Epreuve composée n°2 Novembre 2014 Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Po
Epreuve composée n°2 Novembre 2014 Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : en développant un raisonnement ; en exploitant les documents du dossier ; en faisant appel à ses connaissances personnelles ; en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points) 1. En vous appuyant sur un exemple de votre choix, vous montrerez le caractère cumulatif des inégalités économiques et sociales. (3 points) Les inégalités se définissent par un accès inégal entre des individus ou des groupes à certaines ressources socialement valorisées. Il existe donc de multiples formes d’inégalités (économiques, sociales, culturelles, etc.) qu’il est difficile de dissocier. On considère généralement que les inégalités spécifiquement économiques traduisent un partage inéquitable des richesses et correspondent à toutes les différences de revenus et de patrimoine entre individus ou entre groupes sociaux. Il existe un processus cumulatif entre toutes les formes d’inégalités : les inégalités économiques s’entretiennent entre elles et alimentent les inégalités sociales (comprises ici au sens large, c’est-à-dire culturelles, politiques, etc.), qui les renforcent en retour. Par Exemple : Un enfant issu d’une famille (exemple fils d’archevêque) dont les deux parents sont fortement diplômés à une plus forte probabilité de s’orienter vers des études longues et sélectives qu’un enfant issu d’un milieu familial où les deux parents seraient peu diplômés. La probabilité d’intégrer un emploi bien rémunéré est d’autant plus élevé que le niveau de diplôme et sa sélectivité sont forts. Dés lors le premier individu aura un premier salaire plus important dont la progression sera fréquemment plus rapide , ce qui lui permettra de consommer plus tout en accumulant du patrimoine , un logement . Comme il est plus diplôme ses dépenses de santé seront plus précoces, plus importantes et il aura une espérance de vie plus forte en moyenne. Les inégalitéssont donc cumulatives mais en plus elles se reproduisent de génération en génération : les enfants issus des grandes écoles ont une forte probabilité d’avoir des parents qui ont eux-mêmes faits des études longues et sélectives 2. Distinguez dépression et récession en vous appuyant sur des exemples précis (3 points) Quelle différence y a-t-il entre une récession et une dépression ? « La récession, c’est quand votre voisin perd son job. La dépression, c’est quand vous perdez le vôtre. « Le mot est de Harry Truman, le 33e président américain. Depuis que la crise des subprimes a ébranlé nos économies, en août 2007, le « R-word « a été longtemps tabou. Mais, quand nous nous sommes enfin résolus à le prononcer, un an plus tard, un nouveau spectre était apparu : le « D-word « . La dépression, c’est le mal absolu : une diminution du PIB de plus de 10 %, ou qui dure plus de trois ans, selon la définition la plus courante. La dernière, à l’échelle mondiale, date de 1929-1933, quand le PIB des quatre premiers pays industrialisés plongea de 25 % (avec des taux de chômage supérieurs à 25 % et, aux Etats-Unis, une baisse de 89 % du Dow Jones et 9 000 faillites bancaires). A cette aune, un seul pays développé l’a connue depuis lors. Ce n’est pas le Japon, malgré sa décennie perdue (durant la pire année, 1998, son PIB n’a baissé que de 3,4 %), c’est la Finlande La récession est un malmoins grave et moins profond En économie, une récession est un phénomène de ralentissement du rythme de la croissance économique. Lors d’une récession, la croissance devient inférieure à la croissance potentielle et l’écart de production augmente (outgap) ; le phénomène inverse est une expansion. Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une récession est une période d’au moins deux ans pendant laquelle l’écart de production cumulé atteint au moins 2 % de Produit intérieur brut (PIB) et la production devient inférieure d’au moins 1 % à la production potentielle durant une année au moins. L’INSEE, retient une définition moins pessimiste : on parle de récession lorsque l’activité économique, mesurée par le PIB réel, ralentit pour au moins 2 trimestres consécutifs (deux trimestres consécutifs de croissance négative du PIB réel). On peut aussi ajouter les conséquences : elle affecte le PIB réel, le revenu réel, l’emploi, la production industrielle, les ventes en gros (grossistes) et les ventes au détail . La crise de 2007 , dont on aurait pu craindre qu’elle se transforme en une dépression cumulative comme celle de 1929, est finalement nommée grande Récession grace à la réactivité des organisations internationales (OCDE,FMI,UE) et des Etats(USA, France, etc.) Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) : Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution de la syndicalisation et des inégalités de revenus aux Etats-Unis depuis le début des années 1980 - Evolution comparée de la syndicalisation et de la part du revenu détenue par les 1 % les plus riches aux Etats-Unis taux de syndicalisation et de la part du revenu détenue par En milliers Correction de l’EC2 Ce document intitulé : Evolution comparée de la syndicalisation et de la part du revenu détenue par les 1 % les plus riches aux Etats-Unis a été réalisé par le bureau of labour statistics( organisme US officiel pour les questions portant sur le marché du travail) pour l’évolution de la syndicalisation, a été mis en relation avec l’évolution de la part du revenu détenu par les 1 % les plus riches par Piketti et Saenz deux théoriciens reconnus sur les questions des inégalités aux Etats-Unis. Ce document s’intéresse uniquement au cas américain sur la période allant de 1983 à 2002. La question vise à s’interroger sur l’existence d’une relation de corrélation et ou de causalité entre l’évolution de la syndicalisation et celle des inégalités de revenu (part détenu par le centile le plus riche) : - En 1983 , lors du premier mandat de R Reagan dont la politique vise à affaiblir l’influence des syndicats sur la vie économique et sociale : le nombre de syndiqués est encore relativement élevé (18 millions de syndiqués) et la part du revenu détenu par les 1 % les plus riches n’est que de 10 % (c’est à dire bien moins qu’au début du XX ème siècle), les effets du projet dit la grande société (Kennedy puis Jonhson) se font encore ressentir. - Au cours des années 1983 -2007 le nombre de syndiqués a continument chuté passant de 18 millions à 15,5 millions (- 15 %). Dans le même temps les inégalités se sont nettement accrus puisqu’entre 1983 ET 2000 , la part des revenus détenue par le centile le plus aisé a été multipliée par 2 (elle passe de 10 à 20 %) - La relation de corrélation négative semble remise en cause par les évènements : e Krach de 2000 er attentats du 11 septembre 2001 : les 2 courbes étant orientées à la baisse . - Mais cette évolution n’est pas durable :puisque de 2002 à 2007 la baisse du nombre de syndiqués se poursuit et que les inégalités sont reparties nettement à la hausse : Un million de syndiqués en moins , pour une part du revenu détenu par le dernier centile qui passe de 16 % a quasiment 22 % (hausse de 40 %). - La crise de 2007 impacte plus fortement le revenu des plus aisés qui détiennent de sactions dont le cours s’est effondré, la part du revenu qu’ils détienennt baisse. La crise semble avoir redonné un certain dynamisme aux idées syndicales (un million de syndiqués en plus entre 2007 et 2009) - Mais cette évolution n’est pas durable , puisque dès 2009 on constate que le nombre de syndiqués rechute et atteint son point le plus bas en 2012 : environ 14 millions de syndiqués. Dans le même temps on constate que les inégalités sont reparties à la hausse puisque dès 2012 la part du revenu détenue par le centile le plus retrouve son niveau d’avant la crise (22 %) - On peut donc en conclure qu’on observe sur la période une relation de corrélation négative : le nombre de syndiqués a baissé entre 1983 et 2012 de 4 millions (soit – 33%) alors que la part du revenu détenue par le centile le plus aisé a elle augmenté de 120 % passant de 10 à 22% . - Bonus : Selon Piketti et Saenz on peut établir une relation de causalité entre les deux courbes uploads/Finance/ correction-de-l-x27-epreuve-composee-n0-2-novembre-2014.pdf
Documents similaires









-
48
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 15, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.7568MB