Encadré par : Dr Chakir Ahmed Réalisé par : Abelhad Mohamed Abrouk El Alami Aïd

Encadré par : Dr Chakir Ahmed Réalisé par : Abelhad Mohamed Abrouk El Alami Aïda Bouferdou Meriem Fanina Samya Kharbouch Youssra Année universitaire : 2019-2020 La Finance comportementale : Initiation à la recherche : Revue Littéraire Présentation du thème et raisons du choix La finance comportementale est une branche de la finance (née à la fin des années 1970) qui cherche, de manière empirique (via des questionnaires, des relevés de transactions, des expériences en laboratoire…), à évaluer les comportements des financiers et tester s’ils témoignent ou non d’une parfaite rationalité. La théorie financière s’est en effet construite depuis un demi-siècle sur l’hypothèse de rationalité des individus et sur son corolaire macroéconomique, l’efficience des marchés. Ce paradigme scientifique a permis de faire avancer considérablement les savoirs concernant la valorisation des actifs financiers. Il a montré également ses limites. Les tests empiriques invalidant les prédictions du modèle théorique s’accumulent depuis trente ans, au point d’inciter les chercheurs à en relâcher les hypothèses. Pour qui en douterait, les résultats des études empiriques menées par les chercheurs en finance comportementale concluent que les investisseurs, individuels ou professionnels, ne sont pas pleinement rationnels. Leurs comportements affichent au contraire de nombreux biais, lesquels peuvent être cognitifs, émotionnels et sociaux et ils témoignent de préférences complexes vis-à-vis du risque. Les étiquettes "classiques" ou "modernes" pour décrire la finance reposent sur des théories rationnelles et logiques, comme le modèle d'évaluation des actifs financiers (MEDAF) et l'hypothèse des marchés efficients (HME). Ces théories supposent que les gens, pour la plupart, se comportent de façon rationnelle et prévisible. Cependant, les universitaires en finance et en économie ont fini par trouver des anomalies et des comportements qui ne peuvent pas être expliqués par ces théories. Ces théories pourraient expliquer certains événements "idéalisés", mais le monde réel s'est avéré être un endroit où les comportements des participants aux marchés sont souvent imprévisibles. Résumé La finance, dans sa forme classique conventionnelle, est fondée sur des théories fondamentales de l’efficience des marchés, la rationalité pure et parfaite des individus, et la théorie des portefeuilles modernes. Cependant, la finance comportementale, approche moderne, a apporté un intérêt spécifique à l’incrustation indispensable de facteurs influençant les décisions financières : les facteurs psychologiques. Cette pratique récente en finance consiste à la prise en compte des comportements individuels, ce qui s’oppose avec l’hypothèse de rationalité induite par la théorie des marchés efficients. Ladite opposition a donné également lieu à une modélisation bien particulière, introduite grâce à la théorie comportementale du portefeuille de Shefrin et Statman (2000). Dès lors, elle offre la possibilité à ce cadre cognitif, alternatif à la théorie de l’efficience des marchés financiers, de passer d’un statut explicatif à un statut opératoire à travers le développement des outils de modélisation. En effet, à l’aide de passage, la finance comportementale dépasse la simple critique de la rationalité et des biais comportementaux, et permet d’utiliser ‘empiriquement’ ces derniers au service de la prise de décision financière. Ce supplément apporté à la finance classique permet donc d’améliorer la pertinence de la décision prise en intégrant tous les facteurs susceptibles de l’influencer. Abstract Finance, in its classic conventional form, is based on fundamental theories of market efficiency, the pure and perfect rationality of individuals, and modern portfolio theory. However, behavioral finance, a modern approach, has brought a specific interest to the indispensable embedding of factors influencing financial decisions: psychological factors. This recent practice in finance consists in taking into account individual behavior, which is in contrast to the rationality hypothesis induced by efficient market theory. This opposition also gave rise to a very specific modeling, introduced thanks to Shefrin and Statman's Behavioral Portfolio Theory (BPT). It therefore offers the possibility for this cognitive framework, an alternative to the theory of financial market efficiency, to move from an explanatory status to an operational status through the development of modeling tools. In fact, due to this transition, behavioral finance goes beyond the simple criticism of rationality and behavioral biases, and makes it possible to use the latter 'empirically' in the service of financial decision-making. Therefore, this supplement to traditional finance makes it possible to improve the relevance of the decision taken by integrating all the factors likely to influence it. ملخص المالية، في شكلها المعتاد الكالسيكي، تعتمد نظريات أساسية، أال و هي كفاءة األسواق، عقالنية األفراد البحثة و ،المحضة، إضافة إلى نظرية المحفظة الحديثة. و لكن المالية السلوكية ك نهج حديث معتمد، اهتمت بعوامل تشكل تأثيرا على القرارات المالية، و هي العوامل النفسية . هذا النهج الحديث في المالية ينطوي على أخذ السلوك الفردي بعين االعتبار، الشيء الذي ال يتماشى و فرضية العقالنية الناجمة عن نظرية األسواق الكفؤة. هذا التناقض قاد إلى نمذجة معينة ما هي إال وليدة النظرية السلوكية للمحفظة ل Shefrin و Statman. هذه النظرية تمنح إمكانية لهذا اإلطار المعرفي، بديل نظرية كفاءة األسواق المالية، للمرور من وضع توضيحي وضع منطوق من خالل تطوير أدوات النمذجة. و بفضل هذا المرور، أصبح التمويل السلوكي ،أبعد من مجرد انتقاد للعقالنية و النزعات السلوكية إذ يسمح باستخدامهم على وجه 'تجريبي' لخدمة عملية اتخاذ القرار. وبذلك، يساهم هذا اإلسهام الذي أحضر للمالية الكالسيكية في تحسين وثاقة القرار المتخذ بإدماج جميع العوامل القابلة للتأثير عليه. Mots clés • Finance comportementale • Théorie d’efficience • Rationalité • Gestion de portefeuille • Modélisation Introduction La finance comportementale est un domaine de recherche interdisciplinaire, qui vise à mieux intégrer des concepts et résultats issus de la psychologie, voire de la sociologie ou l’anthropologie. Elle a mis à jour l’existence de nombreux biais comportementaux qui suivent souvent les mêmes schémas chez les décideurs ou les investisseurs. Ces phénomènes sont aujourd’hui bien établis et porteurs de nombreux challenges. Nous identifions, pour terminer, les nouvelles perspectives qu’ils offrent pour les chercheurs, pour les professionnels de la finance, ainsi que pour les régulateurs. De nombreuses études ont toutefois mis en évidence des résultats non conformes à ce que prédit cette théorie financière classique et nous sommes aujourd’hui forcés à constater que les investisseurs font des erreurs. Nous devons admettre que nous nous trompons souvent et bien plus, que nous reproduisons nos erreurs dans le temps. C’est notamment ce caractère systématique dans les comportements, qui permet de comprendre pourquoi l’investisseur a tendance à poser des choix non rationnels. L’influence de facteurs cognitifs et émotionnels dans la prise de décision est centrale pour la finance comportementale qui s’appuie alors sur la psychologie, pour mieux décrire et comprendre le comportement des investisseurs et des marchés. La finance comportementale combine les théories psychologiques comportementales et cognitives avec l'économie conventionnelle et la finance pour comprendre les facteurs qui influencent la prise de décisions irrationnelles de certains investisseurs. Cette théorie, née il y a une trentaine d'années et reconnue officiellement en 2002, tend à démontrer que les investisseurs ne sont pas toujours rationnels. Leurs décisions sont influencées par des erreurs de jugements systématiques (biais cognitifs), ou par des facteurs émotionnels tels que la peur ou un excès de confiance. La théorie de la finance comportementale explique que les comportements des investisseurs se rejoignent par un effet de mimétisme qui a une influence importante sur le développement des marchés, en opposition à la « théorie de l'efficience des marchés ». En clair, elle recense les comportements humains anormaux et leurs effets sur l’évolution des marchés pour les utiliser dans les stratégies d'investissement. Analyse L’efficience du marché : Depuis les années soixante-dix, la théorie de l’efficience a dominé, en milieu académique, le cadre d’analyse des déterminants des cours des actions, en particulier, et des marchés financiers en général. Mais depuis la résurgence des bulles, des krachs, des crises financières et, semble-t-il, d’un excès de volatilité boursière .la recherche universitaire a étendu son champ pour intégrer certains des apports des sciences sociales comme la psychologie, la sociologie humaine ainsi que les résultats établis par l’expérimentation en laboratoire du comportement des intervenants en bourse. Toutefois, comme on le sait, Keynes (1936), dans ses travaux sur la finance, avait déjà utilisé le concept de psychologie de masse. S’apparentant à la tradition keynésienne, non forcément dominante, un courant qualifié de post-keynésien développe la même optique en soulignant l’importance du caractère autoréférentiel de l’évaluation des actions et la nature stratégique de la rationalité des acteurs. Dans la même direction, la finance comportementale, dont l’audience s’élargit aujourd’hui, tente d’améliorer les réponses apportées aux problèmes soulevés par la récurrence des anomalies et des inefficiences sur les marchés financiers. La théorie des marchés financiers est fondée sur trois principales hypothèses. Il s’agit de la maximisation de l’espérance d’utilité, de l’efficience des marchés financiers et de l’absence d’opportunité d’arbitrage. Ces trois hypothèses fournissent le cadre de référence théorique pour l’explication du fonctionnement des marchés financiers, de la justification de l’évolution des prix et de l’évaluation des actifs et des produits dérivés financiers. Durant la seconde moitié des années soixante, le modèle de portefeuille initié par Markowitz (1952) et étendu au Modèle d’équilibre des actifs financiers (MEDAF) ou Capital Asset Pricing Model (CAPM), notamment par Sharpe, Lintner et Treynor, était devenu un cadre de référence majeur pour expliquer l’évolution des prix des actions. Ce modèle est fondé sur l’hypothèse, forte, selon uploads/Finance/ finance-comportementale.pdf

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  • Publié le Aoû 29, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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