MONTAGE DES OPERATIONS D’INGINIEURIE FINANCIERE ISLAMIQUE Elaboré par : Encadré

MONTAGE DES OPERATIONS D’INGINIEURIE FINANCIERE ISLAMIQUE Elaboré par : Encadré par : Pr L.BOULAHRIR  EL HANDOLI MOHAMMED NABIL  HASSANI ILIASS  TOUNSAOUI CHAIMAA Année universitaire : 2017/2018 Sommaire : Introduction générale ………………………………………………………………………….5 PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’INGENIERIE FINANCIERE ISLAMIQUE ……..…..6 Chapitre 1 : les principes de l’ingénierie financière islamique……………………………6 Section 1 : Le principe d’équilibre…………………………………………………6 Section 2 : L’Interdépendance………………………………………………………6 Section 3 : Principe d’acceptabilité…………………………………………………6 Section 4 : Principe de l’intégration…………………………………………………7 Section 5 : Le principe de cohérence…………..……………………………………7 Section 6 : Autres principes ……...…………………………………………………7 Chapitre 2 : les défis pour l’ingénierie financière islamique ……………………………...8 Section 1 : Une approche charia fragmentée ……………………………………….8 Section 2 : Le processus de développement des produits de la finance islamique…8 Section 3 : Les institutions spécialisées et des marchés développés……………….9 Section 4 : Une théorie financière moderne basée sur le taux d’intérêt……………9 Section 5 : Manque de spécialistes dans le domaine……………………………...9 Chapitre 3 : Les modes de financement participatifs ……………………………………..9 Section 1 : Le contrat moudharaba :……………………………………………….9 Section 2 : Le contrat moucharaka (partenariat actif) ………………………………10 Section 3 : Le contrat mourabaha (financement Cost-plus) : ……………………11 Section 4 : Le contrat salam (achat avec livraison différée et paiement comptant) :..11 Section 5 : Le contrat ijara (crédit-bail) :……………………………………………11 Section 6 : Le contrat istinaa (bien à fabriquer) : …………………………………...12 Section 7 : Les soukouks ……………………………………………………………12 3 PARTIE 2 : MONTAGE DES OPERATIONS D’INGINIEURIE FINANCIERE ISLAMIQUE……………………………………………………………………………..… 13 Chapitre 1 : Cas de la Moudaraba ………………………………………………………13 Section 1 : Illustration …………………………………………………………..13 Section 2 : Interprétation et apports …………………………………………..15 Chapitre 2 : Cas de la Mourabaha ……………………………………………………….16 Section 1 : Illustration : Mourabaha; financement basé sur le principe du coût majoré, Interprétation et Apports……………………………………………….16 Section 3 : Illustration : Mourabaha inversée ; financement des acquisitions de matières premières, Illustration et Apports……………………………………….18 Conclusion générale …………………………………………………………………………20 4 5 Introduction générale : L’ingénierie financière, dans le cadre de la finance conventionnelle, est souvent liée aux produits dérivés. Cependant, le terme est plus large que ces derniers. Selon Finnerty (1988), L’ingénierie financière renferme la conception, le développement, l’implémentation et la formulation des solutions originales à des problèmes en finance. D’un point de vue de la charia, plusieurs principes doivent être respectés de ce fait Al- swailem (2006) suggère que l’ingénierie financière islamique est mieux décrite comme un ensemble de principes et stratégies pour développer des solutions financières innovantes. Pour la finance islamique, l’ingénierie financière est vitale ; la survie et le développement de cette dernière dépendent du degré de l’innovation et l’originalité des produits offerts par cette dernière. En effet, l’ingénierie financière peut créer de nouveaux créneaux, étendre le marché existant et créer des opportunités d’affaires permettant aux institutions financières islamiques d’offrir plus de produits à une plus grande variété de clients et munir le marché d’une multitude de choix (Lahsasna et Hassan, 2011). L’ingénierie financière implique la conception et l’évaluation des produits financiers qui offrent une meilleure combinaison risque-rendement tout en améliorant la profitabilité de l’institution émettrice (Al-Suwailem et Hassan, 2011). Le terme ingénierie financière, innovation financière et développement des nouveaux produits sont souvent utilisés d’une manière interchangeable. En effet, ces derniers forment une même famille qui conduit au changement et à l’innovation. Le développement des produits dans le cadre de la finance islamique renvoie au processus de développement des actifs à travers l’innovation et la recherche, sous forme de produits et services dans le but de satisfaire la demande des consommateurs tout en respectant les préceptes de la charia ou encore remodeler des produits conventionnels existants en les rendant charia-compatibles (Ayub, 2007). De ce fait, deux approches distinctes sont à considérer dans le cadre de l’ingénierie financière islamique ; une approche innovation et une approche d’ingénierie inversée (reversed engineering). La finance islamique contrairement à ce qu’on peut croire fournit les éléments de base qui peuvent être utilisés pour construire les instruments financiers les plus complexes qui vont améliorer la liquidité et offrir les outils de gestion de risque (Iqbal, 1999). 6 PARTIE 1 : GENERALITES SUR L’INGENIERIE FINANCIERE ISLAMIQUE : Chapitre 1 : les principes de l’ingénierie financière islamique : L’ingénierie financière islamique (IFI) comme toute activité dans le cadre de la finance islamique est régie par un ensemble de principes qui la distingue de la finance conventionnelle. Dans cette section, nous allons traiter les principes de l’IFI. Section 1 : Le principe d’équilibre : Ce principe reflète le caractère de l’Islam. Ainsi, il faut avoir un équilibre entre l’intérêt personnel et celui de la société et entre les activités à but lucratif et celles à caractère caritatif ce qui met l’approche de la finance islamique à mi-chemin entre le capitalisme et le socialisme. En effet, les objectifs peuvent être atteints à travers une approche coopérative au lieu des arrangements et contrats préconisés dans le cadre de la finance conventionnelle. Section 2 : Interdépendance : Ce principe est un corollaire du principe de l’équilibre, de ce fait l’objectif de l’ingénierie financière islamique ne doit pas être purement lucratif, ni purement caritatif, mais combiner entre les deux. Dans ce cadre la coopération doit être promue en parallèle avec la concurrence pour réaliser des objectifs supérieurs. Section 3 : Principe d’acceptabilité : Ce principe est une pierre angulaire de l’ingénierie financière islamique. Ainsi, il n’y a pas de limitation à l’innovation et à la créativité tant que cette dernière ne cause plus de mal que de bien. Dans ce cadre il faut s’assurer que la transaction ou le contrat n’est pas entaché de « Haram ». Cependant si on se trouve devant une divergence on ce qui concerne l’aspect illicite d’un produit, la preuve est à la charge de la partie qui considère que c’est « Haram » du fait du principe que les transactions sont permises dans l’Islam sauf s’il existe un texte stipulant le contraire. D’autre part, il faut distinguer entre un contrat jugé halal et l’instrument financier destiné à faciliter ce dernier, qui lui peut être Haram (Mirakhour, 2010). Ainsi, un contrat de vente est jugé 7 licite dans l’Islam alors que les contrats à terme (futures) qui sont destinés à faciliter l’opération de vente sont interdits. Section 4 : Principe de l’intégration : Ce principe stipule que l’activité financière ne doit pas être séparée de l’activité réelle. Cette séparation entraîne une dichotomie entre le secteur réel et le secteur financier. L’Islam préconise une intégration des deux secteurs pour réaliser l’équilibre et la croissance économique. L’argument d’utiliser les produits dérivés pour mieux gérer le risque, qui opèrent une marchandisation de ce dernier, peut être remis en cause vu que ce n’est pas en créant un marché pour le risque qu’il va diminuer, mais va plutôt se proliférer (Al-Suwailem, 2006). Les produits dérivés sur le marché représentent entre 12.5 fois le PIB mondial (Mirakhour, 2010) et 22 fois ce PIB (Zahan et Kenett, 2012) ce qui montre que les produits dérivés ont tendance à évoluer indépendamment de l’économie menant à plus d’instabilité et de crises. Section 5 : Le principe de cohérence : Ceci est un principe fondamental de l’ingénierie financière islamique, ce dernier stipule que la forme et la substance d’un produit islamique doivent être cohérentes l’une avec l’autre. La forme doit servir la substance. Dans ce cadre on peut citer le cas du contrat Murabaḥa qui est une opération de financement jugée halal cependant, il faut observer des règles de forme qui peuvent rendre le contrat illicite (p. ex. la vente du bien avant sa possession). Ainsi, la conformité à la charia doit être observée dans tous les stades de développement d’un produit dans le cadre de la finance islamique. La cohérence peut aussi avoir le sens de continuité dans l’innovation de produits dans l’ensemble du régime de la finance islamique renfermant le secteur bancaire, Takaful et le marché boursier. Section 6 : Autres principes : (Lahsasna et Hassan, 2011) ajoutent à ces principes la prudence lors de la conception des produits par le fait d’éviter une exposition substantielle au risque des institutions ou des investisseurs, la limitation de la réplication des produits de la finance conventionnelle et lier l’IFI à la recherche et développement chez les institutions financières islamiques ou à quelconque département R&D spécialisé dans la finance islamique. En effet, le développement des produits islamiques nécessite la 8 coordination d’une équipe pluridisciplinaire pour éviter le rejet du produit pour le motif de non-conformité. Chapitre 2 : les défis pour l’ingénierie financière islamique : Section 1 : Une approche charia fragmentée : Les différences dans les opinions et les interprétations des commandements relatifs à l’économie et aux transactions peuvent entraver la progression de l’industrie financière islamique. Ainsi, cette hétérogénéité témoigne des difficultés de réconcilier l’innovation financière avec une interprétation divergente des principes de la charia (Jobset, 2013). Néanmoins, si ces différences sont traitées dans les limites de principes convenus cela va fournir un environnement fertile pour l’innovation et la créativité. Ces différences seront considérées comme une diversité dans l’application de la charia au lieu d’inconsistances et contradictions (Al-Suwailem et Hassan, 2011). Section 2 : Le processus de développement des produits de la finance islamique : uploads/Finance/ inginieurie-financiere-islamique.pdf

  • 21
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jul 13, 2021
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.7905MB