En 2020, en France, les ventes plongent dans le commerce non alimentaire en mag

En 2020, en France, les ventes plongent dans le commerce non alimentaire en magasin et le commerce et la réparation d’automobiles sous l’effet de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Ces secteurs ont été particulièrement touchés par les fermetures administratives, les confinements et les couvre-feux. Dans le commerce de gros, les ventes se replient dans presque tous les secteurs. À l’inverse, les ventes du commerce alimentaire en magasin rebondissent. L’activité accélère dans le commerce hors magasin, avec le développement de la vente en ligne. En 2020, l’emploi salarié du commerce fléchit de 1,0 %, mais il résiste mieux que dans le tertiaire marchand hors intérim (– 2,4 %). Au premier trimestre 2021, le volume des ventes dépasserait son niveau du premier trimestre 2019 dans tous les secteurs commerciaux. En 2020, dans un contexte de baisse historique du PIB en France, les dépenses de consommation des ménages reculent nettement en volume (– 7,1 % en euros constants, après + 1,8 % en 2019). L’investissement se replie fortement (– 8,6 % après + 4,0 %), en particulier celui des ménages (– 12,1 %), mais de façon moins prononcée pour les entreprises non financières (− 7,7 %). Les échanges extérieurs ont été très fortement affectés par la crise sanitaire : en volume, les exportations diminuent de 15,8 % et les importations de 11,9 %. Dans ce contexte, les ventes du commerce de détail se retournent (– 3,0 % en volume, figure 1) mettant fin à une décennie de croissance régulière. Le repli des ventes est d’une ampleur comparable dans le commerce de gros (– 3,2 %). Il est beaucoup plus marqué dans le commerce et la réparation d’automobiles (– 10,8 %). Les ventes en gros sont freinées par la baisse d’activité des différents secteurs économiques Dans le commerce de gros, l’activité a été pénalisée par la crise sanitaire dans tous les secteurs, à l’exception de celui des grossistes de produits agricoles bruts. Les ventes de marchandises en volume diminuent de 3,2 % en 2020, après + 2,4 % sur l’ensemble de l’année 2019. Dans le commerce de produits agricoles bruts, les ventes en gros d’animaux vivants accélèrent (+ 9,0 %), en raison d’une forte Début 2021, l’activité s’améliore dans le commerce, après avoir plongé en 2020 demande de viande porcine en Chine, dont la production locale est toujours pénalisée par la peste porcine africaine. À l’inverse, les ventes des grossistes en céréales reculent en 2020 (– 2,6 %) comme en 2019 (– 2,3 %). En 2020, les ventes en volume du commerce de gros de produits alimentaires se dégradent (– 5,5 %). En particulier, les ventes des grossistes en boissons se contractent fortement en volume (– 11,4 %), la fermeture des restaurants et débits de boissons pendant les confinements et le repli des échanges extérieurs ayant réduit leurs débouchés. L’activité des grossistes en biens domestiques se réduit légèrement (– 1,0 %) sous l’effet d’évolutions contrastées : les ventes de produits pharmaceutiques 2019sd Valeur 2020p 5 10 0 évolution en % – 10 – 5 – 15 Commerce de gros Intermédiaires Commerce de gros hors intermédiaires Commerce de détail et artisanat commercial Commerce à dominante alimentaire en magasin Commerce à dominante non alimentaire en magasin Commerce hors magasin Commerce et réparation d'automobiles 2019sd Volume 2020p Note : sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire. Lecture : en 2020, les ventes du commerce de gros baissent de 3,2 % en volume et de 4,3 % en valeur. Source : Insee, comptes du commerce, base 2014. 1. Ventes du commerce en 2019 et 2020 Insee Première • n° 1866 • Juillet 2021 Insee Première l n° 1866 l Juillet 2021 restent dynamiques (+ 4,5 %) tandis que les fermetures des magasins de détail pèsent sur l’activité des grossistes en habillement et chaussures (– 15,6 %). En 2020, les ventes en volume des grossistes en équipements de l’information et de la communication baissent (– 3,9 %). Les ventes d’ordinateurs et équipements périphériques résistent grâce aux besoins liés au télétravail et à l’enseignement à distance, mais ne compensent pas la baisse des ventes de composants et équipements électroniques. L’activité des grossistes en équipements industriels (– 7,2 %) a été marquée par la détérioration de l’activité dans l’industrie. Le commerce de détail non alimentaire est très affecté par les mesures sanitaires Dans le commerce de détail, l’activité du commerce non alimentaire en magasin a particulièrement souffert de la crise sanitaire et des mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie (confinements successifs, fermeture des magasins non essentiels, etc.) : elle se contracte de 9,3 % en 2020. Les ventes des grands magasins s’effondrent (– 37,6 %). Au sein des commerces non alimentaires spécialisés, les situations sont différenciées : les ventes se maintiennent dans l’équipement du foyer (+ 0,9 %) ; elles progressent notamment dans l’électroménager (+ 13,4 %) et le bricolage en grande surface (+ 4,6 %) mais refluent pour les meubles (– 9,9 %). L’activité des commerces de pharmacie, articles médicaux et orthopédiques est dynamique (+ 3,6 %). Elle est en revanche en fort repli pour l’habillement et les chaussures (– 21,6 %), la culture et les loisirs (– 14,9 %) et la parfumerie (– 13,0 %). L’activité du commerce et de la réparation d'automobiles et de motocycles chute de 10,8 %. Avec l’arrêt de l’activité des concessionnaires automobiles pendant le confinement du printemps 2020, les immatriculations de voitures particulières neuves diminuent d’un quart sur l’ensemble de l’année. Le commerce alimentaire en magasin rebondit En 2020, les ventes du commerce alimentaire en magasin progressent de 1,3 % après une baisse de 1,6 % en 2019. Les petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés sont favorisés par leur proximité des consommateurs (+ 9,0 % de ventes). Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, les boucheries- charcuteries (+ 5,2 %) et les primeurs (+ 8,9 %) ont bénéficié de la confection des repas à domicile, tandis que les boulangeries-pâtisseries (– 5,4 %) et les cavistes (– 3,0 %) ont pâti de la chute de la restauration hors domicile et des occasions festives, et de l’engouement pour le « fait-maison ». Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale (hors carburants) se redressent (+ 1,4 % après – 2,7 % en 2019). Elles rebondissent dans les supermarchés (+ 4,6 % après – 1,0 %) mais continuent de baisser dans les hypermarchés (– 1,2 % après – 4,0 %). En effet, selon l’enquête mensuelle sur l’activité des grandes surfaces alimentaires (Emagsa), les ventes de produits alimentaires dans les hypermarchés ont nettement moins progressé que dans les supermarchés, notamment durant le premier confinement. Les ventes de produits non alimentaires ont pour leur part subi une chute beaucoup plus marquée en novembre, avec la fermeture des rayons de produits considérés comme non essentiels. Le commerce hors magasin augmente fortement (+ 5,9 % après + 2,8 %). Selon la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les ventes en ligne des enseignes magasins se sont développées en 2020, avec une accélération des livraisons à domicile, du click & collect et du drive pendant les deux confinements. Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet accélèrent (+ 7,5 % après + 3,0 %). Les commerçants ont modérément recouru aux mesures publiques de soutien de l’activité Pendant le premier confinement, 60 % des sociétés commerciales de 10 salariés ou plus (5 ou plus dans le commerce de détail) ont déclaré avoir utilisé le dispositif d’activité partielle, mais également les délais de paiement des échéances sociales (47 %) et les prêts garantis par l’État (36 %) figure 2. Ces taux de recours sont moins élevés que ceux de l’ensemble des sociétés. Selon la Dares, en mars 2020, au début du premier confinement, le commerce représentait 19 % des salariés effectivement placés en activité partielle, une proportion supérieure à son poids dans l’emploi salarié privé en 2019 (16 %). Le recours à ce dispositif est cependant moins marqué que dans l’hébergement- restauration (13 % des salariés en activité partielle pour une part de 5 % de l’emploi salarié). Fin 2020, l’emploi salarié commercial revient à son niveau de début 2019 En 2020, l’emploi salarié du commerce fléchit de 1,0 % avec la crise sanitaire figure 3 ; le secteur perd 32 200 emplois salariés sur l’année après en avoir gagné 40 800 en 2019. En fin d’année, l’emploi salarié du commerce revient à un niveau proche de celui de la fin du premier trimestre 2019. L’emploi salarié commercial résiste mieux que celui du tertiaire marchand (hors intérim ; – 2,4 % en 2020). L’emploi salarié du commerce de détail se replie de 1,0 % en 2020. Il progresse dans le commerce alimentaire (+ 1,4 %) et la vente à distance (+ 11,8 %) mais chute dans le commerce non alimentaire en magasin (– 3,5 %). Les effectifs salariés du commerce de gros reculent de 1,3 % en 2020. L’emploi se contracte dans tous les secteurs, en particulier dans le commerce 2.  Recours aux mesures d’aides pendant le premier uploads/Finance/ ip-1866 2 .pdf

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  • Publié le Dec 31, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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