LE CHOIX D’INVESTISSEMENTS I. Les différentes catégories d’investissements Un i
LE CHOIX D’INVESTISSEMENTS I. Les différentes catégories d’investissements Un investissement est une dépense initiale pour acquérir des moyens de production ou de commercialisation qui généreront des profits dans les années à venir. Il peut être matériel (comptes 21), immatériel (comptes 20) ou financier (comptes 26-27). Investissements de renouvellement ou de remplacement ou de substitution : Ce sont des dépenses engagées pour remplacer du matériel usé. Investissements de productivité : Ils permettent de moderniser, d’améliorer la productivité, d’économiser les ressources (énergie, matières premières et fournitures, main-d’œuvre) et de produire ainsi à moindre coût. Investissements de capacité ou d’expansion : Ils permettent le développement, la croissance des capacités de production ou de commercialisation de l’entreprise. II. Le choix d’un fournisseur La réputation du fournisseur. Le devis (prix) le moins cher. Le coût d’utilisation le plus faible (consommation d’énergie, fournitures consommables, entretien et personnel). Le délai de paiement le plus long. Le délai de livraison le plus court. Les caractéristiques techniques de l’investissement doivent être supérieures à des seuils minimaux. L’investissement doit permettre la satisfaction de besoins spécifiques (cahier des charges). Le prix et la facilité d’accès à l’assistance technique. Le prix, la possibilité d’intervention sur site, le délai d’intervention et la proximité d’une agence en ce qui concerne le service après-vente. Une entreprise peut collecter des informations sur les fournisseurs dans la presse spécialisée, par des visites de représentants, sur des sites Internet spécialisés (plates- formes d’achat et les places de marché). http://xmlf.org/documentations/articles/001221-0001 www.cemia.com www.sedo.fr 1 III. Définitions L’investissement initial : le coût d’acquisition de l’investissement + l’augmentation du besoin en fonds de roulement d’exploitation. Le besoin en fonds de roulement d’exploitation : Son origine se trouve dans les décalages qui peuvent exister dans le cycle d’exploitation . Ventes des marchandises Achat de marchandises Encaissements 70 jours après l’achat Stockage 10 jours Délai crédit clients 60 jours BFRE Crédit fournisseur 45 jours Paiement au fournisseur L’activité de l’entreprise engendre donc des besoins de financement (stocks, créances clients) et des ressources de financement (dettes fournisseurs, dettes Etat…). Le solde entre les besoins et les ressources représente le besoin en fonds de roulement d’exploitation. En effet, dans la mesure où le projet accroît l’activité générale de l’entreprise, le BFRE va être plus important. Pendant sa durée de vie, le projet va immobiliser des fonds pour financer ce besoin. Son montant pourra d’ailleurs évoluer dans le temps, en fonction du niveau d’activité. La rentabilité économique d’un investissement : elle tient compte des seuls flux liés à l’investissement indépendamment du financement envisagé. Les flux pris en compte sont appelés « flux nets de trésorerie (FNT) » et représentent la différence entre les encaissements et les décaissements liés à l’investissement. Les encaissements : - La capacité d’autofinancement (CAF) représente la différence entre les produits encaissables (à l’exception des produits de cession d’éléments d’actif) et des charges décaissables. Produits d’exploitation – Charges d’exploitation = Résultat d’exploitation Résultat d’exploitation – Impôt sur les sociétés (IS à 33,1/3 %) = Résultat net d’impôt CAF = Résultat net d’impôt + Dotations aux amortissements On l’appelle aussi « recette nette d’exploitation » ou « cash-flow d’exploitation ». - La cession du matériel (ou valeur résiduelle) : il s’agit ici du prix de l’éventuelle cession du bien, net d’IS. En cas d’absence d’une estimation, la valeur de marché peut être approchée par la valeur nette comptable. 2 - La récupération du BFR : en fin de vie de l’investissement, le besoin en fonds de roulement de la dernière année est entièrement ou partiellement récupéré, c’est-à- dire encaissé. Ce désinvestissement s’ajoute à la valeur résiduelle. Les décaissements : - L’investissement est supposé être décaissé au début de la première année. - La variation du BFR : la variation de l’activité de l’entreprise d’une année sur l’autre entraîne une variation de son besoin en fonds de roulement. Cette variation du BFR peut être positive ou négative. IV. Les critères de choix des investissements Le délai de récupération du capital investi : c’est le délai nécessaire pour récupérer l’investissement réalisé. C’est le temps nécessaire pour que le cumul des flux nets de trésorerie devienne égal au montant du capital investi. Les flux nets de trésorerie constituent la différence entre les recettes et les dépenses annuelles générées par l’investissement. Les flux nets de trésorerie peuvent être actualisés à un taux préalablement choisi (délai de récupération du capital investi actualisé). L’investissement est considéré comme rentable si le délai de récupération est inférieur à un délai de référence arbitrairement fixé par l’entreprise. Plus le délai est court, plus vite le capital investi sera récupéré. La valeur actuelle nette (VAN) : elle correspond à l’excédent des flux nets de trésorerie actualisé (+ la valeur résiduelle) sur la dépense initiale de l’investissement. Pour qu’un investissement soit rentable, il faut que sa VAN soit supérieure à 0. L’indice de profitabilité : il consiste à rapporter la VAN au montant de l’investissement initial. Il permet de comparer plusieurs investissements d’importances différentes. L’indice doit être supérieur à 1 et le plus élevé possible. Le taux interne de rentabilité (TIR) : il correspond au taux d’actualisation tel que la somme des flux nets de trésorerie actualisés est égale à l’investissement initial. La VAN est donc égale à 0. Si le TIR est supérieur ou égal au taux attendu, l’investissement est réalisable. Fiche technique F&P : Choix des investissements 3 Fiche technique Excel 2000 Les fonctions VAN et TRI Menu : Insertion Commande : Fonction Choisir : Finances Sélectionner : VAN ou TRI La fonction VAN Calcule la valeur actuelle nette d'un investissement en utilisant un taux d'escompte ainsi qu'une série de décaissements (valeurs négatives) et d'encaissements (valeurs positives) futurs. Syntaxe : VAN(taux;valeur1;valeur2;...) taux représente le taux d'actualisation pour une période. valeur1, valeur2, ... sont les 1 à 29 arguments représentant les encaissements et les décaissements. valeur1, valeur2,... doivent intervenir à intervalles réguliers et à la fin de chaque période. VAN utilise l'ordre de valeur1, valeur2,... pour interpréter celui des flux financiers. Il convient donc de veiller à entrer les décaissements et encaissements dans le bon ordre. Notes : L'investissement considéré dans la fonction VAN commence une période avant la date du flux de valeur1 et se termine avec le dernier flux de la liste. Le calcul de la fonction VAN s'appuie sur des flux financiers futurs. Si votre premier flux intervient au début de la première période, la première valeur doit être ajoutée au résultat de la fonction VAN, et non incluse dans les arguments de valeurs. Pour plus d'informations, reportez-vous aux exemples suivants. La fonction VAN est similaire à la fonction VA (valeur actuelle). La principale différence entre VA et VAN réside dans le fait que, dans VA, les flux financiers peuvent commencer indifféremment au début ou à la fin de la période. En revanche, si la valeur des flux de VAN peut varier, celle des flux de VA doit rester constante pendant toute la durée de l'investissement. Pour plus d'informations sur les fonctions financières et d'annuité, reportez-vous à la fonction VA. VAN est également liée à la fonction TRI (taux interne de rentabilité). TRI représente le taux pour lequel VAN égale zéro : VAN(TRI(...); ...) = 0. 4 Exemples : Supposons que vous envisagiez de réaliser un investissement pour lequel vous verserez 10 000 € d'ici un an et qui devrait vous rapporter un revenu annuel de 3 000 €, 4 200 € et 6 800 € respectivement, pendant les trois premières années. Considérant que le taux d'actualisation annuel est de 10 %, la valeur actuelle nette de cet investissement est obtenue de la manière suivante : VAN(10%; -10000; 3000; 4200; 6800) égale 1 188,44 € Dans l'exemple précédent, vous entrez le coût initial de 10 000 € comme l'une des valeurs, car le versement s'effectue au terme de la première période. Considérons maintenant un investissement qui débuterait au début de la première période. Par exemple, vous achetez un magasin de chaussures qui coûte 400 000 €, et dont vous espérez qu'il vous rapportera respectivement 80 000 €, 92 000 €, 100 000 €, 120 000 € et 145 000 € au cours des cinq premières années. Le taux d'actualisation annuel, qui peut s'appuyer sur le taux d'inflation ou le taux d'intérêt d'un investissement équivalent, est de 8 %. Si les chiffres correspondant au coût et aux revenus du magasin de chaussures sont tapés dans les cellules B1 à B6 respectivement, la valeur actuelle nette de cet investissement est calculée à l'aide de la formule suivante : VAN(8%; B2:B6)+B1 égale 19 220,62 € Dans l'exemple précédant, vous n'incluez pas le coût initial de 400 000 € dans les valeurs, puisque son versement s'effectue au début de la première période. Si le toit de votre magasin de chaussures s'effondre dans le courant de la sixième année, entraînant une perte de 90 000 € cette année-là, la valeur actuelle nette de votre investissement après six ans sera calculée de la manière suivante : VAN(8%; B2:B6; -90000)+B1 égale -37 494,65 €. La fonction TRI Calcule le taux de rentabilité uploads/Finance/ cours2-choix-d-investissements.pdf
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- Publié le Jul 05, 2021
- Catégorie Business / Finance
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