Chapitre 2 Principe de la saisie et du traitement de l’information comptable La

Chapitre 2 Principe de la saisie et du traitement de l’information comptable La comptabilité est une description, elle commence par mettre en correspondance l’ensemble des phénomènes qu’elle étudie ainsi que les symboles (codes). Il s’agit d’une correspondance bijective entre ces phénomènes. Le principe est que le référentiel de cette bijection est l’ensemble des informations saisies. Il faut structurer puis dénombrer les éléments. Section I : Principe d’enregistrement des faits 1. La partie simple - Principe Une seule partition du référentiel en sous-ensembles avec une seule relation d’équivalence. - Saisie et traitement On enregistre les informations d’un seul point de vue. La partie simple range les informations dans un seul classement. Elle n’apporte pas grand chose d’autre que le constat. 2. Le compte - Structure Il s’agit de l’élément de base + Emplois Débit Ressources - Crédit Point d’arrivée  créances entrées de valeur Point de départ  dettes sorties de valeur Il s’agit d’un compte en T : tableau avec 2 parties. Les ressources sont toujours utilisées dans quelque chose : les emplois. Toute valeur est soit un emploi, soit une ressource. On a adoption d’un double point de vue. Le compte est fait pour enregistrer emplois et ressources. Il faut toujours se placer de notre point de vue ! On a des dettes envers un tiers et des créances sur un tiers. Ce qui sort Ce qui entre Compte X… 20 S.C.= 150 50 100 150 On calcule le solde du compte, on dit qu’on tire le solde : constation de ce qu’il contient. Pour tirer un solde, on arrête le compte. On qualifie le solde de débiteur ou de créditeur. Ici le solde est créditeur. En comptabilité, il n’y a pas de soustraction, on fait un complément. Solde d’un compte Lorsqu’on enregistre un emploi, obligatoirement on doit enregistrer une ou plusieurs ressources et vice versa. Ici le crédit en question est différent du crédit dont on parle couramment (payer à crédit, faire crédit, faire un crédit : payer plus tard après l’achat). De même pour le capital qui n’a pas la même signification en économie et en comptabilité. En économie c’est très complexe, cela n’a d’ailleurs pas de définition. En comptabilité, il s’agit tout simplement d’un somme d’argent, un montant qui représente une dette vis à vis des actionneurs. On le trouve au crédit d’un compte qu’on appelle le bilan. A chaque fois qu’on effectue une opération, on a immédiatement sa transcription au comptable pour que celui ci effectue une écriture. On analyse d’abord ce qui se passe par exemple on achète de la marchandise et on voit quel a été le mode de paiement : avec de l’argent au comptant (liquide), striptural (chèque), à crédit ou bien en traites aussi appelées effets (papiers particuliers qui permettent de faire d’autres choses que le paiement). Une fois qu’on sait ce qui se passe : qu’il y a achat et paiement, on va transcrire cela dans la comptabilité de l’entreprise. Cette transcription nécessite l’ouverture d’un compte (sauf s’il existe déjà) mais il faut savoir quel compte on va ouvrir pour cette opération. On peut avoir un compte qui s’appelle « achat de marchandises » et en contre partie on paye (ressource) et il y a des comptes qui enregistrent les bannières. On ouvre un compte : « compte qui sert à payer » qui est généralement appelé « caisse ». On passe l’écriture, c’est à dire qu’on débite un ou des comptes et qu’on en crédite d’autres. On a donc nos 2 comptes : « achats » et « caisse ». Dans le compte « caisse », on a la ressource avec au crédit la somme de l’achat et dans le compte « achats », l’emploi et le compte est débité de cette même somme. Seulement on ne parle pas d’une égalité mais d’une identité. On dit donc qu’il y a identité des emplois et des ressources. Si on avait crée des effets on aurait dû ouvrir un autre compte. L’ensemble des comptes représente la comptabilité de l’entreprise, il s’agit de la matérialisation du fait qu’on a le même total d’emplois et de ressources. Au bout d’un certain temps, on doit obligatoirement arrêter les comptes pour savoir où on en est, pour constater si on a gagné ou bien perdu autrement dit déterminer un résultat de période grâce à un compte de regroupement, de synthèse : le compte de résultat. 2 130 On additionne la colonne la plus lourde Souligner de 2 traits total On encadre le solde On fait un complément à 150 On écrit le résultat des 2 côtés Pour pouvoir comparer ces résultats, la période comptable est divisée en périodes identiques en temps : il s’agit d’une année. On en profite alors pour faire un tableau de notre situation. Il s’agit aussi d’un regroupement : on y met tout ce que l’on possède et tout ce que l’on doit : c’est un bilan. A partir des notions de compte, de ressource, d’emploi et de bilan, on a une vue d’ensemble simplifiée du système comptable. Il y a 2 buts : déterminer la performance pendant la période (résultat) avec les problèmes de fonctionnement et d’activité et le bilan de ce que nous avons et devons au même moment, on a le problème statique, de constatation. Il y a donc 2 types de compte pour satisfaire ces 2 fonctions. Comptes de bilan Les comptes de bilan décrivent une situation, avec quoi l’entreprise fonctionne-t-elle ? On fait un recensement de ce que l’on possède. On dit que c’est la comptabilité en terme de stocks, comptabilité en valeurs existantes. Les soldes de ces comptes vont indiquer le contenu net à ce moment là du compte en question. Une machine reste à long terme, elle va donc être recenser dans un compte de bilan et on va la retrouver à la période suivante. C’est donc pour cela que l’on dit que les comptes de bilan sont des comptes à report de nouveau (de période en période, on retrouve ces comptes avec leur contenu). Le solde du compte est donc reporté de période en période. Ce solde correspond au dénombrement (recensement) des éléments qui se trouvent dans ce compte. On va y retrouver tous les éléments qui transgressent les fins de période successives, mais également les dettes à long terme, les créances sur les clients,... Comptes de gestion Ce compte est utilisé pour le résultat d’une période. Ce sont des comptes d’enregistrement de l’activité, du fonctionnement. Si on veut mesurer notre performance, on va utiliser tout ce qui revient au fonctionnement (paiement des salaires, énergies, matières premières...) puis à la fin de la période, on regarde si avec tout ce qu’on a payé et si avec ce qu’on a gagné en vendant les produits, la différence est positive ou négative et ensuite on compare avec la période précédente. L’activité, le fonctionnement de l’entreprise correspond à un mouvement, le plus simple étant achat / vente, il n’y a donc pas de valeurs statiques. On dit qu’il y a un flux qui caractérise cette activité. Il s’agit donc ici d’une comptabilité à valeurs déplacées. Par opposition au bilan, les comptes de gestion correspondent à une comptabilité en terme de flux. Les périodes sont indépendantes les unes des autres donc les comptes de gestion n’ont pas de report à nouveau de période en période : ce sont des comptes sans report. Le solde ici mesure la différence entre des entrées et des sorties pendant la période. Ou encore, le solde va exprimer une variation nette du nombre d’éléments contenus dans le compte à l’intérieur de la période. Les comptes de gestion enregistrent des consommations (achats faits pour faire fonctionner l’entreprise). 3. Notions d’emploi et de ressource Toute opération a 2 faces : un emploi et une ressource et toute opération correspond forcément à un financement (même si cela est gratuit) et celui ci est appliqué à quelque chose : l’utilisation du financement. Une ressource est un financement, tout comme une dette. 4. La partie double (comptabilité en partie double) 3 Il s’agit d’un développement de la partie simple, arrivée en Europe à la Renaissance. Elle repose sur l’identité emplois / ressources mais aussi sur l’utilisation simultanée de 2 partitions du référentiel, c’est à dire la passation de 2 écritures sur au moins 2 comptes différents. Saisie de l’information La saisie de l’information se fait sur les comptes où on doit noter à chaque fois au minimum un emploi et une ressource. On a des entrées notées au débit et simultanément une ou plusieurs sorties notées au crédit. Les deux écritures peuvent être segmentées mais dans tous les cas, le total des emplois est identique au total des ressources. Les écritures comptables faites à l’extérieure de notre entreprise (par exemple chez le fournisseur) vont être à l’inverse des notres. La valeur des emplois et des ressources est soit un flux monétaire, soit un flux réel (de choses). Le flux monétaire, c’est par exemple le paiement de marchandises et ces marchandises représent le flux réel. Il y a uploads/Finance/ chap2-principe-de-la-saisie-et-du-traitement-de-l-x27-informationcomptable 1 .pdf

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  • Publié le Sep 24, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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