13 REPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTERE DE L’EDUCATION SESSION DE CONTROLE EXAMEN DU
13 REPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTERE DE L’EDUCATION SESSION DE CONTROLE EXAMEN DU BACCALAUREAT SESSION DE JUIN 2010 SECTION : ECONOMIE ET GESTION ÉPREUVE : ECONOMIE DUREE : 3 HEURES COEFFICIENT : 3 PARTIE I : (10 points) Ø Question n° 1 : (3 points) • Enoncé : A qui peuvent bénéficier les gains de productivité ? • Corrigé : Les gains de productivité constitués par les revenus générés par l’augmentation de la productivité peuvent être répartis en faveur d’un ou de plusieurs bénéficiaires : - Ils peuvent être distribués aux salariés sous forme d'une hausse de salaires. - Ils peuvent bénéficier aux actionnaires (propriétaires du capital) sous forme de dividendes. - Ils peuvent aussi profiter à l'entreprise elle-même qui sera en mesure d'augmenter ses capacités de financement grâce aux profits non distribués. - Les consommateurs peuvent également tirer profit de la hausse de la productivité sous la forme d'une baisse des prix qui accroît leur pouvoir d’achat et stimule donc la demande intérieure. Par ailleurs, la baisse des prix, rendant les produits plus compétitifs sur le plan international, peut stimuler la demande extérieure (exportations). - Enfin, l’'Etat va bénéficier de la répartition des gains de productivité. En effet, la hausse des revenus lui permettra d’accroître ses recettes fiscales. Ø Question n° 2 : (4 points) • Enoncé : Produit intérieur brut par habitant (PIB/h) et indicateur du développement humain (IDH) en 2007 Pays PIB/h en PPA IDH Rang selon l’IDH Italie 30 353 0,951 18ème Guinée équatoriale 30 627 0,719 118ème 14 Rapport Mondial sur le Développement Humain 2009 Editions Green Ink En vous référant au document, montrez que la seule prise en considération du produit intérieur brut par habitant est insuffisante pour apprécier le développement humain. • Commentaire : On vous présente dans ce tableau, deux pays, leurs PIB/h en PPA, leurs IDH et leurs rangs selon l'IDH. On vous demande de montrer comment le recours uniquement au PIB/habitant ne permet d'apprécier le développement humain qui tient compte aussi du niveau d'instruction, de la longévité et de la santé. Faites recours aux données du tableau pour justifier. • Corrigé : D’après les données du tableau, l’Italie et la Guinée équatoriale ont un niveau de vie moyen très proche en 2007 soit respectivement 30 353 et 30 627 en PPA ; pourtant une grande différence apparaît au regard de leur niveau de développement humain mesuré par l’IDH. Alors que la Guinée équatoriale, située au 118ème rang avec un IDH de 0,719 est classée parmi les pays à développement humain moyen, l’Italie avec un IDH de 0,951 est classée 18ème parmi les pays à développement humain très élevé. Ainsi, la seule prise en considération du PIB/h en PPA est insuffisante pour apprécier le développement humain puisqu’il ne rend compte que du niveau de vie moyen de la population d’un pays. Par conséquent, il ne peut, à lui seul, permettre d’apprécier le développement humain qui doit tenir compte non seulement du niveau de vie mais aussi du niveau d’instruction et de la longévité et santé. Ces trois critères sont à la base du calcul de l’IDH qui est l’indicateur du développement humain retenu par le PNUD. Ø Question n° 3 : (3 points) • Enoncé : Comment la concentration des entreprises favorise-t-elle la réduction du coût moyen de production ? • Corrigé : La concentration des entreprises favorise la réduction du coût moyen de production : - La concentration horizontale qui se traduit par le regroupement des entreprises ayant la même activité leur permet de bénéficier des avantages de la production à grande échelle. Les coûts fixes sont répartis sur une production plus importante. Il en résulte une baisse du coût moyen. Cela constitue le phénomène dit d'économies d'échelle. 15 - Par ailleurs, la concentration horizontale permet aussi aux entreprises de s’approvisionner en matières premières et en équipements à des prix inférieurs à ceux imposés aux petites entreprises. En effet, leur volume d’achat, en devenant plus important, renforce leur position dans les négociations auprès de leurs fournisseurs et favorise la réduction de leur coût moyen. - Par la concentration verticale, les entreprises qui se regroupent en remontant la filière vont désormais s’adjoindre des activités de production situées en amont de leur activité d’origine. De ce fait, l’élimination des intermédiaires leur permet de réduire le coût moyen de production. - La concentration des entreprises aussi bien à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale, facilite l'intégration du progrès technique et permet par conséquent d'augmenter l'efficacité productive des entreprises et de réduire ainsi le coût moyen de production. PARTIE II : (10 points) • Enoncé : Sur la base de vos connaissances et des documents 1 et 2, dites comment la multinationalisation profite aussi bien au pays d’origine qu’aux pays d’accueil. Document 1 : L’investissement direct peut permettre au pays d’origine de la firme de garder ouverts des marchés étrangers qui, autrement, auraient été perdus. Les exportations sont accrues. De plus, les entreprises travaillant à l’étranger ont souvent recours au personnel, à l’outillage et à la technologie de leur pays d’origine. Du point de vue de la croissance économique des pays d’accueil, la firme multinationale peut être vue sous l’angle d’un ensemble de facteurs : formation de capital lorsqu’il y a insuffisance d’épargnes mobilisables pour les niveaux d’investissement souhaités dans un pays ; apport de techniques, d’innovations et de savoir-faire ; effets d’entraînement sur les fournisseurs des pays d’accueil (les filiales de l’entreprise multinationale les entraînent par la demande qu’elles leur adressent, par l’innovation qu’elles y propagent, par les exigences dont elles font preuve quant à la réduction des coûts, des délais de livraison, etc.) ; effets d’entraînement sur les concurrents (elles peuvent stimuler la recherche et le développement ou l’adoption de techniques les meilleures de façon à accroître la productivité, à réduire les coûts et les prix). On mentionne aussi parfois les effets sur la création d’emplois dans les pays d’accueil. L’entreprise multinationale offre des avantages du point de vue de l’expansion du commerce extérieur des pays d’accueil et précisément de l’incidence de l’investissement direct étranger sur leur balance commerciale : substitution de la production locale à l’importation, recettes d’exportations. Bernard Bonin, L’entreprise multinationale et l’Etat, Editions Etudes Vivantes. Document 2 : 16 La grande révolution du dernier quart du vingtième siècle est celle des investissements directs à l’étranger. Les fusions et acquisitions, les joint-ventures et les créations d’entreprises alimentent leur explosion. L’accélération de la mondialisation a eu pour effet de changer radicalement l’attitude des pays en développement face aux firmes multinationales : elles faciliteraient leur insertion dans l’économie mondiale, assurant plus du tiers des exportations mexicaines ou 90% de celles de Singapour. Souvent, elles contribuent à la réalisation d’objectifs de politique nationale. Les liaisons prioritaires avec la maison-mère demeurent pour la finance, la technologie, en même temps que pour l’approvisionnement et la vente à l’extérieur. Il existe des firmes multinationales exportatrices qui ont leur base productive sur leur marché domestique. Les japonais s’orientent, sur leur sol, vers une économie à haute intensité technologique et déplacent les industries les moins performantes vers les zones attractives d’Asie. Leurs réseaux de production mondiale, présents sur les trois continents, sont toujours efficaces : Sony assure 70% de sa production dans des usines situées hors du Japon. Le premier exportateur de voitures fabriquées aux Etats-Unis est Honda, le deuxième Toyota ! Alain Nonjon, La mondialisation, Editions SEDES • Corrigé : Introduction : - Accroche : Les firmes multinationales sont des entreprises qui exercent des activités en dehors de leur territoire national par la création ou l’acquisition d’une ou plusieurs filiales à l’étranger. Leur existence n’est pas récente. Toutefois, ce n'est que vers la fin des années 1970 que ces sociétés sont montées en puissance et en nombre. Elles sont devenues les acteurs les plus importants dans les échanges économiques entre les nations. - Problématique : La multinationalisation, en tant que processus par lequel s’effectue la transformation d’une entreprise nationale en une firme multinationale profite à son pays d’origine ainsi qu’aux pays hôtes qui accueillent les filiales. - Plan : Il s’agit de montrer, dans un premier lieu les bienfaits générés par la multinationalisation pour le pays d’origine; puis, dans un second lieu, les bienfaits pour les pays d’accueil. Développement : D’abord, la multinationalisation peut être source de plusieurs avantages pour le pays d’origine. Elle génère la possibilité de rapatrier les revenus. En effet, les filiales implantées à l’étranger rapatrient généralement leurs profits, les rémunérations des différents services 17 rendus par la société-mère telles que les honoraires, les redevances correspondant à des apports de technologie, etc. Par ailleurs, ces filiales s’approvisionnent, le plus souvent, auprès des fournisseurs installés dans le pays d’origine. Dans ce cadre, le document 2 précise que les relations relatives à l’approvisionnement notamment, restent prioritaires avec la maison-mère autrement dit avec le pays d’origine. De plus, la plupart des firmes multinationales concentrent les activités de recherche fondamentale et de recherche appliquée dans le pays d’origine afin d’éviter les risques d’imitation. Cette concentration favorise le développement de pôles technologiques. En outre, comme le montre le document 1, les multinationales uploads/Finance/ economie-c-15.pdf
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- Publié le Apv 03, 2022
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