Introduction générale : La Théorie des coûts de transaction s’inscrit dans le c

Introduction générale : La Théorie des coûts de transaction s’inscrit dans le cadre de la théorie des organisations. Ronald Coase datant de 1937 « the nature of the firm » dans lequel il introduit la notion de « coût de transaction », qui, selon l’auteur, permet d’expliquer l’existence de la firme en tant qu’organisation hiérarchisée, qu’il nommera plus tard « hiérarchie au détriment de la forme classiquement connue du « marché» avec son «système de prix » La théorie a été élaborée par Oliver Williamson à partir de 1975. Elle propose de traiter les relations existantes entre le marché et l’organisation en vue d’une meilleure efficacité économique. 1. Quelle est la nature de la firme selon Coase, et pourquoi existe-t-elle ? 2. Quelle est la conception de Williamson en matière de la théorie des couts de transaction? La théorie des coûts de transaction (TCT) développée par Ronald Coase (1937) puis Oliver Williamson (1975) s’intéresse aux avantages de la firme par rapport au marché, et à leurs limites . Pour coase l’explication vient de que, si le marché est le mode le plus efficace d’allocation des ressources, pourquoi la firme existe-t-elle ? Les hypothèses de la théorie du coût de transaction selon coase: L’existence de la firme se justifie ainsi par l’existence de coûts de transaction (ou coûts de marché) qui peuvent notamment résulter de : Incertitude : peut empêcher des vendeurs de se lancer dans la production d’un bien au succès incertain. Asymétries d’information et opportunisme des agents : Le modèle de CPP supposait la transparence de l’information. En pratique, un agent qui s’engage dans une transaction peut disposer de plus d’information que les autres. On a coutume de distinguer deux types d’asymétrie d’information, qui peuvent intervenir avant (ex-ante) ou après (ex-post) la conclusion du contrat : Anti sélection : on peut penser par exemple au marché des automobiles d’occasion1. On imagine deux types de véhicules, ceux de mauvaise qualité et ceux de bonne qualité. On suppose que seul le vendeur connaît la qualité de sa voiture (asymétrie d’information) et qu’il n’hésite pas à mentir. En proposant un prix unique (par exemple un prix moyen) le marché permet uniquement la mise en vente des modèles de médiocre qualité : « les mauvais produits chassent les bons ». Ici le prix ne joue plus son rôle d’information. Les bons produits se retirent du marché, éventuellement jusqu’à l’absence d’échange. L’anti sélection peut aussi engendrer des coûts importants d’information. Aléa moral : ici le problème intervient après la conclusion du contrat, dans les cas où il est difficile d’observer le comportement de l’acheteur après son achat. Par exemple, un individu assuré peut être incité à prendre davantage de risques car il sait qu’il est couvert. Cet aléa moral impose souvent la mise en place de mécanismes de surveillance coûteux. Ces asymétries sont à la source d’importantes défaillances de marché et peuvent ainsi justifier une « internalisation » des activités (ex. embauche d’un technicien automobile en interne en lieu et place du recours à des garagistes externes, par manque de confiance). i. Typologie des coûts de transaction: Dahlman résume à 3 grandes catégories les coûts de transaction : « Coûts de recherche et d’information » les coûts liés à la recherche de l'information, notamment au temps passé à découvrir les bons prix par exemple, coûts liés à la découverte des prix adéquats, prospection, comparaison du rapport qualité/prix des différentes prestations proposées, étude de marché etc. « Coûts de négociation et de décision »par exemple les coûts qui sont propres au contrat (coûts de négociation et de conclusion d'un contrat pour chaque transaction, de recherche de partenaires ou de modalités pour résoudre les conflits) rédaction et conclusion d'un contrat etc. « Coûts de surveillance et d’exécution » les coûts liés à l'incertitude, notamment dans le cas des transactions internationales ou des transactions difficiles à spécifier contrôle de la qualité de la prestation, vérification de la livraison etc. Cet ensemble est regroupé sous le terme générique de coûts de transaction. L’analyse de Coase a été par la suite reprise et complétée par les travaux de Williamson. Ce dernier s’est basé sur les travaux de Simon, Arroux et Schindler. Dont son objectif est de chercher Comment les caractéristiques de transactions déterminent les formes organisationnelles? Les hypothèses de la théorie du coût de transaction: Les travaux de Williamson reposent sur deux hypothèses principales La rationalité limitée qu’il s’agit de prendre en compte la difficulté pour l’homme à trier et à stocker une information par nature incomplète. L’être humain n’atteint pas de solution optimale mais s’arrête dans sa recherche d’information quand il atteint une solution correspondant à ses besoins. Autrement dit, il ne peut pas envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les conséquences de leur décision. Et l'opportunisme des agents qui constitue une conséquence de la rationalité limitée. C’est-à-dire que les contrats sont par essence incomplets, puisqu’ils ne peuvent pas envisager toutes les éventualités possibles. L’incomplétude de ces contrats donne une marge de manœuvre aux acteurs et favorise les comportements de type opportuniste. Deux formes d’opportunisme peuvent être distinguées : ➢ L’opportunisme ex ante; S’appuie sur la tricherie, lors de la négociation d’un contrat, sur les qualités relatives du produit ou du service faisant l’objet de la transaction. Cet opportunisme rejoint le problème de sélection adverse. ➢ L’opportunisme ex post. Émerge lors de la phase d’exécution du contrat. Il se fonde sur l’incomplétude du contrat signé entre les parties. Il y a possibilité de tricherie du fait des difficultés pour surveiller et pour faire respecter la mise en œuvre effective des clauses contractuelles. La rationalité limitée et l’opportunisme amènent vers l’incomplétude de contrats et par conséquent une renégociation qui nécessite la recherche de nouvelles informations qui engendre un coût de transactions (surveillance et contrôle). Conclusion : La théorie des coûts de transaction conduit à une conception de la firme qui ne donne pas de statut spécifique ni de position centrale au contrat de travail et au rapport salarial. Ainsi, cette théorie reste fondamentalement statique car elle ne peut pas expliquer les relations dynamiques technologiques et changements institutionnels. Selon Williamson, la théorie de coût de transaction est en évolution et qu’elle est susceptible d’enrichissements conceptuels. uploads/Finance/ cout-de-transaction.pdf

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  • Publié le Fev 21, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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