Analyse financière Analyse financière 5e é d i t i o n Hubert de La Bruslerie G
Analyse financière Analyse financière 5e é d i t i o n Hubert de La Bruslerie G e s t i o n - f i n a n c e m a n a g e m e n t s u p Information financière, évaluation, diagnostic © Dunod, Paris, 2014 ISBN 978-2-10-070890-1 Intro duc tion 1 1 L’information comptable 13 Section 1 Principes comptables 14 Section 2 Systèmes et documents comptables 21 Section 3 La liasse fiscale 36 2 Le bilan financier 47 Section 1 Analyse de l’actif 48 Section 2 Analyse du passif 79 Section 3 Les comptes consolidés 92 Section 4 Objectif : le bilan financier 107 3 Le compte de résultat et les autres documents 127 Section 1 Analyse financière du compte de résultat 128 Section 2 L’annexe et les autres documents 151 Table des matières Analyse financière IV 4 La dynamique des flux et l’autofinancement 169 Section 1 Les soldes intermédiaires de gestion 170 Section 2 L’autofinancement 181 Section 3 L’excédent de trésorerie 190 5 Le diagnostic de la performance et de la rentabilité 197 Section 1 La méthode des ratios et les ratios de rentabilité 198 Section 2 L’analyse financière boursière et bancaire 206 Section 3 L’analyse coût-volume-profit 217 Section 4 Rentabilité financière et levier financier 223 6 La dynamique du cycle d’exploitation 231 Section 1 Les ratios de gestion 232 Section 2 Analyse bilantielle du BFE 237 Section 3 Dynamisation de l’analyse du BFE 249 7 L’équilibre financier fonctionnel et la trésorerie 259 Section 1 La relation fondamentale de l’équilibre financier fonctionnel 260 Section 2 Les choix optimaux d’équilibre 267 Section 3 Trésorerie potentielle et endettement 276 Section 4 Les tableaux de situation de trésorerie et les limites de l’approche liquidité 287 8 Les tableaux de flux 295 Section 1 Les tableaux emplois-ressources fonctionnels 297 Section 2 L’approche « pool de fonds » 312 Section 3 Les tableaux de flux de trésorerie 320 9 Évaluation de l’entreprise 333 Section 1 L’estimation patrimoniale 335 Section 2 L’évaluation par les flux de trésorerie 343 Section 3 Les méthodes de multiples 360 Table des matières V © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. Section 4 Les méthodes mixtes et la notion de Goodwill 367 Section 5 Difficultés d’application 373 10 Politique d’information financière, création de valeur 381 Section 1 La politique d’information financière 382 Section 2 L’EVA (Economic Value Added) et la création de la valeur économique 411 Section 3 Les démarches d’analyse 417 11 La défaillance et le risque de crédit 431 Section 1 Caractéristiques des entreprises défaillantes 432 Section 2 La responsabilité du banquier prêteur 444 Section 3 La gestion du risque de crédit dans la banque 449 12 L’analyse du risque crédit par le prêteur 453 Section 1 Les sources d’informations financières externes 454 Section 2 Les fonctions score 462 Section 3 La notation 470 Section 4 La méthodologie d’analyse des risques 483 Section 5 Les procédures de partage du risque et de contrôle 488 Section 6 La gestion d’un portefeuille de risques de crédit 502 Conclusion 507 Lexique anglais-français des termes comptables et financiers 511 Bibliographie 513 Index 517 © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit. 1 U ne entreprise est d’abord un projet économique dont le déroulement dans le temps est exposé à un risque multiforme. Ce projet implique la mise en œuvre de ressources dont l’ensemble constitue le capital économique de la firme. Les conditions de mise en œuvre du capital économique viennent compliquer les choses car elles font référence à un montage juridico-économique souvent complexe entre diverses parties prenantes. La théorie financière moderne présente l’organisa tion économique comme un nœud de contrats entre ayants droit. Ces contrats ont pour objet le contrôle des ressources mises en œuvre et surtout la répartition de la richesse créée. Les parties prenantes, au premier rang desquels figurent les actionnaires et les prêteurs, ont par contrat des droits reconnus sur cette richesse. L’analyse financière de l’entreprise est donc l’analyse financière que ces parties prenantes font de la richesse de l’entreprise à la lumière de leurs objectifs et de leurs droits contractuels. La nature de leurs relations modèle la lecture que l’analyste fait de l’entreprise et conditionne l’objectif de l’analyse financière. Certains auteurs avancent même l’idée qu’il y a sept lectures financières et appréhensions différentes de l’entreprise1. Parmi ces approches, le présent ouvrage privilégie l’analyse financière de l’action naire et du prêteur. Ce dernier affronte un risque de non-remboursement de la créance qu’il possède sur l’entreprise. Cette analyse est indispensable dans les éta- blissements de crédits ou sur les marchés financiers lorsque se prend la décision de prêt. Cela ne signifie pas cependant qu’il y a autant de méthodes et d’outils d’ana- lyse financière qu’il y a d’utilisateurs potentiels dans l’entreprise ou en dehors 1. Cf. E. Ginglinger, F. Turq, ouvr. cit. Intro duc tion Analyse financière 2 d’elle. L’analyse financière a pour objet initial et unique le capital et la richesse économique actuelle et future de l’entreprise. La méthodologie d’analyse est au départ la même car le phénomène à expliquer est le même pour tous : la production et la répartition de la richesse économique de l’entreprise. Ce qui différencie le dia- gnostic financier est l’utilisateur à destination de qui l’analyse est effectuée. La lec- ture, l’interprétation n’est pas la même s’il s’agit d’informer un actionnaire ou un prêteur. Ainsi, l’analyse financière du prêteur est largement un diagnostic du risque de crédit. Bien que voisine, l’analyse financière boursière à destination des action naires s’articule sur un diagnostic boursier. Les méthodes et les outils sont largement semblables ; les concepts de rentabilité et de performance sont les mêmes ; les objectifs et l’interprétation seront en revanche différents. L’analyse de la richesse est la partie commune à toute analyse financière. Elle sera présentée ci-après en rappelant que la création de valeur est le mécanisme économi que à la base de l’entreprise. Un autre trait commun est l’inscription du projet écono mique de l’entreprise dans le temps. Or, la dimension du temps introduit une dyna- mique d’évolution qui se traduit par des répétitions de décisions économiques. Les cycles de l’entreprise, qui se superposent et se répondent, doivent être au préala ble resitués. Enfin, la rentabilité et la solvabilité doivent être mises en exergue en elles- mêmes car ces notions apparaissent comme des contraintes financières de survie pour peu que le projet économique de l’entreprise vise la pérennité. 1 La création de valeur « L’entreprise est le lieu de création de la valeur1 ». Cette valeur découle de l’agen- cement dans le temps de ressources économiques coûteuses. La richesse nette créée est la différence entre la richesse créée et la richesse consommée. À chaque période, par exemple annuelle, l’entreprise dégage un flux de richesse qui, dans une écono- mie d’échange monétaire, s’appréhende et se mesure comme un flux net de liquidi- tés. Ce flux net est égal à la différence entre le rendement de l’actif économi que investi et le coût exigé pour la mise en œuvre de ces ressources. Ce coût est tradi- tionnellement appelé coût du capital. Ce surplus est le « profit économique » (PE), encore appelé « rente économique » ou « Economic Value Added » (EVA). On a donc : PE = Résultat économique – Rémunération des capitaux investis PE = r 3 CE – k 3 CE = (r – k) 3 CE PE : profit économique, c’est-à-dire flux de richesse généré par période. CE : capital économique investi. 1. Cf. G. Charreaux, ouvr. cit., p. 22. Introduction 3 © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. r : rendement du capital économique investi, lui-même égal au résultat économi que dégagé avant rémunération des apporteurs de capitaux divisé par CE. k : coût du capital investi prenant en compte le risque. Si le profit économique PE est positif, il y a création de valeur car l’entreprise utilise des ressources mises en œuvre de manière habile et réussit à couvrir la rému nération normalement exigée pour les ressources qu’elle consacre à son projet. Si, à l’inverse, PE est négatif, il y a destruction de richesse. La notion de profit économique, PE, est utilisée comme outil de pilotage de l’en- treprise en servant de cadre opérationnel à des choix stratégiques. L’entreprise dis- tingue ainsi des secteurs d’activité (ou des métiers) créateurs de valeur et d’autres destructeurs de richesse. Elle procède alors à des remaniements de son portefeuille de métiers ou d’activités en se recentrant sur les premiers1. Les flux de richesse nets créés sont évidemment incertains et soumis à un risque dans le temps. Le profit supplémentaire de l’entreprise, au-delà du rendement exigé, exprime l’efficacité de l’entreprise dans son environnement. Il est, par définition, fragile et fugace. La valeur globale de l’actif économique de l’entreprise à un instant donné est égale à la valeur actuelle nette des flux bruts de richesse économique avant rémunération des apporteurs de capitaux, actualisés au coût du capital : VE = Résultat économique k Cette valeur globale appartient aux uploads/Finance/ feuille-tage.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 08, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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