■ Le secrétaire général par intérim du RND et non moins directeur de cabinet de

■ Le secrétaire général par intérim du RND et non moins directeur de cabinet de la présidence de la République a confi rmé, hier, la dissolution du DRS dans le cadre d’une «restructuration qui est arrivée à son terme» ■ Revenant sur les dernières sénatoriales, Ouyahia a soutenu que «l’argent sale» a été utilisé pour acheter des voix, dans une allusion claire au FLN de Saadani. N°7704 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1€. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 31 janvier 2016 HANDBALL LE GRAND LE GRAND GÂCHIS ! CHIS ! STATIONS- SERVICE Pas de grève dans l’immédiat ■ Les exploitants de station-service affi liés à l’Uniprest préfèrent donner une chance aux négociations avec les pouvoirs publics avant de recourir à la grève ■ La principale revendication consiste en la revalorisation de la marge bénéfi ciaire, à l’aune des dernières hausses des prix des carburants. ■ L’équipe nationale de handball a été battue, hier, en match de classement par l’équipe d’Angola sur le score de 25-19, laissant échapper la troisième place qualifi cative au Mondial 2017. LIRE L’ARTICLE DE ASMA BERSALI EN PAGE 6 PLUS DE 800 MILLIARDS DE DOLLARS ENGLOUTIS EN 15 ANS LIRE L’ARTICLE DE M.-F.GAÏDI EN PAGE 6 POUR ABSENCE D’AUTORISATION D’EXPORTATION FERTIAL FERME FERTIAL FERME SON USINE D’ARZEW SON USINE D’ARZEW ■ Depuis le 25 janvier, l’unité d’Arzew a fermé ses portes, mettant ses installations de production d’ammoniac à l’arrêt en l’absence d’autorisation d’exportation de sa production, les capacités de stockage de l’usine ayant atteint la saturation. LIRE L’ARTICLE DE MOHAND AZIRI EN PAGE 4 OUYAHIA L’A CONFIRMÉ HIER LE SEPT NATIONAL BATTU PAR L’ANGOLA BOUTEFLIKA A DISSOUS LE DRS L’EN N’IRA PAS AU MONDIAL MOHAMED NEBBOU À CONSTANTINE «NOUS REJETONS LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION» LIRE L’ARTICLE DE NAÏMA DJEKHAR EN PAGE 5 LIRE L’ARTICLE DE CHAFIK B. EN PAGE 23 PHOTO : D. R. ■ L’économie nationale demeure dramatiquement dépendante de la rente pétrolière malgré les astronomiques fl ux des recettes engrangées et «investies» en quinze ans. LIRE NOTRE DOSSIER EN PAGES 2 ET 3 PHOTO : H. LYES PHOTO : H. LYES STATIONS- SERVICE d CONTRIBUTION Lire en pages 16 et 17 Le PAGS et le pays, 50 ans plus tard Par Sadek Hadjerès, premier secrétaire du PAGS 1966-1990 El Watan - Dimanche 31 janvier 2016 - 2 E N T R E T I E N FERHAT AÏT ALI. Expert financier «En quinze ans, les fl ux de devises ont atteint 840,5 milliards de dollars» Propos recueillis par Ali Titouche D’anciens responsables et économistes estiment à environ 800 milliards de dollars les recettes encaissées par l’Algérie depuis 2000. Ils posent ainsi la question de l’usage de l’argent du pétrole, tant l’économie algé- rienne se révèle plus que jamais dépendante de la rente des hydrocarbures, quand bien même des centaines de milliards de dollars y ont été injectés depuis le début de la précé- dente décennie. Quelles sont vos estimations ? Je n’ai encore jamais énoncé un chiffre à ce jour pour la simple raison qu’une analyse ne doit pas être un support pour lancer des chiffres approximatifs sans vérification. Ayant pris le temps de collationner les comptes officiels de la nation tels que fournis dans les rapports annuels des différents organismes officiels chargés de cette tâche, dont la Banque d’Algérie, la DGT, le CNIS et le ministère de l’Energie, je peux de ce fait donner les chiffres suivants sans peur d’être contredit ou de me contredire. Les don- nées économiques du pays entre 2000 et 2014 sont : recettes des exportations : 727,9 milliards de dollars, dont 14 hors hydrocarbures et 713,9 en hydrocarbures, avec un solde positif de la balance commerciale du pays de l’ordre de 271,5 milliards de dollars. Cette balance ne prenant en compte que les achats commerciaux de biens d’equipement, il y a lieu d’y annexer les soldes des comptes de règlement en tous genres de services et autres paiements non sujets à passage en douane — qui regroupent aussi bien les récu- pérations de capitaux, les changes de devises en banque, les intérêts sur emprunts, les rembourse- ments d’emprunts eux-mêmes et les dividendes et autres parts d’entreprises étrangères exerçant en Algérie, seules ou en association avec des entreprises locales, ainsi que celles réalisant des marchés en Algérie — au débit du compte courant pour 194 milliards de dollars, et les trans- ferts nets, les entrées de capitaux et les intérêts sur placements au crédit de ce même compte pour 112 milliards de dollars, le tout dégageant un solde négatif, donc réglé en devises, de l’ordre de : 82 milliards de dollars. On se retrouve de ce fait, sur les 15 années analysées, avec des flux entrants de devises de 840,5 milliards de dollars et des flux sortants de 650 milliards de dollars durant cette période. Les flux entrants n’étant pas tous des recettes nettes nationales, il fallait s’attendre à les rembourser un jour ou l’autre en partie. Pour une bonne par- tie des flux sortants, 55 milliards de dollars sont la part des entreprises pétrolières exerçant en association avec Sonatrach, 39 milliards repré- sentent l’amortissement de la dette extérieure avec ses intérêts ; il y a donc eu en tout pour environ 104 milliards de dollars de règlements de frais et services en tous genres. Depuis quelques années, les recettes pétro- lières sont presque équivalentes à celles des importations, dont le seuil flirtait depuis quelques années déjà avec les 60 milliards de dollars. Peut-on faire le calcul des dépenses injectées dans les importations ? Cette écono- mie de bazar n’est-elle pas l’une des causes à l’origine de la situation actuelle dans laquelle barbote l’économie algérienne ? Pour les importations de biens et services, le décompte fait ressortir quelque 456 milliards de dollars sur 15 ans, avec une moyenne de 30 mil- liards par exercice sur toute la période, mais une hausse manifeste à partir de 2009. Curieusement, c’est après la mise en place de la fameuse loi dite du «Patriotisme économique» sous couvert bureaucratique que les importations ont subi une hausse incontrôlable à ce jour. En effet, la moyenne annuelle entre 2000 et 2008 était de 18,5 milliards de dollars, alors que pour la pé- riode 2009-2014 elle est passée à 48,2 milliards de dollars. Le solde de la balance commerciale suivant le même cheminement vers le bas, qui ne s’arrête pas à ce jour. Il y a donc lieu de prendre ces chiffres officiels comme référence pour avoir une idée précise de ce qui a été dépensé et des recettes exactes du pays, avant de poser la ques- tion de savoir où est passé l’argent. Pour les importations, on peut constater que les biens de consommation courante ou à l’usage des particuliers, même en biens d’équi- pement pour les véhicules, ont pris la part du lion dans la répartition de l’enveloppe avec, à titre d’exemple, 160 milliards de dollars pour les biens de consommation, dont 80 pour les denrées alimentaires, auxquels il faut ajouter dans les 45 milliards de dollars de véhicules en tous genres à l’usage des particuliers, inscrits dans la rubrique «biens d’équipement industriels». Le reste se ré- partit entre des biens d’équipement à usage pro- fessionnel et industriel pour 100 milliards de dol- lars et produits semi-finis et matières premières pour l’industrie locale et les marchés publics de réalisation pour un cumul de 114 milliards de dollars, l’agriculture ayant été le parent pauvre en équipements : sur 15 ans, elle n’a bénéficié que de 3,5 milliards de dollars, soit moins que la subvention annuelle pour les produits agricoles consommés localement et importés d’ailleurs. Il est remarquable que dans chaque sortie sur les fameux 800 milliards de dollars, il y a une omission volontaire ou involontaire des 178 milliards de réserves de change à fin 2014 — qui normalement étaient de 190 milliards sans la dévaluation de la part en euros et en d’autres monnaies suite à la hausse du dollar, monnaie de décompte des réserves — et des règlements de la dette extérieure à hauteur de 32 milliards de dollars, en omettant de préciser le montant réellement dépensé en achats et services avant d’entamer les digressions et autres questions. En à peine 14 ans, l’Algérie a connu trois plans de relance économique budgétisés à coups de milliards de dollars et trois pro- grammes quinquennaux pour un résultat aussi maigre. Croissance infime, dépendance plus que jamais accrue aux recettes pétro- lières, quasi-absence d’une économie hors hydrocarbures… Pour les fameux plans de relance, trois remarques s’imposent. La première étant que les chiffres annoncés à l’époque de leur lancement étaient totalement erronés et irréalisables, même si on avait la disponibilité financière, ce qui était loin d’être le cas. Il se trouve que toute la fiscalité pétrolière prélevée par l’Etat durant ces 15 ans est de l’ordre de 523 milliards de dollars, représentant 73% de nos recettes d’exportation et 78% de toutes les ressources de l’Etat, FRR inclus. Or, uploads/Finance/ le-grand-g.pdf

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  • Publié le Aoû 27, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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