Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires Enseignant : M.NDZENGUE
Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires Enseignant : M.NDZENGUE MBOMBA Gildas 1 COMPTABILITE-BANQUE-FINANCE PROPOSÉ PAR : M. Gildas NDZENGUE MBOMBA, Contact : 06-64-38-63 Email : gzanfr@gmail.com Année académique : 2018 / 2019 NOM DE L’UNIVERSITÉ : INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE MANAGEMENT (I.H.E.M) COURS DE TECHNIQUES DES OPÉRATIONS BANCAIRES MARCHÉ DES PROFESSIONNELS ET PETITES ENTREPRISES NOM DE L’ÉTUDIANT : LEYALANGOYE BINGA Arthur Ralma Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires Enseignant : M.NDZENGUE MBOMBA Gildas 2 TECHNIQUES DES OPÉRATIONS BANCAIRE CHAPITRE 1 LE MARCHE DES ENTREPRISES CHAPITRE 2 LE COMPTE COURANT CHAPITRE 3 LES SERVICES LIES AU COMPTE CHAPITRE 4 LE FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION CHAPITRE 5 LE FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS PAR CREDIT-BAIL Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires Enseignant : M.NDZENGUE MBOMBA Gildas 3 CHAPITRE 1 : LE MARCHE DES ENTREPRISES SEQUENCE 1 : LA BANQUE ET LE MARCHE DES ENTREPRISES 1) Définition de l’entreprise L’entreprise peut être définie comme toute personne physique ou morale exerçant pour son propre compte une activité professionnelle non salariée. Cela inclut aussi bien les affaires personnelles que les sociétés. L’entreprise exerce son activité dans un ou plusieurs lieux géographiquement distincts appelés établissements. Celui qui abrite les pouvoirs de décision de l’entreprise, notamment au plan administratif et financier, est déclaré au siège. Un groupe de sociétés est constitué par l’ensemble des entreprises dépendantes d’un même pôle de décisions, la société tête de groupe (société mère) contrôlant généralement plus de 50% du capital de ses filiales. Au Gabon, les entreprises sont crée au CDE, le centre de développement des entreprises situé dans la zone d’Angondjé.Ce sont les textes de l’OHADA, (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique des Droits des Affaires) 2) Relation Banque-entreprise Depuis de longue date, les banques entretiennent des rapports de coopération avec les entreprises. Traditionnellement fondés sur l’allocation de capitaux, ces rapports ont évolué avec le temps. Désormais la banque s’intéresse aux entreprises non seulement pour leur apporter des produits plus performants en matière de financement mais aussi en matière de placement, de prestation de services et de couverture de risque. L’offre de produits bancaires est donc globale, certes, octroyer des prêts ou offrir des produits de placement (excédents de trésorerie) revêtent toujours un caractère important, le catalogue doit être plus large. De plus en plus, la banque cherche à satisfaire le besoin exprimé par le client et non pratiquer la vente forcée d’un produit déjà créé. Le banquier est perçu dans ces conditions comme un partenaire de l’entreprise. Le marché des entreprises est toujours très convoité même si nombre de banques ont redécouvert ‘les vertus et les attraits de la clientèle des particuliers (collecte des ressources oblige, nouvelles sources de profitabilité). Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires Enseignant : M.NDZENGUE MBOMBA Gildas 4 SEQUENCE 2 : LA CLIENTELE DES ENTREPRISES Le marché des entreprises n’est pas tout homogène. Il recouvre en effet de fortes disparités tenant de la taille des entreprises qui le composent, aux effectifs qu’elles emploient, du secteur économiquesauxquels elles appartiennent, à leur localisation géographique ainsi qu’à la configuration de leur actionnariat. Les banques se doivent de le segmenter. 1) Taille et effectifs Selon les critères de taille et d’effectifs, on peut distinguer sur le marché des entreprises : - Les PME-PMI, voire celle qualifiées de grandes entreprises. A chaque catégorie correspondent différentes spécificités. - Les grandes entreprises requièrent des services et technicités pointus souvent faits sous mesure, à des coûts très élevés alors que les affaires de taille plus modeste utilisent généralement des services plus banalisés (traitement de masse). - Les grandes entreprises sont pour les banques un créneau exigeant (qualité de service, prix de service négocié) mais offrant les plus vastes opportunités de collaboration. - Les PME-PMI forment les gros bataillons du marché des entreprises, de par les crédits auxquels elles font appel, les dépôts qu’elles procurent, les services qu’elles utilisent. 2) Secteurs économiques - Le secteur primaire : essentiellement l’agriculture et les industries extractives, ce secteur est fortement influencé par l’évolution des cours mondiaux et les aléas climatiques ; - Le secteur secondaire : industrie manufacturières, agroalimentaire, BTP : - Le secteur tertiaire : professions libérales, commerçants entreprises publiques de services. Cependant, cette classification ne peut être satisfaisante car trois (3) industriels : un fabricant de jouets, un sous-traitant de BTP, et un constructeur métallique, n’ont pas les même attentes vis-à-vis de la banque et présentent des risques différents. Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires Enseignant : M.NDZENGUE MBOMBA Gildas 5 o 3 ) Caractéristiques de la clientèle des professionnels. Pour les stocks, le besoin de trésorerie éventuel nait du décalage entre les règlements de certaines dépenses (achats, salaires notamment en cas de transformation des achats consommés en produits finis ou semi-finis et le moment ou le produit fabriqué est vendu. Pour le crédit client, le besoin de trésorerie résulte du fait que les clients ne règlent pas tous au comptant au moment de la vente, mais au terme d’un délai de règlement consenti par l’entreprise. L’ampleur de ces besoin est fonction de la structure de la clientèle de l’entreprise (la clientèle privée paye, souvent au comptant tandis que le secteur public achète à crédit) et du type d’activité (vente sur commande ou non, maintien de stocks de démonstration). b) Les besoins d’investissement Le besoin d’investissement a pour origine une augmentation des immobilisations ou quelque fois leur renouvellement ou leur modernisation ; les fonds propres n’étant pas suffisants pour faire face à l’acquisition de ces immobilisations. Quant au mode de financement à retenir, il est nécessaire qu’il y ait correspondance entre la durée des capitaux qui servent à la financer. SEQUENCE 4 : L’APPROCHE DU MARCHE DES ENTREPRISES PAR LES BANQUES A- LE CIBLAGE DE LA CLIENTELE Dans sa relation avec l’entreprise, la banque procède au croisement de deux paramètres que sont : la rentabilité et le niveau de risques encourus. a) La rentabilité La fonction la plus traditionnelle du banquier est l’intermédiation qui consiste à collecter des dépôts et à prêter des capitaux. En matière de collecte de dépôts, il vise les entreprises qui sont structurellement créditrices. Les dépôts de la clientèle assurent à la banque, outre des marges, une sécurité appréciable puisqu’ils limitent sa dépendance vis-à vis du marché monétaire, voire l’autorise à y être prêteuse. En matière de distribution de crédits, le banquier vise les emprunteurs qui ont une structure financière assez équilibrée pour leur permettre d’avoir en cours d’année un compte fonctionnant alternativement en position débitrice et créditrice. Longtemps considère comme la partie noble de l’activité bancaire, la distribution du crédit permet d’encaisser, les marges et commissions. b) La sélection des risques La banque se montre exigeante en la matière. Elle apprécie la structure financière (niveau des fonds propres notamment, qualité des actifs,) et de l’évolution de l’activité et de la rentabilité du client. Support de cours de Techniques des Opérations Bancaires Enseignant : M.NDZENGUE MBOMBA Gildas 6 L’appréciation du risque tient aussi compte des perspectives de l’entreprise et de sa faculté à tenir ses engagements. C’est pourquoi des conditions strictes préalables à l’octroi des crédits et à leur utilisation sont parfois nécessaires (obligation de garantie, utilisation du crédit sur justificatif, apports en compte courant d’associés). Ces exigences visent à aider l’emprunteur à mieux gérer les fonds empruntés (obtenus). Enfin, les banques ne permettent, l’accès au crédit qu’après un délai minimum de fonctionnement du compte (3 à 6 mois au moins) et s’informent préalablement des engagements du client chez les confrères (consultation de la centrale des risques et demande de renseignements commerciaux). B. LES MOYENS D’APPROCHE DES ENTREPRISES a) Le contact Le contact avec une entreprise peut s’établir à tout niveau : l’équipe dirigeante, mais aussi avec les échelons intermédiaires, voire avec des personnes extérieures à la firme. (Commissaire aux comptes). Il s’agit là de créer le contact ou d’en bénéficier lorsque celui-ci est spontané. Les contacts spontanés se produisent quotidiennement ou presque : visite à l’occasion de ses opérations de caisse, entretien par téléphone pour divers motifs. Les contacts peuvent être aussi provoqués. Les visites sur site apportent beaucoup à l’action commerciale du banquier. Une visite planifiée rend le client plus réceptif aux propos du banquier. Enfin, il faut surtout se livrer à une activité de démarchage auprès de la clientèle de bon standing, qu’il s’agisse de grandes sociétés ou de PME. c) L’adaptation des services rendus Les produits bancaires se ressemblent d’une banque à une autre, ils sont banalisés, les banques fournissant des produits similaire, la seule manière de se différencier se retrouve dans le professionnalisme, la qualité du service, de l’accueil et la créativité, la capacité d’apporter un ‘plus ‘ auquel les confrères n’ont pas pensé. Cela conduit la banque à : Adapter la nature, la durée et les conditions de crédits avec toute la souplesse nécessaire compatible avec les besoins du client et le souci de la banque de maîtriser ses risques ; Exécuter avec célérité les opérations du client et traiter sans délai les réclamations éventuelles ; Apporter un soin particulier aux opérations effectuées à titre personnel uploads/Finance/ fascicule-tb-marche-des-entreprises.pdf