Chapitre 3 : Lettre d’amour Nous étions le mardi 9 novembre. Ce matin-là, je re
Chapitre 3 : Lettre d’amour Nous étions le mardi 9 novembre. Ce matin-là, je rencontrai Horikita dans l'ascenseur en allant en cours. Après avoir échangé un rapide bonjour, nous quittâmes le hall et sortîmes ensemble du dortoir. Horikita — Tu es au courant ? À la veille du festival culturel, les élèves de terminale vont effectuer une répétition. Moi — Oui, j'ai entendu dire qu'ils allaient faire participer des seconde et des première. C'était l'information qui fut affichée sur le panneau central de l’établissement la veille au soir pour informer toutes les classes. Cela venait du président du Conseil des élèves, Miyabi Nagumo. C'était probablement ce qu’il voulait dire la semaine dernière, lorsqu'il avait déclaré que le Conseil allait faire une proposition intéressante. Nous étions libres de faire répéter ce que nous voulions car en effet c’était surtout pour faire des ajustements pour le jour J. Horikita — Le Conseil des élèves a déjà reçu des lettres de participation de nombreuses classes. Je suis persuadée qu’elles cherchent à être évaluées par un œil extérieur. Moi — Il y a donc beaucoup d’intéressés. Je n’aurais pas cru. Horikita — Je pense que l’évènement ouvert de la terminale A a beaucoup joué pour les influencer. La terminale A avait montré toute leur performance, leur permettant d’apporter des modifications. Un certain nombre d’élèves voulaient probablement faire de même et également oublier le côté compétitif du festival. Horikita — Je suis sûre que la décision du conseil des élèves de prendre en charge les consommables et autres dépenses a également constitué une incitation supplémentaire. Même s'il ne s'agissait que d'une préouverture, cela coûtait quand même de l'argent. Un budget distinct devrait être établi pour le festival, alors le financement devait probablement provenir de fonds privés. Il n’aurait pas été surprenant que certaines classes renoncent à l'événement si elles devaient payer de leur poche une préouverture mais c'était exactement pour cela que le Conseil des élèves était là. Si ce dernier couvrait les frais, ils n'auraient aucune raison de refuser. Il n’y avait qu’à apporter le reçu pour se faire rembourser dans une limite de plusieurs dizaines de milliers de points pour chaque classe. Horikita — Nous allons participer, n'est-ce pas ? Moi — Bien sûr. Tout le monde est au courant pour notre Maid Café. Ça ne pourra pas faire de mal. Horikita — Et puis il y a Ryuuen-kun dans la compétition. Horikita me fixa du regard. Je répondis en hochant légèrement la tête. Horikita — Voyons ce qu'il nous réserve. Une très bonne occasion de voir comment Ryuuen allait développer le concept. Moi — Tu ne penses pas que l’on va perdre, n’est-ce pas ? Horikita — Je ne sais pas. Moi — D’habitude tu es confiante. Horikita — J’essaye juste de mon mieux. Moi — Pourtant tu as l’habitude d’agir dans un contexte menaçant. Horikita avait peur de perdre, même si elle était parfaitement préparée. Horikita — Peut-être que la défaite me fait peur. La défaite ne signifiait pas forcément la perte de points de classe. Vouloir éviter de stagner était naturel dans un élan pour atteindre la classe A. Moi — L'année dernière, tu n’aurais pas été aussi anxieuse. Horikita — C’était seulement parce que j’agissais sans analyser mon environnement. Horikita avait élargi un peu son horizon. C'est pourquoi elle ne pouvait s'empêcher de penser à perdre. Horikita — En tant que leader de la classe, ça ne fait pas de mal d'être préparé à la défaite et à la victoire. Mais je suis également un pion parmi d’autres, faisant des déclarations irresponsables. Eh bien, c'était le défaut qui freinait la force de Horikita de ne pas pouvoir rejeter facilement cette affirmation. Sakayanagi ou Ryuuen n’auraient même pas eu l’idée d’accepter la chose tandis qu’Ichinose se serait focalisée sur ce qui était important. Moi — Je sais, mais... Parfois. Je tapotai le dos de Horikita avec la paume de la main. Horikita — Qu'est-ce que tu fais ? Moi — Il est trop tôt pour s'habituer à gagner. Horikita — Ce n’est-ce pas ce que… Elle avait l'air un peu en colère mais elle se rendit aussi compte que j'avais mis le doigt sur le problème Horikita — Je n’ai pas été l’artisan de toutes nos victoires. L'île déserte, le consensus, il est vrai que ses propres compétences n’avaient pas été suffisantes pour venir à bout de ces examens. Horikita — Qu’est-ce qu’il y a ? Moi — Comment ça ? Horikita — J'essaie de ne pas prendre tout ce que tu dis au sérieux mais tu as été très coopératif ces derniers temps, ce qui est encore plus agaçant. Je ne sais pas comment interpréter la chose. Moi — Alors je ne coopérerai plus à l'avenir, sache-le. J'essayai de m'éloigner rapidement, mais elle m'attrapa par les épaules. Horikita — C'est impossible. Elle m'attrapa immédiatement et me tira en arrière. Horikita — Je voudrais m'arrêter à l'épicerie avant d’aller en classe. Veux-tu m’accompagner ? Moi — À l’épicerie ? Horikita — Je veux utiliser cette pause déjeuner à bon escient pour préparer cette veille de festival. Moi — Je veux bien me joindre à toi. Passer quelques minutes dans une épicerie n’était pas un problème. Je suivis Horikita et nous entrâmes à l’intérieur. Là, je rencontrai Kôenji, qui était sur le point de payer ses articles. Il n'y avait que deux choses : une bouteille de lait de soja et une salade avec des morceaux de poulet. C'était un déjeuner très léger alors je me demandais si ça allait lui suffire. Comme on voyait rarement Kôenji manger, sa vie privée restait un mystère. Horikita — Bonjour Kôenji-kun. Malgré l’appel de Horikita, Kôenji se contenta d’esquisser un simple sourire. Moi — J'ai entendu dire que Kôenji était le seul qui n’avait aucune tâche. Horikita — Il m'a dit qu'il ne ferait rien. Autant le laisser tranquille. Horikita ne sembla pas particulièrement inquiète non plus et se dirigea vers la caisse pour payer son petit repas. Refusant le sac en plastique proposé par le vendeur, elle mit son déjeuner dans le sac. Horikita — Tu n'as rien à acheter ? Moi — Ils n'ont rien dont j'ai besoin, et je n'ai pas beaucoup de points. Le mois de novembre avait un peu vidé mon portefeuille mais la situation allait se stabiliser bientôt. Horikita — Tu ne payes plus de points à Kushida-san, n'est-ce pas ? Moi — Pas vraiment, disons qu’elle ne m’a rien réclamé. Horikita — Et si elle le fait, tu lui donneras quand même ? Moi — Tu penses sincèrement qu’elle le fera ? Horikita marmonna cela avec dégoût Horikita — Non, je ne pense pas. Et puis je ne veux pas qu'elle te dérange à nouveau. Aussi atteinte qu’elle soit, Kushida subissait un profond changement. Et il fallait que cela aille dans le sens de la croissance. Je devais y croire. 1 Aujourd’hui après les cours, Ichihashi s'approcha de Horikita non sans une certaine hésitation. Son siège était situé en face du sien. Ichihashi — Hum, Horikita-san... Je peux avoir une minute ? Elle parlait rarement à Horikita alors on pouvait supposer qu’elle voulait lui parler du festival. Cependant, l'objet dans sa main impliquait quelque chose de différent. Horikita — Qu'est-ce que c'est ? Ichihashi — En fait, j'ai une faveur à te demander. Tu dois te rendre dans le bureau du Conseil plus tard dans la journée, n'est-ce pas ? Horikita — Oui. Comme je l’ai stipulé à tout le monde, j'ai du travail qui m’attend alors je ne pourrai pas vous aider pour les préparatifs. Ichihashi — Ouais, je sais mais….tu peux accepter ça ? Avec ces mots, elle présenta une lettre. Un autocollant en forme de cœur scellait l'enveloppe. Horikita — Qu'est-ce que c'est ? Ichihashi — C'est une lettre d'amour... Horikita — Hein ? Pas étonnant qu'elle eut l'air perplexe, incapable de saisir la chose sur le coup. Même si nous vivions à une époque où la diversité était de mise, il était compréhensible qu'une lettre d'amour d'une fille à une autre soit perturbante. Ichihashi — Ce n’est pas pour toi Horikita-san. En fait, une de mes amies m'a demandé de donner cette lettre à Miyabi Nagumo, le président du Conseil des élèves. Horikita — Au président ? Mais n'est-ce pas à elle de le faire ? Il était évident qu’il valait mieux se faire face pour ce genre de choses. Ichihashi — Elle était trop nerveuse pour ça. Mais je n'ai pas non plus le courage de le donner au président du Conseil en personne. Nagumo était une personne plus sociable que l’ancien président, Manabu Horikita, mais il restait un senpai et un représentant de cette école. Il était difficile de l’approcher. Voilà pourquoi Horikita était plus à même à le faire Horikita — Je comprends la situation, mais... Ichihashi — S'il te plaît. Elle s’est démenée pour ça jusqu’à maintenant et elle a enfin trouvé le courage de le faire. La Horikita de l’an dernier aurait peut-être refusé cette demande mais nouer uploads/Finance/ jg-cote-y2-v7-c3.pdf
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- Publié le Fev 12, 2022
- Catégorie Business / Finance
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