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https :// docs . google . com / document / d /1 sLHh 7 UPLe 7 wZ 21 FDgkb 5 dLmEif 8 XYM 88 Fv 1 iLm 5 h -18/ edit ? hl = fr http://ami.du.laissez-faire.eu/_hoppe1.php5 L ' analyse de classe selon Marx ... et selon l ' école autrichienne par Hans-Hermann Hoppe Le plus grand reproche que l'on puisse faire aujourd'hui au marxisme c'est d'avoir, par ses erreurs, ses crimes et son effondrement final, presque complètement discrédité une vision conflictuelle de l'histoire sociale et une dénonciation des classes exploiteuses qui seraient pourtant plus pertinentes et plus urgentes que jamais. Cette analyse de classe, cette dénonciation des exploiteurs appartiennent à la tradition de la liberté naturelle. Marx n'a fait que la neutraliser et la pervertir au profit de l'oppression, en l'asservissant à une définition absurde de l'exploitation et à une méprise tragique sur l'identité des exploiteurs et la nature du pillage [F.G.]. Voici ce que j'entends faire dans cet article : tout d'abord, présenter les thèses qui constituent le noyau dur de la théorie marxiste de l'histoire. J'affirme que toutes sont justes pour l'essentiel. Ensuite, je montrerai comment, dans le marxisme, ces conclusions correctes sont déduites d'un point de départ erroné. Enfin, je montrerai comment l'école autrichienne, dans la tradition de von Mises et Rothbard, peut donner une explication correcte, quoique catégoriquement différente, de leur validité. Commençons par le noyau dur du système marxiste : - " L'histoire de l'humanité est l'histoire de la lutte des classes. " C'est l'histoire des luttes entre une classe dirigeante relativement restreinte et une classe plus large d'exploités. La première forme d'exploitation est économique : la classe dirigeante exproprie une partie de la production des exploités ou, comment disent les marxistes, " elle s'approprie un surplus social " et en dispose à ses fins propres de consommation. - La classe dirigeante est unie par son intérêt commun à maintenir sa position exploiteuse et accroître au maximum son surplus d'exploitation. Elle n'abandonne jamais délibérément son pouvoir ni son revenu d'exploitation. Bien au contraire, on ne peut lui faire perdre pouvoir et revenu, que par la lutte, dont le résultat dépend de la conscience de classe des exploités, c'est-à-dire de la mesure dans laquelle ces exploités sont conscients de leur propre sort et sont consciemment unis avec les autres membres de leur classe dans une opposition commune à leur exploitation. - La domination de classe se manifeste principalement par des dispositions particulières sur l'affectation des droits de propriété ou, dans la terminologie marxiste, par des " relations de production " particulières. Pour protéger ces dispositions ou relations de production, la classe dirigeante forme et dirige l'Etat comme l'appareil de contrainte et de coercition. L'Etat impose et contribue à reproduire une structure de classe donnée par l'administration d'un système de " justice de classe ", et favorise la création et l'entretien d'une superstructure idéologique destinée à fournir une légitimité au système de domination de classe. - A l'intérieur, le processus de concurrence au sein de la classe dirigeante engendre la tendance à une concentration et à une centralisation croissantes. Un système polycentrique d'exploitation est progressivement remplacé par un système oligarchique ou monopolistique. De moins en moins de centres d'exploitation demeurent en fonction, et ceux qui restent sont de plus en plus intégrés dans un ordre hiérarchique. A l'extérieur, c'est-à-dire vis-à-vis du système international, ce processus interne de centralisation conduira (avec d'autant plus d'intensité qu'il sera plus avancé) à des guerres impérialistes entre Etats et à l'expansion territoriale de la domination exploiteuse. - Finalement, la centralisation et l'expansion de la domination exploiteuse se rapprochant progressivement de sa limite ultime de domination mondiale, la domination de classe sera de moins en moins compatible avec le développement et l'amélioration ultérieures des " forces productives ". La stagnation économique et les crises deviennent de plus en plus caractéristiques et créent les " conditions objectives " pour l'émergence d'une conscience de classe révolutionnaire chez les exploités. La situation devient mûre pour l'établissement d'une société sans classes, le " dépérissement de l'Etat ", le remplacement du " gouvernement des hommes par l'administration des choses " (1) , et il en résulte une incroyable prospérité. Toutes ces thèses peuvent faire l'objet d'une justification parfaitement satisfaisante, comme je vais le montrer. Mais malheureusement, c'est le marxisme, lequel souscrit à chacune d'entre elles, qui a plus fait que n'importe quel système idéologique pour les discréditer, en les déduisant d'une théorie de l'exploitation dont l'absurdité est patente. En quoi consiste cette théorie marxiste de l'exploitation ? Pour Marx, des systèmes sociaux précapitalistes tels que l'esclavagisme et la féodalité sont caractérisés par l'exploitation. Jusqu'ici, pas d'objection ; après tout, l'esclave n'est pas un travailleur libre, et on ne peut pas dire qu'il gagne à être réduit en esclavage. Bien au contraire, sa satisfaction en est réduite pour accroître la richesse de son maître. L'intérêt de l'esclave et celui de son maître sont donc, pour dire le moins, antagonistes. Il en est de même des intérêts du seigneur féodal qui exige du paysan un loyer pour la terre que lui-même (le paysan) avait été le premier à mettre en valeur pour son propre compte. [Lorsqu'il a volé sa terre et sa liberté] le gain du seigneur a été la perte du paysan. Et il n'est pas non plus douteux que l'esclavage aussi bien que la féodalité entravent le développement des forces productives. Ni l'esclave ni le serf ne seront aussi productifs qu'ils le seraient en l'absence d'esclavage ou de servage. Non ; la seule idée nouvelle de Marx est que pour l'essentiel rien ne change pour ce qui est de l'exploitation dans un système capitaliste, c'est-à-dire lorsque l'esclave devient un travailleur libre, ou Si le paysan décide de cultiver une terre qu'un autre a été le premier à mettre en valeur, et paie un loyer [fermage, etc.] en échange du droit de le faire. Il est vrai que Marx, dans le fameux chapitre 24 du premier tome de son Kapital, donne un compterendu de l'apparition du capitalisme qui entend démontrer qu'une grande part, sinon la plupart de la propriété capitaliste initiale résulte du pillage, de l'accaparement des terres et de la conquête. De même, dans le chapitre 25 sur la " théorie moderne du colonialisme ", il souligne lourdement le rôle de la force et de la violence dans l'exportation du capitalisme [vers ce que nous appellerions] le Tiers Monde. On veut bien que tout cela soit grosso modo exact, et dans la mesure où ça l'est, on ne cherchera pas querelle à quiconque appellerait " exploiteur " ce capitalisme là (2) . Cependant, on doit rester conscient du fait qu'ici, Marx se livre à une manipulation. En se lançant dans toutes ces recherches historiques pour exciter l'indignation du lecteur sur les brutalités commises à constituer la plupart des fortunes capitalistes, il esquive en réalité la question qui fait l'objet du débat. Il détourne notre attention du fait que sa thèse est essentiellement différente, à savoir que même Si nous avions un capitalisme " propre ", c'est-à-dire un capitalisme dans lequel l'appropriation originelle du capital ne résulterait de rien d'autre que de la première mise en valeur, du travail et de l'épargne, le capitaliste qui engagerait des travailleurs avec ce capital là n'en serait pas moins un exploiteur. En fait, Marx considérait même sa démonstration de cette thèse comme sa contribution la plus importante à l'analyse économique. Quelle est donc sa fameuse démonstration du caractère exploiteur d'un capitalisme propre ? Elle consiste à observer que les prix des facteurs de production, et notamment les salaires payés aux travailleurs par les capitalistes, sont plus faibles que les prix des produits vendus. Le travailleur, par exemple, touche un salaire représentant des biens de consommation qui peuvent être produits en trois jours, mais travaille en fait cinq jours pour ce salaire là, et produit donc en biens de consommation davantage qu'il ne reçoit comme rémunération. La production de ces deux jours supplémentaires, la plus-value en termes marxistes, est appropriée par le capitaliste (3) . Par conséquent, prétend Marx, il y a exploitation. Qu'est-ce qui cloche dans cette analyse ? La réponse devient évidente, une fois qu'on s'est demandé pourquoi le travailleur accepterait jamais un tel échange. Il accepte parce que son salaire représente des produits actuels - alors que les services de son travail ne représentent que des produits futurs, et qu'il donne plus de valeur aux biens présents. Après tout, il pourrait aussi décider de ne pas vendre les services de son travail au capitaliste et récupérer lui-même la " valeur totale " de son produit. Mais cela impliquerait bien sûr qu'il attende plus longtemps que les produits de consommation lui deviennent accessibles. En vendant les services de son travail, il démontre qu'il préfère recevoir moins de produits de consommation aujourd'hui à en avoir éventuellement davantage demain. De son côté, pourquoi le capitaliste est-il d'accord pour faire affaire avec le travailleur ? Pourquoi accepte-t-il d'avancer des produits actuels (de l'argent) au travailleur en échange de services qui ne rapporteront que plus uploads/Finance/ l-x27-analyse-de-classe-selon-marx-et-selon-l-x27-ecole-autrichienne-par-hans-hermann-hoppe 1 .pdf
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- Publié le Apv 17, 2022
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
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