Chapitre II. Les charges énergétiques de l'état et le rôle du secteur de transp
Chapitre II. Les charges énergétiques de l'état et le rôle du secteur de transport de marchandises au Maroc Section 1. Contexte du secteur logistique au Maroc Depuis plusieurs décennies, le Maroc fonde sa compétitivité sur la proximité géographique et des salaires plus bas que les salaires européens. La spécialisation du Maroc est principalement concentrée sur des segments de production intensifs en termes de travail non qualifié et, souvent, sur des secteurs peu dynamiques qui ne répondent pas à la demande européenne et internationale. Les secteurs de l'économie mondiale dans lesquels le Maroc souhaite jouer un rôle sont exigeants en termes de coûts, de temps et de qualité totale, autrement dit en termes de logistique mondiale. L'avantage comparatif de la position géographique du Maroc n'est que provisoire étant donné que la qualité de la logistique proposée dépend de nombreuses1 variables technologiques, des coûts, des économies D’échelle, de l'innovation, de la valeur ajoutée, etc. L'expertise internationale de l'économie marocaine a été fondée principalement sur des segments de production intensifs de travail non qualifié et dans des secteurs non dynamiques, comme les matières premières minières et/ou agricoles transformées, pour lesquelles la demande mondiale est en baisse. Seules 9 % des exportations marocaines se trouvent sur des créneaux où la demande mondiale connaît une croissance rapide. Cette expertise entraîne une forte vulnérabilité de l'économie face aux variations conjoncturelles à l’échelle internationale. Cette variabilité est souvent responsable de l'instabilité de l'économie marocaine et des phases successives de croissance rapide et de récession sévère. Les exportations du Maroc ont augmenté à un taux annuel moyen de 8,7% Plus de 20 ans de progrès continu. La Banque mondiale ، dans 1 Nous ne pensons pas au rôle que la logistique joue dans nos vies. Les praticiens décrivent la logistique par les cinq qualités suivantes : assurer la disponibilité d’un produit ou d’un service, dans de bonnes conditions, au bon moment, au bon endroit, au coût le plus juste. Que nous soyons consommateur, homme d’affaires ou fonctionnaire, il est important de comprendre le processus logistique. En fait, le système logistique comprend l’ensemble des ressources physiques, des infrastructures informatiques, des personnes et des procédures qui rendent possible les flux de bien et la transmission d’informations depuis le point d’origine (L’approvisionnement des matières premières - jusqu’au point de consommation – la réception des produits finis aux mains du client). son rapport du 30 mai 2006. A souligné la nécessité de mettre en place rapidement une logistique d'entreprise efficace. Selon la Banque mondiale, cette compétitivité est encore fortement limitée par des inefficacités logistiques. Le Maroc est aux portes de l'Europe, profitant de sa proximité géographique. Cet avantage comparatif n'a de sens que si ce dernier peut transporter ses marchandises de manière efficace et assurer une livraison "juste à temps". Malgré des plans ambitieux de réforme des douanes et des transports, la logistique commerciale du pays reste précaire. Le problème est : un parc routier non structuré et peu fiable, avec une offre de services logistiques quasi inexistante, mais surtout des coûts et des délais Les canaux du détroit de Gibraltar sont trop hauts. Une logistique plus efficace se traduira par une croissance plus rapide du PIB. Pour relever ce nouveau défi, l'entreprise et les autorités marocaines doivent bien sûr travailler ensemble. Mais pour tirer profit du potentiel de développement économique du pays, la difficulté est désormais d'engager tous les acteurs et de réussir à les intégrer dans ce processus de modernisation. L'avantage comparatif du Maroc sur le marché européen réside dans sa capacité à s'intégrer dans des cycles de production plus courts. D'un point de vue logistique, le Maroc s'appuiera donc de plus en plus sur le transport routier international, qui doit être rapide, fiable et pas trop cher. Malgré ces atouts, le développement de la logistique au Maroc reste tributaire de plusieurs facteurs où il y a lieu d’apporter d’importantes améliorations. Il y a lieu de citer : • Le faible développement des prestataires logistiques et le manque de sensibilisation à l’importance de la logistique parmi les entreprises Marocaines ; • Le prix d’accès au foncier (notamment dans la région de Casablanca) pour les Plateformes logistiques ; • L’environnement fiscal ou réglementaire ; • Les coûts et délais du passage du détroit, à l’exportation, qui constituent une entrave majeure pour le transport international routier. Toutefois, il y a lieu de citer les avancées rapides réalisées par le Royaume du Maroc pour la facilitation du commerce dans différents domaines, notamment : • La modernisation du transport routier de marchandises ; • L’amélioration de la sûreté de la chaîne logistique ; • La généralisation de l’échange des données informatisées (EDI) ; • La facilitation des passages portuaire et du détroit ; • Le développement de plateformes logistique ; • Le développement de la formation. Section 2. Plan logistique du Maroc Afin de définir le profil politique du Maroc dans le domaine de la logistique, Le ministère de l'Equipement et des Transports, en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a réalisé une étude visant à identifier des stratégies et des plans d'action pour accroître la compétitivité de la logistique du pays. Cette recherche fait l'objet d'une convention de financement avec le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social، signée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI، que Dieu le bénisse، le 19 mai 2008 à Casablanca. Cette étude montre le potentiel d'accroissement de la compétitivité de l'économie marocaine، tant import-export que domestique، grâce à une réorganisation logistique efficace et à l'optimisation des flux de marchandises diverses. Aujourd'hui, la performance de l'ensemble de la filière est encore au stade intermédiaire, les caractéristiques des pays émergents, à fort potentiel de développement, l'offre de services logistiques encore variable en termes de coût, de qualité et de délai ، Demande simple moyenne des opérateurs et dans certains processus, manque d'infrastructures spécialisées. Une stratégie ainsi définie peut apporter les réponses nécessaires au développement du secteur logistique et apporter des solutions appropriées aux problèmes de gestion des flux de marchandises et a le potentiel de répondre aux besoins logistiques des différentes stratégies sectorielles initiées ou en cours de mise en œuvre au niveau national (Programme Agriculture Maroc Vert, Convention Nationale Emergence Industrielle, Programme Pêche Secteur Pêche, Programme Commerce Intérieur Rawaj, Stratégie Energie, etc.). Section 3. Les charges énergétiques de l'état 3.1. Répartition sectorielle de la demande énergétique Les résultats finaux des enquêtes nationales des consommations énergétiques n’étant pas disponibles, la répartition sectorielle de la demande énergétique est établie par bilans globaux et par extrapolation des données partielles disponibles. Selon les résultats d’analyse des états généraux de l’EÉ au Maroc (Réf. [3]) établie pour l’année de référence 2011, le secteur du transport s’accapare 38% de la Consommation finale de l’énergie au Maroc. Il est suivi par les Ménages (25%), l’Industrie (21%), puis par l’agriculture et le Tertiaire (administrations et établissements commerciaux), responsables de 8% chacun de la consommation totale. La figure suivante présente la répartition de la demande finale d’énergie au Maroc. Figure 1 Répartition de la consommation d’énergie finale Source : Flux énergétiques 2014 - DOCC-2015 - Réf. N°4 Il est important de noter que la répartition sectorielle de la figure précédente concerne la consommation énergétique finale et, de ce fait, ne prend pas compte les pertes de transformation et de distribution. Ainsi, par rapport à la consommation d’énergie primaire, la part de l’agriculture serait plus importante, compte tenu du niveau de consommation l’électricité dans la consommation du secteur2. L’analyse détaillée de consommation énergétique de ce secteur est présentée en détail dans le paragraphe 4.0 de ce rapport. 3.2. Situation de la production et la consommation de l’Énergie électrique au Maroc L'électricité est le moteur de la croissance de la demande énergétique au Maroc. Depuis 2002, la demande en électricité a évolué de 15,54 TWh à 33,52 TWh en 2014, avec un taux de croissance annuel moyen de 6,6%. La figure ci-après présente l’évolution de la demande électrique au Maroc durant la période (de 2002 à 2014). 2 La consommation énergétique finale ne prend pas en compte les pertes en amont, liées à la transformation et à la distribution de l’électricité, par rapport à celles des énergies fossiles. Transport 38%Industrie 21% Agriculture 8% Ménages 25% Tertiaire 8% L’analyse des tendances historiques d’évolution du secteur de l’électricité au Maroc montre que la génération d’électricité qui a façonné le mix énergétique national durant la dernière décennie (poussée du charbon au détriment du fioul) devra Continuer à susciter et à orienter les grandes mutations du secteur : i) entraînement de la croissance de la demande énergétique ii) introduction du gaz naturel dans le mix iii) développement des énergies renouvelables de puissance : centrales éoliennes et solaires et vi) développement socio-économique et mise à niveau du monde rural. Figure 2 Évolution de la demande électrique (en GWh) Source : MÉMEE La capacité installée a atteint 7.892 MW en 2014, dont 32% en énergies renouvelables (hydraulique et éolienne). Depuis 2010, la part de la capacité de génération électrique à partir de l’énergie éolienne a plus que triplé pour uploads/Finance/ ch-2.pdf
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- Publié le Aoû 12, 2021
- Catégorie Business / Finance
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