Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Econom
Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Economique et Sociale du Premier semestre 2000 7 REMERCIEMENTS Dans le cadre de l'élaboration du rapport sur la conjoncture du premier semestre 2000, les membres de la Commission de l'Evaluation, ont procédé aux auditions de Messieurs les Ministres, Monsieur le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Messieurs les Directeurs Généraux des Holdings et de l'ONS, ainsi que les Présidents des confédérations et Union patronales. Entre le 12 et le 19 septembre 2000: - Monsieur le Ministre du Commerce; - Monsieur le Ministre de l'Agriculture ; - Monsieur le Ministre de l'Habitat et de L'Urbanisme ; - Monsieur le Ministre du Travail et de la Protection Sociale ; - Monsieur le Ministre de l'Energie et des Mines ; - Monsieur le Ministre des Postes et des Télécommunications ; - Monsieur le Ministre de l'Industrie et de la Restructuration ; - Monsieur le Ministre de la Participation et de la Coordination des Réformes ; - Monsieur le Ministre des Finances; - Monsieur le Délégué à la Planification; - Monsieur le Gouverneur de la Banque d'Algérie; - Monsieur le directeur de l'Office National des Statistiques. Le lundi 04 septembre 2000 : - Monsieur le Président du Holding " Sidérurgie –Mines"; - Monsieur le Président du Holding "Grands Travaux" ; - Monsieur le Président du Holding "Mécanique–Electronique"; - Monsieur le Président du Holding "Chimie–Services"; - Monsieur le Président du Holding "Agroman". Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Economique et Sociale du Premier semestre 2000 8 Le mardi 05 septembre 2000: - Monsieur le Président de la CAP; - Monsieur le Président de la CNPA ; - Monsieur le Président de la CGOEA ; - Monsieur le Président de la CIPA ; - Monsieur le Président de la CSPA ; - Monsieur le Président de l' UNEP. Les membres de la Commission de l'Evaluation tiennent à leur exprimer leurs plus vifs remerciements pour la qualité des exposés et des informations communiquées , ainsi que pour leur disponibilité , à l'égard de l'Institution. ***** Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Economique et Sociale du Premier semestre 2000 9 VUE D’ENSEMBLE: Dans un contexte caractérisé par une crue substantielle des ressources financières, qui, paradoxalement, n'a pas eu de retombée significative sur l'activité économique dont la croissance est demeurée molle, la conjoncture économique et sociale du premier semestre 2000 a été dominée par un statut quo, sans distinction notable comparativement à l'exercice précédent et ce, en dépit des opportunités offertes à la relance de la croissance, avec, entre autres, un desserrement de diverses contraintes, de plus grandes marges de manœuvre et un accroissement des moyens et des capacités de l'Etat. La majeure partie des questionnements soulevés dans cette note de conjoncture sont récurrents tant il est vrai que les problèmes de conjoncture s'inscrivent dans le cadre de contraintes plus structurelles et que les retards enregistrés dans différents domaines éloignent et compliquent les perspectives d'une sortie de crise assez rapide. En l'absence d'une impulsion décisive, l'activité économique s'est complue dans un climat d'expectative persistant, souligné par les hésitations quant au choix du mode de gestion des participations de l'Etat, sur fond d'imprécision des prérogatives des divers acteurs concernés par les processus de partenariat, d'investissement et de privatisation. Cet attentisme, amplifiant les faiblesses structurelles du secteur productif et mettant davantage à nu l'inefficience du secteur bancaire, n'a pas pour autant, bien au contraire, ralenti l'expansion inquiétante et nocive des activités informelles, ni les glissements d'une partie de la sphère réelle vers les sphères spéculatives. Des signes supplémentaires d'inquiétude sont observés dans la sphère sociale, avec l'approfondissement de la crise qui frappe ce secteur et Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Economique et Sociale du Premier semestre 2000 10 l'élargissement du sentiment d'iniquité ressenti par une grande partie de la population, s'agissant notamment du logement. Ce sentiment de frustration, préexistant, s'est renforcé du contraste saisissant entre l'aisance financière affichée et la timidité des réponses apportées par les pouvoirs publics, encore inhibés par la logique de la stabilisation, laquelle apparaît de plus en plus comme une fin en soi, et non seulement comme un moyen indispensable pour renouer avec une croissance durale, forte et créatrice d'emplois. En effet, la conjoncture du semestre a été principalement marquée par une amélioration très sensible des recettes extérieures avec la remontée des cours du brut. Cette évolution assez exceptionnelle des recettes extérieures a contribué à la consolidation des équilibres macro-économiques, c'est à dire principalement : - à l'amélioration des finances publiques à partir de l'accroissement de la fiscalité pétrolière en notant également une tendance à une meilleure maîtrise de la dépense publique et du recouvrement de l'impôt, - à l'amélioration de la situation du trésor, qui a permis de restituer le marché monétaire aux banques, lesquelles ont, dans un passé proche, souffert d’un phénomène d’éviction dû à la présence du trésor sur la même surface d'intermédiation. Ces améliorations se sont produites sur un fond de stabilisation des prix, du moment que la hausse en moyenne annuelle de l'indice des prix à la consommation n'a été que de 0,9% sur la période et ont conduit à la mise en place d'un fonds de régulation des recettes budgétaires destiné à la réduction des incertitudes sur le plan des Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Economique et Sociale du Premier semestre 2000 11 recettes budgétaires et pallier les évolutions erratiques des cours du brut. La conjoncture du premier semestre 2000 s'apprécie, aussi, à travers les incertitudes qui continuent de planer sur le système productif national, l'attentisme qui semble brider les initiatives de relance économique et l'aggravation des contraintes sociales, sur fond d’interrogation quant à la détermination et à cohérence de la démarche des pouvoirs publics pour faire face aux problèmes qui agitent l’économie et la société. La mise en place de mécanismes de gestion et de régulation compatibles avec l’économie de marché et la problématique de la relance économique attendue tendent à s’échouer sur des questions de restructuration préalable cependant qu'elles gagnent, de plus en plus, en complexité du fait de l’absence de perspectives stratégiques consensuelles. La relance économique reste aussi confrontée à la question de la mise à niveau de l'appareil économique et des réformes de structures, notamment la privatisation. Cette question centrale continue de focaliser les débats et de cristalliser l’opinion et les préoccupations de l’ensemble du corps social. De ce point de vue, les efforts et les sacrifices consentis par la société n'ont pas été payés de retour. Cette appréciation tire sa raison d’être des capacités existantes en matière de relance économique en prenant en compte les surplus dégagés par la fiscalité pétrolière. Nous traiterons successivement dans ce qui suit : - de l’étroitesse de plus en plus contraignante du cadre macro- économique, - des perspectives de moins en moins favorables pour le secteur productif public, Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Economique et Sociale du Premier semestre 2000 12 - des difficultés de mise en cohérence des variables d’ajustement pour favoriser le retour à l’investissement, - des limites des systèmes de régulation sociale et de l’extension de la pauvreté et du chômage. L’étroitesse du cadre macro-économique Le paradoxe à relever, à ce niveau, est que plus le cadre macro- économique tend à s’améliorer moins il fournit d’opportunités à la relance économique et à la croissance. Ceci constitue le signe d’un enfermement dans une orthodoxie où la logique de l’articulation entre l’économique et le social et entre le productif et le financier perd sa raison d’être. Le cadre de politique économique qui continue de s'inspirer largement des mécanismes de l'ajustement structurel se préoccupe davantage de la restauration et de la préservation des équilibres macro-économiques qui deviennent une finalité dans une logique purement monétariste. Les restrictions budgétaires, même si elles sont justifiées ex ante sur une relative inefficacité des dépenses publiques et l'insuffisance des capacités d’absorption des opérateurs économiques publics privent l’économie de pratiquement la seule possibilité de financement, particulièrement en ces périodes de disette. Le tarissement du financement public conduit à une dégradation de la qualité des services et des prestations offertes, tout comme il pèse d’un poids considérable sur les problèmes de l’emploi surtout au niveau des collectivités locales. Le problème de l'utilisation des excédents de ressources dégagées par la remontée des cours du brut continuent d'alimenter les débats à tous les niveaux de la société. Les taux d’intérêt bancaires proposés ne sont pas incitatifs si on tient compte du niveau d’inflation atteint en plus de l’exposition à des Conseil National Economique et Social 16ème Session plénière Conjoncture Economique et Sociale du Premier semestre 2000 13 risques importants pour l’investisseur par rapport à des situations de concurrence exacerbées. Les taux d’intérêt servis ne font pas le distinguo entre les différentes placements auxquels sont destinés les ressources. Compte tenu des déséquilibres qui affectent le système économique, c’est toujours l’acte productif qui est pénalisé. Enfin au niveau des instruments, la variété des formules de financement et la pauvreté des mécanismes uploads/Finance/ content-19.pdf
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- Publié le Fev 04, 2021
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