INDUSTRIALISATION ET DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT Introduction Du temps des p
INDUSTRIALISATION ET DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT Introduction Du temps des physiocrates, vers le milieu du XVIIIe siècle, la terre était l’actif, le facteur de production essentiel pour l’économie. Quesnay, le chef de file du mouvement, estimait que seule la production agricole permet de dégager un produit net, ou un surplus, ou encore une multiplication spontanée des quantités physiques produites (Faucheux et Noël, 1995) grâce au don gratuit de la nature que procure la terre. Le produit social annuel d’une nation n’est donc autre que ce que l’on appellerait aujourd’hui le Produit National de l’agriculture ; ni l’industrie ni le commerce ne peuvent ajouter quoi que ce soit à la richesse nationale car ces activités, qualifiées de stériles, ne font que transformer des biens sans création de surplus. Pour les physiocrates, la richesse nationale était donc foncière, l’agriculture était la seule créatrice de richesse, la terre était un input critique et l’environnement – limité à la protection et à l’exploitation de la terre – revêtait une place centrale dans l’économie. Au fil du temps, En économie néoclassique, la terre apparaît comme pouvant aisément être remplacée par le travail et/ou le capital. La fonction de production standard qui sert de fondement à la théorie de la croissance, la Cobb-Douglas, n’utilise d’ailleurs plus que deux facteurs de production : le travail et le capital. Cependant, Les années 1970, avec les deux chocs pétroliers et la preuve d’une raréfaction d’un nombre croissant de ressources, vont remettre les préoccupations environnementales au goût du jour. Le courant des « optimistes » comme Simon (1981) ou Lomborg (2001), affirment également que la rareté des ressources va s’inverser, grâce aux ressources alternatives qui pourront économiquement se développer en cas d’augmentation du prix des ressources épuisables, et que la croissance économique favorise la qualité de l’environnement au-delà d’un certain niveau de développement. L'intérêt croissant des entreprises pour l'environnement a d'abord des motifs économiques. C'est l'apparition d'une réglementation environnementale qui enclenche une compétition vertueuse de la part des acteurs économiques pour polluer moins. L’autre école, celle des « pessimistes », qui a vu le jour dans les années 1980 et dont l’histoire des idées a été résumée pour la première fois en 1987 (Martinez-Alier, 1987). Cette discipline part du principe que l’environnement ne peut qu’être étudié de manière transdisciplinaire en incluant l’économie et les sciences naturelles (essentiellement l’écologie et la thermodynamique). Le cadre d’analyse dépasse celui de l’économie néoclassique puisque le système économique est maintenant perçu comme faisant partie d’un système plus large, la terre, ou la biosphère. Cela ne remet pas en cause toute l’économie de l’environnement et l’économie des ressources naturelles mais seulement sa mise en perspective. Actuellement, l'industrie occupe une place particulière dans la crise mondialisée de l'environnement. Première au banc des accusés, elle demeure, dans l'esprit de la population, la principale responsable de la dégradation des écosystèmes. Pourtant, après une longue période de dénégation, le discours des entreprises a radicalement changé au cours des années 80 et les initiatives industrielles en faveur de l'environnement se sont multipliées. Un nombre croissant d'entreprises adhèrent à des codes de conduite environnementaux. On ne compte pas moins de 75 000 entreprises certifiées Iso 14001 à travers le monde. Il n'empêche, le comportement des entreprises vis-à-vis de l'environnement est loin d'être homogène. Certaines d'entre elles ont bien amorcé une réflexion en profondeur concernant leur rôle dans la problématique environnementale. Elles ont de ce fait entamé l'examen minutieux de leurs produits et procédés, en vue d'en réduire l'impact écologique. D'autres en revanche rechignent à intégrer les paramètres environnementaux à leur modèle économique. A ce niveau, une problématique majeure se présente : Quels impacts de l’ère d’industrialisation sur l’environnement ? A ce sujet, deux questions peuvent se poser : - Quels sont les effets de l’industrialisation sur l’environnement ? - Quelles solutions face à la dégradation de l’environnement à cause de l’industrialisation ? Pour répondre à la problématique, nous allons adopter le plan suivant : Plan Axe I : DEFINITIONS, HISTORIQUE ET THEORIES 1- DEFINITIONS 2- Historique 3- Théories Axe II : IMPACTS DE L’INDUSTRIALISATION SUR L’ENVIRONNEMENT I- effets des activités industrielles sur l’environnement 1- L’environnement économique et social 2- Impacts de l’industrialisation sur l’écologie II- quelques solutions pour réduire les impacts écologiques a. Une industrie au service de l’écologie b. L’entreprise en tant qu’acteur écologique Axe III : Etude de cas Conclusion AXE I : DEFINITIONS, HISTORIQUE ET THEORIES 1-DEFINITIONS Concrètement, la révolution industrielle (ou industrialisation) désigne la modernisation des activités économiques : c'est le passage d'une l'économie traditionnelle, archaïque et vivrière, à une économie, productiviste et capitaliste. Toutefois, bien que qualifiée de « révolution », l'industrialisation est un processus long et évolutif, qui n'est pas brutal, mais qui est marqué par des étapes correspondant à des améliorations technologiques. À terme, ce processus change en profondeur les façons de produire et de vendre, mais son influence ne se limite pas à l'économie : il change aussi en profondeur les structures de la société et la façon qu'ont les hommes de vivre et de penser. On peut classer les pays du monde selon le degré d’industrialisation. On trouve : Les Nouveaux Pays Industrialisés sont des pays issus des pays en voie de développement. Ils ont pour caractéristique d'avoir vu leur industrie décoller dans les années 60. Ils ont de fait rattrapé aujourd'hui un grand nombre de pays développés. Les quatre premiers NPI à avoir décollé sont d'ailleurs considérés aujourd'hui comme des pays développés. Il s'agit de la Corée du Sud, de Singapour, de Hong Kong et de Taïwan. D'autres pays asiatiques sont en train de les suivre : la Chine, l'Inde, la Malaisie, l'Indonésie, les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande. Sur les autres continents sont également considérés comme NPI le Mexique, le Chili, la Colombie et le Brésil pour l'Amérique du Sud, l'Afrique du Sud et la Turquie. Un autre concept est apparu dans les années 80, les pays émergents. Ceux-ci ont commencé leur développement grâce aux marchés financiers. Certains avaient déjà bénéficié d'un essor industriel dans le passé (exemple : les Pays de l'Est) ou d'autres ont pu mettre en avant d'autres atouts (comme le tourisme). Les pays industrialisés sont principalement les pays à haute revenus d’Europe et d’Amérique du Nord, l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du sud. Dans ces pays, la part de la valeur ajoutée par l’industrie manufacturière représente plus de 60% de la totalité de la valeur ajoutée par les autres biens. Les pays non industrialisés dont la plupart se situent en Afrique et certains en Asie, la part de la valeur ajoutée par l’industrie manufacturière représente moins de 20% de la totalité de la valeur ajoutée par les autres biens. Le tissu industriel se limite à quelques entreprises spécialisées dans la fabrication de matériaux de construction, de vêtement, de tissu, de chaussures et d’aliments préparés. Ces pays sont généralement pauvres en main-d‘œuvre qualifiée ou en capital humain mais certains d’entre eux possèdent des richesses naturelles appréciables telles que le pétrole. Le manque de spécialisation industrielles et l’exiguïté de leurs marchés intérieurs rendent particulièrement difficiles les premières étapes de leur industrialisation. Parmi ces pays, on peut mentionner l’Angola, le Gabon, le Soudan, l’Afghanistan, le Népal, Haïti, etc. L’ environnement est l’ensemble des conditions naturelles ou artificielles (physiques, chimiques et biologiques) et culturelles (sociologiques) dans lesquelles les organismes vivants se développent (dont l'homme, les espèces animales et végétales). Les industries ont généralement besoin de beaucoup de ressources naturelles et de beaucoup d’énergie pour produire leur marchandise. Depuis la révolution industrielle, les demandes énergétiques et l’exploitation des ressources naturelles ont constamment augmenté. Au début de l’industrialisation, l’écologie et l’environnement n’étaient pas nécessairement pris en compte. Les impacts des activités industrielles sur l’environnement étaient alors méconnus. C’est pourquoi les usines utilisaient des énergies fossiles très polluantes (pétrole, gaz naturel et charbon), rejetaient parfois leurs déchets toxiques directement dans les cours d’eau et ne faisaient pas attention aux matières dangereuses qu’ils utilisaient. 2-HISTORIQUES : Depuis que Prométhée a volé le feu de la connaissance au nez et à la barbe des dieux, sur le mont Olympe, pour le donner aux hommes, ces derniers n’ont eu de cesse de l’attiser et de concevoir grâce à lui des innovations jalonnant toute son évolution. L’évolution technique a amené l’Homme à perfectionner son industrie au fil de son histoire, à s’appuyer toujours plus sur elle, mais aussi à la réinventer à mesure que de nouvelles ressources créaient de nouveaux moyens techniques. L’industrie a donc connu des avancées qualitatives, parfois si symptomatiques de leur époque et bouleversants qu’on leur a octroyé le nom de « révolutions ». Sentryo vous propose de revenir sur les grandes lignes de ces trois premières révolutions industrielles et de surligner les contours d’une quatrième, qui se dessine sous nos yeux. LA PREMIÈRE RÉVOLUTION INDUSTRIELLE – 1765 Faisant suite à une lente phase de proto-industrialisation, cette première révolution s’étale entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Elle marque l’apparition de la mécanisation qui érigera l’industrie en fondements de la structure économique de la société, se substituant à l’agriculture. uploads/Finance/ industrialisation-et-degradation-de-l.pdf
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- Publié le Oct 25, 2021
- Catégorie Business / Finance
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