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Compte rendu du texte: La personnalisation de la relation de domination au trav

Compte rendu du texte: La personnalisation de la relation de domination au travail: les ouvrières de maquilas et les employées domestiques en Amérique Latine Auteurs: Natacha Borgeaud-Garciandia et Bruno Lautier Alberto Conde Flores Compte rendu remis a Marie-Pierre Boucher Dans le cadre du cours : Sociologie du travail 23 novembre 2017 L’Université du Québec en Outaouais (UQO) 1 Introduction Ce rapport fait partie du cours qui traite des problèmes de domination au travail puisque la lecture explique comment une relation de pouvoir dans certaines conditions peut devenir si intime et complexe. Et que, d'une telle situation de travail, la vie quotidienne d'un travailleur est mélangée avec des aspects de ses relations de travail. Le texte-lit, divisé en trois parties, est le résultat de l'analyse de deux situations spécifiques de domination et explique comment la relation de pouvoir que certains travailleurs vivent dans leur travail en Amérique latine est imprégnée. Dans la première partie, les auteurs présentent les cas de travailleuses dans les maquilas au Nicaragua et de domestiques en Argentine. Dans la deuxième partie, ils observent les relations de pouvoir et de domination qui existent non seulement dans leur espace de travail, mais aussi dans le privé, c'est-à-dire dans leur vie quotidienne. Enfin, dans la troisième partie, on analyse comment les situations graves que vivent les travailleuses nous permettent de penser à une structure de domination qui se manifeste dans un « paternalisme » (ou « maternalisme ») actuel. Cas au Nicaragua et en Argentine Au Nicaragua, les maquilas sont libres d'opérer sans permis ou déclarations officielles. Les travailleuses dépendent beaucoup d'emplois qui leur sont uniques et, malheureusement, ils ne paient qu’assez pour vivre. Les maquilas dans ce cas sont un bon exemple de la somme des intérêts d'un modèle économique (capitalisme et néolibéralisme) et un grand manque de responsabilité de la part de l'État. Il n'inspecte pas correctement ces entreprises et laisse les travailleuses sans protection. De plus, le travail est effectué de manière isolée parmi les travailleuses, car les conditions d'emploi et l'organisation du travail ne permettent pas une unité entre eux. Il est très compliqué de renforcer les liens qui permettent aux travailleurs et aux organisations syndicales d'exiger et de défendre les droits du travail qu'ils n'ont pas. 2 A cela s'ajoute que souvent le patron ou le supérieur immédiat prend presque toutes les décisions de travail des travailleurs, leurs horaires et conditions sont le travail du superviseur. Cela rend le travail plus difficile. Ces travailleuses vivent sous la menace constante d'un congédiement dans un contexte où, si vous perdez votre emploi, il n'y a pas d'autres options et vous finissez par faire un autre travail tout aussi précaire. En Argentine, le scénario n'est pas meilleur. Dans ce pays, après une crise en 2001 qui a démantelé la consistance de la classe moyenne avec l'insécurité de l'emploi et le chômage, les travailleurs migrants et les nationaux se consacrent aux soins des maisons et des enfants et aux personnes âgées. Ces emplois domestiques sont atypiques, car ils ne sont pas bien payés et ne sont pas « officiels ». En outre, il y a le problème social d'être identifié comme des figures avec peu de reconnaissance, c'est-à-dire avec un mauvais honneur et, en plus, une situation économique précaire qui n'est pas visible. Ces travailleuses domestiques, comme dans le cas du Nicaragua, vivent également un certain isolement social dans leur travail. Relation de pouvoir et personnalisation de la domination. Les auteurs mentionnent qu'il existe deux manières théoriques d'analyser les rapports de domination au travail : la systémique et celui qui identifie les mécanismes et les agents. Alors que le premier se concentre sur une vision plus marxiste du phénomène en utilisant le capital comme une médiation de ces relations, la seconde voie est plus concrète. Sur la base d'une utilisation plus pratique de ces vues théoriques, les auteurs parlent de «l'architecture de la domination», une sorte de structure qui permet à la domination existante dans les relations de travail d'avoir une influence sur la vie quotidienne des gens. Ainsi, cette «architecture de domination» est mêlée aux rythmes de vie des travailleuses dans les cas du Nicaragua et de l'Argentine. Les travailleuses de tout deux cas ont des vies qui ne sont pas seulement très dépendantes de leur travail, mais toute leur vie est leur travail: les décisions et l'organisation de leur vie sont basées sur leur travail et les conditions de celui-ci. C'est là que nous nous trouvons avec la personnalisation de la domination. 3 Cette personnalisation est perceptible lorsque le traitement d'un travailleur avec son patron immédiat devient plus intime et unique. La dépendance au travail dont on parle tant devient maintenant plus intrinsèque dans les actions quotidiennes des ouvrières et des travailleuses domestiques qui sont quotidiennement dans ces situations. C'est, en grande partie, le résultat de la situation d'isolement qui a été mentionnée auparavant et en plus du traitement que le superviseur a avec les travailleuses lorsqu'il prend leurs décisions personnelles en matière de travail. Cette relation devient si personnelle qu'elle prend un aspect affectif entre l'employeur et le salarié dans les deux situations, et encore plus à cause du caractère «amical» que les superviseurs prennent habituellement lorsqu'ils exercent leur travail dans une position hiérarchique. Ce point est important pour la personnalisation de la domination, car en raison de cette atmosphère d'affection proche, les travailleuses ouvrières ou les domestiques justifient les conditions d'emploi et les actions concrètes du travail qu'ils ont. C'est-à-dire que l'intimité de la relation de domination avec leurs employeurs permet leur soumission sous l'idée des travailleurs dont ils sont compris et soutenus par eux. Inévitablement, il y a un accord dans la relation personnalisée, bien que cela soit moins favorable aux travailleuses. Le paternalisme Le processus de ces relations de travail hiérarchisées aboutit à une situation de «paternalisme», qui oriente la relation de domination vers un traitement «chaleureux» et gentil dans les deux cas étudiés. Une atmosphère familiale et personnelle est créée dans la relation de travail entre la travailleuse ouvrière ou la travailleuse domestique et ses supérieurs. Un point important à mentionner est que, bien que la participation des travailleurs dans cette relation soit inévitablement soumise, ce sont aussi des individus actifs qui ont décidé (de force la plupart du temps) de faire partie d'une telle relation. Un autre point important est que la menace et le bon traitement que l'on rencontre dans la relation paternaliste/maternelle n'affectent pas seulement les femmes. En fait, cette relation est un concept ancien qui affecte principalement les hommes. Mais le fait que «la personnalisation des rapports de domination au travail excède toute particularité générée» 4 (Borgeaud-Garciandia et Lautier, 2011: 118) indique que la situation du paternalisme au travail n'influence pas seulement la vie des femmes, mais chez les hommes aussi. Cette relation sociale continue à se produire, malgré d'être très vieille. Cela arrive grâce à la personnalisation de la domination au travail et donc il serait possible de le localiser dans de nombreux autres emplois dans beaucoup d'autres pays de nos jours. En outre, il est renforcé par la faible « officialité » juridique des contrats pour de tels emplois, permettant à ces petites hiérarchies d'être développées de manière autonome dans de nombreuses entreprises Conclusion. Les auteurs concluent en décrivant le paternalisme comme une sorte de fiction qui fonctionne grâce à l'aimable autorité du patron et à la «dette» et au travail que la travailleuse lui doit. La réflexion sur les rapports de domination nous fait souligner que pour que ces situations de paternalisme ou de personnalisation de la domination se développent, il faut plusieurs éléments structurants tels que le manque de responsabilité de l'Etat, ainsi qu'un modèle économique qui encourage à suivre certaines normes dans le marché. Il y a aussi des éléments plus concrets tels que les conditions de travail qui existent dans les cas décrits dans la lecture et les conditions de vie qui poussent ces femmes à prendre de tels emplois précaires. Ces conditions permettent l'isolement des travailleurs et des travailleuses. Enfin, le fait que la domination au travail devienne personnelle permet aussi le développement d'un système économique et social. Dans un tel système, le travail conditionne de nombreux aspects de la vie quotidienne et donc la vie quotidienne est très subjectivement mêlée au travail et aux représentations du pouvoir qui s'y trouvent. Bibliographie Borgeaud-Garciandia, N. et Lautier, B. (2011). La personnalisation de la relation de domination au travail : les ouvrières des maquilas et les employées domestiques en Amérique latine, Actuel Marx, vol.1 n. 49, p. 104-120 5 uploads/Finance/ compte-rendu-du-texte-2-francais.pdf