Université d’Auvergne - Faculté des sciences économiques CERDI – Centre d’Etude

Université d’Auvergne - Faculté des sciences économiques CERDI – Centre d’Etude et de Recherche sur le Développement International Analyse de l’accès au financement des UPI et des Analyse de l’accès au financement des UPI et des ménages marocains ménages marocains : utilisation des données d’enquêtes : utilisation des données d’enquêtes Rapport de stage effectué au LASAARE (Laboratoire d’Analyse et de statistique Appliquée à la Recherche Economique) du 17 Avril au 06 Juillet 2005 Directeur de stage : Mr MOURJI, Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, économiques et sociales de l’Université Hassan II- Ain chock, Directeur du mémoire QUEYRIAUX GREGORY, deuxième année de Magistère de développement économique Année scolaire 2004-2005 1 Remerciements Je remercie tout d’abord, mon directeur de stage, Mr Fouzi MOURJI, pour la qualité de son encadrement et de ses conseils ainsi que pour sa grande disponibilité tout au long de mon stage. Mes remerciements s’adressent ensuite à : Mr. GHALLAB, chef de service à la direction de la statistique, pour m’avoir aidé à exploiter l’enquête sur les entreprises informelles. Mr Bennani, chef de service à la direction de la statistique, pour m’avoir fourni les données de l’enquête sur les ménages. Mr Ezzrari, de la direction de la statistique, pour sa contribution au traitement des données ainsi que pour ses conseils. Mr Boutahar, Adjoint du responsable de la Direction des Etudes et des Relations Internationales de la Bank Al-Maghrib, pour m’avoir fourni les données concernant l’offre de crédits des banques. Mr Elhamine, de la Bank Al-Maghrib, pour sa disponibilité et son aide dans l’obtention des données bancaires. Enfin, je remercie tout particulièrement Souad et Hisham, pour avoir égayer ses longues heures passé au bureau ainsi que pour m’avoir permis, grâce à nos longues discussions, de mieux appréhender la société marocaine. 2 Table des matières Introduction générale…………………………………...…………………… 06 Chapitre 1 : Les apports de la théorie économique à la compréhension du marché du crédit………………………………………………………………10 Section 1: Le financement des entreprises : l’apport de l’économie de l’information…......…12 1.1 Les théories de l’agence ………..……………...……..…………………………..….………….…12 1.2 L’adaptation des banques à l’asymétrie d’information………….....………………………...……13 Section 2 : Le rationnement du crédit : l’apport de la théorie économique........................…. 16 2.1 Définition du rationnement du crédit et revue des études antérieurs au Maroc..……………..….16 2.2 Le rationnement du crédit en milieu rural …………………………………………..………..….17 Chapitre 2 : Présentation de l’offre de crédits au Maroc ...………....….… 25 Section 1 : L’offre formelle……………………...………………………..……………..…...27 1.1 Présentation du secteur bancaire……..…………………………….. ………………………..…27 1.2 Comparaison internationale ...…...…………………………...………………………..…...……27 1.3 Répartition régionale des crédits bancaires ………….………….…………………...……….…28 1.4 Caractérisation de l’offre de crédit ……………………………………………………………....29 Section 2 : L’offre semi formelle……….………………………………………….…….….. 41 2.1 Présentation du secteur du micro crédit ……………………………………..………..….…....…41 2.2 Répartition régionale de l’offre de micro crédits …………………………….…………….……..41 2.3 Caractérisation de l’offre de micro crédit ……………………………..……...….……………….43 3 Chapitre 3 : Analyse de l’accès au financement des ménages marocains… 25 Section 1 : Présentation de l’enquête et traitements de la base de données………...………...25 1.1 Présentation de l’enquête ……………………………………………………………...…………..49 1.2 Traitement de la base de données………………………………….....………….……..…….……45 Section 2 : La caractérisation de l’accès au crédit des ménages : les enseignements de la statistique descriptive et de l’analyse bivariée...…………………...………………...……….50 2.1 Statistique descriptive……………………………………...……………………….......…………51 2.2 Les enseignements de l’analyse bivariée ………………….…………………………......….……51 Section 3 : Analyse économétrique………………….………..………………………………45 3.1 Présentation des variables retenues ……...…..………………………………..…….…………….51 3.2 Analyse des résultats………......…………………………………………..………..….………….51 Chapitre 4 : Analyse de l’accès au financement des UPI marocaines......… 25 Section 1 : Présentation de l’enquête…………….......………………………………………..55 Section 2 : La caractérisation de l’accès au crédit des UPI : les enseignements de la statistique descriptive et de l’analyse bivariée……………………………...…………………………….56 2.1 Statistique descriptive……………………………………..………………………………………51 2.2 L’analyse bivariée………………………………………….………….……….………………….52 Section 3 : Analyse économétrique…………………………………..……………...………..56 3.1 Présentation des variables retenues ……...…..…………………………..…..…..……….……….51 3.2 Analyse des résultats............................................................………………………………………51 Conclusion générale…………….…………………..…………………………..…….…63 4 Introduction Au cours des années 80, la situation de l’économie marocaine, en cessation de paiement1, oblige ce pays à adopter, comme beaucoup de pays en développement, un programme d’ajustement structurel (PAS) appuyé par les institutions de Bretton Woods. Dans le cas du Maroc, le PAS a consisté en la mise en place de différentes réformes, notamment du secteur public. Ces réformes, visant à rétablir l’équilibre des finances publiques, ont conduit à la privatisation d’un grand nombre d’entreprises publiques accompagné d’une série de mesures « classiques » (gel des salaires dans la fonction publique, baisse des droits de douanes, réformes de la fiscalité…). Ce programme visait aussi à améliorer la compétitivité de l’économie, notamment en réorientant la production vers l’exportation grâce à la dévaluation de la monnaie marocaine. La réforme du marché des capitaux, menée à travers différentes étapes (désencadrement du crédit, introduction des mécanismes d’adjudication, suppression des taux administrés…), avait pour but, suite à la privatisation de nombreuses entreprises publiques, de favoriser le développement du secteur privé. L’ensemble de ces réformes ont été influencé par les travaux de Shaw et Mckinnon qui, au début des années 70 ont montré les méfaits de la répression financière. Malgré toutes ces réformes, le Maroc connaît un bilan économique mitigé. En effet, si le PAS a bien permis de rétablir les équilibres macro-économiques et financiers (le déficit public, par exemple, est passé de 12.8 % du PIB en 1983 à 3.4 % en 1990), les résultats en matière d’emploi sont moins performants puisqu’en 2002, le taux de chômage restait élevé (11.6 % en 2002) et cela, malgré des taux de croissance relativement élevés (5.2 % en 2003). La situation est particulièrement difficile pour les jeunes diplômés de 15-24 ans puisque le taux de chômage de cette frange atteint 61.4 % en 2002. De la même manière, le taux de pauvreté a augmenté significativement, passant de 13.4 % en 1990/1991 à 19 % en 1998/1999. La pauvreté touche surtout les zones rurales puisque le taux de pauvreté atteint, dans ce milieu, 27.2 % en 1998/1999 contre 18 % 1990/1991. 1 Le Maroc a mis en œuvre de grands projets d’investissement suite à la hausse des cours du phosphate mais c’est retrouvé endetter après la chute des cours. 5 On voit bien, d’après ce bilan, que les effets attendus de la libéralisation ne sont pas ceux escomptés par la littérature économique. On suppose que cela est du, à la subsistance des problèmes d’asymétrie d’information, notamment pour les micro-entreprises du secteur informel et les ménages. D’ailleurs, les travaux2 effectués jusque là confirment que, si pour les entreprises formelles, les contraintes exogènes au fonctionnement du marché financier (intervention de l’Etat) ainsi qu’une partie des contraintes endogènes (problème d’asymétrie d’information) avaient disparu suite à libéralisation, en revanche, d’autres travaux3, concernant l’accès au crédit des micro-entreprises, ont mis en évidence de grandes difficultés pour celles-ci d’obtenir un financement. Ainsi, la libéralisation financière, bien qu’ayant permis aux entreprises du secteur formel d’obtenir un meilleur accès au crédit, n’a pas amélioré la situation pour les micro- entreprises appartenant, le plus souvent, au secteur informel. On suppose que cela est en grande partie du, à la grande asymétrie d’information existant entre ces micro-entreprises et les prêteurs potentiels. Aussi, en cette année mondiale de micro-crédit et devant les résultats en termes de pauvreté et d’emploi de la société marocaine, il nous est paru pertinent de nous intéresser aux problèmes de financement des agents économiques de ce pays, en particulier les micro- entreprises du secteur informel et les ménages. Ce mémoire comporte quatre chapitres. Le premier d’entre eux est consacré à la présentation de la théorie économique se rapportant à notre sujet, notamment les théories de l’information ainsi que celles traitant du rationnement du crédit. Dans le second chapitre, nous allons présenter l’offre de crédit au niveau agrégée, c'est-à-dire à partir des données macroéconomiques recueillies auprès de la banque centrale marocaine et auprès des associations de micro-crédit. Enfin les deux derniers chapitres seront consacrés au traitement des données d’enquêtes recueillies auprès de la direction de la statistique marocaine. 2 Othman JOUMADY ; 1999 : « Libéralisation financière, rationnement du crédit et investissement des entreprises marocaines » 3 Fouzi MOURJI ; 2002 : « Le financement semi formel du secteur informel au Maroc : le micro crédit, une alternative à l’impasse ? ». 6 CHAPITRE 1 : LES APPORTS DE LA THEORIE ECONOMIQUE A LA COMPREHENSION DU MARCHE DU CREDIT Les relations commerciales entre les établissements de crédits (banques, sociétés de financement, IMF) et leurs clients (entreprises, ménages) reposent souvent sur une information partiellement ou totalement incomplète4. Dans la suite du chapitre, nous expliquerons les relations entre les banques et les entreprises, et nous distinguerons les cas ou ces relations s’appliquent à d’autres types d’agents. Ainsi les banques n’ont pas toute l’information nécessaire pour évaluer le degré de risque des projets soumis par leurs entreprises clientes. A l’inverse ces mêmes entreprises ne connaissent pas les procédures d’évaluations utilisées par les banques. La méconnaissance de l’information est donc autant le fait du principal, la banque ou de manière générale le prêteur, que de l’agent, l’entreprise ou le client. De nombreux travaux ont tentés d’expliquer cette asymétrie d’information entre agents économiques. Il en est résulté deux théories devenues fondamentales par la suite : la théorie de la sélection adverse (ou anti-sélection) et la théorie de l’aléa morale (ou hasard moral). Ces théories appelés aussi théories de l’agence ont été fondés uploads/Finance/ le-financement-du-secteur-informel-et-des-menages-au-maroc.pdf

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  • Publié le Mai 04, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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