J CAC 40 4109PTS–0,17% BRUXELLES POUSSE À LA CRÉATION D’UN MARCHÉ UNIQUE DES TÉ
J CAC 40 4109PTS–0,17% BRUXELLES POUSSE À LA CRÉATION D’UN MARCHÉ UNIQUE DES TÉLÉCOMS LIRE PAGE3 Mexique: hausses d’impôts pourréduire lesinégalités LIRE PAGE5 LESTRÈS ENCOMBRANTES PROPRIÉTÉS DELAFAMILLE ASSADÀ PARIS LIRE PAGE 2 11/09-9H30 Vivendi - Bolloré Q u’il a mis du temps à venir, ce communiqué! Plus de trois jours se sont écoulés entre le moment où le site BFM Busi- ness a révélé que Vincent Bol- loréconvoitaitlepostedeprési- dent du directoire du groupe Vivendi, information ensuite confortée et amplifiée par l’en- tourage de l’homme d’affaires breton, et le démenti publié mardi10septembre.Lecommu- niqué du groupe Bolloré affir- me que son PDG «n’est pas, lui- même, à la recherche d’un poste ou d’une rémunération dans le groupeVivendi». Dont acte. Del’avantaged’êtrechezsoi… Vincent Bolloré, qui contrôle la majorité du capital du groupe qui porte son nom, ne risquait pas de connaître le sort de Car- los Tavares, le numéro deux de Renault remercié fin août pour avoir dit publiquement qu’il convoitaitun autre poste. Il n’empêche, cette stratégie personnelle en forme de duel faceà Jean-RenéFourtou,lepré- sident du conseil de surveillan- ce de Vivendi (SFR, Canal+, Uni- versal Music,etc.), n’a pas dû être du meilleur effet auprès des collaborateurs du groupe Bolloré (transport, logistique pétrolière,communication,bat- teries,etc.). L’étalage public des désaccords croissants entre l’homme fort du groupe de médiasetdetélécomsetsonpre- mier actionnaire (Bolloré détient un peu plus de 5% de Vivendi) n’a certainement pas été davantage apprécié par les salariés de Vivendi. Rivalités de pouvoir Pour une équipe (Claude Bébéar et Jean-René Fourtou) qui avait invoqué la protection de«l’imagedelaplacedeParis» parmi les motifs du bannisse- ment de Jean-Marie Messier en 2002, c’est gagné. Le fait que MM.Fourtou et Bolloré fassent appeldepuistoujoursauxservi- ces du même cabinet de com- munication, DGM Conseil, n’a pasdûfaciliter…lacommunica- tion. Les rivalités de pouvoir et d’argent sont monnaie couran- te. Mais, aujourd’hui, Vivendi en est l’otage. Cela fait quatorze mois maintenant que le poste depatron(présidentdudirectoi- re) est occupé par un intérimai- re. Jean-François Dubos, l’ina- movible secrétaire général depuisl’époquede GuyDejoua- ny et de la Générale des eaux, avait été nommé en catastro- phe après le départ surprise de Jean-BernardLévy en juin2012. Le provisoire s’éternise. D’ailleurs, on ne sait plus très bien ce qui oppose Jean-René Fourtou et Vincent Bolloré, en dehors des problèmes de per- sonnes. Résultat, comme avec l’équipe de France de football, tout le monde a aujourd’hui un avis sur ce que devrait être la stratégie de Vivendi. C’est bien le signequ’elle ne convaincper- sonne. Cette vacance du pouvoir et de la stratégie offre ainsi une liberté d’action et d’influence inéditeàunactionnairenedéte- nant que 5%. Il aurait tort de se priver. Mais que les membres du conseil de surveillance lais- sent faire et s’en remettent à sonprésidents’apparenteàune démission. p jacquin@lemonde.fr Lire page4 RenaultetFord s’essaient àlavoiture hautdegamme LIRE PAGE 4 L’université de La Rochelle s’adapte au niveau de ses étudiants Al’issued’uneévaluationdetroisheures, lesétudiantsenpremièreannéedelicence sevoientoffrirunrattrapagedeplusieurs semaines,avantd’êtreaffectésenfilièred’excellence, enparcoursrenforcéoudesuivrelapremière annéeendeuxans. LIRE PAGES 8 ET 9 j TAUX FRANÇAIS À 10 ANS 2,62% J PÉTROLE 111,75$ LE BARIL PERTES & PROFITS | par Jean-Baptiste Jacquin Passérieuxs’abstenir Applepréfèreconserversesmarges plutôtquedegagnerdespartsdemarché j EURO-DOLLAR 1,3263 UNIVERSITÉS-GRANDES ÉCOLES j DOW JONES 15191PTS +0,85% A pple était attendu au tournant. Poursonpremierlancementdepro- duit depuis presque un an, le géant américain se devait de convaincre. Etdemontreraumarchéqu’ilesttoujoursle plus avant-gardiste, le plus innovant mais surtout qu’il est capable de percer dans les paysémergents(ChineetIndesurtout),nou- veau réservoir de croissance. Orl’essain’estpascomplètementtransfor- mé. Certes, le groupe à la pomme a présenté deux versions de son nouvel iPhone. Dont l’un conçu pour séduire les émergents. Mais, s’ilestludiqueetcoloré,l’iPhone5Creste,aux yeux de nombreux spécialistes, trop cher pour percer rapidement alors que la concur- rence, Samsung en premier lieu, dispose d’unegammetrèsvastedeterminaux. Surtout, le groupe de Cupertino (Califor- nie) n’a pas annoncé – contrairement à ce que voulait la rumeur – d’accord avec ChinaMobilequiluiauraitouvertlesportes de700millionsdeclientspotentiels.Certes, ses nouveaux terminaux sont compatibles avec la norme de l’opérateur– c’est une pre- mière –, mais ils ne seront pas subvention- nés. Apple a toutefois décidé de lancer ses smartphones en Chine continentale au mêmemomentqu’auxEtats-Unis,auJapon ou en France. Et non plus, comme c’était le cas jusqu’ici, plusieurs trimestres plus tard. En attendant mieux, Apple a annoncé avoir enfin signé un accord avec NTT Doco- mo,lepremieropérateurjaponaisavecplus de 60millions de clients.p LIRE PAGE3 CRUS-BOURGEOIS.COM Credit photo : FURAX - Montage : F.Veaux LES CRUS QUE L’ON PEUT CROIRE Médoc • Haut-Médoc • Listrac-Médoc • Moulis Margaux • Saint-Julien • Pauillac • Saint-Estèphe L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION. tLafirmeàlapommeaprésentéun smartphoneenplastique, ludiqueetcoloré,pour paysémergents à…599euros VIVENDI: BOLLORÉ MET FOURTOU SOUS TUTELLE t Unconseil de surveillance devait setenir mercredi et entériner ledépart de sonprésident, Jean-René Fourtou, enjuin2014 t L’hommed’affaires bretoncompte lui succéder.D’ici là, M.Bolloré entend s’investir plusfortement danslastratégie dugroupe LIRE PAGE4 Part du marché mondial des smartphones, en % T1 2012 T1 2013 27,6 22,5 18,2 30,8 Samsung Apple Jean-René Fourtou et Vincent Bolloré, en 2006. STEVENS FREDERIC/SIPA Jeudi 12 septembre 2013 Cahier du « Monde » N˚ 21352 daté Jeudi 12 septembre 2013 - Ne peut être vendu séparément DesélusréclamentlegeldesavoirsAssadàParis L’oncledudirigeantsyrienseraitàlatêted’unpatrimoineimmobilierdequelque160millionsd’eurosenFrance SELON UN CONSEIL D’ASSAD, RIFAAT N’A PAS L’INTENTION DE LIQUIDER SON PATRIMOINE AUX YEUX DE BON NOMBRE D’ÉLUS, LE PATRIMOINE DE L’ANCIEN CHEF DES BRIGADES DE DÉFENSE DE DAMAS POSE LA QUES- TION DE SON ORIGINE plein cadre L ’émoi est grand à la Mairie de Paris.Selondesinformationsoffi- cieusesparvenuesà certainsélus, Rifaat Al-Assad, l’oncle du diri- geant syrien Bachar Al-Assad, en exil entre la Grande-Bretagne,la France et l’Espagne depuis le milieu des années 1980,auraitl’intentiondesedéfaired’une grande part de son vaste patrimoine immobilier parisien au cours des pro- chains mois. On savait, grâce à l’enquête de Libéra- tion parue en juin, qu’un luxueux hôtel particulierlui appartenant,par l’intermé- diaire d’une société offshore basée à Mar- bella en Espagne – situé au 38, avenue Foch, dans le 16 earrondissement, et occu- pé par l’une de ses quatre femmes– est en vente depuis 2009, pour, selon nos sour- ces, un montant de 90millions d’euros. Une vente qui a bien failli se faire en juin, avant de capoter en raison du prix jugé trop faible offert par des acheteurs russes (autourde 70millions). On apprend aujourd’hui que, selon ces élus, une quarantaine d’appartements de standingfigurantégalementaupatrimoi- nedumêmeRifaatAl-Assad,etsituésdans deux immeubles distincts de Paris – l’un dansle16 earrondissement(avenueduPré- sident-Kennedy), l’autre dans le 15 earron- dissement (quai André-Citroën) –, pour- raient être cédés à leur tour, dans la plus grande discrétion. Et ce, alors que, rensei- gnements pris, aucun mandat de vente n’a pourtant été délivré à ce jour et que l’entouragedeRifaatAl-Assad,jointparLe Monde, mardi 10septembre, réfute tout projet en ce sens. Ces blocs d’apparte- mentssontestimésàplusdequarantemil- lions d’euros. Certes, dans le cadre réglementaire actuel,RifaatAl-Assad,contraintàl’exilen 1984 après avoir tenté de prendre le pou- voir à son frère aîné Hafez Al-Assad (le père de Bachar Al-Assad, qui dirigea la Syriede1970à2000),etdepuislors,oppo- santdéclaréaupouvoirsyrien,peutdispo- ser librement de son patrimoine. Ayant pris ses distances avec le régime, et pro- priétaire d’une chaîne d’informations à Londres (ANN) ostensiblement anti- Bachar Al-Assad, l’oncle de l’homme fort de Damas (76ans) ne fait l’objet d’aucune sanctioninternationale. Ilnefigurepasdanslalistedes179mem- bres ou soutiens du régime syrien, établie par l’ONUet l’Union européenne,dont les avoirs sont considérés comme des «biens mal acquis» (financés sur des fonds volés aux peuples, dans le cadre de détourne- ments, de vols ou de transferts illicites d’argent public, etc.) et doivent donc être gelés (avant d’être éventuellement saisis sur décision de justice et restitués aux pays spoliés). Mais aux yeux de bon nombre d’élus, qui rejoignent en cela l’analyse des ONG anticorruption, le patrimoine de l’ancien chefdesBrigadesdedéfensedeDamas,qui fut longtemps l’une des pièces maîtresses durégime,poselaquestiondesonorigine. Sans compter qu’aux yeux de l’opinion internationale,Rifaat Al-Assadest l’undes principaux acteurs du massacre d’Hama de février1982, lorsqu’une rébellion des Frèresmusulmansfutécraséedanslesang dans la ville d’Hama (de 10000à 40000 morts, selon les estimations, dont un grand nombre de civils). Rifaat Al-Assad a par ailleurs gardé son titre de vice-prési- dent de la Syrie jusqu’en 1998. Autant de raisons, pour ces élus, de rester sur le qui- vive, en suivant, voire en anticipant les transactionsfinancièresdel’oncledudicta- teur syrien sur le solfrançais. Et d’interro- gerla France surses responsabilités. Ainsi,dansle numérodaté du6septem- bred’unenewsletterqu’iladresserégulière- ment à son réseau d’amis et de contacts, le socialisteChristianSautter,adjointaumai- re de Paris chargé de l’emploi, et ancien ministredu budget,déplorele grandsilen- ce autour des affaires immobilières pari- siennesde Rifaat Al-Assad.«Lefront finan- cier me semble très important, écrit-il. Il est urgent de saisir les biens propres du clan Assad à l’étranger. (…) La France s’honore- rait à relancer ce gel des avoirs Assad. Je ne sais pas si le droit international le permet, mais je vendrais bien tous ces biens en ver- santleproduitauxrebellessyrienspoursou- tenirleurluttecourageuse.» De leur côté, deux élus de droite du 16 e arrondissement de Paris, Laurence Dreyfuss (UMP) et David Alphand (dissi- dentUMP),tentent,depuisdeuxans,defai- re réagir l’Etat au sujet des très encom- brantsinvestissementsde la famille Assad à Paris. Ils avaient ainsi écrit, début 2012, à Nicolas Sarkozy, alors à l’Elysée, pour lui demander de geler les avoirs de toute la famille Assad sans exception, et notam- mentunterrainde788m 2àl’angledesrues Henri-Heine et Jasmin, acquis par Rifaat Al-Assadilyaprèsdetrenteans,maislaissé en friche depuis. Un terrain sur lequel le maire du 16 e arrondissement souhaiterait construire des logements sociaux et des équipementspublicsetaobtenulevote,au ConseildeParisdejuillet,d’un«vœu»pré- figurant le lancement d’une procédure d’utilité publique en vue d’une uploads/Finance/ eco-12-septembre-2013.pdf
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- Publié le Aoû 09, 2022
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