Réseaux d’assainissement n° 2 2010 Contrôler les réseaux d’assainissement pour

Réseaux d’assainissement n° 2 2010 Contrôler les réseaux d’assainissement pour un investissement durable Sommaire 1 Un investissement à très long terme . . 4 2 Les acteurs du chantier . . . . . . . . . . 6 3 La nécessité du contrôle . . . . . . . . . . 8 4 Le contrôle de compactage . . . . . . . 10 5 L ’inspection visuelle et télévisuelle . 16 6 Le contrôle d’étanchéité . . . . . . . . . 24 7 Comment préparer le contrôle . . . . . 30 8 Pour une gestion patrimoniale des réseaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 9 En savoir plus . . . . . . . . . . . . . . . . 33 4 Un investissement à très long terme Le contexte Les réseaux d’assainissement se comptent en milliers de kilomètres, leur mise en œuvre s’est effectuée pendant des décennies sans contrôle systématique de réception. Souvent mal connus de nos concitoyens et de leurs élus parce qu’enterrés et invisibles, ils sont pourtant destinés à remplir leurs fonctions pendant des durées très supérieures aux 50 ans généralement prévus pour leur amortissement. L’investissement qu’ils représentent est important ; la qualité de conception et de pose de ces réseaux est donc indispensable pour assurer la pérennité de ces ouvrages et par voie de conséquence la rentabilité de l’investissement. ➜ Un investissement à très long terme Exemple de canalisation ancienne toujours en service en 2010 Réseaux d’assainissement n° 2 2010 5 Un investissement à très long terme ➜ Un investissement à très long terme Les installations en France* ● 250 000 km de canalisations eaux usées ● 79 000 km de canalisations eaux pluviales Valeur de remplacement à neuf : 65 à 70 milliards d’euros. L’investissement de renouvellement annuel effectif constaté est d’environ 400 millions d’euros (0,65 %), ceci induit une durée de vie nécessaire de 100 ans minimum. * Base étude IFEN : Institut Français de l’ENvironnement 2006 - OIE : Office International de l’Eau 2003 Ancienneté des ouvrages moins de 25 ans 11 % de 25 à 35 ans 32 % de 35 à 45 ans 28 % de 45 à 75 ans 19 % plus de 75 ans 10 % Total 100 % 6 Les acteurs du chantier Organisation de la chaîne du contrôle ➜ Les acteurs du chantier Maître d’œuvre Conseil Général Agence de l’eau Maître d’ouvrage et son A.M.O.* Canalisateur et ses fournisseurs Organisme de contrôle * A.M.O. : Assistant Maître d’Ouvrage Réseaux d’assainissement n° 2 2010 7 Les acteurs du chantier ➜ Les acteurs du chantier Rôle de l’organisme de contrôle ●  Il est mandaté par le maître d’ouvrage et doit être accrédité COFRAC. ●  Il doit assurer une prestation rigoureusement conforme aux guides techniques de réception des réseaux et aux exigences spécifiques du marché de contrôle définies par le maître d’œuvre. Il permet, lors du contrôle final, de déceler les erreurs ou défauts éventuels existants malgré tous les moyens mis en œuvre. ●  Sa prestation ne peut pas et ne doit pas être vécue comme une ultime contrainte avant clôture du dossier mais comme un dernier rempart pour éviter que, plus tard, la collectivité ne gère les conséquences de défauts non détectés. ●  C’est sur la base des conclusions issues de ces contrôles que le maître d’ouvrage pourra prononcer la réception des travaux. Véhicule d’inspection 8 La nécessité du contrôle Trois contrôles de qualité pour la pérennité des réseaux Les réseaux d’assainissement nouvellement posés (eaux usées – eaux pluviales et unitaires) doivent être réceptionnés sur la base des trois essais réalisés dans l’ordre suivant : ➜ Les principaux acteurs du chantier La nécessité du contrôle 1  Le contrôle du compactage des matériaux de remblaiement 2  L’inspection visuelle ou télévisuelle de l’intégralité du réseau précédée de la vérification du bon écoulement 3  Le contrôle de l’étanchéité de l’intégralité du réseau ●  Ces trois contrôles sont complémentaires et essentiels pour assurer la pérennité des performances structurelles, d’étanchéité et hydrauliques des réseaux. ●  Obligatoires depuis 1994 pour toutes les collectivités, ces contrôles ont été redéfinis dans le cadre de l’arrêté du 22 juin 2007. ●  Les modalités de ces essais sont spécifiées dans le Fascicule 70 du C.C.T.G. «Ouvrages d’assainissement». Réseaux d’assainissement n° 2 2010 9 La nécessité du contrôle ➜ La nécessité du contrôle ●  L’autocontrôle Il est le contrôle réalisé par l’entreprise de pose ou par un organisme de contrôle mandaté par elle. Les tests sont réalisés sous la responsabilité de l’entreprise dans le cadre de sa démarche qualité interne mais ne peuvent en aucun cas servir à la réception finale. Ces deux opérations ne peuvent pas être effectuées par le même prestataire sur un même chantier ●  Le contrôle de réception Il doit être réalisé par un organisme accrédité, indépendant du poseur et mandaté par le maître d’ouvrage ou son représentant dans le cadre d’un marché indépendant de celui des travaux.  Ne pas confondre autocontrôle et contrôle de réception 10 Le contrôle de compactage  Objectif ●  Cet essai consiste à enfoncer la tige métallique d’un pénétromètre dans les matériaux de remblai sur toute la hauteur de la tranchée et au minimum jusqu’au niveau inférieur du lit de pose. ●  Il permet de : ➣ vérifier les épaisseurs des couches compactées ; ➣  vérifier les objectifs de densification définis par tronçon dans le cadre du C.C.T.P. rédigé pour le marché de travaux d’assainissement (article 6.1.2. du Fascicule 70 du C.C.T.G.) ; ➣  localiser les zones compactées présentant un défaut de mise en œuvre sur la base de quatre types d’anomalies. ➜ Le contrôle de compactage SCHEMA "TEST DE COMPACTAGE" CORPS DE CHAUSSEE, OU DE TROTTOIR OU DE TERRE VEGETALE REMBLAI PROPREMENT DIT ZONE DE REMBLAI ZONE D'ENROBAGE REMBLAI INITIAL REMBLAI REMBLAI LATERAL LATERAL ASSISE LIT DE POSE SOL EN PLACE 15 cm de l'extrados de la canalisation ASSISE Tige du pénétromètre Coupe type d’une tranchée Réseaux d’assainissement n° 2 2010 11 Le contrôle de compactage ●  Affaissement de chaussée. ●  Défaut de pente entraînant des points bas et des obstructions régulières. ●  Ovalisation de la conduite pouvant entraîner des fissures, des défauts d’étanchéité et une altération rapide du réseau par lessivage du matériau enrobant et pénétration de racines. ●  Une instabilité de l’ouvrage conduisant à sa dégradation prématurée. ➜ Le contrôle de compactage  Quels risques si la tranchée n’est pas correctement compactée ? Affaissement de chaussée Ovalisation de canalisation 12 Le contrôle de compactage  Principe ●  Les mesures par pénétromètre dynamique permettent de tracer une courbe appelée pénétrogramme qui est comparée à deux courbes de références. ●  Ces courbes de références dépendent du matériau utilisé pour le remblai et de l’objectif de densification défini par le maître d’œuvre. ●  Le maître d’ouvrage (ou son représentant) doit communiquer à l’organisme de contrôle : ➣  les objectifs de densification du remblai autour de la canalisation (q4 ou q5) et au-dessus de celle-ci ; ➣  la classification GTR des matériaux utilisés et leur état hydrique. ➜ Le contrôle de compactage Courbe de référence Courbe limite Exemple de rapport d’essai de compactage (Extrait) Enfoncement (mm/coup) Profondeur (mm) Réseaux d’assainissement n° 2 2010 13 Le contrôle de compactage  Le contrôle de compactage en images ➜ Le contrôle de compactage Pénétrodensitographe à énergie constante Pénétrodensitographe à énergie variable 14 Le contrôle de compactage  Les bonnes pratiques ●  Les points de contrôle doivent être positionnés par le maître d’œuvre en présence de l’entreprise de pose. ●  Les points de contrôle sont : ➣  1 point par tronçon (espacement maximum entre deux points : 50 ml en réseau gravitaire, 100 ml en réseau sous pression) ; ➣  1 point tous les 3 regards ou boîtes ; ➣  1 point tous les 5 branchements. ●  Les essais se font au minimum jusqu’au bas du lit de pose. ➜ Les principaux acteurs du chantier Le contrôle de compactage  Les rendements ●  Il faut compter environ 20 à 30 minutes par point sur site, hors temps d’amenée et repli, selon la profondeur visée, la nature du matériau et le matériel utilisé. Réseaux d’assainissement n° 2 2010 15 Le contrôle de compactage ➜ Les principaux acteurs du chantier Le contrôle de compactage  Points clés à faire Qui ? Pourquoi ? Fournir une classification GTR précise des matériaux Maître d’œuvre Pour positionner correctement les courbes de références Fournir les objectifs de densification Maître d’œuvre Pour valider le niveau de compactage obtenu Définir l’implantation des points de contrôle Maître d’œuvre en présence de l’entreprise de pose Pour assurer l’objectivité des contrôles en toute sécurité 16 L’inspection visuelle et télévisuelle  Objectif ●  L’inspection visuelle ou télévisuelle consiste à contrôler l’intérieur du réseau par visite pédestre uploads/Finance/ guide-controles-syncra-cerib-pdf.pdf

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  • Publié le Nov 27, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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