La définition de risque a longtemps opposé les penseurs, les uns le considère c

La définition de risque a longtemps opposé les penseurs, les uns le considère comme une éventualité, les autres comme un danger. D’une manière générale, le risque s’entend comme un aléa ou un événement indésirable dont l'apparition n'est pas certaine et dont sa survenance prive un système ou une entité,et l’empêche d’atteindre ses objectifs, nombreux sont les auteurs qui ont apporté une définition du risque par exemple : selon POUMADERE la définition la plus répondue est la suivante: « les risques constituent une menace pour les êtres humains et ce à quoi ils sont attachés. Associé à la notion d'événement, le risque se définit comme une entité à deux dimensions : probabilité d'une part et conséquence(s) d'autre part. Mesure d'un danger associant une mesure de l'occurrence d'un événement indésirable et une mesure de ses effets ou conséquences. » Pour Amaud “Le risque peut être défini comme un danger d'insolvabilité des contreparties et de non-recouvrement auquel la banque doit faire face en allouant une quote-part de ses fonds propres, appelés capital économique”. Selon le petit Robert“ le risque est une éventualité d'un événement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la perte d'un objet ou tout autre dommage”.Les auteurs B. Marois et L.S. Olivier “ Définissent le risque pesant sur toute organisation comme un aléa qui peut être bénéfique ou néfaste à l’entreprise. Selon ces deux auteurs, la manifestation d'un risque n'a donc pas d'incidence forcement négative. Ils nous signalent qu'il faut aussi distinguer la notion du risque de celle d'incertitude”. La première est une évaluation de la probabilité d'occurrence d'un événement associé à un enjeu ; la seconde est le degré du doute dans cette évaluation. L'incertitude croit avec l'ignorance, c'est à dire le manque d'information. Qu'il s'agisse d'un danger ou de l'éventualité, nous retrouvons dans les définitions des différents auteurs des éléments communs qui nous permettent de dire que le risque est une éventualité d'insolvabilité ne dépendant pas de la volonté des contreparties et de non recouvrement pouvant causer un préjudice, auquel la banque doit faire face en allouant une quote-part de ses fonds propres.Le risque opérationnel peut être défini comme le risque de pertes résultant de procédures internes inadaptées ou défaillantes, d’erreurs humaines, de défaillance des systèmes informatiques, d’évènements extérieurs. Ce sont donc des risques qui existent depuis toujours dans les banques ou les entreprises. Il peut s’agir par exemple de problèmes informatiques qui retardent l’exécution d’ordres sur les marchés (incidents courants) mais également de l’incendie de locaux ou de fraude interne pouvant entrainer de lourdes pertes. Le risque opérationnel est donc un risque qui peut s’avérer très couteux.Même s’ils sont connus depuis longtemps, la gestion des risques opérationnels est un exercice encore assez récent pour les banques, qui a largement évolué grâce à la réforme Bâle II (qui sera détaillée dans le chapitre suivant). Le risque désigne un danger bien identifié, associé à l'occurrence à un événement ou une série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante. Il est aisé de comprendre pourquoi la notion de risque, ainsi définie, ne permet pas de décrire les situations d'incertitude et de rendre compte des modalités de la prise de décision dans de tels contextes. On sait ce qu'on ne sait pas mais c'est à peu près tout ce que l'on sait : il n'y a pas de meilleure définition de l'incertitude. Savoir anticiper, traquer les débordements potentiels, mettre en place un système de surveillance et de collecte systématique des données pour déclencher les alertes dès que des événements inhabituels se produisent : la liste des mesures à prendre est longue, qui suggère que l'ignorance n'est pas une fatalité et que raisonner en termes d'incertitude, c'est déjà se donner les moyens d'en prendre la mesure. « Le risque opérationnel est défini comme le risque de perte résultant de carences ou de défaillances attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des événements extérieurs. La définition inclut le risque juridique mais exclut les risques stratégiques et d'atteinte à la réputation ». Dans la pratique, on peut considérer comme réalisation d'un risque opérationnel tout événement qui perturbe le déroulement des processus et qui génère des pertes financières ou une dégradation de l'image de la banque. Donc les risques opérationnels sont réalisés essentiellement par : les employés (fraudes, dommages, sabotages,...), le processus interne de gestion (risque sur opérations, de liquidité,...), le système (risques liés à l'investissement technologique, violation,...) et par des événements externes (aspects juridiques, catastrophes naturelles,...). il a renforcé le processus de surveillance prudentielle (deuxième pilier) et augmenté les exigences en matière de communication financière (troisième pilier). Le nouveau dispositif renforce, en outre, les exigences de fonds propres en regard des expositions au risque de contrepartie découlant des activités sur dérivés, des mises en pension et des cessions temporaires de titres. Il relèvera les volants de fonds propres détenus en regard de ces expositions, réduira la procyclicité et fournira des mesures incitatives supplémentaires pour favoriser le traitement des contrats dérivés de gré à gré par des contreparties centrales, ce qui contribuera à réduire le risque systémique dans tout le système financier. Il offre, en outre, des incitations au renforcement de la gestion du risque de contrepartie. À l’avenir, les banques devront déterminer leurs besoins en fonds propres en regard du risque de contrepartie en utilisant des intrants estimés en période de tensions. Cela permettra de répondre aux préoccupations quant à la faiblesse excessive du niveau des fonds propres en période de moindre volatilité des marchés et de remédier à la procyclicité. L’approche, qui est similaire à celle qui a été mise en place pour les risques de marché, favorisera aussi une gestion plus intégrée des risques de contrepartie et de marché. Compléter l’exigence de fonds propres fondée sur le risque par un ratio de levier 16. Une des caractéristiqu es intrinsèq ues de la crise a été l’accumulation, dans le système bancaire, d’un effet de levier excessif au bilan et au hors-bilan. Cette caractéristique était aussi présente lors des crises financières antérieures, par exemple dans la période qui a mené à celle de septembre 1998. Au plus fort de la crise, le secteur bancaire a été contraint par le marché de réduire son effet de levier d’une façon qui a accentué les pressions baissières sur les prix des actifs, amplifiant encore la spirale des pertes, l’érosion des fonds propres des banques et la contraction de l’offre de crédit. Le Comité instaure donc une nouvelle exigence sous la forme d’un ratio de levier ayant pour objectifs :  de limiter l’effet de levier dans le secteur bancaire, permettant ainsi d’atténuer le risque que son inversion ait un effet déstabilisateur dommageable au système financier et à l’économie ;  de mettre en place des garde-fous supplémentaires contre le risque de modèle et l’erreur de mesure, en complétant la mesure fondée sur le risque par une mesure simple, transparente et indépendante du risque. Le risque de crédit correspond aux pertes potentielles résultant de la défaillance d’un débiteur ou d’une contrepartie. La banque est alors exposée à ce type de risque dès lorsqu’elle se met en situation d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une contrepartie de marché. On distingue trois composantes du risque de crédit : le risque de défaut, le risque de dégradation de la qualité du crédit et le risque de recouvrement. Si la première composante, à savoir le risque de défaut, correspond au manquement (incapacité ou refus) d’une contrepartie sur le paiement de sa dette (obligation, prêt bancaire, créance commerciale, etc.), le risque de dégradation de la qualité du crédit résulte quant à lui de la perte de fiabilité du débiteur. Enfin, le risque de recouvrement correspond à l’incertitude liée au taux de recouvrement postérieur à un défaut constaté (Dumontier et al., 2008). Il s’agit de la forme la plus ancienne de risque sur les marchés des capitaux et la principale source de pertes pour les institutions financières dont l’activité traditionnelle est d’accorder des crédits. En outre, ce risque est lourd de conséquences : toute perte non remboursée est économiquement une perte sèche que supporte le créancier. C’est pour cette raison que ce type de risque a très tôt suscité l’intérêt des régulateurs. Notons que ce risque a été pris en compte dans le calcul du ratio de solvabilité dès les premiers accords de Bâle. Mais l’innovation principale contenue dans Bâle II était d’offrir aux banques qui le souhaitent la possibilité de recourir à l’approche interne (Internal Rating Based). Cette dernière se différencie de l’approche dite standard qui définit les poids de risque en fonction des ratings fournis par les agences de notation, approche qui se base sur le modèle théorique appelé « Asymptotic Single Risk Factor » pour le calcul des pondérations mesurant le risque de crédit des actifs de la banque (Rochet,2008). L’évaluation du risque de crédit est nécessaire à l’appréciation de la perte probable attendue d’un portefeuille de crédit devant être uploads/Finance/ brouillonn.pdf

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  • Publié le Apv 29, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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