Le Maroc une plate-forme pour l’internationalisation des entreprises portugaise
Le Maroc une plate-forme pour l’internationalisation des entreprises portugaises La Chambre de Commerce et d'Industrie luso-marocaine (CCILM) a organisé le mercredi à Porto un séminaire, afin d’exposer les opportunités d'investissement qu'offre le Maroc dans différents secteurs d'activité et les projets d'infrastructure lancés par le Royaume lors des dernières années. Lors de cette rencontre tenue sous le thème "Le marché marocain: une plate-forme pour l'externalisation de la croissance des entreprises portugaises", les différents intervenants ont mis en exergue le dynamisme de l'économie marocaine, les réformes socio-économiques entreprises par le Royaume ainsi que ses atouts en matière d'investissement. Le PIB du Maroc a enregistré en 2008 un taux de croissance de 5,6%, alors que le taux d'inflation a été de 2,3%. Le Maroc, de par sa situation géostratégique unique à la croisée de trois continents, constitue une plateforme idéale à même de permettre aux entreprises de cibler les marchés américains, africains et arabes. Cependant, les relations bilatérales entre le Maroc et le Portugal se sont multipliées ces dernières années. Les exportations portugaises ont atteint en 2008 un volume de 259,13 millions d'euros, alors que les importations se sont établies à 70,43 millions d'euros. Le Portugal demeure le second fournisseur de l'industrie du textile et de l'habillement du Maroc. Gonzalo Gaspar, représentant de la banque publique Gaixa Geral de Depositos (GGD), a manifesté la disposition de son groupe à soutenir les entrepreneurs portugais qui souhaitent investir au Maroc. Il a annoncé que la ligne de crédit mise en place au profit des entrepreneurs portugais opérant au Maroc sera portée de 200 à 400 millions d'euros en vue d'encourager le partenariat économique entre les deux pays. Internationnalisation des entreprises : la Maroc un marché important pour le portugal «Dans le contexte du renforcement de l'internationalisation des entreprises portugaises, le Maroc est un marché très important pour le Portugal», a déclaré Antonio Saraiva. (Photo : www.abola.pt) Le Maroc constitue un marché «très important» dans la stratégie de renforcement de l'internationalisation des entreprises portugaises, eu égard notamment au dynamisme de son économie et à la proximité géographique et culturelle, a affirmé le président de la Confédération des entreprises du Portugal (CIP), Antonio Saraiva. «Dans le contexte du renforcement de l'internationalisation des entreprises portugaises, le Maroc est un marché très important pour le Portugal», a déclaré à la MAP le chef du patronat portugais. «La proximité géographique et culturelle, le dynamisme de l'économie marocaine et les bonnes expériences de travail dont témoignent les entreprises portugaises opérant au Maroc, sont autant de facteurs qui favorisent le rapprochement économique entre nos deux pays», a-t- il dit. Le président de la CIP a, à cet égard, mis en relief les excellentes relations politiques et économiques qu'entretiennent les deux pays, notant que le gouvernement portugais a réitéré à plusieurs reprises que le Maroc constitue une priorité dans la stratégie d'internationalisation des entreprises lusitaniennes. Il a à ce propos relevé le potentiel très significatif de développement des relations économiques bilatérales, notamment à travers la mise en place de partenariats entre les entreprises des deux pays tout en opérant dans d'autres marchés, en particulier ceux du Maghreb et des pays africains de langue officielle portugaise (PALOP). Les perspectives de renforcement des relations économiques entre les deux pays bénéficient d'un cadre très favorable en termes d'ouverture des marchés et de nouveaux instruments de promotion de la coopération dans le cadre euro-méditerranéen, a-t-il fait savoir. Le chef du patronat portugais a, dans ce sens, souligné l'importance de la récente concrétisation effective de la zone de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Maroc pour les produits industriels, et de l'accord agricole Maroc-UE qui vient d'être adopté par le Parlement européen, notant que la CIP suit de près à travers le groupe BUSINESSEUROPE, le processus de négociations en cours pour l'établissement d'une zone de libre-échange approfondie et complète (DCFTA), lequel, a-t-il assuré, progresse très favorablement. De son côté, le Directeur général de la CIP, Antonio Alfaiate, a indiqué que la crise économique que connaît le pays incite les entreprises portugaises à diversifier leurs produits et élargir leur présence à l'international, relevant à cet égard l'importance toute particulière que revêt le marché marocain pour les entreprise lusitaniennes. «Pour un pays comme le Portugal où les exportations représentent 30 pc du Produit intérieur brut (PIB), l'internationalisation des entreprises constitue le moyen adéquat à même de faire face à la crise économique et relancer la croissance». «Avant même que le Portugal ne soit confronté à la crise économique, le Maroc représentait un marché très important pour les entreprises portugaises, tant au niveau des exportations que des investissements», a affirmé M. Alfaiate, notant que «les entreprises portugaises sont appelées à tirer profit de la proximité géographique, la stabilité politique du Royaume par rapport à d'autres pays de la région ainsi que du climat propice aux affaires». Le responsable de la CIP s'est dit convaincu que «la création de partenariats entre les entreprises marocaines et leurs homologues portugaises, est de nature à encourager la conquête de marchés tiers de la région ou de pays de l'Afrique lusophone». Il a, dans ce sens, rappelé que «la CIP avait organisé plusieurs missions pour l'exploration du marché marocain et participé à plusieurs foires professionnelles au Maroc», relevant la grande confiance qui marque les rapports entre les entrepreneurs portugais et leurs homologues marocains». La CIP qui regroupe 74 Fédérations dont 40 sectorielles, 7 multisectorielles et 20 associations régionales, a pour mission notamment d'appuyer les entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs, d'œuvrer à la promotion de l'entreprenariat, la défense des intérêts des entrepreneurs et l'internationalisation des entreprises lusitaniennes. L’accroissement des échanges internationaux de biens, et à un moindre degré de services, est sans aucun doute l’un des bouleversements majeurs qui ont marqué l’économie mondiale au cours des dernières décennies. Le ratio des échanges internationaux de biens et services au PIB mondial, tel qu’enregistré par les balances de paiements, dépasse aujourd’hui nettement les 30%, alors qu’il était inférieur à 13 % au début des années 1970. Encore s’agit-il d’une vision restrictive du phénomène, notamment dans la mesure où la production et la vente sur place des filiales à l’étranger n’est pas comptabilisée en balance des paiements. Ainsi, la mondialisation est un phénomène macroéconomique si visible qu’on l’imagine partout, et s’imposant à tous. Or, les données micro-économiques renvoient une image plus nuancée de la réalité. L’analyse de données micro-économiques de commerce international fait ressortir quelques régularités statistiques originales : dans tous les pays du monde, développés ou émergents, la proportion d’entreprises directement engagées dans une relation internationale est très fortement minoritaire. Elle dépasse rarement les 20%. De plus, la plupart des exportateurs n’ont qu’une présence extrêmement limitée sur les marchés mondiaux, en n’étant actifs que sur quelques marchés, voisins de leur pays d’origine (plus de 40% des exportateurs français, par exemple, ne desservent qu’une seule destination). Même si la mondialisation est un phénomène macroéconomique majeur, même si les économistes et les décideurs politiques ont pris l’habitude d’aborder les questions de compétitivité sous l’angle d’une compétition entre nations, ce ne sont pas les pays qui commercent entre eux, mais bien les entreprises. En s’appuyant sur des outils théoriques nouveaux, et des données individuelles originales, les développements récents de la recherche en économie internationale rétablissent l’équilibre, en laissant plus de place à l’analyse micro- économique de la mondialisation. Des travaux ouvrent de nouvelles pistes pour la conduite des politiques économiques. En précisant les conséquences de l’ouverture commerciale pour chaque entreprise, en identifiant les difficultés spécifiques qui freinent l’internationalisation des firmes ou en observant la nature de leurs choix stratégiques, ces travaux permettent de mieux rendre compte des implications des politiques commerciales et de leur limites. Ainsi, la France, comme beaucoup d’autres pays, propose des réponses qui relèvent bien plus de la micro que de la macroéconomie. En témoigne la succession de mesures visant à accompagner les entreprises (et notamment les PME) à l’étranger, et les politiques de pôles de compétitivité qui affichent la volonté de donner aux entreprises les moyens de faire face à la concurrence étrangère et d’accéder aux marchés mondiaux. Toutefois, et même si certains travaux ont déjà commencé, une évaluation quantitative systématique de ces politiques reste à faire. Sitôt que l’on prend en considération le fait que toutes les entreprises n’ont pas les mêmes cartes en main pour profiter de l’ouverture commerciale et y faire face, les conséquences de la mondialisation n’ont rien de trivial. D’un côté, l’abaissement des barrières aux échanges, quelle que soit leur nature, doit permettre un essor des exportations nationales, soit par l’augmentation du nombre d’entreprises exportatrices soit par l’accroissement des ventes de chaque exportateur en place. D’un autre côté, l’ouverture des marchés à la concurrence internationale impose à chacun de réagir. Peu d’entreprises sont capables de répondre favorablement aux nouvelles opportunités offertes par l’ouverture des marchés mondiaux. Au-delà des protections commerciales formelles, il semble bien que les entreprises font face à un ensemble de barrières qui leur interdisent concrètement d’accéder au statut d’exportateur. Il y a là, à l’évidence, un chantier important pour la politique économique. Notons au passage uploads/Finance/ internationnalisation-des-entreprises.pdf
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- Publié le Fev 22, 2022
- Catégorie Business / Finance
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