Université de Carthage Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Nabeul

Université de Carthage Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Nabeul Mastère de Recherche en Economie Monnaie, Finance et Banques (MFB) Mastère de Professionnel en Economie Ingénierie Economique et Financière (IEF) Cours Macroéconomie I (Histoire de la pensée macroéconomique et débats contemporains) Responsable du Cours : Rached Bouaziz Professeur en Sciences Economiques Année Universitaire : 2022/2023 Université de Carthage : FSEG- Nabeul 1. Titre du Cours : Macroéconomie I (Approfondie) 2. Enseignant : Pr Rached Bouaziz 3. Nombre de Crédits et coefficients : crédits 4 et coefficients 2 4. Niveau du Cours : 1ère année Mastère Recherche et professionnel en Economie : Monnaie Finance et Banque (MFB) et Ingénierie Economique et Financière (IEF) 5. Semestre ou durée du cours: Semestre 1 de M1 6. Pré-requis: Cours de microéconomie, de macroéconomie et de mathématiques des Licences fondamentales d’économie 7. Grandes lignes du Cours: Le cours vise à faire un balayage sur l’histoire de la macroéconomie de Keynes à la nouvelle synthèse dites néoclassiques et/ou des nouveaux keynésiens ; synthèse basée sur les modèles DSGE (Dynamic Stochastic General Equilibrium Models). 8. Les objectifs du cours: Introduire les grands débats de la macroéconomie contemporaine et les principaux concepts qui les ont accompagnés allant du projet initial de Keynes jusqu’à la Nouvelle synthèse néoclassique développée au début du 21ième siècle. Cela va de la notion de demande effective de Keynes et de l’efficacité des politiques budgétaires et monétaires pour résoudre le problème du chômage, en passant par la question de l’arbitrage inflation- chômage à travers la courbe de Phillips, jusqu’à la question de la dynamique stochastique des modèles d’équilibre général (DSGE). 9. Les résultats attendus de ce cours : i) Sensibiliser les étudiants aux grands débats de la macroéconomie comme ceux de : l’arbitrage inflation-chômage, l’efficacité des politiques économiques, la neutralité de la monnaie, la nature monétaire ou réel des cycles économiques, le rôle des anticipations rationnelles, le volontariat ou non du chômage, etc. ii) Introduire les principaux concepts de la macroéconomie comme la demande effective, le modèle IS-LM, le modèle DG-OG, la courbe de Phillips, le taux de chômage naturel, la neutralité de la monnaie, les anticipations rationnelles, la crédibilité de la politique monétaire et des banques centrales, les cycles réels, l’analyse dynamique et stochastique (modèles DSGE), les politiques monétaires non conventionnelles (Quantitative Easing), etc. iii) Montrer l’évolution méthodologique de la macroéconomie qui est passée d’une approche keynésienne purement macroéconomique à une approche à fondements microéconomiques initiée par la nouvelle école classique des années (1970, Lucas) et reprise par la nouvelle école keynésienne moyennant des hypothèses différentes quant à la nature de la concurrence, de l’ajustement des prix et du rôle de la monnaie. 10. Evaluation: Régime mixte LMD : Examen final (70%) + Contrôle continu (30%) Introduction Le cours de macroéconomie I est destiné aux étudiants d’un mastère en économie régime LMD. Il cherche à initier les étudiants à la macroéconomie dominante en ce début du 21ième siècle. L’objectif du cours est présenter les courants de pensée contemporains en macroéconomie. Cette présentation sera également conceptuelle. A cet effet, une attention particulière sera accordée à la présentation des principaux concepts macroéconomiques anciens et récents allant des concepts de demande effective, de taux de chômage naturel, de courbe de Phillips, d’anticipation rationnelle, de choix inter-temporels, Deux courants de pensée dominent la macroéconomie contemporaine : 1- La nouvelle école classique, 2- La nouvelle économie keynésienne (les nouveaux keynésiens). Le cours cherchera à montrer comment on en est arrivé à la domination de ces deux courants en retraçant l’itinéraire de la macroéconomie moderne. Elle est partie avec le projet de J.M Keynes (1936), de ses développements autour du modèle IS-LM et de la question de l’arbitrage inflation-chômage traduit par la courbe de Phillips initiale (1958). La macroéconomie keynésienne a dominé les années dites les trente glorieuses (1944-1973). Elle a été une véritable révolution dans la Science Economique jusque là dominée par l’école néo-classique et son approche microéconomique. A la fin des années 1960, elle a subi la critique des monétaristes à leur tête Milton Friedman et Edmund Phelps. Le courant monétariste s’est attaqué à la question de l’efficacité des politiques de relance par la demande (politiques monétaire et budgétaire) chères aux keynésiens. La critique monétariste a donné naissance à deux nouveaux concepts qui vont jouer un rôle important dans le développement futur de la macroéconomie. Il s’agit des concepts du « taux de chômage naturel » et de « la courbe de Phillips augmentée des anticipations». Les anticipations auxquelles il est fait référence chez Friedman sont adaptatives. Certes la critique monétariste était virulente, elle a remis en question l’efficacité des politiques de relance par la demande, mais pas assez suffisante pour ébranler l’édifice keynésien comme l’a fait le courant dit de la nouvelle école classique, dans les années 1970, dont les chefs de file sont principalement Lucas, Sargent et Wallace. En effet, la nouvelle école classique s’est distinguée par une percée méthodologique importante qui va transformer fondamentalement la macroéconomie moderne. Elle va désormais imposer une démarche individualiste aussi bien dans son camp que dans celui des keynésiens qui vont la rejoindre plus tard, au milieu des années 1980, en adoptant à leur tour une approche microéconomique. L’individualisme méthodologique des néo-classiques va s’ériger pratiquement en méthode incontournable pour l’ensemble des économistes qui s’intéressent aux problèmes macroéconomiques. Les recommandations de Lucas pour développer une théorie basée sur des individus qui ont un comportement optimisateur sont satisfaites. L’approche purement macroéconomique, née avec le projet keynésien, s’est longtemps installée en approche hégémonique jusqu’à sa remise en question par la nouvelle école classique qui s’est basée sur ce que l’on a appelé les fondements microéconomiques de la macroéconomie. Ce renversement méthodologique, imposant une démarche basée sur l’individualisme méthodologique, la rationalité des agents et le concept d’équilibre est accompagné de l’apparition de nouveaux concepts comme particulièrement celui des anticipations rationnelles qui vont occuper une place très importante dans la pensée économique de la fin du vingtième siècle au point de parler de la révolution des anticipations rationnelles dans les années 1970. Les keynésiens mis à mal par la percée méthodologique de la nouvelle école classique se devaient de réagir en essayant dans un premier temps de récupérer et de faire leur, l’hypothèse des anticipations rationnelles, et dans un deuxième temps d’adopter une démarche microéconomique. Les keynésiens, du milieu les années 1980, dits nouveaux keynésiens ont certes adopté une approche microéconomique mais ils se sont distingués en travaillant avec l’hypothèse des marchés de concurrence imparfaite (contrairement aux auteurs de la nouvelle école classique qui supposent la concurrence pure et parfaite). Ils vont produire une théorie de la rigidité des prix qui désormais n’est plus une hypothèse parachutée d’en haut mais une hypothèse ayant des fondements microéconomiques rigoureux supposant des individus agissant en situation de concurrence imparfaite de type concurrence monopolistique. Le choix en faveur des fondements microéconomiques de la macroéconomie fait pratiquement l’unanimité au sein des économistes de la nouvelle école classique et de la nouvelle école keynésienne (nouveaux keynésiens) au point où aujourd’hui on parle de la « Nouvelle synthèse ». Synthèse reprenant l’individualisme méthodologique de la nouvelle école classique, l’hypothèse des anticipations rationnelles et un nombre d’hypothèses défendues par les nouveaux keynésiens dont la concurrence imparfaite, les rigidités nominales, etc. uploads/Finance/ cours-macroeconomie-i-universite-de-carthage-faculte-des-sciences-economiques-et-de-gestion-de-nabeul.pdf

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  • Publié le Fev 17, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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