Université Sidi Mohamed Ben Abdallah FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET ECONOMI
Université Sidi Mohamed Ben Abdallah FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET ECONOMIQUES-FES BACK OFFICE BANCAIRE Introduction I- les risques non financiers 1- les risques opérationnelles 2- les risques stratégiques II- les risques financiers 1- le risque de contrepartie 2- le risque d’illiquidité 3- les risques de marché C l i Le risque fait partie intégrante du métier de banquier. En acceptant les dépôts des clients, sans les conserver dans son coffre pour lui rendre à sa demande ou à une date déterminée, le banquier prend un risque. Le risque est donc lié à une pratique de l’activité dans un monde incertain. A partir de ce constat, et puisqu’il n’est pas envisageable de laisser ces dépôts dans un coffre, toute l’activité de la banque va comporter un risque.. Il ne s’agit pas de l’éviter mais de l’assumer et d’en tirer un bénéfice. La prise de risque peut s’analyser comme un service offert par la banque à ses clients et qui doit être facturé à sa juste valeur. Leur conséquence principale est de provoquer une perte significative pour l’établissement soit au travers d’un ralentissement voire d’une diminution du PNB soit au travers d’une augmentation des charges : coûts de préparation, de maintenance, sanctions financières ou provisions. On distingue deux types de risques financiers et non financiers. Ce terme désigne généralement les risques n’ayant pas leur origine dans des prises de positions de l’établissement -octroi de financements, collecte de ressources financières, activités de marché- mais dans son fonctionnement au quotidien et dans ses processus de gestion. Ils relèvent aujourd’hui de deux familles : risques opérationnels et risques stratégiques. Font suite à des défaillances d'efficacité opérationnelle ou de prestation de service dans le cours ordinaire des opérations d'une firme, ils sont principalement dus à des processus et systèmes internes inadéquat ou à des réponses inefficaces aux défis extérieurs. Pour le comité de BALE, il s’agit du « risque de pertes directes ou indirectes d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable à des procédures, personnels, systèmes internes ou événements extérieurs » Quatre principaux événements on été identifiés : -1-Risques inhérents aux personnes et aux relations entre les personnes -2-Risques inhérents aux procédures -3-Risques inhérents aux systèmes -4-Risques inhérents aux tiers -1- risques inhérents aux personnes et aux relations entre les personnes Ils concernent les pertes causés par des collaborateurs, intentionnellement ou non, ou par les relations qu’un établissement entretient avec ses clients, ses actionnaires, les régulateurs ou des tierces parties. -2-Risques inhérents aux procédures Ils concernent les pertes issues de l’échec de transactions -3-Risques inhérents aux systémes Ils recouvrent les pertes venant d’une interruption de l’activité ou d’une indisponibilité du système en raison d’un problème d’infrastructure ou de technique. -4-Risques inhérents aux tiers Ils correspondent aux pertes dues aux actions d’éléments extérieurs notamment la fraude externe Menacent la survie de la firme et sa capacité à maintenir une activité rentable et de création de valeur pour l'actionnaire ; ils peuvent faire suite à des changements dans l'environnement du marché, à une catastrophe naturelle ou encore résulter de l'activité humaine Ils relèvent de trois préoccupations : la contrepartie, l’illiquidité, prix. Un risque de contrepartie est un risque de défaillance d’une contrepartie (client, établissement de crédit) sur laquelle l’établissement de crédit détient une créance ou tout autre engagement de même nature. Le risque pays est une forme particulière du risque de contrepartie. C’est un risque de non remboursement total ou partiel de créances ou engagement hors bilan assimilé détenu sur un client résidant dans un pays tiers est appelé risque pays lorsque le non remboursement résulte de la volonté ou de la situation économique du pays dans lequel réside le débiteur. Le risque d’illiquidité est le risque de ne pas disposer d’assez de liquidité pour faire face aux demandes de retrait de fonds. Le risque d’illiquidité ne survient que s’il y a défiance, c’est- à-dire retrait de dépôts de la clientèle et fermeture de lignes de crédit sur le marché interbancaire. Ce risque se forme dès qu’apparaît une insuffisance d’actifs rapidement réalisables par rapport aux dettes à court terme. C’est le cas si l’établissement octroie des prêts à long terme à partir des ressources collectées à court terme. Ils sont principalement liés à trois facteurs : 1- Risque intrinsèque de bilan Les banques recherchent leurs ressources non seulement à partir des dépôts de la clientèle mais aussi sur les marchés : interbancaire, obligataire, actionnaires. En conséquence, la liquidité n’est plus une situation subie, résultant de l’activité de la banque, mais le résultat d’une gestion complexe visant à optimiser le contenu du bilan. 2- Attitude des agents économiques à l’égard de l’établissement La confiance qu’inspire une banque lui permet de réaliser ses opérations de collecte de ressources et de financement dans les meilleures conditions. Pour assurer les investisseurs, deux intervenants jouent un rôle essentiel. Les agences de notation, tout d’abord jouent le rôle de certificateur de la qualité des emprunteurs, même si certains pensent que l’on accorde une place excessive à ces jugements qui ne sont évidemment pas infaillibles. Les autorités de tutelle, ensuite, surveillent les établissements et imposent des ratios de solvabilité, mais ne doivent pas intervenir de façon trop marquée, au risque de paniquer les investisseurs. 3- Liquidité générale des marchés Une insuffisance générale de liquidité peut résulter du jeu de l’offre et de la demande sur les marchés, mais également d’interventions des autorités monétaires ou de dispositions réglementaires dissuadant des investisseurs d’intervenir. Les risques de marché sont issus d’une évolution défavorable du prix d’un actif en général négocié sur un marché et qui n’a pas comme origine la détérioration de la solvabilité de l’émetteur de l’actif, sinon on est renvoyé au cas du risque de contrepartie. On distingue 3 catégories de risque de marché correspondant aux actifs habituellement détenus par une banque. Le risque de taux d’intérêt, le risque de change et le risque de position sur action. 1- Le risque de taux d’intérêt Est issu de la détention de créances et dettes dont la date de modification des taux d’intérêts qui leur sont attachées ne coïncident pas, sachant que pendant ce laps de temps les taux peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse. Il se manifeste par 2 voies : -Par un effet- prix en raison de la liaison inverse entre le taux d’intérêt et le cours d’un actif de type obligation : la hausse des taux d’intérêt entraîne la baisse des cours des obligations que la banque détient dans son portefeuille-titres. -par un effet- revenu si le coût des ressources augmente avec les taux alors que le rendement des emplois est fixe ou moins réactif à la hausse des taux. 2- Le risque de change : Résulte d’une évolution défavorable du cours d’une devise dans laquelle la banque détient des créances et dettes. 3- Le risque de position sur actions : Est lié à l’évolution défavorable du cours des actions figurant dans le portefeuille titres de la banque. Principales catégories de risques Exemples Risques stratégiques - Menaçant la capacité de l'entreprise à maintenir une activité rentable et la création de valeur pour l'actionnaire - Choc politique et risque de nationalisation - Echec de stratégie : Mauvaise acquisition, échec marketing, ruptures technologiques, préférence des clients au paysage compétitif - Chocs externes : épidémie, terrorisme Risques financiers- Liés à la solvabilité, rentabilité et trésorerie de l'entreprise. - Risque de marché : risque de taux et risque de change, cours des actions - Risque de trésorerie et d'impayé - Risque de crédit - Risque pays (transfert et change) Risques opérationnels- dysfonctionnement de production ou de prestation de service dus à l'inadéquation des processus internes ou à l'inefficacité des réponses aux défis extérieurs. - Rappel de produit - Insatisfaction de la clientèle - Panne informatique - Perturbation de la chaine de production - Problèmes sanitaires, conflits sociaux uploads/Finance/ expose-sur-la-gestion-de-risques-bancaires.pdf
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- Publié le Mar 23, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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