’améliorer le fonctionnement d’une économie basée sur ces monnaies. Puis nous discuterons les interventions de l’Etat dans la production de monnaie et leur impact sur les institutions monétaires et économiques. Nous ferons le point sur l’histoire des doctrines monétaires et sur l’évolution des systèmes monétaires des trois siècles derniers. Nous exposerons enfin certaines techniques bancaires. L’objectif principal du cours est de familiariser les étudiants avec l’impact profond de la monnaie sur la production et distribution de biens économiques. Notre deuxième objectif est de sensibiliser les participants aux possibilités et aux limites des interventions de l’Etat dans ce domaine. - Exposés et recherches - Fiches de lecture 3. Cours préalables 2. Formules pédagogiques 2 Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne - Problèmes économiques contemporains - Histoire des faits économiques et sociaux - Grands courants de la pensée économique Première partie : Economie monétaire Chapitre I : Genèse, définition, formes et fonctions de la monnaie Chapitre II : L ’analyse de la création de la monnaie Chapitre III : La politique monétaire Chapitre IV : La demande de monnaie Chapitre V : Le modèle ISLM Deuxième partie : Techniques bancaires Chapitre VI : La banque et les particuliers Chapitre VII : La banque et les entreprises 1 Ludwig von Mises, L ’action humaine – traité d’économie, Paris, PUF, 1985 ; lire en particulier les chapitres XVII, XX et XXXI. Pascal Salin, La vérité sur la monnaie, Paris, Odile Jacob, 1990. Antoine Gentier, Economie bancaire, Paris, Publibook, 2003. M. Lévy-Leboyer / F . Bourguignon, L ’Economie Française au XIXe siècle, Paris, Economica, 1985). Michelle de Mourgues, La monnaie, 3e éd., Paris, Economica, 1993. Norbert Olszak, Histoire des banques centrale, Paris, PUF/QSJ, 1998. Christian Ottavj, Monnaie & financement de l’économie ,Paris, Hachette, 1999. 4. Contenu 5. Bibliographie indicative 3 Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne Murray Rothbard, La monnaie et le gouvernement, Paris, Institut Charles Coquelin, 2006. Gérard Bramoullé et Dominique Augey, Economie monétaire, Paris, Dalloz, 1998. Frederic Mishkin, Monnaie, banque et marchés financiers, Paris, Pearson France, 2004. A. EL M’KADDEM et A. EL HIRI, Le déficit budgétaire au Maroc. Du financement à l’éviction financière, avril, 1999. A. EL HIRI, Politique monétaire ou politique budgétaire. Etude Empirique de leur efficacité relative au Maroc, mars 2003 A. EL HIRI, Financement du déficit budgétaire et éviction financière au Maroc, avril 1999. Rapports annuels de Bank Al-Maghrib Chapitre I : Genèse, définition, fonctions et formes de la monnaie 4 Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne 5 Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne La monnaie telle qu’elle apparaît de nos jours se présente sous des formes diverses et en mutation permanente : pièces métalliques, billets, des dépôts à vue… etc. Elle sert une multitude de fonctions : unité de compte, moyen de paiement, actif de placement et instrument de la politique économique. Pour aborder les questions monétaires et comprendre l’état actuel des choses, une démarche judicieuse consistera à remonter dans le temps et suivre progressivement le processus des innovations financières. Mais avant d’aborder cette question nous allons définir au préalable qu’est ce qu’on entend par monnaie. Section I : Etymologie L’étymologie et la linguistique suffisent à rendre quelque peu mystérieuses l’origine et la signification du mot «monnaie». Le terme français provient de ce que la monnaie romaine était frappée dans le temple de Juno Moneta1 (de monere : l’avertisseuse), au, et portait parfois cette épithète (caractéristique) sous l’effigie2 de la déesse. Mais les Romains eux-mêmes employaient les mots nomisma (du grec nomisma, ce qui est consacré par la loi), nummus (du grec noummov, désignant une monnaie de Tarente) et aussi pecunia (de pecus , troupeau); ce dernier terme, comme le sanscrit rupa (roupie) et le germain feo , vieh (cf. anglais fee , salaire), rappelait l’époque où toute propriété était évaluée en têtes de bétail (capita , têtes, a donné «capital») Ainsi l’hébreu keseph désigne-t-il à la fois le mouton et l’argent, gemel à la fois le chameau et le salaire. 1 Jean Haudry, Juno Moneta, Aux sources de la monnaie, 2002. pour les Romains, l'or gaulois et la construction du temple de [[Junon]] Moneta qui éclaire l'ensemble de l'épisode. ... ] : ''Les Gaulois commencèrent à escalader le Capitole mais les oies de Junon entendirent les ennemis et elles avertirent [[Marcus Manlius Capitolinus| ... 2 Symbole, représentation d’une personne. 6 Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne Quant aux langues modernes, elles font référence à des métaux (l’allemand Geld , argent), mais aussi à toute espèce en circulation (l’anglais currency ) ou encore à l’ancienne unité romaine, le denier (denarius, dix as), qui a donné denaro en italien, dinero en espagnol, dinar (bulgare, serbe, arabe) sur tout le pourtour de l’Empire latin. Ces sources diverses, par leur variété même, font comprendre ce qu’est d’abord la monnaie : instrument d’échange économique, qu’il soit incarné dans le cheptel, représenté par un métal conventionnel ou simplement fondé sur une domination étatique. Denrée et marchandise utile, ou monnaie symbole, la monnaie était ainsi soumise, dès son origine, à l’ambiguïté dénotée par Aristote: «Parfois la monnaie semble être une pure futilité [...] et, aussi loin qu’aille sa nature, un pur rien, car si ceux qui s’en servent abandonnent une monnaie pour une autre, elle devient sans valeur et sans utilité pour les nécessités de la vie.» Section II : Historique de la monnaie A- La GRECE En Grèce, les noms des monnaies grecques étaient des noms de poids: talent, mine, sicle. Le système monétaire était très éclaté: les grandes places commerciales, frappèrent leur monnaie, d’après des étalons originaux. La complexité des comptes était donc extrême et, dans les réunions panhelléniques (jeux) de Delphes3 ou d’Olympie, la présence de changeurs (trapézites) indispensable. Du VIIe au IIIe siècle avant notre ère, près de 1 400 villes et 500 chefs d’État battirent leur monnaie. A Athènes, les types monétaires firent apparaître les vicissitudes de la lutte entre tyrans et aristocrates, puis entre ces derniers et Clisthène. Après la victoire sur 3 Delphes est le site d'un important « sanctuaire panhellénique 7 Ecole Nationale de Commerce et de Gestion- Fès - Economie monétaire et techniques bancaires - A. EL HIRI Année universitaire 2009-2010 – Session d’automne les Perses, Athènes donna enfin une base monétaire à sa prépondérance: la chouette de son tétradrachme d’argent (monnaie athénienne) se répandit dans tout le bassin méditerranéen de 476 à 413 En dehors d’Athènes, c’est la Grande-Grèce (Sicile et Italie du Sud) qui frappa les monnaies les plus belles et les plus variées: dauphin de Tarente, coq d’Himère, faucille de Zancle (Messine) et surtout la figure féminine du tétradrachme de Syracuse. Au-delà des régions helléniques, leur monnaie s’imposait encore: les pièces de Carthage ou de Marseille imitèrent celles de Syracuse, les pièces de Rosas (Espagne) celles de Rhodes avec la rose pour emblème commun. Dès le IVe siècle, les Gaulois copiaient sans scrupules les statères d’or de Philippe de Macédoine. B- ROME La première monnaie romaine – d’origine étrusque (Italie) – était en bronze et portait l’image d’un bœuf, ou divers symboles religieux, aes signatum . C’est la loi des Douze Tables (450 av. J.-C.) qui substitua définitivement, dans les transactions, cette monnaie au bétail. Aux alentours de l’an 300, de véritables pièces furent frappées, pesant une livre (275 g). C’est en 268 que les premiers deniers d’argent (1 denier = 10 as) furent frappés au temple de Juno Moneta. La monnaie romaine obéissait à plusieurs caractéristiques: l’universalité, la variété et la continuelle uploads/Finance/ 53-bbe-2-d-8-bd-6-ec.pdf
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- Publié le Mar 06, 2021
- Catégorie Business / Finance
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