Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 poin

Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) En quoi le marché du pétrole est-il un marché concurrentiel ? Aide :  Le marché du pétrole respecte, au moins en apparence, les conditions de la concurrence pure et parfaite  Sur ce marché, se confrontent l’offre et la demande de pétrole  Ce qui assure un équilibre grâce aux variations de prix Document 1 : Le pétrole est un produit relativement homogène, le marché est globalement unifié (les prix des différents bruts exhibent les mêmes tendances à moyen terme, et les marges de raffinage tendent à fluctuer autour d'une moyenne), il y a atomicité des consommateurs à l’échelle mondiale, et les coûts d’entrée sur le marché ne sont pas si importants qu’on le dit (du moins pour le pétrole conventionnel et à terre, cf. la prolifération des forages aux Etats-Unis il y a plus d’un siècle) : on devrait donc pouvoir s’approcher de la concurrence pure et parfaite. ( …) Depuis le milieu des années 1980, la détermination du prix du pétrole repose principalement sur des mécanismes de marché. Si l'OPEP conserve un pouvoir d'influence significatif, les cours résultent essentiellement de l'interaction d'acteurs offreurs et demandeurs suffisamment nombreux pour que prévale in fine un mode concurrentiel de fixation du prix. Le marché fonctionne depuis les années 1980 comme un marché authentiquement mondial et techniquement unifié.3000 traders interconnectés peuvent arbitrer rapidement entre les différents prix proposés. Cela est possible parce que les coûts de transport sont faibles (1,4 dollars par baril entre le Golfe persique et les marchés occidentaux), ce qui n'est pas le cas pour le gaz. (…) C'est un marché très "liquide", très vaste : le plus grand marché de biens du monde, environ 10 % des flux du commence international dans son ensemble. Source : Le marché du pétrole doit-il être régulé ? http://www.melchior.fr/Le-marche-du-petrole-doit-il-e.5269.0.html Document 2 : Taux de variation (en %) échelle de droite Taux de variation (en %) échelle de droite Document 3 : Document 4 : Source : Natixis, Combien de temps le prix du pétrole va-t-il rester bas ? , 18 décembre 2014 Le prix du baril de pétrole est aujourd’hui de 60 dollars, le prix le plus bas depuis 2009. Par rapport au prix de 2008, il a été divisé par plus de 2 (doc 2 ). Cette baisse de prix s’explique par une croissance de l’offre de pétrole supérieure à la demande. La loi de l’offre et de la demande s’applique alors. Cette autorégulation du marché s’explique ainsi par le fait que le marché du pétrole se rapproche de celui de cpp. Les 5 conditions du marché de concurrence pure et parfaite sont presque réunies .La confrontation de l’offre et de la demande de pétrole sur le marché assure alors un retour à l’équilibre grâce à la flexibilité du prix. Le marché du pétrole respecte, au moins en apparence, les conditions de la concurrence pure et parfaite Même si le marché du pétrole n’est pas en cpp, il en respecte cependant quelques conditions.  Le marché du pétrole réunit les 3 conditions de la concurrence pure La concurrence sera dite pure lorsque 3 conditions sont simultanément réunies.  l’atomicité, c’est à dire qu’aucun agent économique (offreur ou demandeur) ne dispose d’un poids suffisant sur le marché qui lui permette d’influencer son mode de fixation des prix. C’est aujourd’hui le cas puisqu’il y a « des offreurs et des demandeurs suffisamment nombreux » sur le marché du pétrole (doc 1). Certes, « l'OPEP conserve un pouvoir d'influence significatif », mais de plus en plus faible (doc 1) .L’OPEP qui, pendant longtemps a mis en place une stratégie de cartel, a vu son poids dans le marché du pétrole baisser : de 50% en 2002 à moins de 40% en 2015 (doc 4). Le principal producteur de pétrole est l’Arabie Saoudite dont la part dans l’offre de pétrole a diminué : elle est passée de 14% en 2002 à 10% en 2015 (doc 4).Leur poids est donc de moins en moins suffisant pour déterminer le prix du marché. Quant aux consommateurs, ils sont des milliards au niveau mondial. La Chine qui est aujourd’hui le consommateur de pétrole dont la consommation augmente le plus rapidement (sa consommation de pétrole a augmenté de 25% en 2004) ne représente que 11% de la consommation mondiale en 2015 (10/90) (doc 2).  l’homogénéité du produit, c’est à dire que les produits sont substituables, ils ne se concurrencent que par les prix, car ils présentent les mêmes caractéristiques et qualités : « Le pétrole est un produit relativement homogène, les prix des différents bruts exhibent les mêmes tendances à moyen terme » Même si les caractéristiques du pétrole peuvent varier d’un gisement à un autre, il a toutefois les mêmes qualités et utilisations  la libre-entrée sur le marché, c’est à dire qu’il n’existe pas de barrières à l’entrée qui freinent la concurrence et empêche l’arrivée d’un produit sur le marché. « Les coûts d’entrée sur le marché ne sont pas si importants qu’on le dit (du moins pour le pétrole conventionnel et à terre, cf. la prolifération des forages aux Etats-Unis il y a plus d’un siècle) Le marché du pétrole est donc « un marché authentiquement mondial et unifié » (doc 1)  Et les 2 de la concurrence parfaite La concurrence sera dite parfaite quand deux conditions supplémentaires seront réunies simultanément :  la transparence du marché, c’est à dire que l’information est gratuite et accessible à tous sans limite. Ainsi « 3000 traders interconnectés peuvent arbitrer rapidement entre les différents prix proposés », car ils disposent de toutes les informations nécessaires. Les techniques sont de plus en plus en identiques puisque les bénéfices des producteurs de pétrole se rapprochent : « les marges de raffinage tendent à fluctuer autour d’une moyenne » (doc 1)  la mobilité parfaite des facteurs de production, c’est à dire qu’il n’existe pas de réglementations qui entravent la liberté de déplacement du travail et du capital. Le pétrole est ainsi très mobile car « les coûts de transports sont faibles, 1,4 dollars par baril entre le Golfe persique et les marchés occidentaux» (doc 1) Comme le marché du pétrole se rapproche du modèle de cpp, « depuis le milieu des années 1980, la détermination du prix du pétrole repose principalement sur des mécanismes de marché » (doc 1). La fixation du prix depuis le début des années 80 relève ainsi d’une logique de l’offre et de la demande. Le prix du pétrole est flexible et réagit à la confrontation entre l’offre et la demande de pétrole. Sur ce marché, se confrontent l’offre et la demande de pétrole  Pour comprendre le comportement des offreurs et des demandeurs sur le marché du pétrole, il faut reprendre les 2 hypothèses de l’analyse libérale :  On étudie d’abord un individu. Puis on agrège les comportements individuels car on considère que tous les individus sont identiques  Cet individu est un homo oeconomicus qui présente deux caractéristiques essentielles : o l’individu est égoïste : Il recherche sa satisfaction personnelle et il est le seul à connaître ce qui est bon pour lui. o Il est rationnel : Il détermine des buts à atteindre et il va mettre en oeuvre des moyens pour atteindre les objectifs. L’individu va donc être capable d’opérer une maximisation sous contraintes : il va utiliser au mieux les ressources dont il dispose compte tenu des contraintes qu’il subit, afin d’assurer un bien-être maximum. Ce modèle s’applique à la fois aux acheteurs et aux producteurs  L’objectif du consommateur est de tirer la satisfaction maximale de l’ensemble de ses consommations. Pour cela, il va opérer une maximisation sous contraintes, c’est-à-dire qu’il va, en fonction du revenu dont il dispose, sélectionner les biens qui lui assurent un bien-être maximal. Comme il n’ y a pas qu’un seul type de biens sur le marché, le consommateur va déterminer le bien consommé uniquement en fonction de son prix. Le consommateur va opérer un arbitrage (son revenu étant limité) entre les différents biens en tenant compte de leur prix et du bien-être généré par la consommation supplémentaire d’un bien. Il mettra alors en oeuvre le raisonnement suivant : je consomme une unité supplémentaire de bien tant que le coût supplémentaire de ce bien, c’est-à-dire son prix, est inférieur ou égal au bien-être supplémentaire généré par ce bien, c’est-à-dire son utilité marginale. Dès lors, la demande du consommateur est une fonction décroissante du prix, puisque les premières unités de bien consommé apportent une satisfaction supérieure aux dernières (phénomène de saturation) ; le consommateur n’accroîtra sa demande de bien qu’à condition que son prix diminue. On agrège les fonctions de demandes individuelles afin de déterminer la fonction de demande collective. Ainsi entre 2004 et 2005, le prix du pétrole est multiplié par 2 (le prix du baril passe de 40 $ à 80 dollars), la demande diminue de 5 millions de barils par jour (de 85 à 80) ; l’élasticité de la demande uploads/Finance/ ec3-en-quoi-le-marche-du-petrole-est-il-un-marche-concurrentiel.pdf

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  • Publié le Mai 11, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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