Les banques islamiques Introduction : Avec la création de la banque Islamique d

Les banques islamiques Introduction : Avec la création de la banque Islamique de Dubaï, dans l'Etat des Emirats Arabes Unis en 1975, l'idée de banques Islamiques, s'est concrétisée sur la scène Internationale. Ces Institutions sont apparues comme une forme originale de Banque. Elles se sont établies dans plusieurs régions du monde, aussi bien dans les pays Islamiques, que dans les grands centres financiers d'Occident. Leur apparition a été dans une conjoncture caractérisée par un mouvement de renaissance de l'Islam et de mise en évidence de ses règles économiques. Il a fallut attendre 1975 pour voir se concrétiser sur la scène internationale l’idée d’une banque islamique. Ces institutions sont apparues comme une forme nouvelle et originale de banque. Dès leur apparition, les banques islamiques ont cherché à s’établir dans plusieurs régions du monde, aussi bien dans les pays islamiques que dans les grands centres financiers d’occident et d’ailleurs. Il faut savoir que leur apparition fut favorisée par une volonté de renaissance de l’Islam. Le conflit Est-ouest touchant à sa fin, l’unité musulmane cherchera à renforcer sa position sur la scène internationale. En effet l'éthique particulière de l'Islam a longtemps entraîné une forte résistance au développement des outils financiers modernes dans de nombreuses régions du monde musulman, particulièrement dans les pays arabes. Des banques spécifiquement arabes sont seulement apparues dans la région dans les années 20. L'idée selon laquelle les banques sont des institutions étrangères servant les intérêts des "infidèles" était présente dans l'esprit de nombreux musulmans ce qui avait pour conséquence que seuls les Arabes les plus occidentalisés avaient recours aux services bancaires de ce type. I. Définition d’une banque islamique : Certain on définit la banque islamique comme étant une institution bancaire qui ne prend pas, ni donne de l’intérêt. Elle reçoit l’argent des individus sans aucun genre d’obligation ou d’engagement de donner de l’intérêt sur cet argent. Et quand cet argent est utilisé dans des activités d’investissement ou de commerce ça sera sur la base du partage du bénéfice et de la perte. Mais cette définition n’est pas suffisante pour différencier la banque islamique des autres banques traditionnelles car elle se base sur un seul élément qui est l’intérêt. Certaines banques islamiques ont adopté des systèmes équivalents { l’intérêt. Par conséquent, on doit trouver une autre définition pour la banque islamique qui détermine sa nature. D’après nous on la définit comme suit : « La banque islamique est une institution bancaire qui obéit dans toutes ses opérations, ses activités d’investissement et sa direction { la législation islamique ‘Chariaa ‘ et ses buts et aux objectifs de la société islamique intérieurement et extérieurement ». Les banques islamiques sont donc des institutions financières qui pratiquent l’activité bancaire et l’investissement selon les enseignements de l’islam et les principes de la législation islamique. II. Historique des banques islamiques : La première banque à suivre les principes islamiques soit apparue en Egypte en 1963 (la Banque d'Epargne Misr Ghams, qui deviendra plus tard la Nasser Social Bank), le concept de "banque islamique" est né suite au Sommet Islamique de Lahore de 1974 qui avait recommandé la création d'une Banque islamique de développement (BID).Actuellement trois pays ont islamisé leurs système bancaire : le Pakistan, l’Iran et le Soudan, alors que 21 pays musulmans sur un total de 46 ont des banques islamiques ainsi que la moitié des pays arabes (10 / 21).Quatre catégories de banques islamiques coexistent aujourd'hui avec les banques traditionnelles dans les pays arabes: •la Banque Islamique de Développement, créée en 1975 et { laquelle participent 44 pays musulmans; •certaines banques opérant dans des pays musulmans pauvres liées { la Banque Islamique de Développement; •les banques nationales de certains Etats du Golfe; •certains groupes bancaires internationaux comme "Dallah Al-Baraka"et "Al-Rajhi Banking and Investment Co" (basés en Arabie Saoudite),"Kuwait Finance House" et "International Investor" (Koweït ), "Dar Al-Maal Al-Islami" Trust (Suisse) et la "Faysal Islamic Bank" (Bahreïn). Le succès remporté par ces institutions va permettre de déborder l’espace musulman, pour conquérir 7 autres pays : (la Royaume uni, Allemagne, Danemark, Luxembourg L’Autriche, la suisse et L’Afrique du sud) .Le Maroc reste le seul pays maghrébin à ne Pas avoir une banque islamique, une demande à été présenté par le groupe * AL BARAKA * pour créer une banque islamique dans la zone franche de Tanger. En 1983, les banques islamiques se comptaient { 34 alors qu’en 1997 on en dénombrait 195 puis 200 en 2000. Depuis lors, l'actif total géré par ces banques atteint les 239 milliards de dollars et leur marché croît au rythme annuel de 15%. Ces banques se trouvent dans 27 pays répartis sur quatre continents : l’Asie, l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. III.les modes de financement disponibles pour les banques islamiques Théoriquement, il y a un grand nombre de modes de financement islamiques. Nous nous limiterons à décrire les principaux modes utilisés par les banques islamiques tout en précisant que la porte reste ouverte pour le développement de nouvelles formules de financement pourvu qu’elles soient conformes aux règles de la Shariah. 1. la mudaraba (partenariat passif) C’est un contrat entre deux parties : le propriétaire du capital (rabb-al-mal) et un entrepreneur (manager) appelé mudarib. Le profit est distribué entre les deux parties selon un ratio qu’il convient de déterminer au moment de la signature du contrat. La perte financière incombe au propriétaire du capital; la perte du manager étant le coût d’opportunité de sa propre force de travail qui a échoué de générer un surplus de revenu. En dehors du cas de violation du contrat ou d’une négligence, le manager n’a pas { garantir ni le capital investi, ni la réalisation d’un profit. Bien que le pourvoyeur de fonds puisse imposer, dans les termes du contrat, certaines conditions que le manager accepte d’ailleurs, mais il n’a aucun droit de s’ingérer dans le travail quotidien du mudarib. En tant que mode de financement pratiqué par les banques islamiques, les déposants, dont l’argent fourni figure au passif de la banque, sont considérés comme rabb-al-mal, la banque étant le Mudarib. Les dépôts Mudaraba peuvent former soit un pool commun, soit investis dans un projet ou un segment d’activité bien précis. S’agissant de l’actif, la banque se comporte comme rabb-al- mal vis-à-vis de l’entrepreneur manager qui joue le rôle du Mudarib.Cependant, le manager est souvent autorisé de mélanger le capital Mudaraba avec ses propres fonds. Dans ce cas, les profits peuvent être partagés selon des ratios convenus entre les deux parties, mais la perte incombe aux deux parties proportionnellement au capital fourni par chacune d’elle. 2. la musharaka (partenariat actif) La Musharaka est un contrat similaire à la Mudaraba, avec la différence que dans le cas de la Mushraka, les deux parties participent dans le capital et dans la gestion, et aussi dans les profits et les pertes réalisés. Les profits sont partagés selon des ratios déterminés et convenus par les deux parties, alors que les pertes sont supportées selon la participation en capital de tout un chacun. Les opérations de moucharaka sont de deux sortes :  Moucharaka TABITA, qui implique une participation permanente et fixe.  Moucharaka MOUTANAKISSA qui implique une participation dégressive 3. partenariat non proportionnel ou décroissant C’est un contrat entre un financier (la banque) et un bénéficiaire par lequel les deux parties conviennent d’entrer en partenariat pour l’acquisition d’un bien, tel que décrit ci-dessus, mais à la condition que le financier se désiste progressivement en vendant sa part au bénéficiaire à un prix convenu et selon un échéancier déterminé. 4. la murabaha (contrat de vente avec marge de benefice) Dans ce contrat, le client donne ordre à la banque islamique d’acheter pour son compte une certaine marchandise à un prix donné, au comptant, tout en s’engageant d’acheter cette marchandise auprès de la banque une fois que celle-ci l’aurait effectivement acquise { un prix différé comportant une marge de bénéfice au profit de la banque. Ainsi, cette transaction comporte un ordre accompagné d’une promesse d’achat et deux contrats de vente. Le premier contrat est conclu entre la banque islamique et le fournisseur de la marchandise. Le second contrat est conclu entre la banque et le client qui émet l’ordre d’achat et qui accepte le paiement différé d’un prix, majoré d’une marge, qui constitue le bénéfice de la banque dans cette opération. Ce prix différé peut être payé en une seule fois ou par versements échelonnés. Dans le premier contrat, la banque généralement désigne la personne émettrice de l’ordre d’achat (l’acheteur final) comme son agent recevant la marchandise achetée par elle. 5. Ijarah (crédit-bail ou leasing) L’objet principal du contrat de crédit-bail est l’usufruit généré dans le temps par un bien tel que les machines, les avions, les bateaux ou les trains. Cet usufruit est vendu au locataire à bail à un prix prédéterminé. Le bailleur garde la propriété du bien avec tous les droits et les responsabilités qui en découlent. En tant que formule de financement utilisée par les banques islamiques, le contrat prend le forme d’un ordre du client envers sa banque lui demandant l’achat d’un équipement donné, s’engageant par uploads/Finance/ exposer-les-banques-islamiques.pdf

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  • Publié le Nov 02, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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