1 L Li ic ce en nc ce e 3 3 H H. . A AB BB BE E Economie & Gestion Sciences éco
1 L Li ic ce en nc ce e 3 3 H H. . A AB BB BE E Economie & Gestion Sciences économiques T Th hé éo or ri ie e d du u C Co om mm me er rc ce e i in nt te er rn na at ti io on na al l Analyse classique Analyse néoclassique Nouvelles théories Politique économique S Se em me es st tr re e I I d du u s sy ys st tè èm me e L LM MD D 2 Un énoncé scientifique est donc un énoncé qu'il est possible de réfuter, pour en tester sa validité. Si un énoncé ne présente pas les conditions nécessaires à sa réfutabilité, cela signifie qu'il est impossible a priori de tester ses hypothèses. Il ne peut donc avoir de valeur scientifique. On est alors en présence d'une pseudo-science. [K. Popper]. 3 INTRODUCTION GENERALE L’économie internationale est une des disciplines les plus anciennes de la théorie économique. Elle se scinde en deux branches : l’analyse des flux monétaires ou financiers d’une part, la finance internationale, et l’analyse des flux réels d’autre part, la théorie du commerce international. Ce cours s’intéresse à la seconde analyse à savoir aux causes, aux implications, aux gains de l’échange et aux conséquences des politiques de restriction ou d’ouverture aux échanges. En effet, le commerce international est l’un des facteurs les plus importants dans le monde économique contemporain. Il manifeste la complémentarité et l’implication des producteurs et des consommateurs des différents pays. Il affecte l’autonomie des politiques économiques car aucun pays ne peut vivre en autarcie. L’ouverture à l’extérieur a des effets sensibles mais différents selon les caractéristiques des pays sans pour autant remettre en cause les gains de cette ouverture. Pourquoi les pays échangent-ils entre eux ? Quelle est l’ampleur de ce mouvement d’intégration économique internationale et comment le mesurer ? Que gagnent les Etats à commercer entre eux ? Ce cours essaye de répondre à ces questions majeures. Il s’agira d’une discussion sur le terme de différence notamment de différence de fonction de production, de différence de dotations factorielles, de différence de technologie, etc. Par ailleurs, il s’agira d’étudier les politiques menées par les Etats vis-à-vis du commerce international. Pour atteindre cet objectif, ce cours est organisé autour de cinq chapitres : - Chapitre 1 : l’analyse classique du commerce international - Chapitre 2 : l’analyse néoclassique du commerce international - Chapitre 3 : la nouvelle théorie du commerce international - Chapitre 4 : l’analyse marxiste du commerce international - Chapitre 5 : les politiques du commerce international 4 CHAPITRE 1 : L’ANALYSE CLASSIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL En réaction contre la politique mercantiliste qui considère l’excédent de la balance commerciale comme le seul moyen d’enrichissement de la Nation, les classiques anglais élaborent la théorie de l’échange international pour démontrer les avantages du libre-échange. L’échange international est toujours fondé sur une différence qui entraine des différences de coûts et/ou de prix de vente sur les marchés. L’importance de la différence de la productivité du travail d’une branche à une autre (développée par Adam Smith) puis des différences de productivité comparée d’une branche à une autre d’un pays (David Ricardo) sont successivement avancées par les classiques anglais pour déterminer l’avantage de prix. Les théories originales sont fondées exclusivement sur le caractère de l’offre (J. S. Mill) qui permettra de déterminer le prix international des biens et la répartition des gains. I. Le cadre analytique des classiques 1. L’Etat-Nation : la base de la spécialisation Les classiques considèrent la Nation comme un enclos ou un ensemble d’enclos formés de classes aux intérêts antagonistes. En d’autres termes, la Nation constitue un parc à bestiaux délimité par des clôtures sélectives. Chez les classiques, la Nation est définie comme un lieu géométrique d’immobilité des facteurs. Dans la théorie classique et plus encore dans l’analyse néoclassique, la Nation est une caricature puisqu’elle est un obstacle à la libre circulation des facteurs ou comme une friction dans un système de concurrence pure et parfaite. 2. La théorie de la valeur du travail Chez les classiques, le travail est le fondement de la mesure de la valeur. Pour David Ricardo, c’est la quantité de travail nécessaire à la production du bien qui détermine le fondement de la valeur. La quantité de travail incorporée dans les biens détermine leur valeur relative et non leur valeur absolue. Aucun produit ou bien ne peut exister sans le travail. C’est donc le travail qui confère au bien de la valeur. 5 3. Les hypothèses classiques La théorie du commerce international classique repose sur des hypothèses. Ses hypothèses sont liées à la constitution du monde en plusieurs zones ou pays ouverts à l’échange. Ces sont : H1 : Les classiques considèrent deux pays et deux biens. Toute importation de l’un des pays est nécessairement une exportation du partenaire. Un bien X ne peut être échangé qu’en fonction de l’autre produit-Y. H2 : Analyse statistique ou statistique comparative : l’influence du temps est volontairement ignorée. Les dotations factorielles, les conditions de production et les besoins de consommations sont donnés. H3 : La Nation est un espace clos et l’existence de frontière s’oppose à la libre mobilité factorielle. H4 : Plein emploi des facteurs et concurrence pure et parfaite H5 : Le coût de production est évalué à partir du travail, seul facteur de production, mais ce travail est immobile au plan international. H6 : L’analyse est en terme réel c'est-à-dire le coût est une quantité de travail et le prix est le rapport des coûts réels. H7 : Les coûts de transport sont négligés. Sur la base de ces hypothèses, les classiques vont expliquer les fondements théoriques du commerce international. Il s’agit de la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith et la théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo. 6 II. La théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith Dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations, Adam Smith (1776) avait appliqué l’échange international par le principe de la division du travail considéré comme le fondement (le moteur) de tout progrès économique. 2.1. Définition Selon la théorie des avantages absolus d’Adam Smith, chaque nation a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il possède un avantage absolu par rapport aux autres nations et s’approvisionner à l’extérieur à moindre coût dans les productions dans lesquelles il ne détient aucun avantage. L’avantage absolu est, en effet, un avantage obtenu, dans l’échange international, par une nation lorsqu’elle produit à un coût inférieur à celui des nations concurrentes. Selon lui chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions où il possède un avantage absolu en matière de productivité et à acquérir à l’étranger les produits où il est en infériorité absolue (toujours en matière de productivité). L’avantage que possède une région sur les autres pour un bien sera donc un avantage absolu qui fonde les différences des prix d’un même produit d’une région à une autre. 2.2. Exemple numérique Adam SMITH distingue le Portugal et l’Angleterre, symbolisant l’économie mondiale. Les deux pays produisent deux biens le drap et le vin. Au Portugal, 50 heures sont nécessaires pour une produire une unité de vin et 120 heures en Angleterre. En revanche, 100 heures sont nécessaires pour produire une unité de drap au Portugal et seulement 40 heures en Angleterre Biens Portugal Angleterre Vins 50 jours de travail pour une unité produite 120 jours de travail pour une unité produite Draps 100 jours de travail pour une unité produite 40 jours de travail pour une unité produite TOTAL 150 jours 160 jours 7 En autarcie, l’économie mondiale fera deux unités de drap et deux unités de vin en 160 jours pour l’Angleterre et 150 jours pour le Portugal. Selon la théorie des avantages absolus, l’Angleterre a l’avantage absolu dans la production du drap car ce pays a le coût de production le plus bas. Par conséquent, elle se spécialisera dans la production de ce bien, le produit et l’exporte vars le Portugal. De même, le Portugal a l’avantage absolu dans la production du vin. Ainsi, il spécialise, produit et exporte le vin vers l’Angleterre. Somme toute, avec le commerce international (CI) et la spécialisation, on est capable de produire 4 unités de draps et 3 unités de vins. 2.3. Implications de la théorie de l’avantage absolu La théorie de l’absolu présente des avantages et des inconvénients Les avantages sont ; - Produire plus de biens et services qu’en autarcie - Augmentation de la productivité du travail grâce au CI. Comme on produit sur une échelle plus grande, la division du travail est beaucoup plus importante et la productivité de l’économie augmente. La théorie de l’avantage absolu de Smith montre l’intérêt qu’un pays peut trouver en développant les activités pour lesquelles il dispose d’une plus forte productivité de travail que ses concurrents. L’Inconvénient est que : Un pays dont la productivité serait inférieure dans les deux productions ne pourrait participer à l’échange international puisqu’il sera conduit ; uploads/Finance/ cours-de-tci-2021-2022.pdf
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- Publié le Mar 06, 2022
- Catégorie Business / Finance
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