JOURNAL : REVUES DE PRESSE 1. Un pédophile est un client Apple comme les autres
JOURNAL : REVUES DE PRESSE 1. Un pédophile est un client Apple comme les autres https://www.affordance.info/mon_weblog/2020/01/pedophile-client-apple.html Consulté le 24/01/20 Dans son article, Olivier Ertzscheid s’attarde sur une nouvelle politique adoptée par la compagnie Apple qui a décidé de mettre en place un « visionnage » des comptes iCloud afin de vérifier s’ils contiennent ou non des contenus pédopornographiques. La technologie utilisée compare les contenus iCloud à des bases de données d’images pédophiles et repère les photographies ou vidéos identiques. Dans le cas où des images sont reconnues, le compte est alors désactivé, mais il ne sera pas signalé à la justice. Apple préfère conserver sa politique telle que les données personnelles des utilisateurs sont inviolables quelques soient les circonstances, plutôt que de renoncer à ses intérêts marchands pour aider la justice. Selon les propos du maître de conférences, l’entreprise considère que tous les utilisateurs, criminels, délinquants ou non, doivent bénéficier des mêmes conditions de protection des données. Et selon moi, cela pourrait paraître honorable comme décision, mais jusqu’où cela ira-t-il ? Par respect de la vie privée, n’importe quel utilisateur peut se permettre d’être un criminel sous couvert que le pire qu’il risquera sera la suppression de son compte ? Après le terrorisme et la pédophilie, pour quel crime Apple refusera-t-il de renseigner la justice ? Il semblerait que la société agisse pour ses propres intérêts, en éliminant ce qui mettrait en péril le bien-être de ses services, plutôt que pour dénoncer ce qui relève d’actes illégaux. M. Ertzscheid s’appuie sur la récente affaire Matzneff pour prouver qu’Apple voit mais ne veut pas savoir. Disons surtout que d’un point de vue technique, Apple ne voit pas réellement (puisque ce sont les machines qui détectent les contenus pédopornographiques), mais sait en refusant tout de même d’alerter les autorités. Ce genre de décision soulève de nombreuses questions sur la responsabilité. Apple constate des pratiques pédophiles et y remédie en supprimant des comptes ; mais en ne prévenant pas la justice, Apple n’est-il pas coupable de quelque chose ? Jusqu’où va la tolérance ? Voir mais ne pas agir alors que le crime est sous nos yeux, sous les yeux d’Apple, qu’est-ce que cela dit de nous ? De la société ? 2. Dopamine : (3/8 – Candy Crush) https://www.arte.tv/fr/videos/085801-003-A/dopamine-3-8/ Consulté le 2/02/20 Ce documentaire, réalisé par Léo Favier en 2019, nous explique en quelques minutes comment le jeu mobile Candy Crush est programmé pour nous rendre accroc, et qui finalement, nous fait dépenser notre temps et notre argent, toujours plus. Avec un début selon moi très agressif supposé imiter les pensées qui nous traverse lorsqu’on joue, le documentaire nous parle d’emblée de la dopamine, une molécule sécrétée par le cerveau responsable du plaisir, de la motivation et de l’addiction. Candy Crush est si addictif, nous explique-t-on, car en jouant, notre cerveau sécrète de la dopamine. Le documentaire va nous éclairer sur ce phénomène. On nous parle d’abord de la Gesalt Theorie selon laquelle le cerveau interprète les associations de formes et de couleurs selon différentes règles. Concrètement, le cerveau humain ne peut pas résister à l’envie d’ordonner des mélanges de formes et de couleurs. Le jeu Candy Crush part de ce principe, puis s’appuie sur la technique de la chance du débutant pour accrocher le joueur qui est heureux de réussir. Le joueur pense gagner grâce à son propre « talent » alors qu’en réalité, c’est la « machine » qui orchestre tout. C’est l’illusion de la compétence qui vise à nous faire jouer autant que possible car on gagne, alors pourquoi s’arrêter tant qu’on gagne ? Dans le même but, les compliments dictés par le jeu activent le striatum et donc eux-aussi poussent à la production de dopamine. Et la sensation engendrée est tellement agréable, que l’Homme en veut encore. De plus, les micro-feedback qui désignent l’ensemble d’effets visuels et sonores, agissent comme des stimulants du système producteur de dopamine. Basé sur l’expérience du casino à rat, on constate que Candy Crush est pour le joueur un système de récompense qui procure en permanence une sensation de plaisir (grâce aux sécrétions de dopamine) qui pousse à jouer davantage. Par ailleurs, en mettant le joueur dans une sensation de flow, le jeu est sûr de nous garder sous son emprise. Jusqu’à ce que la difficulté augmente sévèrement. Le joueur a énormément de mal à grimper les niveaux et donc à être satisfait, et heureux : moins de compliments, moins de dopamine. Et c’est là qu’interviennent les bonus payants proposés par l’application. Les programmateurs de l’application ont été astucieux en faisant passer le jeu d’un « free to play » à un « pay to win ». C’est-à-dire qu’ils ont laissé le temps aux joueurs de devenir addictes avant de les faire payer. A la fin, c’est comme si le joueur payait pour activer ses propres sécrétions de dopamine. J’ai trouvé ce documentaire très intéressant du fait qu’il était en plein dans l’ère du temps (même si Candy Crush a baissé en popularité) et touchait directement les personnes de ma génération, accrochées à leur portable. Je n’aurais pas pensé qu’il y avait tant de « mise en œuvre » du côté des créateurs pour nous rendre addictes. Ce documentaire est clair et direct dans ce qu’il explique. Il use de mots simples et détaille avec précision chaque technique ou principe évoqué, nous offrant une compréhension globale de ce qui est mis en jeu. 3. Dopamine : (4/8 – Instagram) https://www.arte.tv/fr/videos/085801-003-A/dopamine-3-8/ Consulté le 2/02/20 Dans le suivi du documentaire sur Candy Crush, on nous explique comment le but du réseau social Instagram est associé à la production dopamine. D’abord, la vidéo nous explique rapidement le fonctionnement d’Instagram, des retouches photos, aux abonnements et aux followers. Seulement, le but final de la plateforme est en réalité de récolter autant de données personnelles possibles pour proposer des publicités et publications ciblées. L’application mise sa réussite sur le besoin fondamental de « validation sociale ». D’après BJ Fogg, le comportement est lié à trois facteurs : la motivation, la capacité d’entreprendre et un déclencheur. Pour instagram, le déclencheur est l’anxiété qui pousse à vouloir « conserver » un moment (en photo). La capacité d’entreprise est inexistante, là où la motivation est liée au désir de la validation sociale, à la recherche d’approbation. Instagram est l’outil « ultime ». Et justement, la satisfaction d’avoir toujours plus d’abonnés, de likes, de partages etc… fonctionne comme un système de récompense. Et donc entre en jeu, la dopamine. Par ailleurs, est évoquée la théorie de la comparaison sociale, où l’être humain cherche toujours à faire partie d’un groupe, tout en rejetant les autres. Dans cette idée, l’instagrammeur adopte un apprentissage « vicariant » tel qu’il observe et imite les autres. Il va suivre des influenceurs qui incarneront le meilleur repère pour être sûr de faire partie intégrante du groupe social. A la fin, il est dit que rien n’empêche le réseau de collecter des informations personnelles (directement par nous, ou par association avec nos abonnements) pour mélanger les contenus familiers aux contenus commerciaux et ainsi, inciter à l’achat Cet article m’a beaucoup intriguée car je l’avoue, je passe énormément de temps sur instagram. Je me doutais que l’application appuyait sur certains besoins de l’être humain, comme celui de « validation sociale », pour nous garder connectés. Ce documentaire était donc enrichissant mais j’aurais appréciée que certains points soient développés davantage, quitte à rendre la vidéo plus longue. 4. Demain, serons-nous trop abrutis pour lire ? https://usbeketrica.com/article/demain-serons-nous-trop-abrutis-pour-lire Consulté le 18/03/2020 Dans cet article, la rédactrice, Annabelle Laurent, s’appuient sur les pensées de plusieurs chercheurs qui les divisent, pour nous parler entre autre de l’influence des écrans sur nos habitudes de lecture. Les écrans représentent une source de « distraction permanente ». Pour Nicholas Carr les instruments numériques transforment nos cerveaux, et le rendent moins opaque aux distractions extérieures. A cause des écrans, le cerveau n’arriverait plus à centrer son attention et serait incapable de résister aux perturbations de l’environnement qui nous entoure. Pour l’essayiste américain, cette influence mauvaise du numérique est en passe d’accentuer la cassure sociale entre une élite qui parvient à lire des livres « profonds » et les autres, trop sujets aux écrans pour se concentrer proprement sur une œuvre littéraire. C’est un point de vue, qui m’a dérangée en lisant l’article. Certes, il est plus facile pour certains que pour d’autres de rester concentrer, mais je ne pense pas que les clés de la compréhension d’un texte soient uniquement liées à notre temps passé sur les écrans. Pour moi, c’est aussi une question d’intérêt que l’on porte à notre lecture. D’autres chercheurs s’inquiètent des conséquences sur la future génération (les enfants qui grandissent avec le numérique). En effet, Maryanne Wolf, chercheuse en neurosciences cognitives, s’inquiète que le « processus de pensée » développé pendant l’enfance, en soit altéré, impactant l’Evolution de l’Homme. En réponse à ce genre d’inquiétudes, certains suggèrent de ne pas opposer strictement concentration et distraction, mais plutôt de les considérer comme des notions complémentaires. Katherine uploads/Finance/ journal-d-x27-articles.pdf
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- Publié le Jui 04, 2021
- Catégorie Business / Finance
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