L’Europe en mouvement Commission européenne Direction générale de la presse et
L’Europe en mouvement Commission européenne Direction générale de la presse et de la communication Manuscrit terminé en septembre 2003 CAP SUR LA CROISSANCE L’économie de l’Union européenne Union européenne -- 1 Le progrès économique et social ainsi que l’amélioration constante des conditions de vie et de travail sont les principaux objectifs de l’Union européenne. L’expérience des cinq dernières décennies montre clairement que l’intégration économique (la suppression des barrières à la libre circulation des marchandises, des services, de l’argent et des personnes) favorise la création d’emplois et la croissance durable en Europe. Des progrès considérables ont déjà été accomplis: l’union douanière, puis le marché unique et, plus récemment, l’Union économique et monétaire (UEM). Toutefois, l’UEM et l’euro n’étaient que des étapes, pas un aboutissement. Il reste encore beaucoup à faire. L’UE doit supprimer les dernières barrières qui confinent encore la recherche, l’attribution des marchés publics et l’offre de services financiers à l’intérieur des frontières nationales. Il faut stimuler l’esprit d’entreprise, l’innovation et l’Europe en ligne afin de renforcer encore l’économie dans le but de créer des emplois de qualité et de préserver les systèmes de protection sociale. -- 2 Table des matières Du cloisonnement à l’intégration 5 Une première étape 8 D’autres obstacles à surmonter 9 Le marché unique 11 Les avantages d’une concurrence renforcée 12 Union économique et monétaire 13 UEM: le coup d’envoi 15 L’UEM, ce n’est pas seulement l’euro 16 L’incidence de l’euro 19 Ce n’est pas fini 21 Préparer l’avenir 23 Pour plus d’informations 25 -- 3 Du cloisonnement à l’intégration ____________________________________________________ Le progrès économique et social et l’amélioration constante des conditions de vie et de travail figurent parmi les principaux objectifs de l’Union européenne (UE). Ils étaient inscrits dans le traité de Rome de 1957 qui a instauré la Communauté économique européenne (CEE), devenue aujourd’hui l’Union européenne. Quoi qu’il en soit, l’UE a accompli un véritable exploit en devenant, en cinquante ans à peine, la deuxième économie au monde, dans laquelle douze pays utilisent une monnaie unique. Au départ, l’UE était constituée d’économies nationales distinctes. Pour que les marchandises puissent franchir les frontières, il fallait remplir des démarches administratives et payer des droits de douane. Aujourd’hui, en revanche, l’UE est pour l’essentiel une économie unique. Les marchandises traversent librement les frontières nationales. De plus, les personnes, les capitaux et les prestataires de services (comme les compagnies aériennes, les banques et les compagnies téléphoniques) peuvent circuler et exercer leurs activités sur l’ensemble du territoire de l’UE avec un degré de liberté qu’il aurait été difficile d’imaginer cinquante ans plus tôt, grâce à un processus d’«intégration économique» qui a permis de supprimer progressivement les barrières entre les économies nationales. Toutefois, l’UE ne peut pas se reposer sur ses lauriers. Malgré l’amélioration significative des conditions de vie de ses citoyens, elle n’est pas encore aussi compétitive qu’elle pourrait l’être à l’échelon international. Si l’UE ne réalise pas pleinement son potentiel économique, il lui sera plus difficile de protéger les moins nantis et d’éviter l’exclusion sociale. Une intégration encore plus poussée de l’économie européenne — et il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine — y contribuera, car l’expérience des cinquante dernières années nous a montré que l’intégration économique est source de croissance et créatrice d’emplois. -- 4 L’UE hier et aujourd’hui La CEE de 1958 était bien différente de l’UE d’aujourd’hui. À l’époque, 23 % de la population des six États membres — Belgique, Allemagne, France, Italie, Luxembourg et Pays-Bas — vivaient de l’agriculture. En 2001, la proportion était tombée à 4 % pour les quinze États de l’Union. En 1958, 40 % de la population travaillait dans l’industrie. Le taux n’était plus que de 29 % en 2001. Les services sont aujourd’hui de loin la principale source d’emplois: 67 % de la population de l’UE travaillait dans le secteur des services en 2001 contre 37 % en 1958. Cette tendance s’est maintenue malgré les élargissements successifs et l’arrivée dans l’UE de pays plus ruraux ou plus industrialisés: le Danemark, l’Irlande et le Royaume-Uni en 1973, la Grèce en 1981, l’Espagne et le Portugal en 1986, et l’Autriche, la Finlande et la Suède en 1995. En 1958, les pays qui constituent aujourd’hui l’UE ne comptaient que quelque 3 000 km d’autoroutes. Ils disposent aujourd’hui d’un réseau autoroutier de 52 000 km. Dans les six États membres fondateurs, 6,6 % de la population seulement possédait un véhicule. Aujourd’hui, près d’une personne sur deux possède une voiture dans l’UE. Quant au nombre de voyages en avion effectués chaque année par des citoyens de l’UE, ils se sont multipliés par trente. -- 5 Résultats et objectifs Depuis sa création, l’UE a été marquée par trois temps forts: l’instauration d’une union douanière; la mise en place du marché unique; l’Union économique et monétaire. L’union douanière a ouvert la voie au libre-échange des marchandises. Le marché unique a éliminé les barrières administratives qui entravaient encore les échanges de marchandises et préparé le terrain pour le libre-échange de services. L’Union économique et monétaire a supprimé la plupart des derniers obstacles aux investissements transfrontaliers. Elle a permis d’adopter une monnaie unique, l’euro, et une approche concertée de la politique économique. Il reste encore beaucoup à faire. Les scientifiques de différents pays qui souhaitent collaborer dans leurs recherches rencontrent encore trop de difficultés. Les gouvernements, notamment les administrations locales, ne mettent pas tout en œuvre pour acheter les marchandises et les services au prix le plus compétitif sur l’ensemble du territoire de l’UE. L’offre de services financiers au-delà des frontières pourrait encore s’étendre. De plus, l’UE doit s’efforcer d’encourager la création d’entreprises et l’innovation. Enfin, il faut davantage exploiter l’internet pour générer de la croissance. L’objectif fixé est de faire de l’UE l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique au monde d’ici à 2010. C’est un objectif ambitieux, mais pas inaccessible. Plus l’UE grandit, plus elle présente d’avantages Plus l’Union européenne grandit, plus les avantages de l’intégration se feront sentir. L’élargissement de l’UE à vingt-cinq pays entraîne des coûts dans un premier temps, car l’UE aide les nouveaux arrivants à achever leur transition et à devenir des économies de marché compétitives. Toutefois, l’élargissement présente des avantages économiques tangibles pour l’UE. L’économie des «vieux» États membres en bénéficie car, comme les élargissements précédents l’ont montré, la concurrence et la mobilité accrue des citoyens stimulent la croissance. Pour la fin de la décennie, l’élargissement pourrait représenter au total un gain de croissance de 1 % pour les économies des «vieux» États membres. De leur côté, les nouveaux pays membres peuvent espérer un supplément de croissance allant jusqu’à 1 % par an à partir de leur adhésion, essentiellement grâce à l’accroissement des investissements et à la réforme de leurs économies. Le niveau de vie et la qualité de vie s’amélioreront. L’élargissement pourrait en outre entraîner la création de plus de 300 000 emplois dans ces pays d’ici à 2010. -- 6 Une première étape ______________________ L’union douanière était la première étape du processus de mise en place d’une économie unique dans l’UE. Le libre-échange règne à l’intérieur des frontières de l’union douanière, établie en 1968. De la Laponie à la Sicile, des îles portugaises de l’Atlantique aux frontières les plus orientales de l’UE, les entreprises ne paient pas de droits de douane. La création de l’union douanière a également mis sur le même pied tous ceux qui importent du reste du monde. Si des droits sont appliqués à l’importation, ils sont identiques quel que soit le port, l’aéroport, la route ou la gare ferroviaire d’arrivée. Les marchandises peuvent être importées en vrac dans l’UE et ensuite conditionnées séparément avant d’être distribuées à des clients installés dans différents États membres. Il n’est plus nécessaire d’utiliser le port du Pirée pour les marchandises destinées à la Grèce et celui de Marseille pour les produits destinés au marché français, chaque port pouvant être utilisé pour les deux destinations. Cela permet de rationaliser les activités, d’appliquer des prix plus compétitifs et d’élargir le choix pour les consommateurs. Les avantages de l’union douanière se sont rapidement fait sentir. En 1970, les échanges entre les États membres s’étaient multipliés par six par rapport au niveau atteint douze ans plus tôt. Leurs échanges avec le reste du monde avaient triplé. La taille de leurs économies avait plus que doublé, et leur croissance était plus rapide que celle des États-Unis. -- 7 D’autres obstacles à surmonter ___________________________________________________ L’union douanière n’avait supprimé que les barrières les plus visibles aux échanges et à la concurrence, et donc au progrès économique et social. De nombreux autres obstacles administratifs entravaient encore les échanges. Les contrôles douaniers n’avaient pas disparu. Les services des douanes continuaient d’arrêter les camions et les trains de marchandises afin de vérifier leurs documents et souvent le contenu de leurs conteneurs. En 1988, ces opérations coûtaient inutilement 9 milliards d’euros par an à l’industrie et aux gouvernements. Les différences entre les spécifications techniques, notamment en matière d’environnement, constituaient un autre obstacle. Les normes n’étaient pas nécessairement plus ou moins strictes d’un uploads/Finance/ croissance-ue.pdf
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- Publié le Aoû 02, 2022
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