Munich Personal RePEc Archive Exchange Rate Regime Choice and Economic Growth:

Munich Personal RePEc Archive Exchange Rate Regime Choice and Economic Growth: An Empirical Analysis on African Panel Data Abouelkhaira, Anass and Gahaz, Taha and Y. Tamsamani, Yasser Université Hassan II – Casablanca, Université Hassan II – Casablanca, OFCE-SciencesPo Paris/ DIAL – Université Paris Dauphine 16 February 2018 Online at https://mpra.ub.uni-muenchen.de/84613/ MPRA Paper No. 84613, posted 16 Feb 2018 23:19 UTC 1 Choix du régime de change et croissance économique : Une analyse empirique sur des données de panel africaines Anass Abouelkhaira, Taha Gahaza, Yasser Y Tamsamania,b,c a Université Hassan II – Casablanca ; b OFCE-SciencesPo Paris ; c DIAL – Université Paris Dauphine Version encore provisoire Résumé : L’histoire du choix du régime de change est non encore finie. Entre les premiers travaux sur la question (Mundell, 1961 ; McKinnon, 1963) et les plus récents (Frenkel, 2017 ; Guzman et al., 2017), aucune supériorité d’un régime de change sur les autres régimes n’est établie ad vitam aeternam. C’est au cas par cas. L’objectif de ce papier est double. Il teste d’abord, sur des données de panel, concernant 30 pays africains et couvrant la période entre 1980 et 2010, la thèse de neutralité du change et s’efforce d’hiérarchiser, en cas de rejet de cette thèse, les régimes de change selon leurs performances économiques. Ensuite, il a été question d’identifier les caractéristiques structurelles internes des pays de panel qui, en les croisant avec la nature du régime de change, sont les plus favorables à la croissance économique. Le papier conclut à une absence de neutralité du change dans le cas des pays africains et une surperformance du régime intermédiaire comparativement aux régimes en coin. Les modèles estimés montrent que le régime du milieu favorise davantage la croissance économique dans le cas de pays subissant des chocs positifs de leurs termes de l’échange, bénéficiant des flux entrants des IDE et dont l’ouverture de leur compte capitale est maitrisée. L’effet de l’endettement extérieure sur la croissance est négatif indépendamment du choix du régime de change. Ces résultats demeurent robustes en testant plusieurs spécifications économétriques alternatives (estimations de long terme sur des données regroupées sur 5 ans ; estimations en contrôlant les effets régionaux ; estimations en adoptant des agrégations plus fines des régimes de change). Mots clés : Régime de change, croissance économique, IDE, endettement extérieur, ouverture du compte capital, termes de l’échange, données de panel, Afrique JEL : F31, F43, F63, C23, C26, O55 Exchange Rate Regime Choice and Economic Growth: An Empirical Analysis on African Panel Data Abstract: The story of the choice of exchange rate regimes has not yet come to a consensus. Between early works on the subject (Mundell, 1961; McKinnon, 1963) and the most recent (Frenkel, 2017; Guzman et al., 2017), no superiority of a foreign exchange regime on the others is established ad vitam aeternam. It’s case by case. The purpose of this paper is then twofold. It first tests on panel data concerning 30 African countries the thesis of currency neutrality and attempts to rank, in case of rejection of this thesis, exchange rate regimes according to their economic performances by referring to economic growth rate. Next, it aims to list the internal structural characteristics of the panel countries 2 which, by crossing them with exchange rate regimes, are the most favorable to economic growth. The paper concludes the absence of currency neutrality in case of African countries and an outperformance of intermediate regimes. The latter are more conductive to economic growth in the case of countries experiencing positive terms of trade shocks and benefiting from FDI inflows. On the other hand, the opening of capital account is incompatible with intermediate regimes, and external indebtedness doesn’t favor economic growth regardless of the exchange rate regime adopted. These results remain robust by testing several alternative econometric specifications (long-term estimate on five years’ window data, estimates by controlling regional effects and by adopting finer aggregations of exchange rate regimes). Key words: Exchange Rate Regime, Economic Growth, FDI, External Debt, Opening of Capital Account, Terms of Trade, Panel Data, Africa Table des matières I. Introduction : les termes du débat sur le choix du régime de change ............................................ 2 II. Le choix du régime de change et la croissance économique : une revue des écrits ....................... 4 Une discussion autour du postulat de dichotomie entre les sphères réelle et monétaire : cas du taux de change .................................................................................................................................... 4 Régime de change, structure économique et développement ........................................................... 7 III. Régimes de change en Afrique : une analyse descriptive ........................................................... 8 IV. Régimes de change et croissance économique en Afrique : méthodologie et estimations ..... 11 Données et modèles .......................................................................................................................... 11 Estimations 1 : régimes de change et croissance économique ......................................................... 14 Estimations 2 : régimes de change, caractéristiques internes et performances économiques ........ 16 V. Conclusion ..................................................................................................................................... 18 VI. Bibliographie .............................................................................................................................. 19 VII. Annexe ....................................................................................................................................... 21 I. Introduction : les termes du débat sur le choix du régime de change Le débat sur le choix du régime de change optimal est ancien, mais non encore épuisé. Il en ressort, globalement, que la question de supériorité d’un régime par rapport aux autres ne fait aucun consensus pérenne dans le temps et généralisable à tous les pays. Dès les premiers travaux, cette question a été abordée de façon à ce que le choix optimal soit conditionné tantôt par les caractéristiques structurelles internes des économies, tantôt par les changements majeurs affectant l’économie internationale. 3 En imaginant un système mondial régissant les modalités de détermination de la valeur externe des monnaies, Mundell (1961) plaidait pour un marché global flexible des monnaies qui s’y échangent librement, mais que chacune de ces devises soit adossée à une « zone monétaire optimal » où les parités des monnaies nationales à l’intérieur de la zone sont fixes. Ainsi, le système de Mundell prévoit une imbrication des régimes différents dont les contours des zones monétaires sont conditionnés par une convergence des caractéristiques internes des économies. De fait, une zone monétaire n’est optimale que si et seulement si les facteurs de production y sont parfaitement mobiles entre les pays membres de la zone et que ces derniers subissent des chocs externes similaires. À la même époque, le choix du régime de change optimal a été relié également au degré d’ouverture des économies (McKinnon, 1963) et de la diversification de leur appareils productifs (Kenen, 1969). Une petite économie de plus en plus ouverte gagnerait en termes de stabilité du système des prix internes s’elle adopte un régime fixe, tandis que le régime flexible est plus approprié au cas où la structure productive de cette économie est peu diversifiée en lissant l’impact des chocs externes réels. Des travaux plus récents poursuivent sur la même démarche positive en considérant les spécificités internes des économies dans le choix du régime de change. Eichengreen et Hausmann (1999), par exemple, considèrent que les pays très endettés à l’extérieur devraient opter pour un régime de change fixe afin de maitriser leur soutenabilité budgétaire. D’autres auteurs, en prenant acte des crises des années 90 et de l’accélération de l’intégration financière notamment dans les pays émergents et en développement, concluent à l’instabilité des régimes intermédiaires à moyen et long termes et à l’irréversibilité, en corollaire, du choix bipolaire (Obstfeld, M., et Rogoff, K.,, 1995; Fisher S., 2001; Eichengreen, 1998). Levy-Yeyati et Sturzenegger (2001), quant à eux, plaident pour un régime de change flexible dans les pays subissant des chocs des termes de l’échange et caractérisés par des rigidités nominales. En rapport avec le niveau de développement, Ferrari-Filho et De Paula ( 2008) et Guzman et Al. (2017) défendent l’idée selon laquelle un change administré pourrait être utilisé comme un levier supplémentaire de politique économique dans les pays en développement. La possibilité de manipulation de change devrait, selon ces auteurs, assurer à la fois une stabilité favorable à l’investissement et des gains de compétitivité accélérant la dynamique d’industrialisation dans ces pays. Par ailleurs, le consensus qui émerge par moment autour d’un régime de change en particulier est aussi le résultat direct des mutations majeures que connait l’environnement international (Frenkel, 2017). En effet, l’histoire récente du choix des régimes de change remonte au début des années 70 avec la fin du système de changes fixes de Bretton Woods, qui a ouvert la voie à des choix multiples vers des régimes de change plus ou moins flexibles. Depuis, la tendance voulait que le choix des pays a porté davantage sur les régimes intermédiaires et ce jusqu’à la fin des années 90 qui a été marquée par un affaissement de ce consensus suite à une succession de crises de change, d’abord en Europe (1991) et puis au Brésil (1998) en passant par le Mexique en (1994) et l’Asie sud-est (1997). Cet épisode de l’histoire s’est soldé par la migration des pays vers l’un des régimes d’extrémités. Ensuite, la crise argentine de 2002 du régime de change géré par les mécanismes de la caisse d’émission a marqué un coup d’arrêt au choix bipolaire pour laisser la place à un nouveau 4 consensus mondial autour de uploads/Finance/ choix-du-regime-de-change-et-croissance-economique.pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Nov 26, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.3732MB