Institut Supérieur de Gestion de Tunis Support de cours : chapitre 1 COMMERCE E
Institut Supérieur de Gestion de Tunis Support de cours : chapitre 1 COMMERCE ELECTRONIQUE 3ème année IAG – année universitaire : 2010-2011 Rédigé par : Mme Lamia EL ABED, coordinatrice du cours __________________________________________________________________________________________ 1 Chapitre 1 : Introduction générale La dématérialisation des échange commerciaux interentreprises implique (et a pour objectifs) : 1. zéro papier, 2. zéro défaut et erreur, 3. zéro délais (les informations sont immédiates grâce aux télécommunications et aux langages communs d’échanges), 4. zéro stock (les commandes sont traitées immédiatement, d’où le raccourcissement des délais de livraison et de ce fait, les besoins de stock diminuent), 5. zéro coût (coût papier, stock, personnel, coût de communication et les coûts indirects). 6. zéro neurone (suppression saisie, recherche dossiers, traitement et contrôles réalisés par l’ordinateur sauf les exceptions) 1.1. L’EDI L’EDI (″Electronic Data Interchange″) ou Echange de Données Informatisé, a été la première forme d’instauration des échanges électroniques interentreprises (années 60 aux USA : échanges de données commerciales et du transport par voie électronique de part les compagnies de transports ferroviaires et de grandes compagnies tel que General motors, etc.). Définition de l’EDI : Transmission d’ordinateur à ordinateur, d’application à application, de données structurées selon des messages préétablis et normalisés via un moyen de télécommunication. Figure 1.2 : Interopérabilité des systèmes d’information. L’EDI est un outil du juste à temps : zéro délai pour zéro stock. L’EDI permet donc à une entreprise de communiquer avec plusieurs partenaires selon les mêmes règles et avec les mêmes interfaces. Les partenaires aux échanges doivent de ce fait, utiliser un langage commun (présentation, structure, signification) et définir une codification commune des données manipulées (codes articles, moyens de paiement, etc.). Il s’agit de l’accord d’interchange, établi dans un contrat d’interchange. SI entreprise A SI entreprise B réseau Institut Supérieur de Gestion de Tunis Support de cours : chapitre 1 COMMERCE ELECTRONIQUE 3ème année IAG – année universitaire : 2010-2011 Rédigé par : Mme Lamia EL ABED, coordinatrice du cours __________________________________________________________________________________________ 2 L’EDI couvre plusieurs domaines : industrie, commerce, transport, finance, logistique, gestion des entreprises, etc. 1.3. Moyens utilisés pour mettre en place un système EDI 1. Normalisation de la présentation des données : langages EDI (EDIFACT sera étudié en TD) et outils de traduction, 2. Normalisation de la valeur des données : norme d’encodage et dictionnaires de données, 3. Moyen de communication avec le système bancaire : protocoles Etebac et norme CFOMB1 par exemple, 4. Moyens de sécurisation, 5. Intégration dans les systèmes d’information : automatisation des traitements, normalisation des données et gestion des exceptions (interopérabilité des SI du client et du fournisseur). 1.4. Les concepts inhérents à la dématérialisation des échanges interentreprises Les principaux concepts de la dématérialisation des échanges sont les suivants : A) Concept d’échange : échanger des messages entre partenaires implique que les SI entrent en communication physique. Deux techniques sont possibles : 1) Liaison point à point et, 2) Messagerie. B) Concept de partenariat Ce concept induit les points suivants : Identification des partenaires de l’échange, Identification des messages et des données : contenu informatif, Identification des moyens techniques, physiques et logiques pour instaurer les échanges, Identification de la fréquence des échanges, la rapidité des accusés de réception, etc. C) Concept de données structurées et définies Trois solutions sont envisageables pour l’échange de données entre systèmes d’informations hétérogènes : 1) Se mettre d’accord sur une structure positionnelle du fichier. Pour les données d’une facture à titre d’exemple, chaque donnée est indiquée par sa position de début et de fin dans le fichier. Cette technique bien que facile à implanter présente les inconvénients suivants : Difficulté de l’évolution de la structure, Perte de place dans les transmissions car les blancs sont significatifs, Limitation structurelle de la taille des données transportées. 1 CFOMB : Comité Français d’Organisation et de norMalisation Bancaire. Institut Supérieur de Gestion de Tunis Support de cours : chapitre 1 COMMERCE ELECTRONIQUE 3ème année IAG – année universitaire : 2010-2011 Rédigé par : Mme Lamia EL ABED, coordinatrice du cours __________________________________________________________________________________________ 3 2) Utiliser des messages à structures variables où chaque donnée a un qualifiant. Cette solution permet non seulement d’optimiser la taille des messages mais aussi la gestion d’information de taille variable. Le seul inconvénient de cette approche réside dans le fait d’être obligé d’utiliser un outil logiciel capable de transformer un fichier applicatif qui est généralement positionnel en un fichier à structure variable et vice versa (rôle du traducteur, présenté en détail au chapitre 3). 3) Composer les deux solutions précédentes en adoptant une structure variable pour les segments de données et une structure fixe à l’intérieur d’un segment de données. C’est le cas EDIFACT. 1.2. Naissance du Commerce Electronique Les principes du CE consistent donc à exploiter Internet afin de promouvoir et vendre des services et des produits. Cela englobe les échanges interentreprises (EDI) mais peut concerner d’autres types de relations d’affaires réalisées électroniquement. Les capacités d’Internet sont plus larges que l’EDI traditionnel puisqu’il offre en plus les possibilités suivantes : Intégration d’images dans les pages html, Dialogue en ligne, Transport de fichiers, Communication avec un grand nombre de personnes sans préalable. 1.2.1. Définition : le commerce électronique désigne l’utilisation combinée et optimale des technologies de la communication qui permettent d’assurer et de développer les transactions d’affaires. Le CE s’effectue notamment au moyen du courrier électronique, du Web, des revues d’information sous forme électronique, des transferts électroniques de fonds, de l’EDI. Il est d’usage de distinguer quatre grands domaines dans le domaine du CE : 1) B to B (″Business to Business″) : transactions électroniques entre deux ou plusieurs entreprises2, 2) B to A (″Business to Administration″) : transaction électronique entre une entreprise et une administration (exemple : transmission d’une déclaration d’impôts)3, 3) B to C (″Business to Consumer″) : transaction électronique entre une entreprise et une personne privée4, et 4) A to C (″Administration to Consumer″) : transaction électronique entre une administration et une personne privée5. 2 Exemple : http://www.ttn.tn. 3 Exemple : http://www.ezgov.com. 4 Exemple : http://www.amazon.com. 5 Exemple : http://www.senat.fr HHHHHHHHHH Institut Supérieur de Gestion de Tunis Support de cours : chapitre 1 COMMERCE ELECTRONIQUE 3ème année IAG – année universitaire : 2010-2011 Rédigé par : Mme Lamia EL ABED, coordinatrice du cours __________________________________________________________________________________________ 4 1.2.2. Les composantes du CE La figure 1.6 suivante montre les composantes du CE en termes d’institutions, services et réseaux. Figure 1.6 : Positionnement du Commerce électronique (intersection des 3 cercles) 1.2.3. Le CE en quelques chiffres Dès 2001, le CE sur Internet a dépassé 220 milliards de dollars en chiffres d’affaires en ligne. En Asie, 30 milliards et en Europe 26 milliards. En 2004, ces chiffres ont augmenté davantage avec, USA : 50%, zone pacifique et Europe : 20%, Afrique Latine : 25% et le reste : 5%. Ainsi, le CE est surtout utilisé en Amérique du nord et gagne du terrain en Allemagne, grande Bretagne et France. La Tunisie, quant à elle, a mené depuis 1999 des actions pour promouvoir le CE et pour le rendre opérationnel le plus vite possible. Preuve, un cours sur le CE est assuré dans tous les établissements de gestion depuis 2000 ! et le nombre des sites commerciaux sont augmente de plus en plus6. Nous présentons aussi le tableau (table 1.1) suivant selon la source Emarketers de juillet 2004. Commerce électronique SERVICES Marketing Vente Paie Production INSTITUTIONS Commerçants Fabricants Fournisseurs Administration RESEAUX Internet Intranet Extranet Institut Supérieur de Gestion de Tunis Support de cours : chapitre 1 COMMERCE ELECTRONIQUE 3ème année IAG – année universitaire : 2010-2011 Rédigé par : Mme Lamia EL ABED, coordinatrice du cours __________________________________________________________________________________________ 5 Etats-Unis : évolution de la part des acheteurs en ligne et du chiffre d'affaires du e-commerce . 2001 2003 2004 2007 Nombre de personnes qui achètent en ligne 65,3 millions 85,7 millions 94,9 millions* 115 millions Pourcentage de la population qui achète en ligne 53,2 % 58,3 % 61 % 67,4 % Chiffre d'affaires des ventes en ligne, or enchères, voyages et billetterie -- 56 milliards de dollars 72,5 milliards de dollars 121,1 milliards de dollars * Estimations de eMarketer. Données réalisées sur une population âgée de plus de 13 ans Source : eMarketers, Juillet 2004. Table 1.1 : Evolution aux USA de la part des acheteurs en ligne et du chiffre d’affaire du commerce électronique Notons que le nombre d’acheteurs est plus important en CE B2C. Le CE B2B se voit toutefois le plus important surtout en terme de chiffres d’affaires réalisés sur Internet. De ce fait, les enjeux du commerce électronique sont plus importants pour le B2B et ce, à divers niveaux et ouvre des perspectives de recherche et d’innovation particulièrement en solutions informatiques. 1.3. L’émergence du eBusiness Le e-business permet de centraliser l’information au niveau d’une entreprise. Il permet de réaliser des échanges via des structures connectées électroniquement entre elles. Le e-business englobe l’ensemble des échanges et repose sur la connexion électronique de tous les acteurs du client final au fournisseur initial. L’entreprise connectée qui intègre l’Internet uploads/Finance/ chap1ce-intro.pdf
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- Publié le Jan 10, 2022
- Catégorie Business / Finance
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