Les choix d’investissement et de financement L’investissement sera-t-il renta
Les choix d’investissement et de financement L’investissement sera-t-il rentable ? Un investissement sera considéré comme rentable s’il fait apparaître des capacités d’autofinancement (recettes) supérieures à son coût (dépense initiale). Un investissement sera rentable si sa valeur actuelle nette (VAN) est supérieure à 0. ·0 Calcul des capacités d’autofinancement (ou flux nets de trésorerie) Produits encaissés liés à l’investissement (chiffre d’affaires) (-) Charges (y compris les dotations aux amortissements) liées à l’investissement Résultat d’exploitation (-) Impôt sur les bénéfices Résultat après IS (+) Dotations aux amortissements = Capacité d’autofinancement (CAF) ·1 Calcul de la valeur actuelle nette (VAN) Total des capacités d’autofinancement actualisées (+) Valeur résiduelle actualisée (valeur de revente) (-) Dépense initiale d’investissement hors taxe = Valeur actuelle nette (VAN) Si VAN > 0 alors l’investissement est rentable car les recettes sont > aux dépenses. Si VAN <0 alors l’investissement est non rentable car les dépenses sont > aux recettes. Application: Cas PATE OLOF Une étude de marché met en évidence une demande de boîtes en acier inoxydable. Le prix de vente prévisionnel de ces boîtes est estimé à 5 € HT l'unité. Il peut être considéré stable sur les cinq années à venir. Pour satisfaire cette demande il est nécessaire d'acquérir un équipement complémentaire dans l'atelier B. On a le choix entre deux types d'équipement : 1 l'équipement X dont le coût global s'élèverait à 300 000 €. 2 l'équipement Y plus perfectionné dont le coût global s'élèverait à 400 000 €. Ces deux équipements sont amortissables linéairement sur 5 ans. 3 L'équipement X permettrait de produire chaque année 180 000 boîtes entraînant des dépenses d'exploitation s'élevant à 4,20 € la boîte. 4 L'équipement Y permettrait de produire 200 000 boîtes par an, entraînant des dépenses d'exploitation s'élevant à 4,15 € la boîte 1°) Calcul des capacités d’autofinancement prévisionnelles En milliers d’euros. Équipement X 1 2 3 4 5 CA supplémentaire (-) Charges décaissées (-) Dotation aux amortissements Résultat d'exploitation (-) Impôt sur les bénéfices à 42 % (+) Dotations aux amortissments CAF CAF actualisées Équipement Y 1 2 3 4 5 CA supplémentaire (-) Charges décaissées (-) Dotation aux amortissements Résultat d'exploitation (-) Impôt sur les bénéfices à 42 % (+) Dotations aux amortissments CAF CAF actualisées Calcul des valeurs actuelles nettes (VAN) : 2°) L’investissement le plus rentable est : Application : Cas Meuble 2000 Une fabrique de meubles envisage d’installer un magasin d’exposition-vente de ses produits. Le coût d’aménagement est estimé à 180 000 € hors taxe. Cet équipement serait amorti linéairement sur 5 ans. Sa valeur de revente serait alors estimée à 10 000 €. Les études préalables effectuées permettent d’espérer une augmentation des ventes de 250 000 € HT la première année, celles-ci se stabiliseront ensuite à 280 000 € pour chacune des années suivantes. Il est raisonnable d’estimer à 60 % du CA supplémentaire les charges d’exploitation décaissables. Taux d’actualisation 12 %. Taux d’IS 36,2/3 %. Calculs arrondis au franc inférieur. Année Année Année Année Année 1 2 3 4 5 CA supplémentaire (-) Charges décaissées (-) Dotation aux amortissements Résultat d'exploitation (-) Impôt sur les bénéfices Résultat après IS (+) Dotations aux amortissments CAF CAF actualisées Calcul de la valeur actuelle nette : Total des capacités d’autofinancement actualisées (+) Valeur résiduelle actualisée (-) Dépense initiale d’investissement hors taxe Calcul du délai de récupération (avec les CAF non actualisées) Capital investi : 180 000 € Années 1 2 3 4 CAF CAF cumulées Lors de quelle année le capital investi est-il récupéré ? L’investissement est-il rentable ? Le choix du mode de financement L’entreprise va choisir le modes de financement qui a le coût le plus faible sur la base des décaissements réels - les économies d’impôt réalisées. Emprunt Crédit-bail Fonds Location propres Décaissement Annuité Redevance Investissement Loyer réel d'emprunt initial Économies Amortissement Amortissement d'impôt de Redevance de Loyer sur : l'immobilisation l'immobilisation LES CHARGES + intérêt d'emprunt Exemple : Suite du cas Meuble 2000 (calculs arrondis à l’euro inférieur) Trois options pour le financement (Taux d’impôt 36,2/3 %) : 1°) un emprunt de 180 000 € à 14,5% sur 5 ans par annuité constante en fin d’année. Le bien sera amorti sur 5 ans. 2°) un contrat de crédit-bail sur 5 ans avec des redevances HT de 48 000 € en fin d’année. Option d’achat non envisagée par l’entreprise. 3°) un financement par fonds propres pour les 180 000 €. 1°) EMPRUNT Tableau de l’emprunt Date Capital de Amortissement Intérêts Annuité Capital de début de période du capital fin de période (a) (b) = (c) - (d) (d) (c) (a) - (b) N 180 000 Tableau des économies d’impôt Années Amortissement Intérêts de Total des Economies du matériel l'emprunt charges d'impôt déductibles N Le tableau du coût réel Années Décaissements Economies Coût réels d'impôt réel 2°) LE CREDIT-BAIL Tableau des économies d’impôt et du coût réel Années Redevances Economies Coût de d'impôt réel crédit-bail N 3°) LES FONDS PROPRES Tableau des économies d’impôts Années Amortissements Economies linéaires d'impôt N Décaissement réel : - total des économies d’IS : Coût réel CONCLUSION Les modes de financement des investissements ·2 Le financement par fonds propres par autofinancement (bénéfices, réserves) par ressources externes (augmentation du capital) L’entreprise est propriétaire du bien qui peut donc être amorti comptablement et permettre des économies d’impôt. ·3 L’entreprise peut récupérer la TVA payée leur de l’achat (sauf exception). ·4 La capacité d’endettement de l’entreprise reste intacte puisque pas d’emprunt. ·5 L’entreprise peut perdre une partie de son indépendance vis-à-vis des apporteurs de capitaux, dans le cas d’une augmentation de capital. ·6 Le vendeur doit s’assurer de la solvabilité de son client. ·7 Le financement par emprunt : le financement est assuré par un organisme de crédit ou une banque. ·8 L’entreprise est propriétaire du bien qui peut donc être amorti comptablement et permettre des économies d’impôt. ·9 L’entreprise peut récupérer la TVA payée leur de l’achat (sauf exception). ·10 L’emprunt donne lieu à paiement d’intérêts (charge = économie d’impôt) et au remboursement du capital emprunté. ·11 Les annuités sont modulables en fonction de la durée de remboursement et le montant emprunté (+ la durée est longue, + les annuités sont faibles). ·12 La capacité d’endettement de l’entreprise diminue car l’entreprise augmente son endettement (emprunt). ·13 L’entreprise converse ses disponibilités puisqu’il n’y a pas d’importance sortie d’argent. Par contre, elle doit prévoir au niveau de sa trésorerie le paiement, aux dates d’échéance, des annuités (intérêt + remboursement du capital). ·14 Le crédit-bail : le client loue le bien à un bailleur (Société de crédit- bail) qui en reste propriétaire, contre paiement d’une redevance (loyer). A la fin du contrat, le locataire peut rendre le bien, ou en faire l’acquisition moyennant le versement d’une somme fixée au départ (valeur résiduelle) ou bien renouveler le contrat. ·15 Les loyers constituent une charge (montant HT si TVA déductible) ils permettent donc une économie d’impôt. ·16 L’entreprise n’est pas propriétaire du bien. Elle ne peut donc pas l’amortir. ·17 L’option d’achat en fin de contrat permet de moduler le montant des loyers : plus la valeur résiduelle sera forte, moins les loyers seront élevés. ·18 La capacité d’endettement de l’entreprise reste intacte puisqu’il n’y a pas d’emprunt. ·19 La location : le client loue un bien à un bailleur (propriétaire) moyennant le paiement d’un loyer. Le bailleur peut être la société qui commercialise le produit ou un organisme financier. Le contrat a une durée de 2 à 5 ans. ·20 Les loyers constituent une charge (montant HT) ils permettent donc une économie d’impôt. ·21 La TVA sur les loyers est, en principe, déductible. ·22 L’entreprise n’est pas propriétaire du bien. Elle ne peut donc pas l’amortir. ·23 La capacité d’endettement de l’entreprise reste intacte puisqu’il n’y a pas d’emprunt. ·24 L’entreprise peut interrompre ou modifier le contrat. ·25 L’entreprise renouvelle souvent son matériel (client fidélisé). ·26 La location facilite la négociation du commercial qui présente le coût mensuel du matériel. uploads/Finance/ les-choix-d-x27-investissement-et-de-financement-l-x27-investissement-sera-t-il-rentable.pdf
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- Publié le Jul 20, 2021
- Catégorie Business / Finance
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