e-commerce, du potentiel à revendre LES ÉCO SUPPLÉMENTS - LUNDI 25 FÉVRIER 2013

e-commerce, du potentiel à revendre LES ÉCO SUPPLÉMENTS - LUNDI 25 FÉVRIER 2013 CE SUPPLÉMENT NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT SUPPLÉMENTS LES ÉCO SUPPLÉMENTS - LUNDI 25 FÉVRIER 2013 e-commerce II D eals, facturation, voyage, shopping, transport, assu- rances voire même épicerie fine ou conciergerie, désor- mais tout peut s’acheter sur le Net en quelques clics. Avec plus de 9 millions de porteurs de cartes bancaires et près de 3,8 millions d’abonnés à Internet, le sec- teur du e-commerce est devenu un véri- table marché... en ligne. Un marché dans lequel la demande grossit à vue d’œil et où l’offre se diversifie. À fin 2012, le mon- tant global des transactions en ligne avait déjà dépassé les 743 MDH. En somme, cela représente une progression de 45% en un an. Euphorie Au total, ce sont plus de 1,25 million de transactions en ligne qui ont été effec- tuées durant cette période et ce, unique- ment en comptant les sites e-marchands affiliés à Maroc Telecommerce. En toile de fond, on compte pas moins de 400 sites de vente en ligne dans pratique- ment tous les secteurs d’activité. Néan- moins, est-ce suffisant pour trancher que l’épanouissement de cette activité est ac- compli? Loin de là, le e-commerce a en- core de beaux jours devant lui. D’une part, les opérateurs découvrent les joies du Net et constatent l’engouement des Marocains pour le «shopping virtuel». D’autre part, les Marocains justement sont en pleine mutation vers de nou- velles habitudes de consommation et des exigences de qualité plus évoluées. Cela suppose donc pour les e-entrepreneurs une écoute permanente du marché, une réactivité sans faille mais surtout une bonne dose d’innovation. Cela étant, l’élan du e-commerce vient à peine d’être amorcé... De nouveaux opérateurs se bousculent au portillon du secteur, la pa- lette de services s’enrichit d’offres nou- velles et une assise réglementaire et juri- dique est en train d’être balisée auprès du gouvernement et des opérateurs. Mais, concrètement, jusqu’où peut aller l’essor de ce marché ? Qui sont ces e-clients et quelles sont leurs habitudes d’achat ? Quelles sont les nouvelles tendances du e-commerce ? Pour les opérateurs, préci- sément, la question se pose aussi de sa- voir comment se présentent les opportu- nités du secteur et quelles sont les moyens qu’ils déploient pour mesurer les enjeux et dépasser les freins. Autant de questions auxquelles cette édition spé- ciale de Les ÉCO tente de répondre, à tra- vers une analyse sectorielle, un décryp- tage des habitudes d'achat des internautes, des points de vue de profes- sionnels et d'experts du secteur. Zoom sur un marché en pleine (r)évolution ! ● Le shopping fait sa «e-révolution» ● Le e-commerce s’est positionné aujourd’hui comme secteur à part entière. Bénéficiant de l’essor du Net et de l’engouement des Marocains, cette activité connait une évolution percutante... et ce n’est pas fini ! Sommaire • 2012, une année faste 3 • Interview : Badr Boubker, Directeur de l’économie numérique au ministère des NTIC 4 • Portrait-robot de l’e-acheteur 5 • Les stars du commerce virtuel 6-7 • Interview : El Amine Serhani Al Idrissi, Président-fondateur de la FNEM 8 • Les banques prennent les cartes en main • La messe du e-opérateurs 10 • Interview : Thomas Bincaz, directeur général de Kenza Mall 12 • Marketplace, un business model 100% gagnant 14 • Interview : Reda Layt, Directeur général de Groupon Maroc 16 • L’heure du 3.0 a déjà sonné 17 • Devenir e-commerçant, mode d’emploi 18 14 6-7 18 En toile de fond, on compte pas moins de 400 sites de vente en ligne dans pratiquement tous les secteurs. 12 LES ÉCO SUPPLÉMENTS - LUNDI 25 FÉVRIER 2013 e-commerce V oyages, transport, hôtellerie, loisirs, shopping, livres, pro- duits d’artisanat, restauration, esthétique et soins divers… Avec plus de 900 sites e-marchands au Maroc, recensés par la Fédération natio- nale du e-commerce au Maroc (FNEM), les consommateurs peuvent désormais tout acheter en ligne, ou presque. Souvent moins cher que la vente «classique», net- tement plus rapide que de faire le tour des magasins, et surtout disponible 24h/24 et 7j/7, le «lèche-vitrine virtuel» devient de plus en plus prisé par des Marocains de plus en plus connectés. Face à ces e-ache- teurs, l’offre commerciale a évolué de ma- nière exponentielle et se structure notam- ment grâce à l’arrivée d’e-enseignes internationales, telles que La Redoute, Groupon, Microchoix ou encore Mau- boussin, pour ne citer qu’eux. Il faut dire que pour ces opérateurs, le marché maro- cain est un eldorado virtuel où il faut rapi- dement prendre place. Ça clique, ça clique ! Crise ou pas, la consommation sur le Net ne cesse d’augmenter. Preuve en est qu’aujourd’hui, le e-commerce au Maroc pèse plus de 752 millions de DH, soit près de sept fois plus qu’il y a trois ans. En effet, en 2009, le chiffre d’affaires du sec- teur s’élevait à peine à 107,5 MDH. L’an- née dernière, et durant le seul mois de dé- cembre 2012, les 353 sites marchands certifiés par le Centre monétique inter- bancaire (CMI) et Maroc Telecommerce, par d’autres plateformes de paiement. En effet, en dehors du paiement par carte, le règlement à la livraison, le virement ban- caire ou via des établissements de trans- fert d’argent restent également des solu- tions auxquelles les e-consommateurs et e-commerçants font appel. On imagine donc aisément que ces chiffres sont bien en-deçà de ce que représente réellement le marché de la vente via Internet. Des achats à la carte S’il est vrai que l’achat en ligne est en pleine progression, le bilan chiffré de l’année 2012 révèle aussi une nouvelle tendance, à savoir l’augmentation des transactions faites via des cartes ban- caires internationales. En effet, bien que la part de celles-ci ne dépasse pas encore 3% du total des transactions en ligne, le CMI fait état d’une augmentation de 103,6% en 2012 pour s’approcher des 32.000 opérations réalisées en un an. En termes de volume, la progression s’élève à plus de 91% par rapport à 2011. Le vo- lume des achats réalisés via des cartes «internationales» est ainsi passé de 21 MDH en 2011 à près de 41 MDH à fin dé- cembre 2012 et représente aujourd’hui plus de 5,4% du chiffre d’affaires global, contre 4,2% un an plus tôt. De leur côté, les cartes bancaires dites «locales» ont dé- passé la barre du million d’opérations d’achat en ligne. C'est énorme, surtout lorsqu’on sait qu’un an plus tôt, elles étaient estimées à moins de 654.000 opérations, soit une progression de 80%. ont réalisé 119.000 opérations de paie- ment par cartes bancaires, marocaines et étrangères, soit plus de 56% qu’en décem- bre 2011. Le montant global sur le dernier mois de l’année s’est élevé à 65 millions de DH, ce qui représente, en volume, une augmentation de plus de 40% par rapport à la même période en 2011. L’année n’en n’a pas été moins faste, puisque à fin 2012, selon les derniers chiffres du CMI, le secteur a observé une progression à deux chiffres, estimée à 48,3% en volume et à plus de 80% en nombre de transac- tions par rapport à 2011. Au total, il est question de plus de 1,25 million d’opéra- tions bancaires en ligne traitées via la pla- teforme de Maroc Telecommerce. Le mar- ché du Net n’a pas fini de tisser sa Toile, car sur l’éventail de sites e-marchands marocains, nombre d’entre eux passent En volume, les cartes «nationales» pèsent aujourd’hui plus de 711 MDH. En 2011, le volume des transactions réalisées par cartes bancaires locales était estimé à près de 486 MDH. Il s’agit là d’une progression de 46,6%, qui confirme d’une part la forte connectivité des acheteurs et résulte éga- lement de l’évolution du taux d’équipe- ment en cartes des Marocains. À ce ni- veau, il est à noter qu’au terme du premier semestre 2012, le nombre de cartes ban- caires Paiement & Retrait a augmenté de 9,2% par rapport à 2011. Au total, et tou- jours selon le CMI, on comptait en sep- tembre dernier pas moins de 8,8 millions cartes bancaires, dont 7,6 millions sous les labels Visa, Mastercard et la marque nationale CMI. Avec, selon l'ANRT, plus de «49% de Marocains connectés à Internet», soit plus de 16 millions d'internautes (es- timés par MTC) nul doute que le nombre de e-acheteurs prêts à dégainer leurs cartes de crédit se compte aujourd’hui par plusieurs centaines de milliers. C’est donc autant de clients «virtuels» bien réels, que les commerçants en ligne doivent démar- cher. L'année 2013 s'annonce donc pro- metteuse et les opérateurs comptent bien en faire l'année du commerce en ligne. À ce titre, Maroc Telecommerce estime que «le marché du commerce électronique re- cèle en 2013 des gisement potentiels de croissance avec l'arrivée des poids lourds du commerce traditionnel sur Internet». Commerçants ou acheteurs... à vos cla- viers et souris car la e-révolution a déjà commencé! ● 2012, une année faste ● L’année passée, le nombre de transactions en ligne a augmenté de plus de 80% par rapport à l'année dernière, soit un uploads/Finance/ dossier-les-ecos-e-commerce-dupotentiel-a-revendre.pdf

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  • Publié le Dec 10, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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