L’analyse financière par la Centrale de bilans de la Banque de France : 1 A.F.
L’analyse financière par la Centrale de bilans de la Banque de France : 1 A.F. Banque de France 2 Introduction L’analyse financière engrange l’ensemble des outils et techniques permettant l’étude de la santé financière d’une entreprise. Dans le souci de mener un diagnostic respectable de la structure financière comme des performances, il s’avère que l’information comptable doit nécessairement retracer l’image fidèle de l’entreprise à laquelle s’intéresse l’analyste. Etant l’une des principales bases de données comptables, la Centrale de bilans de la Banque de France CBBF a, tout au long de ces décennies d’existence, développé une méthode d’analyse qui lui est propre. L’application du modèle d’analyse de la CBBF suppose l’introduction de tout un ensemble de retraitements et de présentation sous formes de tableaux nouveaux, complétés par le calcul de ratios perfectionnés dans l’objectif d’orienter le diagnostic. L’objectif de la CBBF est l’analyse des tendances principales du système productif par une segmentation sectorielle calquée sur la nomenclature d’activités française de l’INSEE. A cet effet, les entreprises ayant accepté la communication de leurs comptes sociaux à la fin de chaque exercice bénéficient d’une analyse détaillée en récompense à leur adhésion. C’est bien dans ce sens que nous nous demandons : « Quelle est la démarche poursuivie par la CBBF ? Et quelles sont ses spécificités ? » Le développement de ces questions nous impose d’abord une brève présentation de la CBBF. Nous aborderons dans un chapitre premier l’analyse de l’activité propre à la Banque de France. Par la suite nous traiterons de l’analyse de financement pour aborder enfin dans un dernier chapitre l’un des apports phares de l’analyse CBBF qu’est celle des flux de trésorerie. Nous essayerons de mettre l’accent tout au long de ce travail sur l’apport de la CBBF dans le domaine. L’analyse financière par la Centrale de bilans de la Banque de France : 2 Sommaire Introduction Chapitre préliminaire Généralités sur la centrale de bilans de la banque de France. Section I Les centrales de bilans Section II La base de données CBBF Section III l’analyse financière CBBF Chapitre I Analyse de l’activité par la banque de France Section I Les retraitements économiques des SIG par CBBF Section II Les soldes selon la CDB de la Banque de France Section III Les ratios de l’activité de la banque de France Chapitre II Analyse du financement par la banque de France Section I Le tableau du capital engagé Section II Le tableau pool de fonds ou tableau emplois ressources de la CDB Section III Etude comparative des tableaux emplois ressources. Chapitre III Analyse des flux par la banque de France Section I Les principes de la méthode Section II Les catégories des flux de trésorerie Section III Le tableau de flux de trésorerie de la CBBF Section IV Particularité et utilité Conclusion Bibliographie L’analyse financière par la Centrale de bilans de la Banque de France : 3 Chapitre préliminaire Généralités sur la Centrale de Bilans de la Banque de France L’analyse financière par la Centrale de bilans de la Banque de France : 4 Section I : Sur les centrales de bilans 1- Les grandes centrales de bilans en France Apparues au début des années soixante, les centrales de bilans exploitent statistiquement les documents sociaux de populations choisies d’entreprises pour réaliser des diagnostics individuels, étudier l’évolution d’un secteur industriel ou d’un groupe de firmes et pour estimer les principales tendances d’évolution du système productif national. Il existe à l’heure actuelle en France cinq grandes centrales de bilans : Celle de la Coref-Caisse des dépôts, la plus ancienne, qui traite les comptes publiés par les sociétés cotées et dont l’activité est principalement tournée vers la documentation des besoins d’information des analystes financiers de la caisse des dépôts. Celle de l’INSEE-DGI, créée en 1967 qui traite les comptes de toutes les entreprises soumises au régime du bénéfice réel de la statistique fiscale dont l’exploitation exclusivement sectorielle ou macro-économique n’est pas dirigée vers les entreprises. Celle de la Dafsa, banque d’informations privée qui retraite des comptes sociaux et consolidés des sociétés cotées dont l’optique est le renseignement des tiers, notamment des investisseurs en bourse sur les performances et les risques individuels portés par les entreprises et qui vend pour cela des fiches de synthèse détaillées à ses abonnés. La centrale de bilans du Crédit National, créée en 1964, qui exploite les comptes de ses clients bénéficiaires de prêts directs : entreprises plutôt industrielles que commerciales et de taille moyenne à grande soit une population de plusieurs milliers d’entreprises qui autorisent une exploitation très fine au niveau des firmes et des secteurs et des études macro-économiques. La Centrale de Bilans de la Banque de France à laquelle nous nous intéressons et qui fera l’objet d’une présentation détaillée dans ce qui suit. 2- Présentation de la Centrale de bilans de la Banque de France CBBF La Centrale de bilans a été créée par la Banque de France en 1968. Elle constitue depuis lors un élément important du dispositif d’observation statistique des entreprises françaises. La Centrale de bilans a pour mission, « sur la base d'échantillons extraits de l’ensemble des entreprises adhérentes, de fournir sous une forme élaborée toutes les informations qu’il est possible de tirer des documents comptables (bilans, comptes de résultats, états annexes, etc ». Plus précisément, la Centrale de bilans constitue une base de données descriptives et comptables d’entreprises qui sert à analyser les informations contenues aux niveaux individuels et sectoriels, et à étudier les états successifs et les principales tendances d’évolution du système productif national. Ces missions sont exercées par la direction des Entreprises (pour la gestion de la base, la recherche fondamentale, économique et méthodologique) et par des unités décentralisées auprès de chaque succursale de la Banque, chargées de la collecte et du traitement des données de base, des relations avec les adhérents et de la rédaction d’études régionales ou locales. L’analyse financière par la Centrale de bilans de la Banque de France : 5 Section II : Sur la base de données CBBF Les informations gérées par la Centrale de bilans constituent « une base de données d’entreprises suivies individuellement dans le temps ». L’étendue de ses fichiers dépend au premier chef des relations que la Centrale de bilans entretient avec ses adhérents. Leur adaptation aux études économiques implique, en outre, des conditions particulières de collecte et de traitement des données. 1- Les relations avec les adhérents L’adhésion à la Centrale de bilans est un acte volontaire de l'entreprise. La Banque de France peut solliciter la participation de telle ou telle firme. Aucune entreprise n’est obligée d’y adhérer. Sont visées sans distinction de taille ni de régime fiscal ou juridique, les entreprises industrielles, commerciales et de services du secteur concurrentiel. Peuvent adhérer librement des entreprises françaises (siège social situé en métropole) ou étrangères (pour l’activité durable de leurs établissements en France). Ainsi, une situation financière obérée ou vulnérable ne fait pas obstacle à l'adhésion. Les relations entre la Centrale de bilans et ses adhérents reposent sur deux principes : la confidentialité des données communiquées : sauf accord de l’adhérent concerné, la Centrale de bilans s’interdit de divulguer, sous quelque forme que ce soit, les informations individuelles qu’elle reçoit et qui ne sont pas soumises à une mesure de publicité légale. L’édition de données agrégées sous la forme de fascicules de résultats sectoriels est également écartée lorsque la situation d’une entreprise participante y apparaît de manière transparente. la réciprocité des prestations : en échange de la fourniture annuelle d’informations descriptives et comptables par ses adhérents, la Centrale de bilans remet gratuitement à ces derniers une analyse financière détaillée de leur situation (sous la forme d’un dossier individuel) et le fascicule de résultats agrégés correspondant à leur secteur ou à leur famille d’activité. 2- La collecte et le traitement des données Outre les renseignements nécessaires à son identification (régime fiscal, activité, effectifs…), l’entreprise adhérente dépose une fois par an auprès de la Banque de France : une photocopie des tableaux composant sa déclaration fiscale. des feuillets complémentaires portant le détail de certains postes du bilan, de l’endettement et des flux inter exercices et éventuellement un feuillet spécifique selon l’activité exercée : bâtiment, travaux publics, travail temporaire, transports routiers de marchandises. Les informations demandées, qui ne sont pas destinées à un recensement exhaustif des données comptables de l’entreprise, sont toutes nécessaires pour : vérifier la cohérence du dossier. construire un tableau de flux. étudier avec précision les aspects essentiels de l’activité ou certaines particularités, comme les opérations de crédit-bail et l’endettement. L’analyse financière par la Centrale de bilans de la Banque de France : 6 Il importe de noter à cet égard que le plan comptable général de 1982 a ratifié assez largement les pratiques précédemment adoptées par la Centrale de bilans. Depuis 1986, la succursale de la Banque de France qui reçoit le dossier comptable d’un adhérent en assure l’intégralité du traitement. Les données sont saisies et validées à l’aide d’un programme informatique interactif, en liaison avec l’entreprise et éventuellement uploads/Finance/ a-f-de-la-banque-de-france-2.pdf
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- Publié le Mar 02, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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