sommaire Section 1 Affi­ cher le coût réel d’un cré­ dit à court terme Section

sommaire Section 1 Affi­ cher le coût réel d’un cré­ dit à court terme Section 2 Finan­ ce­ ment « par défaut » : le décou­ vert ou la faci­ lité de caisse Section 3 Cré­ dits « objec­ tifs » basés sur la mobi­ li­ sa­ tion de créances commer­ ciales Section 4 Cré­ dits « sub­ jec­ tifs » sans mobi­ li­ sa­ tion de créances commer­ ciales Section 5 Cré­ dits à l’expor­ ta­ tion Section 6 En marche vers le cré­ dit glo­ ­ bal d’exploi­ ta­ tion Décisions de finan­ ce­ ment à court terme 4 Chapitre uiz.scholarvox.com:Faculté des Sciences Juridique Partie 2 ■ Gestion de tré­ so­ re­ rie au quo­ ti­ dien 242 D ésormais fami­ lia­ ri­ sés à la tenue de la tré­ so­ re­ rie en date de valeur, nous pou­ ­ vons main­ te­ nant étu­ dier les moyens à la dis­ po­ si­ tion du tré­ so­ rier pour finan­ ­ cer au mieux les défi­ ­ cits de tré­ so­ ­ re­ rie de l’entre­ prise sur une courte période de 24 heures à quelques jours voire à plu­ sieurs semaines. En rai­ ­ son de la grande diver­ ­ sité des cré­ dits à court terme ou cré­ dits de tré­ so­ re­ rie exis­ tant actuel­ le­ ment en France, nous ne retien­ drons ici que les plus cou­ rants et ceux qui peuvent ser­ vir de réfé­ rence en matière de pra­ ­ tique et de tech­ ­ niques ban­ ­ caires appli­ quées à ces pro­ duits. Contrai­ ­ re­ ­ ment aux cré­ ­ dits à moyen et long terme, ces cré­ ­ dits à court terme sont des­ ti­ nés à cou­ vrir les déca­ lages exis­ tant essen­ tiel­ le­ ­ ment entre les dépenses et les recettes d’exploi­ ta­ tion et hors exploi­ ta­ tion. Ils servent donc à finan­ cer des varia­ tions conjonc­ tu­ relles du besoin en fonds de rou­ le­ ment. Contrai­ re­ ment aux cré­ dits de MT et LT pour les­ quels le rem­ bour­ se­ ment du capi­ tal et le paie­ ment des inté­ rêts sont éche­ ­ lon­ ­ nés dans le temps, ils se rem­ ­ boursent en une seule fois par le simple jeu des ren­ trées de fonds sou­ vent consé­ cu­ tives aux recettes encais­ sées. Outre l’incontour­ nable décou­ vert, les concours ban­ caires à court terme consen­ tis par les banques comme moyens de finan­ ce­ ment à court terme des défi­ cits de tré­ so­ ­ re­ rie des entre­ prises peuvent se clas­ ser en deux grandes caté­ go­ ries : 1. Les cré­ dits de tré­ so­ re­ rie dits objec­ tifs qui s’appuient sur l’exis­ ­ tence d’une contre­ ­ par­ tie réelle sous la forme d’une créance commer­ ciale qui assure la garan­ tie du cré­ ­ dit octroyé (escompte, cré­ dit de mobi­ li­ sa­ tion des créances commer­ ciales, Dailly, affac­ tu­ rage…) ; 2. Les cré­ dits de tré­ so­ re­ rie « clas­ ­ siques » dits sub­ jec­ tifs dans la mesure où leur objet est d’assu­ rer l’équi­ libre de la tré­ so­ re­ rie cou­ rante de l’entre­ prise lorsque celui-­ ci ne peut pas être obtenu par la mobi­ ­ li­ sa­ tion de créances commer­ ciales. En rai­ son d’une part, de leur absence de garan­ tie hypo­ thé­ caire contrai­ re­ ment aux cré­ dits de long terme, et d’autre part, de leur carac­ ­ tère très court terme, ces cré­ ­ dits sont par­ ti­ cu­ liè­ re­ ment ris­ qués pour les banques. Ils sont donc octroyés après une étude appro­ fon­ die du besoin à satis­ faire et de la struc­ ture finan­ cière de l’entre­ prise. Dans ce contexte, on peut dis­ tin­ guer une autre clas­ si­ fi­ ca­ tion : 1. Les cré­ dits de tré­ so­ re­ rie à objet géné­ ral : le décou­ vert, le cré­ dit spot, l’escompte de billet finan­ cier, le cré­ dit glo­ bal d’exploi­ ta­ tion, l’avance en devises… ; 2. Les cré­ dits de tré­ so­ re­ rie à objet spé­ ci­ fique : le cré­ ­ dit de cam­ pagne, l’avance sur mar­ chan­ dises, le war­ rant… des­ ti­ nés à cou­ vrir une opé­ ra­ tion par­ ti­ cu­ lière. L’obser­ va­ tion des pra­ tiques montre la pré­ do­ mi­ nance du décou­ vert et dans une moindre échelle de l’escompte sur les autres types de cré­ dit. Nous ver­ rons un peu plus loin pour­ quoi un décou­ vert bien négo­ cié reste le meilleur moyen de fian­ cer des défi­ cits de tré­ so­ re­ rie à court terme. La crise finan­ cière de 2007-2009 et le cré­ dit uiz.scholarvox.com:Faculté des Sciences Juridique Décisions de finan­ ­ ce­ ment à court terme ■ Chapitre 4 243 © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. crunch1 qu’elle a généré ont contri­ ­ bué à doper la crois­ ­ sance de l’affac­ tu­ rage. Le tableau 4.1 pré­ sente l’évo­ lu­ tion de la part de mar­ ché de chaque moyen de finan­ ce­ ­ ment à court terme des socié­ tés, des entre­ pre­ neurs indi­ vi­ duels, des socié­ tés d’assu­ ­ rance et des admi­ nis­ tra­ tions publiques. Le découvert, sous ses différentes formes (avances en comptes débiteurs et utilisations de crédits permanents), malgré son coût, occupe encore une place privilégiée dans ce classement, avec une croissance très significative au recours à l’affacturage. Maî­ tri­ ser une bonne ges­ tion de tré­ so­ re­ rie ne se limite pas à obte­ nir des lignes de cré­ dit de décou­ ­ vert ou d’escompte impor­ tantes au meilleur coût. Il existe, dans l’éven­ tail des cré­ dits de tré­ so­ re­ rie, un grand nombre de cré­ dits plus ou moins spé­ cia­ li­ sés sou­ vent méconnus. Cette grande diver­ sité de moyens de finan­ ce­ ment rend les dif­ fé­ rents cré­ dits beau­ ­ coup plus substituables les uns aux autres. Bien entendu, selon les moda­ ­ li­ ­ tés du cré­ ­ dit octroyé et les condi­ ­ tions négo­ ­ ciées par l’entre­ prise auprès de ses éta­ blis­ se­ ments de cré­ dit, le choix retenu lors de la déci­ ­ sion de cou­ ver­ ture d’un besoin de tré­ so­ re­ rie aura des inci­ dences plus ou moins impor­ tantes sur le mon­ tant des frais finan­ ciers fac­ tu­ rés par la banque « four­ nis­ ­ seur » du cré­ dit. Si le taux réel­ le­ ment appli­ qué était le taux réel fac­ turé au client, le clas­ se­ ment des dif­ fé­ rents cré­ dits mobi­ li­ sables serait simple et leur hié­ rar­ chi­ sa­ tion serait facile et immé­ diate. Mais le taux réel ou effec­ tif est, en pra­ tique, sou­ vent dif­ fé­ rent du taux nomi­ nal affi­ ché par la banque lors de l’attri­ bu­ tion du cré­ dit. Ainsi, le taux réel est-­ il sou­ vent supé­ ­ rieur au taux « affi­ ché ». En finance, ce taux réel ou effec­ tif est par­ fois appelé taux actua­ riel. 1. Le cré­ dit crunch cor­ res­ pond à un res­ serre­ ment de l’octroi du cré­ dit offert aux entre­ prises et aux par­ ti­ cu­ liers, ou encore une forte hausse des coûts liés à l’endet­ ­ te­ ment (hausse des taux d’emprunt, ren­ for­ ce­ ment des garan­ ­ ties pour l’obten­ tion d’un prêt, recours plus sys­ té­ ma­ tique à un col­ la­ té­ ral, etc.). uiz.scholarvox.com:Faculté des Sciences Juridique Partie 2 ■ Gestion de tré­ so­ re­ rie au quo­ ti­ dien 244 Tableau 4.1 – Évolution de la part de marché de chaque moyen de financement à court terme des agents non financiers Trésorerie des agents nons financiers ; sociétés, des entrepreneurs individuels, des entreprises d’assurance et des administrations publiques En millions d’€ 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Avances en comptes débiteurs 43,6 43,9 42,9 48,3 53,4 52,1 44,3 46,1 47,1 47 45,2 45,5 38,3 45,5 38,9 38,5 37,0 36,2 38,9 Utilisations de crédits permanents (1) 19,9 8,9 10,1 10,4 11,5 18 26,5 14,5 24,3 30,3 36 38,3 36,3 19 21,9 22,2 23,9 26,4 24,2 Mobilisation de créances 0,5 0,8 1,3 2 2,1 2 1,5 2,1 2,1 2,4 4,5 4,4 6,2 14,6 16,4 14,9 17,9 16,1 17,5 Loi Dailly 4,9 5,4 5,1 6,2 9 7,4 6,5 6,7 8,4 8,9 8,1 6,9 5,6 N.D N.D N.D N.D N.D N.D Escompte et opérations assimilées 12,2 11,7 12,4 12,9 10,1 7,8 7 6,7 6,2 8,9 8,3 7,1 4 N.D N.D N.D N.D N.D N.D Encours de créances affacturées 7,9 9,68 11,63 12,48 13,41 14,37 14,8 15,9 17,5 19,4 uploads/Finance/ expose-gestion-tresorerie.pdf

  • 22
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Nov 27, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 1.2176MB