Etude de pré-investissement sur la dépollution du golfe de Tunis – Titre II : C

Etude de pré-investissement sur la dépollution du golfe de Tunis – Titre II : Caractérisation du golfe de Tunis - Synthèse Groupement BCEOM/Comete Engineering/IHE pour le compte du MEDD (DGEQV) - Novembre 2008 Page : 1 SYNTHESE GENERALE SYNTHESE GENERALE SYNTHESE GENERALE SYNTHESE GENERALE SUR L’ETAT DU GOLFE DE TUNIS SUR L’ETAT DU GOLFE DE TUNIS SUR L’ETAT DU GOLFE DE TUNIS SUR L’ETAT DU GOLFE DE TUNIS Ce rapport constitue la deuxième partie du rapport de la phase I de l’étude de pré investissement sur la dépollution dans le golfe de Tunis confiée par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable – MEDD au groupement de bureaux d’étude BCEOM-Comete – Eng / IHE. Cette deuxième partie est relative à l’activité 2 de la phase I qui comporte une analyse du comportement du golfe de Tunis vis-à-vis des pressions qui s’exercent sur lui, une caractérisation de l’état de l’environnement du golfe, des propositions et des recommandations sur les quantités de pollution qui menacent le golfe et des recommandations sur des actions en vue de limiter et d’éviter les sources de pollution nuisibles à la vie du golfe. Ce rapport comporte deux parties :  Partie 1 : Cette première partie est basée sur une étude bibliographique de l’ensemble des travaux réalisés sur le golfe de Tunis et sur les zones humides situées sur les côtes. Tous les aspects qui touchent la dynamique des eaux, l’état de pollution et l’état écologique y ont été traités;  Partie 2 : La deuxième partie repose sur un travail d’exploration du site réalisé en Juin 2008. La campagne pour le golfe de Tunis prend en compte l’eau, le sédiment, la faune et la flore benthique. Elle comporte aussi un travail de modélisation de la dynamique des eaux et des polluants basé sur des mesures récentes. 1 PARTIE 1 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE De part sa position charnière entre les bassins occidental et oriental de la Méditerranée, le golfe de Tunis occupe une place majeure, non seulement en ce qui concerne l’écosystème marin du nord de la Tunisie, mais, aussi, et surtout, en ce qui concerne l’ensemble de la Méditerranée. Dans leur ensemble, les données bibliographiques traitant de façon spécifique la zone du golfe de Tunis sont peu nombreuses et relativement anciennes. Nous avons signalé et commenté celles présentant le plus grand intérêt pour permettre des comparaisons d’ordre bionomique à l’échelle spatio-temporelle, indispensables pour pouvoir tenter d’estimer une éventuelle dérive environnementale. Les données portant sur la baie de Tunis sont, par contre, beaucoup plus nombreuses et souvent réactualisées. Mais elles restent, dans leur majorité, très sectorielles, ce qui rend difficile toutes comparaisons et, ce, d’autant plus, que les conclusions des analyses environnementales proposées sont souvent ambiguës voir contradictoires. Pour ce qui concerne les zones humides côtières, on dispose de plusieurs travaux récents et parfois de longues séries de mesures d’enregistrement surtout pour les deux lagunes nord et sud de Tunis. Etude de pré-investissement sur la dépollution du golfe de Tunis – Titre II : Caractérisation du golfe de Tunis - Synthèse Groupement BCEOM/Comete Engineering/IHE pour le compte du MEDD (DGEQV) - Novembre 2008 Page : 2 Ainsi, en s’appuyant sur les documents disponibles, nous avons réalisé ce travail bibliographique pour les zones côtières humides et pour le golfe de Tunis. 1.1 Les zones humides côtières Les côtes du golfe de Tunis regroupent un total de 6 100 hectares de lagunes et de 4 247 hectares de sebkhas concentrées essentiellement sur la partie ouest. Ces zones humides sont toutes communicantes au golfe de Tunis par des passes pérennes ou temporaires. Les échanges avec les lagunes sont régis par le niveau de la marée. Les sebkhas ont, quant à elles, deux régimes de fonctionnement : un régime hydrographique conditionné par la marée et un régime hydrologique conditionné temporairement par les crues.  Le lac de Ghar El Melh (3000 ha) connaît des problèmes d’eutrophisation caractérisés par un très haut niveau de sels nutritifs dans les eaux (N et P). La production primaire y est importante. Des indices de contamination par les métaux Zn, Cu, Cr et Co dans les sédiments superficiels ont été enregistrés ;  Les deux lagunes nord (2400 ha) et sud de Tunis (700 ha) viennent de faire l’objet de grands programmes d’aménagement comportant un système de circulation automatique qui capte un volume de l’ordre de 4.4 millions de m3 par jour et le réinjecte dans le golfe après avoir subit un lagunage naturel. Le fond est vaseux et est très riche en matière organique. Si la production primaire reste encore importante, la pollution est restreinte aux transformations internes à l’écosystème ;  La sebkha de l’Ariana (3800) joue un rôle régulateur des eaux pluviales de Tunis nord, son régime hydrologique dépend uniquement des crues. Les sédiments de la sebkha sont légèrement contaminés par quelques métaux lourds (Cd, Cu, Ni et Pb) et par de la matière organique, alors que les eaux présentent des concentrations très fortes en éléments nutritifs ;  La sebkha de Slimène (220 ha) a deux régimes de fonctionnement, un régime hydrologique conditionné par les crues de l’oued El Bey et un régime hydrographique actionné par la marée via la passe qui la relie à la mer. Les eaux ont des concentrations très élevées en éléments nutritifs et les sédiments sont contaminés par des éléments métalliques (Cd, Cu, Ni, Pb et Zn). La sebkha de Slimane joue, toutefois, un rôle très important sur l’autoépuration des eaux usées de l’oued El Bey. 1.2 Hydrologie et hydrodynamique du golfe de Tunis La qualité des eaux et des sédiments de surface du Golfe de Tunis est influencée par les apports d’eau et de sédiments par les principaux cours d’eau qui y débouchent. Deux types d’apports peuvent être considérés pour le golfe : Les apports directs avec essentiellement ceux des oueds Mejerda et Meliane et le canal Khalij:  L’oued Mejerda est une source d’apport d’éléments nutritifs dans les eaux et d’éléments métalliques dans les sédiments en suspension ;  L’oued Meliane a des eaux chargées en éléments nutritifs et en matière organique dissoute ou solide. Ces eaux sont de trois types : les eaux pluviales du bassin versant, les eaux épurées des stations d’épuration de l’ONAS et les eaux usées brutes ;  Le canal Khalij qui draine les eaux pluviales de l’oued El Hissiane et les eaux usées épurées des stations d’épuration de Tunis nord. Etude de pré-investissement sur la dépollution du golfe de Tunis – Titre II : Caractérisation du golfe de Tunis - Synthèse Groupement BCEOM/Comete Engineering/IHE pour le compte du MEDD (DGEQV) - Novembre 2008 Page : 3 Les eaux de l’oued El bey parviennent indirectement au golfe via la Sebkha Slimane. L’étude hydrologique effectuée dans la première partie de cette étude a relevé le bilan hydrologique des grands oueds se déversant dans le golfe comme suit : Nom de l'oued Apport moyen annuel Apport Solide Débit d'étiage Débit moyen annuel - hivernal Débit de crue annuelle Mm3/an Tonne/an m3/s m3/s m3/s Oued Medjerdah 1 078.53 2 221 774 4 30 147 Canal Khlij 11.56 23 814 - n'est pas permanant 60 Oued Méliane 26.47 96 266 0.700 5 60 Oued El Bey 15.18 55 215 0.10 2 34 Oued Abid 10.17 15 531 0.02 0.37 20 Les apports indirects des milieux humides côtiers se font par l’action de la marée. On a noté que :  Le lac Ghar El Melh échange un débit journalier de 3 Millions de m3 par jour ;  Le lac nord échange un débit journalier de 1.8 millions de m3 par ;  Le système lac sud-canal de navigation échange un débit journalier de l’ordre de 3 millions de m3 par jour ;  La sebkha Slimène échange un débit journalier de 90 000 m3 par jour ;  La centrale de Radès pompe dans le golfe un débit de 3 millions de m3 jour et les re- déverse à une température légèrement élevée. Soit un total d’échange d’eau de mer 11 millions de m3 par jour entre le golfe et les zones côtières humides. Les différents travaux réalisés sur les circulations dans le golfe de Tunis ont montré que les courants sont principalement contrôlés par le vent. Les vents Nord-Ouest, les plus fréquents à Tunis, génèrent des courants de dérives littoraux. La direction de ces courants est du Nord vers le Sud du côté Ouest du golfe, et de direction Sud-Ouest vers le Nord-Est du côté Est du Golfe. Les vents d'Est, les plus fréquents en été à Tunis, génèrent aussi des courants de dérives littoraux, mais la direction de ces courants s'inverse par rapport au vent de Nord- Ouest. En effet, la direction des courants, dans ce cas, est du Nord-Est, vers le Sud-Ouest du côté Est du Golfe, et de direction Sud, vers le Nord du côté Ouest du golfe de Tunis. 1.3 Etat de pollution des sédiments Les données relatives à la qualité des sédiments et des eaux du Golfe de Tunis, ne se sont portées que sur uploads/Finance/ prev-risq-synthese-generale.pdf

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  • Publié le Nov 24, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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