L’ÉCONOMIE DU CINÉMA EN 50 FICHES sous la direction de Francis Vanoye Laurent C

L’ÉCONOMIE DU CINÉMA EN 50 FICHES sous la direction de Francis Vanoye Laurent Creton 6e édition Laurent Creton est professeur à l’université Sorbonne Nouvelle – Paris 3. Spécialiste de l’économie du cinéma, de l’audiovisuel et des nouveaux médias, il a publié de nombreux articles et une quinzaine d’ouvrages consacrés à ces domaines, parmi lesquels Économie du cinéma : perspectives stratégiques (Armand Colin, 6e éd., 2020), Histoire économique du cinéma français : production et financement (1940-1959) (CNRS Éditions, 2004) et Cinéma et marché (Armand Colin, 1997). Graphisme de couverture : Misteratomic Composition : Nord Compo © Armand Colin, 2005, 2008, 2012, 2016, 2020 © Nathan, 2003, pour la 1re édition Armand Colin est une marque de Dunod Éditeur, 11 rue Paul-Bert, 92240 Malakoff ISBN : 978‑2‑200‑62828‑4 www.armand-­ colin.com SOMMAIRE Avant- propos .................................................................................................... 5 1. Penser l’économie du cinéma ................................................. 9 L’art et l’approche économique ............................................................................. 11 Marché et régulation ................................................................................................. 13 Économie de l’art et de la culture ......................................................................... 16 La loi de Baumol ......................................................................................................... 18 Art et industrie ........................................................................................................... 20 Fordisme et industries culturelles .......................................................................... 22 Les pratiques culturelles ........................................................................................... 25 2. Les marchés du cinéma ................................................................ 28 Consommations culturelles ..................................................................................... 31 Les dépenses en cinéma et audiovisuel ................................................................. 33 Le cinéma en salles face à l’audiovisuel ................................................................. 36 Circulation et valorisation des fi lms ...................................................................... 39 Le marché de la vidéo ............................................................................................... 41 Le cinéma français sur son marché ........................................................................ 44 Faire face au cinéma américain ............................................................................... 47 L’exportation du cinéma français ........................................................................... 50 3. Le public et les salles ....................................................................... 54 L’exploitation cinématographique .......................................................................... 57 Les multiplexes ........................................................................................................... 60 Les prix et la recette guichet .................................................................................. 62 La concentration des entrées ................................................................................. 65 Publics et spectateurs ............................................................................................... 68 Le public de cinéma ................................................................................................... 70 4. Distribution et promotion.......................................................... 72 Les distributeurs. ......................................................................................................... 75 La programmation des salles. ................................................................................... 78 Les sorties de films. .................................................................................................... 81 Critique et promotion. .............................................................................................. 83 Le marketing en question. ......................................................................................... 85 Promotion et publicité. .............................................................................................. 87 5. Production et financement........................................................ 90 Les coûts de production........................................................................................... 93 La fonction de producteur. ....................................................................................... 95 Le financement du cinéma français. ........................................................................ 97 Le financement par les chaînes en clair................................................................. 99 Les concours de Canal+. ........................................................................................... 102 Cinéma et télévision. .................................................................................................. 105 6. Filière et stratégies. ........................................................................... 108 Innovation et stratégies............................................................................................. 111 La concentration......................................................................................................... 114 L’économie industrielle............................................................................................. 116 Une structure oligopolistique.................................................................................. 118 L’entreprise culturelle et sa gestion....................................................................... 121 7. Politiques et régulation................................................................. 123 Le Centre national du cinéma. ................................................................................. 126 La politique culturelle en question. ......................................................................... 128 De l’intervention publique. ....................................................................................... 131 Les enjeux de l’exception culturelle. ...................................................................... 134 L’avenir du système de régulation. .......................................................................... 136 Conclusion. ........................................................................................................... 138 Glossaire................................................................................................................ 140 Bibliographie. ..................................................................................................... 157 AVANT- PROPOS Le cinéma est un lieu commun. Au cours du e siècle, il est devenu l’un de ces espaces que l’on parcourt à sa guise, comme en terrain de connais- sance : l’espace public par excellence. Chacun peut aborder ce monde à la fois mythique et ordinaire, singulier et universel. Chacun se le représente à sa manière, l’imagine, se sent fondé à porter jugement et à prendre parti : sur les films et aussi sur le microcosme bigarré qui leur permet d’exister. Cela contribue sans doute au charme d’un univers dont l’étude est intermi- nable et ne peut en aucune façon se réduire à une approche qui prétendrait révéler une signification ultime. Dans l’espace académique, le cinéma est généralement abordé en tant qu’art, et l’on adhère volontiers à cet engagement passionné ayant pour vocation d’exalter une poétique, de faire toujours renaître une pensée- cinéma et de promouvoir une théorie exigeante autour des œuvres. Il peut aussi être considéré comme spectacle, divertissement, activité marquée par des logiques industrielles, financières et commerciales qui le traversent et participent de sa constitution hybride. Le cinéma est une muse impure dont l’ambiguïté est riche de tensions qui contribuent sans doute gran- dement à son alchimie créative et participent d’une plasticité conduisant à renouveler sans cesse la question de sa définition. Avec la multiplica- tion des écrans, le développement des plateformes telles que Netflix, le succès grandissant des séries et les évolutions des pratiques culturelles, sont relancées les interrogations sur son identité et son devenir. Définition de l’objet d’étude Cet ouvrage présente et explicite les concepts fondamentaux nécessaires pour comprendre le cinéma dans son économie. Il propose des cadres d’analyse, donne des repères, fournit des grilles de lecture et suggère un L’économie du cinéma en 50 fiches 6  certain nombre de pistes d’approfondissement. Il réunit dans un même volume l’ensemble des bases indispensables pour aborder le cinéma dans ses dimensions socio-­ économiques, ce qui est d’autant plus utile que ces questions tendraient à être occultées, ou abordées selon des modalités qui font la part belle à l’intuition, à l’anecdotique ou au préjugé. Il s’agit d’expliquer, mais aussi de développer l’analyse à partir des principales problématiques sectorielles et ainsi d’aborder plusieurs débats contemporains relatifs à un champ qui suscite aisé- ment les passions. Plus fondamentalement, la visée est de contribuer à penser l’économie du cinéma dans sa spécificité. Dans son acception courante, le cinéma se définit d’abord par des films. Ceux que l’on peut voir en salles, c’est-­ à-­ dire pour l’essen- tiel des longs métrages de fiction qui composent la quasi-­ totalité du marché. C’est ce périmètre qui est habituellement retenu lorsque l’on parle d’économie du cinéma, conduisant à placer hors champ les courts métrages, le cinéma expérimental, les films de famille ou le cinéma amateur. Ils ont leur économie propre, mais sont de facto exclus du cadre tant leur poids mesuré selon les critères marchands est modeste. On les trouve dans les festivals, les musées ou les campus universitaires, mais il est bien rare qu’ils soient à l’affiche d’une salle de cinéma. C’est à l’aune de la fréquentation, de l’audience et des chiffres d’affaires qui en résultent que l’économie délimite habituelle- ment son objet d’étude. Il convient donc d’être conscient du caractère arbitraire et réducteur de ce bornage, qui n’exclut pas de s’intéresser aussi aux autres dimensions des activités cinématographiques. En ayant l’ambition de traiter d’économie du cinéma dans un nombre limité de pages, cet ouvrage est confronté au défi d’une réalité diversifiée dans ses ancrages géographiques et culturels. Dès ses premiers temps, le cinématographe est international et son économie l’est aussi, mais l’étude de nombreux pays excédant largement le nombre de pages de ce volume, l’option a été retenue d’approfondir l’analyse de sa situation en France. Ce choix se justifie d’autant plus aisément que le cinéma français est devenu une référence dans le monde, principalement en raison d’un système de régulation patiemment mis au point et de positions qu’il a su préserver face à la prééminence du système hollywoodien. La situa- Avant-­ propos 7  tion française est analysée dans son contexte international, notamment dans ses rapports avec les États-Unis et les autres pays d’Europe, sans oublier des pays tels que la Chine dont le marché a connu un dévelop- pement fulgurant, cette approche fondée sur l’étude d’une configura- tion singulière, mais riche d’enseignements, permettant de développer une connaissance et des analyses qui portent bien au-delà. Enfin, l’économie du cinéma ne peut être pensée indépendam- ment de la télévision, de l’audiovisuel, des plateformes numériques et des industries de la communication. L’étude de leurs relations ambi- guës et tumultueuses figurera en conséquence en bonne place dans les développements qui vont suivre. Structure de l’ouvrage Organisé en sept chapitres, l’ouvrage se présente sous la forme d’une série de 50 fiches, chacune d’entre elles abordant un thème essentiel de l’économie du cinéma, avec des tableaux, des graphiques1 et de nombreuses définitions regroupées dans le glossaire. Pour étudier le cinéma dans ses dimensions économiques, cet ouvrage commence dans un premier chapitre par analyser sa mixité artistique et industrielle, en exposant les conditions de mobilisation des cadres conceptuels proposés par les sciences sociales. Cette base étant posée, le deuxième chapitre explore les marchés du cinéma et de l’audiovisuel, et s’intéresse en particulier aux complémentarités et aux concurrences entre ces deux pôles, également à la confrontation du cinéma français avec le système hollywoodien. Dans le chapitre suivant, l’étude porte sur le public, les salles et les évolutions de l’exploitation cinématographique. On peut ainsi éclairer quelques-­ unes de ses problématiques principales : la reprise de la fréquentation depuis le point bas de 1992 et les incertitudes quant à sa permanence, la montée en puissance des multiplexes et le devenir des salles d’art et essai, ou l’impact des nouveaux canaux de diffusion sur ses grands équilibres. On se consacrera ensuite à la sortie des films, à la distribution et à la promotion de plus en plus 1 Sauf indication spécifique, les graphiques et les tableaux présentés dans cet ouvrage ont été établis à partir des chiffres publiés par le CNC. D’autres données et de nombreuses études sont accessibles sur son site : http://www.cnc.fr. L’économie du cinéma en 50 fiches 8  intensive dont ils font l’objet, en mettant l’accent sur l’intérêt et les limites du marketing dans le champ cinématographique. Dans le cinquième chapitre, il s’agira d’analyser l’évolution de la production cinématographique française uploads/Finance/ economie-du-cenima.pdf

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  • Publié le Dec 06, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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